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- La Mère est morte.
- Ana ? Vous voulez dire...
- Ana est morte en prononçant ton nom.
Afficher en entierPersonne n'entendit le léger bruit que fit la Faranelle en engloutissant Maliz. Mais l'homme qui avait silencieusement assisté à la scène salua Razeen lorsque celui-ci remonta sur le rivage de sable.
- Dis-moi que nous sommes débarrassés de lui.
- C'est fait, Eperon Lazar. La longue veille est achevée. Votre fille, la Déesse Lyana, a vaincu.
Afficher en entier— Je n’ai pas le choix. Je dois croire que je vais faire sortir Ana de là-bas en vie, à tout prix.
— Vous êtes prêt à mourir, déclara audacieusement Boaz.
— Bien sûr.
— Pourquoi ? (Lazar, qui avait jusque-là gardé les yeux baissés vers le sable qu’il tamisait entre ses doigts, releva brusquement la tête. Il dévisagea Boaz avec une expression d’incrédulité sincère.) Je ne veux pas vous heurter, Lazar, mais ne vous paraît-il pas étrange qu’un prince galinséen – l’héritier du trône qui plus est – soit prêt à donner sa vie pour une simple odalisque, une ancienne fille de berger ?
— Zar Boaz, elle est la Zaradine, la favorite absolue. Je…
— Elle n’est pas moi ! Je peux comprendre votre loyauté envers la Couronne… envers mon père, puis envers moi. Beaucoup n’y parviennent pas, compte tenu de vos origines. Mais moi, si. Ce que je n’arrive cependant pas à saisir, c’est la raison pour laquelle vous êtes prêt à donner votre vie pour une de mes femmes.
Afficher en entierLazar était sous l’emprise d’Herezah. Écartant sa bouche de la sienne, elle continua à activer ses doigts en rythme pour ne pas laisser décroître le besoin désespéré de soulagement de l’Éperon.
Afficher en entier— La situation n’est plus la même. Ana n’était alors ni la Zaradine, ni la femme qui portait mon héritier ; c’était une simple odalisque. Et puis-je vous rappeler que ce n’est pas moi qui ai voulu sa mort. Vous n’êtes pas sans l’ignorer, le harem a ses propres règles et sa propre politique interne. Je peux difficilement intervenir en ce qui concerne les châtiments. Mon unique rôle dans cette triste affaire a été de prononcer sa sentence de mort – et je peux vous assurer que je ne l’ai pas fait de gaieté de cœur. J’en ai même eu mal au cœur.
— Vous avez remarquablement bien caché votre désespoir, Majesté, fit remarquer Maliz, sans parvenir à masquer l’ironie dans sa voix.
Afficher en entier— Ses sujets sont-ils prêts à mourir pour lui ?
— Qui peut l’affirmer tant qu’il n’a pas été confronté à la mort ?
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