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- Il y a des oiseaux à l'école maternelle. Il y en a aussi dans le jardin. Il y en a partout à travers le monde. On ne peut pas décider lesquels sont à nous. C'est pourquoi je ne veux pas d'oiseau à moi.
Afficher en entierÀ ce moment-là, un oiseau au-dessus de sa tête se lançait dans son premier chant du matin. (...)
Le son infiniment pur était sans faille. Porté par le vent froid du matin, il continuait à danser au-dessus de sa tête.
Le premier oiseau lui apportait les mots de son grand frère (...). Aussitôt, un autre entonnait un nouveau chant. Ensuite les chants de deux, puis trois autres, se superposaient.
Afficher en entierÀ la radio on entendait un conte venu d'un pays lointain. Ou l'aria d'une prima donna plongée dans l'affliction, serrant dans ses bras le corps de son amant. L'aîné, bras croisés, regard baissé sur ses doigts, retenait sa respiration pour ne manquer aucun son, même le plus ténu. On aurait dit qu'il était tout entier dans ses oreilles. Des oreilles prosternées devant les sons.
Afficher en entier- Pourquoi ils crient comme ça ?
- Ils ne crient pas. Ils bavardent.
- Ils ont l'air en colère.
- Ils ne le sont pas.
- C'est vrai ?
- Oui. Les oiseaux ne font que répéter les mots que nous avons oubliés.
Le garçon, appuyé à côté de son aîné au grillage de l'orphelinat, observait la volière.
- C'est pourquoi ils sont plus intelligents que nous.
Afficher en entierLes oiseaux sont avec lui, soyez sans inquiétude [...] Il vont guider mon frère jusqu'au paradis. Même petits, les oiseaux sont capables de voler à travers ciel.
Afficher en entier- Oui, c'est ça. Ils n'ont pas peur du masque, ils se méfient parce que ce n'est pas pareil que d'habitude. Les oiseaux ont de la mémoire. Ils comparent leurs souvenirs. La tête penchée, avec leur œil de chaque côté, prudemment.
Afficher en entierA l'intérieur il était transparent, vide, et ses oreilles se vouaient entièrement aux oiseaux, aux lectures ou aux opéras. C'est pourquoi justement les sons, sans entraves, débarrassés même de leur signification, pénétraient tels quels en lui.
Afficher en entierLe frère aîné n'avait laissé aucune trace écrite d'un tel langage. Il lui suffisait de le parler, il n'était pas du tout nécessaire de l'écrire sur du papier, c'était son attitude. Cela revenait à dire qu'il avait élaboré un langage dépourvu de signes reliant l’œil à l'oreille. Seul, avec pour modèle le gazouillis des oiseux, en faisant résonner les sons à ses oreilles, il avait glissé un par un dans sa poche les petits cailloux de mots éparpillés sur son îlot. Il avait ramassé les cristaux de mots qui s'étaient échappés du gazouillis des oiseaux.
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