Commentaire de Tiffany25

D'entrée, Donato Carrisi nous invite à découvrir les règles d'un jeu qui a causé des dégâts dans la vie de Pietro Gerber dans sa jeunesse durant l'été 1997 : celui des statuettes de cire. Sa vie c'est comme arrêtée à cette période en raison de la disparition du petit Zeno qui était sous sa responsabilité et celle de ses amis d'enfance.

Jusque-là, on peut se dire que le récit débute tranquillement et sans encombre mais très vite, Pietro va se sentir piéger par la demande insistante de Maja, jeune fille au pair, d'aider une petite fille répondant au doux prénom d'Eva. Pourquoi tant d'insistance ? D'abord réticent, Pietro va finalement accepter de l'aider à cause d'un mot effrayant le concernant qu'elle a écrit dans une lettre mais il va vite déchanter. L'ami imaginaire d'Eva va ramener Pietro à ce sinistre passé de l'été 1997. C'est alors un flash-back particulièrement violent et déstabilisateur qui attend le personnage principal. Que sait Eva ? Comment le sait-elle ? Mystère et boule de gomme !

À partir de cet instant, Pietro va prendre de nombreux risques pour aider Eva, mais aussi égoïstement pour qu'il puisse creuser les circonstances de la disparition de Zeno, alors âgé de 5 ans en juillet 1997. Les éléments dévoilés par Eva durant les séances sont beaucoup trop proches du passé traumatisant de Pietro. Comme on peut parfois le dire, remuer le passé n'est jamais bon, car on ne sait pas ce qui nous attend à la fin.

Tout comme Pietro, j'ai eu, tout au long de la lecture de cette pépite, être menée en bateau par Donato Carrisi lui-même mais aussi par les personnages proches de Pietro, à savoir Maja et Eva. La petite fille est un défi majeur qui le pousse à affronter ses peurs et à confronter ses démons du passé. Et si Pietro était le pion d'un échiquier ?

À plusieurs reprises, j'ai eu le cerveau retourné dans tous les sens à m'imaginer je ne sais combien de scénarios et hypothèses sur la suite de l'intrigue tirée par les cheveux mais que nenni, tout ce que je pensais tombait à l'eau à chaque élément nouveau permettant d'arriver au bouquet final.

Une question a subsisté sur mes lèvres le temps de la lecture : Est-ce que Pietro Gerber va réussir à percer le mystère autour d'Eva et du jeu des statuettes de cire de l'été 1997 ?

Une chose est plus que certaine, Donato Carrisi, pour ce dernier volet de la trilogie autour de Pietro Gerber a su jouer avec mes nerfs JUSQU'AU BOUT.

Néanmoins, je reste sur ma faim quant au devenir d'Eva et sur le fantôme d'Hanna qui continue de suivre Pietro. Malgré cet aspect, c'est un excellent roman qui est meilleur que le second tome. Je me suis nettement moins ennuyée. C'est une lecture que je recommande si vous aimez les challenges et les retournements cérébraux !