Extraits

Dites quelque chose, gronda-t-il.

- J’hésite, souffla Alba.

- Entre ?

- Vous embrassez ou vous insulter.

Spoiler(cliquez pour révéler)C’est toi, depuis le premier jour, que j’ai cherchée sur Terre. Je t’ai cherchée sans le savoir à travers les mondes et les siècles. Tu étais l’abri dont j’avais faim, la famille dont j’avais soif, le seul feu qui pouvait me réchauffer. Tu es la seule que j’ai jamais aimée, Alba. Il n’y a jamais eu que toi.

Spoiler(cliquez pour révéler)Je prend à témoin tous mes frères et sœurs Génies, coupa-t-il, et la mémoire de Fergus, et les papillons blancs qui volent sur Hibernia, et la pluie qui tombe sur le toit, et l’aube tout entière en train de se lever, que moi, Lethan Alcor, Génie de l’Abandonné, désire prendre pour épouse Alba Whitmore, Génie de l’Immaculé. Devant l’assemblée de ces témoins, je promets de l’adorer chaque jour, de la révérer chaque nuit, de la laisser me contredire autant qu’il lui plaira jusqu’à ce que l’éternité s’achève et encore au-delà, tant que mon âme saura retrouver la sienne. Car il ne m’a rien été donné, ni sur cette Terre ni dans la contrée de ma Mère, ni dans ce corps d’homme ni à travers mes yeux de Génie, à voir, à sentir et à gouter de plus beau, de plus doux, de plus étourdissant, de plus dévorant, de plus héroïque, de plus admirable et de plus bouleversant que cette personne-là. Elle est mon foyer et mon abandon. Elle est mon silence et mon chant. Elle me dépasse et me transperce. Rien ne peut s’opposer à cette magie-là ; rien ne résiste à son empire. Et mille ans de torture vaudraient mieux pour moi que de vivre encore un seul jour loin d’elle.

"Prendre soin de quelqu'un n'est jamais un fardeau, lorsqu'on sait qu'il s'agit de la bonne chose à faire."

"La vie est parfois si longue, poursuivit-elle. Toujours répétée, rarement surprenante. Une bonne histoire lui donne de nouvelles couleurs, des horizon plus larges. Elle amplifie nos désespoirs et nos espoirs tout en apaisant nos luttes."

Elle est mon foyer et mon abandon. Elle est mon silence et mon chant. Elle me dépasse et me transperce. Rien ne peut s'opposer à cette magie-là ; rien ne résiste à son empire. Et mille ans de torture vaudraient mieux pour moi que de vivre encore un seul jour loin d'elle.

Il n'existait plus sur toute la Terre qu'elle et Lethan, et le tempo des battements qui résonnaient, au ralenti, dans tout son corps.

Quand les paroles furent terminées, le violon et le tambour se firent plus frénétiques ; la musique accéléra soudain, et ils jouèrent d'une joie furieuse, d'une joie désespérée, d'une joie d'affamés qui n'ont qu'elle pour nourriture, de noyés qui n'ont qu'elle pour île et pour refuge, d'une allégresse démente et solennelle venue du fond du ventre, du fond des âges (...)

On considérait presque les livres comme des reliques sacrées, désormais. Les anciens se faisaient rare, et les nouveaux difficiles à imprimer. Mais il appréciant que quelqu'un ait enfreint le tabou. Qu'un lecteur ait osé s'approprier cette histoire physiquement, pour ne faire qu'un avec elle.

Trois vœux.

J’avais le droit de leur accorder trois vœux ; pas un de plus. Mais je les aimais trop pour leur refuser mon aide.

Et cet amour-là m’a tout coûté.