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Je fais le gros dos dans mon coin en attendant que l’orage passe. C’est la seule chose à faire dans ces cas-là : le laisser hurler et tempêter jusqu’à ce qu’il se calme de lui-même. Et finisse par partir en claquant la porte. Ou nous fasse des excuses.
Les autres ont adopté la même attitude au fil du temps : baisser humblement la tête devant l’ire divine et attendre, en encaissant au passage quelques vérités parfois bien senties. Ou parfois exagérées. Comme aujourd’hui.
Cette fois il dépasse les bornes. Est-ce qu’il est aveugle à ce point ? Tellement obsédé par le groupe et le travail qu’il ne voit même pas qu’il se passe quelque chose de grave ? Ça me parait pourtant évident : il suffit de te regarder pour comprendre.
Je t’observe alors que tu restes sans réaction sous les virulents reproches qui s’abattent sur toi comme une grêle de printemps. Comment ne voit-il pas ? Comment ne voient-ils pas ? Peut-être parce qu’ils ne te regardent pas comme je le fais…
Ton visage est d’une pâleur maladive, tes yeux cernés, tes joues creuses. Tu n’as jamais été très épais mais depuis quelques temps tu sembles flotter dans tes vêtements. Bon sang, qu’est-ce qui t’arrive ?
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