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Pour une seule nuit d'amour



Description ajoutée par Sakura-Rei 2016-02-25T19:18:26+01:00

Résumé

Lorsqu'elle apprend qu'elle est enceinte, Bliss se sent terriblement désemparée. Que doit-elle faire alors qu'elle a, jusqu'alors, toujours refusé l'idée de se marier et d'avoir un enfant ? Elevée par des parents négligents et absents, elle n'a jamais pu, en effet, faire assez confiance à un homme pour envisager une vraie relation amoureuse.

Mais devant l'étonnante proposition de mariage de Dante, le séduisant Italien qui est le père de son enfant, les certitudes de Bliss vacillent. Dante est tout ce dont elle rêve, en dépit de la façon dictatoriale dont il entend régenter sa vie. A ses côtés, et alors qu'elle ressent pour lui de troublants sentiments, pourra-t-elle former la vraie famille qu'elle n'a jamais eue ?

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Classement en biblio - 9 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Underworld 2020-10-06T14:31:38+02:00

** Extrait offert par Maggie Cox **

1.

Bliss ne put s’empêcher de jeter de nouveau un coup d’œil discret à sa montre dès que son chef eut tourné le dos. Etourdie par les effluves des parfums alignés sur les étagères du stand où régnait maintenant une chaleur étouffante, elle avait l’impression de se trouver dans une fumerie d’opium. Sans parler de ses yeux qui la brûlaient à cause de l’ombre à paupières qu’on lui avait demandé de porter pour en assurer la promotion. Elle n’avait qu’une hâte : s’en débarrasser, tout comme du fond de teint, du blush et du rouge à lèvres qui transformaient son visage au point qu’elle avait du mal à se reconnaître dans une glace. Elle allait devoir endurer cette torture deux heures encore…

Pourquoi avait-elle accepté ce travail dans ce grand magasin de luxe fréquenté par une clientèle de femmes aussi fortunées que désœuvrées ? Elle aurait été bien en peine de le dire. Ou plutôt si, elle le savait : pour assurer la soudure entre deux jobs, elle s’était laissé persuader par sa meilleure amie, qui travaillait là elle aussi, de postuler pour cet emploi. Trudy, qui adorait la vente, considérait ce lieu comme un vrai petit paradis. Mais pour Bliss, plus le temps passait et plus la parfumerie prenait l’allure d’une antichambre de l’enfer.

— Excusez-moi… Je voudrais choisir un rouge à lèvres.

— Certainement, madame, répondit Bliss à la cliente qui s’était avancée vers elle. Avez-vous déjà une idée de la teinte que vous recherchez ? Je vais vous montrer les derniers… Madame ? Oh, mon Dieu !

Avant que Bliss ait eu le temps d’esquisser le moindre geste, sa cliente, une frêle jeune femme très brune, s’était effondrée sur le sol. Sa petite fille, dans une poussette, se mit aussitôt à hurler de terreur.

Bliss s’agenouilla précipitamment près de la femme, tout en cherchant en même temps à apaiser l’enfant. Comme un attroupement commençait à se former, elle fit son possible pour écarter les curieux. Elle desserra le col du luxueux manteau de l’inconnue.

— Je me sens si mal… si mal…, balbutia cette dernière dont la peau mate avait pris une teinte presque terreuse.

Comme Bliss écartait des mèches brunes de son front moite, les paupières de la jeune femme se soulevèrent un instant, révélant des yeux d’un bleu surprenant.

— Je vous en prie, prenez soin de ma fille, murmura encore l’inconnue d’une voix tremblante avant de sombrer dans l’inconscience.

— Ne vous inquiétez pas, je m’occuperai d’elle, promit Bliss en jetant un coup d’œil inquiet au bébé qui s’était brusquement calmé.

— Que se passe-t-il ? demanda soudain le chef de rayon qui s’était approché en fendant la foule. Vous connaissez cette personne ?

Visiblement, il n’appréciait guère cet incident qui venait perturber l’impeccable organisation de son emploi du temps…

En dépit de l’agacement qu’elle sentait poindre en elle, Bliss lui répondit avec amabilité :

— Pas du tout. Il s’agit d’une cliente qui se trouvait dans le rayon et qui a été prise d’un malaise. Pourriez-vous appeler une ambulance ?

Quelques minutes plus tard, les secours arrivèrent dans un concert de sirènes et de crissements de freins.

Bliss, après avoir vérifié que la cliente respirait normalement, l’avait installée aussi confortablement que possible. Elle fut toutefois soulagée de pouvoir la confier aux ambulanciers. Fidèle à sa promesse, elle s’était aussi chargée du bébé auquel elle avait donné à boire. Puis, comme l’enfant commençait à gémir en jetant à la ronde des regards apeurés, elle l’avait prise dans ses bras.

L’un des deux ambulanciers lui fit signe d’approcher.

— L’enfant était avec elle ? demanda-t-il.

— Oui, et j’ai également récupéré son sac à main, acquiesça Bliss.

Elle lui montra la luxueuse besace qu’elle avait rangée dans la sacoche de la poussette de peur que quelqu’un ne la piétine ou ne s’en empare.

— Il doit contenir ses papiers d’identité, ajouta-t-elle.

— Prenez-le et montez dans l’ambulance avec le bébé. Comment vous appelez-vous ?

— Bliss Maguire.

— Vous êtes irlandaise comme moi, alors ?

— A moitié, répondit Bliss qui trouvait un peu étrange de discuter ainsi de ses origines dans de telles circonstances. Par mon père.

— Eh bien, Mlle Maguire, allons-y, conclut l’ambulancier en souriant gentiment.

* * *

Il devint vite évident que le bébé avait faim. Après s’être renseignée à l’accueil de l’hôpital, Bliss suivit les flèches menant à la cafétéria, en se félicitant d’avoir pensé à prendre son sac avant de monter dans l’ambulance. Ensuite, munie d’un sandwich et d’une tasse de thé, elle s’installa à un coin de table et prit la fillette sur ses genoux pour lui donner à manger. La petite fille avala avec empressement son pain au fromage et au concombre.

— Pauvre chérie ! Toutes ces émotions t’ont creusée, murmura-t-elle.

Se trouver séparée de sa mère dans des circonstances aussi dramatiques qu’inattendues risquait de lui causer un traumatisme. Pourvu que la jeune femme récupère vite ! Bliss espérait qu’un membre de la famille, alerté par l’hôpital, arriverait bientôt pour prendre en charge la fillette. Celle-ci serait certainement soulagée d’apercevoir un visage familier.

Bliss regarda l’enfant, qui lui tendait un petit morceau de pain. En riant, la jeune femme l’accepta et se mit à le mâcher avec une ardeur exagérée pour l’amuser.

— Mademoiselle Maguire ?

En entendant son nom, prononcé avec un léger accent, Bliss leva vivement la tête. Elle rencontra alors un regard d’un vert étincelant, comme elle n’en avait jamais vu ailleurs que dans les pages glacées des magazines de luxe… Récemment, un célèbre acteur de Hollywood était venu dans le magasin où elle travaillait : mais même ce bourreau des cœurs ne tenait pas la comparaison avec cet homme aux cheveux épais, d’un noir de jais, et à la silhouette longiligne que mettaient en valeur des vêtements d’une élégance à la fois confortable et raffinée.

— Oui ? balbutia-t-elle, tandis que son cœur se mettait à battre la chamade.

Inconsciemment, elle resserra son étreinte autour de la fillette, maintenant silencieuse, et se promit intérieurement de ne la confier à personne avant de s’être assurée de son identité.

— Je suis Dante Di Andrea, le frère de la jeune femme qui vient d’être admise dans cet hôpital. L’enfant que vous tenez dans vos bras est Renata Ward, ma nièce.

La fillette leva vers l’homme un regard indifférent. Aucune marque de reconnaissance, se dit Bliss, soudain en alerte.

— Vraiment ? demanda-t-elle.

— Vous mettez ma parole en doute ? lança-t-il sur un ton incrédule et offensé.

Visiblement, la simple idée qu’on puisse douter de ce qu’il affirmait ou qu’on conteste son autorité relevait pour lui de la pure folie…

— Pourquoi mentirais-je ? ajouta-t-il en foudroyant Bliss de son regard vert. Viens, Renata, je vais m’occuper de toi.

— Je crains de ne pas pouvoir vous remettre cette enfant aussi facilement, déclara Bliss en affectant un calme qu’elle était loin de ressentir. Je préfère que nous allions à la réception des urgences pour qu’on me confirme votre identité.

— J’apprécie beaucoup votre sérieux, mademoiselle Maguire, mais réfléchissez : comment aurais-je pu arriver jusqu’à vous sans avoir été auparavant identifié par le personnel médical ?

Il fronça les sourcils avant d’ajouter :

— Avez-vous eu le temps de parler à ma sœur avant qu’elle ne perde conscience ? Dans ce cas, vous avez sans doute remarqué qu’elle avait un accent italien, tout comme moi. C’est dans son sac qu’on a trouvé mon nom et mon numéro de téléphone.

C’était sans doute vrai, se dit Bliss sans pouvoir cependant se départir d’une certaine défiance. Elle ne voulait prendre aucun risque. S’il arrivait quelque chose à cette enfant qui lui avait été confiée par sa mère, elle ne se le pardonnerait jamais.

— J’ai effectivement eu le temps d’échanger quelques mots avec votre sœur, et c’est précisément pour ça que je tiens à vérifier ce que vous dites.

— Que vous a donc demandé ma sœur ? s’enquit Dante Di Andrea en la foudroyant du regard.

— De prendre soin de sa fille, comme je m’y emploie en ce moment même.

Elle se leva, serrant Renata qui s’était endormie contre sa poitrine. En dépit de son mètre soixante-dix, face à cet homme qui la dominait de quinze bons centimètres, elle se sentait presque petite.

— Dans ce cas, soupira-t-il, retournons à la réception où l’on vous dira que je suis bien Dante Di Andrea, le frère de Tatiana Ward. J’espère qu’alors vous voudrez bien me rendre ma nièce pour que je puisse prendre soin d’elle. Sì ?

Sous son regard plein d’arrogance, Bliss sentit son visage s’empourprer, mais s’abstint de répliquer. Compte tenu des circonstances, mieux valait éviter de discuter. Tout ce qu’elle voulait, c’était remettre Renata entre de bonnes mains.

Tenant fermement la petite fille, elle enfila le long couloir qui menait vers l’accueil. A sa grande surprise, la jeune femme réalisa qu’elle regrettait un peu que cet homme soit arrivé aussi vite à l’hôpital… Renata était si délicieusement douce et tiède au creux de ses bras qu’elle sentait se réveiller en elle, avec une force déroutante, un instinct maternel qu’elle avait toujours ignoré.

* * *

— Mademoiselle Maguire, déclara la réceptionniste, une femme entre deux âges et visiblement efficace, je peux vous assurer que M. Di Andrea est bien le frère de Mme Ward qui vient d’être admise ici même en observation. Cette fillette est sa nièce, Renata Ward.

La femme souriait patiemment à Bliss, comme si elle s’adressait à une enfant un peu entêtée.

Dante Di Andrea tendit les bras en direction du bébé, non sans pousser un léger soupir de soulagement. Tandis qu’il s’approchait d’elle, un parfum de santal enveloppa Bliss, qui ressentit une sensation aussi violente que s’il l’avait touchée.

— Ton oncle va s’occuper de toi, ma chérie, dit-elle à Renata. Il faut être sage, n’est-ce pas ? Ta maman sera bientôt là.

Etrangement, Bliss se sentait au bord des larmes. Au moment où Dante allait lui prendre la fillette des bras, celle-ci s’accrocha à la jeune femme en gémissant, agrippant fermement son chemisier de soie blanche.

— Allons, ma douce, allons… Tout ira bien. N’aie pas peur, dit Bliss en dépit de l’angoisse qui lui serrait le cœur.

Comme elle croisait le regard de Dante au-dessus de la tête de la fillette, la frustration et la colère qu’elle y lut la firent douter une fois de plus. Peut-être que cet homme n’avait jamais de sa vie rencontré la moindre résistance, mais elle ne se sentait pas pour autant prête à capituler devant lui.

— Donnez-moi ma nièce, mademoiselle Maguire, dit-il d’un ton ferme. Merci d’avoir pris soin d’elle en l’absence de sa mère, mais je voudrais maintenant aller voir ma sœur et lui amener sa fille.

— On dirait pourtant qu’elle ne vous a jamais vu, répliqua Bliss avec calme.

Renata s’accrochait au chemisier de Bliss avec une incroyable vigueur, ses petits poings crispés sur l’étoffe comme si sa vie en dépendait. Aussi, pourquoi Dante Di Andrea adoptait-il cette attitude aussi farouche ? Même s’il était bouleversé par le malaise de sa sœur, il aurait dû prendre sur lui pour ne pas effrayer la fillette.

— Et puis, comment pourrais-je vous la confier alors qu’il est évident qu’elle ne veut pas aller avec vous ? ajouta la jeune femme.

Pour toute réponse, Dante laissa échapper quelques mots d’italien sur un ton si violent que la réceptionniste elle-même lui jeta un regard apeuré. Ce qui n’ébranla toutefois nullement la détermination de Bliss : pas question de lui remettre Renata tant qu’il ne se serait pas calmé.

— Cette gamine est très timide. D’ailleurs, elle me connaît à peine, déclara-t-il en détournant les yeux, comme s’il répugnait à s’expliquer.

En dépit de son ton dur, Bliss ne put s’empêcher de ressentir soudain un élan de sympathie pour lui.

— Elle vient de perdre son père, ajouta-t-il. C’est d’ailleurs sans doute la cause du malaise de Tatiana.

— Je suis navrée de l’apprendre, monsieur Di Andrea.

Bliss soupira.

— Ecoutez, je ne cherche pas à créer des difficultés, mais simplement à m’assurer que tout va bien pour Renata, vous comprenez ?

Dante serra les dents. Les beaux yeux presque violets de cette jeune femme lui faisaient soudain oublier toutes ses certitudes quant à la froideur supposée des Anglo-Saxons. L’intérêt plein de chaleur qu’elle témoignait pour sa nièce le déconcertait et le touchait.

— Peut-être pourrions-nous nous asseoir un moment ? proposa-t-il en entraînant Bliss vers un banc situé un peu à l’écart.

A peine s’était-il assis à côté d’elle que Bliss se sentit troublée par cette présence si virile. Elle tenta vainement de se concentrer sur l’enfant qu’elle tenait sur ses genoux.

Si, comme elle l’avait entendu dire, la vie d’un Italien est inscrite sur son visage, Dante Di Andrea ne devait manquer ni d’expérience ni de confiance en lui. Avec son teint hâlé, son regard perçant et sa silhouette d’une rare élégance, il était doté d’un pouvoir de séduction qu’il exerçait avec une exceptionnelle arrogance…

Sentant que Renata s’était de nouveau endormie dans ses bras, Bliss lui caressa le front et déposa doucement sur sa joue encore mouillée de larmes un baiser furtif. Si elle ne rendait pas au plus tôt Renata à son oncle, on risquait de l’inculper d’enlèvement… Mais pourquoi son instinct s’éveillait-il ainsi pour une enfant qui lui était totalement étrangère, et alors que la maternité ne l’avait jamais attirée le moins du monde ? Il fallait qu’elle ait complètement perdu la tête, se dit-elle, submergée par les émotions contradictoires qui l’assaillaient.

— Qu’est-il arrivé au mari de votre sœur, demanda-t-elle, si je peux me permettre de vous poser cette question ?

Dante détourna le regard. Il n’avait aucune envie d’aborder ce sujet : le chagrin de Tatiana avait été si violent et si désespéré qu’il avait ébranlé l’équilibre de toute leur famille : lui-même, son frère Stefano, ses parents Antonio et Isabella, tous avaient vu leur vie totalement bouleversée quand Matt Ward, qui rentrait chez lui après avoir fêté une brillante promotion, avait été tué par un chauffard ivre. Tatiana était si amoureuse, si heureuse…

Dante n’avait pas pu s’empêcher d’envier sa sœur quand celle-ci avait épousé le jeune Anglais qu’elle aimait. Lui-même était convaincu qu’il ne serait jamais aussi heureux en amour : sa fortune considérable et son travail bien trop prenant lui apparaissaient comme des obstacles insurmontables. D’ailleurs, jamais il ne s’était vraiment intéressé aux femmes qui gravitaient autour de lui, attirées par sa richesse et son statut. Par le passé, il avait souvent regretté de ne pas jouir de la même liberté que Tatiana qui avait pu poursuivre ses études en Angleterre, sans responsabilités. Mais aujourd’hui, il ne ressentait plus la moindre jalousie, seulement du chagrin et des regrets à la pensée de ce bonheur saccagé et de Renata qui ne connaîtrait jamais son père.

Comme il baissait la tête, soudain accablé de tristesse, il eut la surprise de sentir la main de la jeune femme se poser sur son bras.

— Vous n’êtes pas obligé de me raconter. Je pense que vous devez avoir hâte de retrouver votre sœur. Tenez, Renata s’est endormie, prenez-la avec vous.

Sans dire un mot, Dante prit l’enfant dans ses bras. Au contact du petit corps qui s’abandonnait contre lui, son cœur se gonfla de tristesse. Il appréhendait la réaction de Tatiana quand elle le verrait arriver à son chevet, tenant Renata dans ses bras. Elle qui s’était toujours montrée si ouverte, si confiante, semblait désormais avoir perdu son extraordinaire joie de vivre. Et Dante aurait tant voulu lui permettre de la retrouver…

Il fut soudain arraché à ses sombres pensées par le regard de Bliss, toujours posé sur lui. Les yeux de cette jeune femme avaient la couleur des violettes. Avec son chemisier de soie blanche et ses épais cheveux noirs qui s’échappaient de sa queue-de-cheval, elle dégageait une troublante sensualité.

— Grazie, dit-il. On m’a dit que vous avez accompagné ma sœur en ambulance. Vous m’autoriserez donc à vous offrir un taxi pour rentrer.

— J’ai bien l’intention d’en prendre un, mais je préfère le régler moi-même, répondit-elle en se levant.

Elle sentit son regard se poser de nouveau sur elle avec une intensité qui la troubla. Cet homme dégageait une telle aura de séduction… Pour tenter d’en neutraliser l’effet, elle se concentra sur l’enfant endormie, pensant qu’ils formaient à eux deux un tableau très touchant : l’oncle, superbe de virilité, et son adorable nièce. En réalisant qu’elle ne les reverrait sans doute plus jamais, elle sentit son cœur se serrer.

— Laissez-moi au moins votre adresse, mademoiselle Maguire. Ma sœur tiendra sûrement à rester en contact avec vous, ne serait-ce que pour vous remercier de votre aide.

— Je vous en prie, c’était tout naturel. Mais si je veux moi-même l’appeler pour prendre de ses nouvelles, je dois demander Mme Ward, n’est-ce pas ?

— Oui, Tatiana.

— Quel joli nom !

— Tout comme Bliss. Felicità.

— Pardon ? s’étonna-t-elle.

— C’est comme cela qu’on dit « bonheur » en italien. Mais je crois que je préfère ce prénom en anglais, remarqua-t-il avec un sourire qui fit littéralement fondre la jeune femme.

Comment pouvait-il exister des êtres aussi irrésistiblement attirants que Dante Di Andrea ? se demanda-t-elle. Ils n’avaient échangé que des propos parfaitement anodins, et pourtant, sa voix teintée d’un léger accent était si sensuelle qu’il semblait à Bliss qu’il lui faisait l’amour avec des mots. Elle croisa les bras sur sa poitrine, comme s’il avait pu deviner les sensations brûlantes qu’il provoquait en elle…

— J’espère que tout va bien aller pour votre sœur et son bébé, et aussi pour vous, dit-elle précipitamment. Maintenant, je dois partir.

— Laissez-moi vos coordonnées, je vous en prie, dit Dante en écartant doucement l’enfant pour sortir de sa poche de costume un petit carnet et un stylo.

Sans protester, Bliss y inscrivit son adresse et son numéro de téléphone. Pourtant, lorsqu’elle lui avait dit qu’elle ne se souciait guère qu’on la remercie, elle était sincère. Peut-être allait-il penser qu’elle avait changé d’avis et qu’elle attendait une récompense. Cette seule idée la fit frémir.

— Eh bien… au revoir, dit-elle en adressant au bel Italien un timide sourire d’adolescente.

Puis elle tourna les talons.

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Pour une seule nuit d'amour

  • France : 2006-07-01 - Poche (Français)
  • USA : 2008-08-12 - Poche (English)

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  • The Italian's Pregnancy Proposal - Anglais
  • The Italian's Pregnancy Proposal (Bought For Her Baby #1) - Anglais
  • Una proposta meravigliosa - Italien
  • Hijo Ilegitimo - Espagnol

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