Printemps noir
Auteur
- Thomas Humeau (Écrivain)
- Maxence Emery (Écrivain)
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Classement en biblio - 2 lecteurs
extrait
Leur départ donna lieu à de véritables déferlements de haine orchestrés par Fidel. Les Cubains abreuvaient d'injures et bombardaient d'oeufs, de pierres et d'ordures les candidats à l'émigration.
p. 29
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En 2013, Alejandro Gonzàlez Raga, cubain exilé à Madrir, raconte son histoire. Sous forme de dessins et parfois de photos d'archives, nous assistons à son enfance nourrie de propagande révolutionnaire et au tournant de ses convictions, jusqu'à ce fameux "printemps noir" où il est arrêté avec d'autres opposants.
Il s'agit là d'un témoignage à charge contre le gouvernement castriste, dès les premières pages. En guise de prologue, une chronologie nous dresse un tableau du contexte : certes, Fidel et le Che ont vaincu Batista le dictateur, mais Castro l'a remplacé dans le rôle de l'oppresseur. Après son rapprochement avec l'URSS, les USA ont lancé des mesures punitives, dont le plus impressionnant est l'embargo ; ce qui a eu pour réponse un anti-américanisme primaire, une privation des libertés, un muselage de la presse. Au final, personne ne sort grandi d'une telle conduite...
L'ouvrage, soutenu par Amnesty International, est un témoignage intéressant, important même pour ce qu'il donne à voir d'une réalité que les occidentaux peinent à reconnaître au sujet de l'ile de Cuba. J'aurais apprécié d'y trouver également des scènes expliquant l'attachement des cubains pour leur pays. Je me suis interrogée également sur l'intérêt de conserver un format "documentaire" pour cette BD, au lieu de choisir de la romancer ; sans doute dans l'espoir de créer un impact plus fort.
Il serait intéressant de s'interroger sur la situation actuelle à Cuba : les médias ont trouvé un autre os à ronger, l'ile n'intéresse plus grand monde... 56 ans d'embargo américain, tout ça pour... ça ? Cruel gâchis...
A lire sous le poster du Che.
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Une Bd très intéressante, qui montre une facette moins connue de la réalité cubaine post-révolutionnaire, où les libertés de chacun sont peu à peu restreintes, cela dû en grande partie à l'embargo américain. La politique de Castro se radicalise, et il oblige le peuple entier à marcher dans la direction qu'il impose à tous, même ceux qui souhaitent exprimer leurs différences, et c'est là où se situe toute la problématique de ce pays. Un point de vue différent de celui que l'on a l'habitude de rencontrer donc, d'où l'intérêt de ce témoignage, appuyé et approuvé par Amnesty International.
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Date de sortie
Printemps noir
- France : 2013-06-06 (Français)
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Editeurs
Résumé
©La boîte à bulles édition 2013
Printemps Noir
D'après le témoignage d'Alejandro Gonzales Raga
Alejandro est un Cubain né peu après la révolution castriste de 1959. Alors que ses parents défendaient corps et âme le régime communiste, lui va tenter d'en combattre les dérives, au prix de sa liberté. Un témoignage historique éclairant et nécessaire.
L'histoire : Depuis 2008, Alejandro, un Cubain, vit à Madrid en Espagne. Et pour cause, il a été libéré de prison dans son pays. La condition de sa libération était de partir à l'étranger, loin de Cuba... Alejandro est né au moment de la révolution castriste, le 29 janvier 1959. Fidel Castro et les Barbudos (guérilleros de la révolution) viennent de renverser Batista. La mère d'Alejandro était une fanatique de la révolution, d'autant plus qu'après la dictature de Batista, tout un peuple soutenait Castro, considéré comme le libérateur. Des comités de quartier dirigés par les habitants devaient protéger le pays contre les attentats terroristes et l'espionnage. En réalité, ils permettaient de contrôler la population et encourageaient la délation contre les ennemis de la révolution. Rapidement, le régime se durcit et Alejandro est envoyé à 13 ans dans une école militaire. Il subit la propagande marxiste et voit plus tard le régime sombrer dans la répression et la surveillance pendant la guerre froide, par peur des « impérialistes ». Alejandro s'éveille alors à la politique et décide de lutter dans un pays où la vie est dure et les libertés réduites à la portion congrue : marché noir, rationnement, surveillance, censure, parti unique, rôle croissant de l'appareil policier... En 1980, l'idée de fuir le pays le travaille. Commence alors pour lui un chemin de croix...
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