Extraits

D’humeur sulfureuse, elle tira sur sa tunique et il la retira avant de la jeter dans un coin. Le voyant contempler son haut moulant, Tazia entreprit de défaire les deux fermetures Éclair cachées, puis leva les bras et Stefan lui ôta le vêtement d’un geste fluide. Lorsqu’elle écarta les cheveux de son visage, elle s’aperçut qu’il contemplait ses seins.

Ces seins maintenus par un soutien-gorge en dentelle noire affriolant que Mina lui avait offert. Sa meilleure amie lui avait acheté ces jolis sous-vêtements lors de son propre voyage de noces et les avait conservés jusqu’alors, convaincue que Tazia finirait par trouver le mari idéal.

Et elle l’avait fait.

Son mari idéal se pencha pour embrasser les courbes laiteuses de sa poitrine jamais exposée au soleil. Elle frissonna… et remarqua qu’il tremblait. Il gardait férocement son corps massif sous contrôle, forçant ses mains à une extrême douceur. Entièrement conquise, Tazia lui attrapa le visage pour l’embrasser fougueusement.

Dans la chaleur de ses muscles puissants, il la laissa prendre les rênes, mais referma ensuite la main sur sa poitrine ornée de dentelle et ils perdirent pied tous les deux. Tazia ne se rappelait plus comment ils avaient ôté leurs derniers vêtements, mais c’était tellement merveilleux de pouvoir de nouveau savourer le contact de sa peau contre la sienne, de sentir sa bouche la goûter dans ses recoins les plus secrets, et de le goûter à son tour.

Ils précipitaient sans doute cette première expérience, mais ils avaient attendu si longtemps que la patience était un espoir futile. Plaqués l’un contre l’autre, leurs corps connectés au niveau le plus intime, leurs souffles mêlés, ils nouèrent l’ultime lien qui les faisait mari et femme.

A des milliers de mètres sous la surface de l'océan, dans les profondeurs du Pacifique, non loin de la fosse des Mariannes, Tazia Nerif regarda par le hublot de la salle de contrôle de la station sous-marine Alaris, et se demanda si les changelings requins existaient réellement.

Andres, le jeune océanographe spécialisé en géologie, venait de passer dix minutes à tenter de l'en convaincre.

-"La prochaine fois que tu te pavaneras toute nue dans ta cabine, avait-il plaisanté, jette un coup d'oeil par le hublot et tu verras ce qui t'observe."

Ingénieure de son métier, Tazia portait un bleu de travail couvert de cambouis et ne s'était jamais pavané de sa vie; a priori, elle ne risquait rien. En admettant qu'Andres ne soit pas en train de se moquer d'elle. Réglant distraitement sa clé anglaise électronique pour sa prochaine tâche, elle décida d'enquêter sur le sujet afin de lui couper l'herbe sous le pied.