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Commentaire de Marie-Helene-7

Quand tu écouteras cette chanson


Plongée dans l’histoire d’Anne Frank. Et en parallèle dans celle de l’auteure, qui, jusque-là, a rejeté le passé de ses ancêtres, a évité ce qui était trop dur, l’inimaginable, l’impensable, l’horreur de ce qui est arrivé aux juifs, de tout temps, et en particulier pendant la Seconde Guerre mondiale.

L’histoire des juifs d’Europe centrale, je m’en suis écartée à l’adolescence. J’ai tourné le dos à l’abîme. Je ne voulais pas entendre, pas savoir. Leurs cauchemars ne seraient pas les miens. Ce que je souhaitais, c’était faire partie d’une famille normale. Qui ne soit le sujet d’aucun livre d’histoire, qui ne suscite ni pitié ni haine. 

La forme de cet ouvrage (une sorte de journal) évoque le journal d’Anne Frank, dont il est justement question. Forme/fonds se fondent parfaitement et les réflexions et questions que la narratrice se pose, les analyses, sont d’autant plus fortes.

Que fallait-il faire de ce qui nous était légué ? Comment marcher sur des traces sans les effacer ? 

Un ouvrage touchant par sa candeur, sa force douce, son absence de manichéisme. Une narratrice qui a soif de vérité, qui veut comprendre et se confronter à son passé, à celui de tous les juifs, après l’avoir fui toute une vie durant.

Le ravage, dans ma famille, s’est transmis comme ailleurs la couleur des yeux. 

On sait désormais que les souvenirs traumatiques se transmettent par l'ADN. Inutile donc de chercher à les occulter, de laisser les silences s'installer. Il vaut mieux au contraire prendre en compte l'héritage, aussi terrible soit-il, pour avoir une chance de l'exorciser. Et dans cette optique il n'est pas vain que, même longtemps après, les descendants des bourreaux demandent pardon aux descendants des victimes. Une véritable réparation peut enfin s'envisager.

Et l’histoire que je connais est un récit troué de silences, dont la troisième génération après la Shoah, la mienne, a hérité. 

Un texte qui rend hommage à ceux qui partagent leur expérience, leur enfer, à ceux qui ont eu le courage d’aider les juifs au péril de leur vie, à une jeune fille qui a péri et qui nous a légué son calvaire, qui a pensé à nous malgré tout, malgré l’enfermement, la peur, l’angoisse, la terreur.

Ces murs aux fenêtres closes et opacifiées ont été le décor d’une écriture, un décor aussi protecteur qu’écrasant. Le lieu d’une naissance en même temps qu’une geôle, un piège. Des murs témoins d’un “paquet de contradictions”, écrit Anne Frank à la dernière page de son Journal. 

Ce texte est également une réflexion sur l’écriture en tant qu’objet culturel et littéraire, mais aussi en tant qu’exutoire.

C’est en écrivant ce que je vis que je comprends ce que je vis.

Pourquoi écrit-on ? Si j’ai oublié comment se termine le roman Confessions d’un gang de filles, de Joyce Carol Oates, ces quelques lignes, je les connais par cœur : « Quoi que vous fassiez, que vous le fassiez seule ou non, à quelque moment que vous le fassiez, de quelque façon que vous le fassiez, pour quelque raison que vous le fassiez, quelque mystérieux que soit le but dans lequel vous le fassiez, n’oubliez jamais que sur l’autre plateau de la balance il y a toujours le néant, la mort, l’oubli. Que c’est vous contre l’oubli. »

Un lien qui permet de ne pas nous perdre, et, juifs ou non-juifs, de ne pas rejeter dans les ténèbres, dans « la nuit et le brouillard », une mémoire salvatrice et nécessaire.

Une lecture puissante, époustouflante, incontournable.

#Quandtuécouterascettechanson #NetGalleyFrance

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