Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
723 298
Membres
1 048 393

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode


Ajouter un commentaire


Liste des commentaires

Diamant

Plongée dans l’histoire d’Anne Frank. Et en parallèle dans celle de l’auteure, qui, jusque-là, a rejeté le passé de ses ancêtres, a évité ce qui était trop dur, l’inimaginable, l’impensable, l’horreur de ce qui est arrivé aux juifs, de tout temps, et en particulier pendant la Seconde Guerre mondiale.

L’histoire des juifs d’Europe centrale, je m’en suis écartée à l’adolescence. J’ai tourné le dos à l’abîme. Je ne voulais pas entendre, pas savoir. Leurs cauchemars ne seraient pas les miens. Ce que je souhaitais, c’était faire partie d’une famille normale. Qui ne soit le sujet d’aucun livre d’histoire, qui ne suscite ni pitié ni haine. 

La forme de cet ouvrage (une sorte de journal) évoque le journal d’Anne Frank, dont il est justement question. Forme/fonds se fondent parfaitement et les réflexions et questions que la narratrice se pose, les analyses, sont d’autant plus fortes.

Que fallait-il faire de ce qui nous était légué ? Comment marcher sur des traces sans les effacer ? 

Un ouvrage touchant par sa candeur, sa force douce, son absence de manichéisme. Une narratrice qui a soif de vérité, qui veut comprendre et se confronter à son passé, à celui de tous les juifs, après l’avoir fui toute une vie durant.

Le ravage, dans ma famille, s’est transmis comme ailleurs la couleur des yeux. 

On sait désormais que les souvenirs traumatiques se transmettent par l'ADN. Inutile donc de chercher à les occulter, de laisser les silences s'installer. Il vaut mieux au contraire prendre en compte l'héritage, aussi terrible soit-il, pour avoir une chance de l'exorciser. Et dans cette optique il n'est pas vain que, même longtemps après, les descendants des bourreaux demandent pardon aux descendants des victimes. Une véritable réparation peut enfin s'envisager.

Et l’histoire que je connais est un récit troué de silences, dont la troisième génération après la Shoah, la mienne, a hérité. 

Un texte qui rend hommage à ceux qui partagent leur expérience, leur enfer, à ceux qui ont eu le courage d’aider les juifs au péril de leur vie, à une jeune fille qui a péri et qui nous a légué son calvaire, qui a pensé à nous malgré tout, malgré l’enfermement, la peur, l’angoisse, la terreur.

Ces murs aux fenêtres closes et opacifiées ont été le décor d’une écriture, un décor aussi protecteur qu’écrasant. Le lieu d’une naissance en même temps qu’une geôle, un piège. Des murs témoins d’un “paquet de contradictions”, écrit Anne Frank à la dernière page de son Journal. 

Ce texte est également une réflexion sur l’écriture en tant qu’objet culturel et littéraire, mais aussi en tant qu’exutoire.

C’est en écrivant ce que je vis que je comprends ce que je vis.

Pourquoi écrit-on ? Si j’ai oublié comment se termine le roman Confessions d’un gang de filles, de Joyce Carol Oates, ces quelques lignes, je les connais par cœur : « Quoi que vous fassiez, que vous le fassiez seule ou non, à quelque moment que vous le fassiez, de quelque façon que vous le fassiez, pour quelque raison que vous le fassiez, quelque mystérieux que soit le but dans lequel vous le fassiez, n’oubliez jamais que sur l’autre plateau de la balance il y a toujours le néant, la mort, l’oubli. Que c’est vous contre l’oubli. »

Un lien qui permet de ne pas nous perdre, et, juifs ou non-juifs, de ne pas rejeter dans les ténèbres, dans « la nuit et le brouillard », une mémoire salvatrice et nécessaire.

Une lecture puissante, époustouflante, incontournable.

#Quandtuécouterascettechanson #NetGalleyFrance

Afficher en entier
Commentaire ajouté par lilysue14 2022-10-27T13:27:26+02:00
Bronze

Lola Lafon, écrivaine, décide de passer la nuit du 18 août 2021 au Musée de la Maison d’Anne Frank, dans l’Annexe. C’est dans ce lieu situé au cœur d’Amsterdam que la famille Frank, composée du père Otto, de la mère Edith, de la grande sœur Margot et d’Anne, se sont cachées de la persécution des nazis. Quatre autres personnes les rejoignent. Cette Annexe est une partie cachée à l’arrière de l’édifice regroupant les bureaux de la société du père d’Anne Frank qui les a préalablement cédés à un collègue et ami. C’est dans ce lieu que pendant près de deux ans, de juillet 1942 à août 1944, Anne Frank va écrire son journal mondialement connu.

Bien qu’aillant lu le livre au collège, j’avoue ne pas connaître l’histoire de ce Musée et de sa création ni les détails de l’histoire de la famille Frank. 

Le récit de Lola Lafon est un beau témoignage sur cette famille. Car il n’est pas seulement question d’Anne. L’autrice y raconte le bouleversant combat de son père Otto, unique survivant, à continuer à faire vivre sa fille à travers son journal. C’est Miep Gies sa collègue et protectrice qui le lui remet une fois la mort d’Anne Frank confirmée.

Outre le parcours de la famille Frank et les réflexions sur l’impact de l’œuvre créée par Anne, Lola Lafon se questionne sur son passé familial et sur une rencontre personnelle faisant écho à la fin tragique de la jeune adolescente. 

Avec délicatesse et émotion, l’autrice articule le devoir de mémoire sur la Shoah et le soucis de vérité historique avec son histoire familiale. Ses grands-parents sont juifs et ont vécu la perte de proches.

Le choix du Musée Anne Frank n’est pas anodin. Un jour, sa grand-mère lui a offert une médaille frappée du portrait d’Anne en lui disant « N‘oublie pas ». Une autre raison explique la difficulté qu’éprouve Lola Lafon à se rendre dans la chambre de l’adolescente. Elle ne sera donnée qu’à la toute fin et permettra à l’autrice de clôturer cette expérience. Le titre du livre prendra alors tout son sens.

J'ai pris plaisir à lire ce récit indispensable pour que jamais nous oublions.

Afficher en entier
Or

Ce sont les jolis retours de mes babelpotes qui m'ont incitée à ouvrir à mon tour "Quand tu écouteras cette chanson" de Lola Lafon. Un livre qui tombe plutôt à pic puisque j'ai relu dernièrement le "Journal" d'Anne Frank, encore frais dans ma tête.

Lola Lafon revient sur la nuit qu'elle a passé à l'Annexe, lieu dans lequel huit personnes juives s'y sont cachées pendant la Seconde Guerre mondiale, dont Anne Frank et sa famille. Lieu dans lequel, pendant vingt-cinq mois, Anne Frank a écrit et entretenu son Journal, qui lui a survécu...

Lola Lafon nous raconte l'Annexe, devenu aujourd'hui un musée. Ce lieu laissé tel quel après le pillage des Nazis, à la demande d'Otto Frank, seul survivant du groupe. Ce lieu presque vide, froid, peuplé d'absences omniprésentes, de cartes postales, de quelques photographies.

Pourquoi Lola Lafon a-t-elle choisi de passer une nuit dans ce musée précisément ? Elle qui a en partie rejeté son héritage familial, celui d'un passé douloureux pour ses ascendants, qui ont dû eux-mêmes se cacher des Nazis et des Collabos. Qui était fière de sa blondeur, fière de ne pas paraître juive. Qui a ignoré tous les films et livres évoquant cette période de l'Histoire pendant longtemps. Je vous laisse le découvrir par vous-même, vous comprendrez par la même occasion le choix du titre de cet ouvrage, "Quand tu écouteras cette chanson", qui prend tout son sens et qui m'a totalement retournée.

Là encore, il m'est difficile d'admettre qu'un tel livre m'a plu, puisque c'est le souvenir d'un drame qui est évoqué, de plusieurs même...

Et pourtant, j'ai été touchée...

Touchée par la belle plume tout en simplicité, douceur et sensibilité de l'autrice.

Touchée par la reconstitution des événements pendant et après ces difficiles mois d'enfermement et d'isolement de la famille Frank. Touchée que Margot, la sœur aînée d'Anne, ne soit pas mise sur la touche, d'habitude transparente (que serait-il advenu si le journal qu'elle tenait également avait été retrouvé lui aussi ?).

Touchée par la propre histoire familiale de l'autrice. Par cette rencontre éphémère qui aura marquée à jamais la petite fille roumaine qu'elle était et la femme qu'elle est devenue. Par ses appréhensions, ses doutes, ses peurs. Par tous ses ressentis, qu'elle évoque pourtant avec pudeur.

Les dernières pages sont bouleversantes.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Maricaa 2024-01-30T14:39:35+01:00
Diamant

Il y a des livres sur lesquels on ne peut pas commenter.

Sur lesquels les mots nous manquent.

Des mots qui se brisent contre les horreurs décrites, les vérités nues et cruelles, les réflexions que l'on tait, que l'on se tait.

Des mots qui nous manquent, parce que nous n'avons jamais eu le courage de regarder la réalité en face, et que la stupeur qui nous prend quand on le fait nous fait perdre nos mots.

Parce que les réflexions soulevées font échos dans les nôtres, dans nos passés.

Parce qu'on s'en veut de ne justement pas avoir les mots.

Je n'ai pas les mots pour décrire cette lecture et tout ce qu'elle a fait sur et en moi.

Je ne vous remercierai jamais assez, Lola Laffon, pour les avoir eu. Jamais.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Serablabla 2022-09-03T18:40:32+02:00
Diamant

Ce livre célèbre le travail d'autrice d'Anne Frank, Lola Lafon mêle la grande Histoire avec la Shoah, et son histoire personnelle. Traitant des survivants et de leurs enfants, de comment vivre après l'horreur... De Anne Frank qui n'est pas que la jeune fille lisse de la photo de couverture du journal, qu'elle était une jeune fille plein du feu de la jeunesse. J'ai envie de relire son journal en ayant à l'esprit cette jeune fille.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Matatoune 2022-09-08T07:29:30+02:00

Pour la collection « Ma nuit au Musée », Lola Lafon a choisit de répondre à l’invitation du Musée d’Anne Franck au bord du canal à Amsterdam et de séjourner une nuit dans l’Annexe où Anne et sa famille ont vécu pendant vingt-six mois, rejoints après par quatre autres personnes. Cette vie entre parenthèses fut arrêtée par l’arrestation de tous les occupants.

Seul Otto, le père et chef de l’entreprise où l’annexe était cachée derrière une bibliothèque, est rentré du camps de concentration. Les feuilles du Journal d’Anne ayant été conservées, il choisit de les publier sous le titre « Le journal d’Anne Franck ».

Difficile de rendre compte de la portée de Quand tu écouteras cette chanson. Au moment où la troisième génération prend conscience de l’intérêt de raconter, à leur manière, les conséquences des crimes contre l’humanité mis en place de façon délibérée par le régime hitlérien encouragé par les gouvernements autochtones, Lola Lafon redonne au Journal d’Anne Franck toute sa portée en rappelant la genèse de son écrit, son traitement après la guerre, les élisions de certaines parties, son exploitation médiatique, etc.

Le portrait d’Anne est connu de tous, illustrant de son visage d’adolescente de treize ans la couverture de son journal dans toutes les éditions. Lola Lafon montre, à partir des heures vécues dans l’ensemble du musée, une jeune adolescente tout en légèreté rêvant de stars et découvrant sa féminité et sa sensualité. La suite ici https://vagabondageautourdesoi.com/2022/09/07/lola-lafon-quand-tu-ecouteras/

Afficher en entier
Argent

Lola Lafon a décidé de passer une nuit à L'Annexe à Amsterdam où fut cachée la famille d'Anne Frank. C'est l'occasion pour elle se pencher sur la Shoah qui a décimé sa famille. Elle mêle ainsi sa propre histoire à celle des Juifs martyrisées par le Reich. Elle réhabilite Anne Frank, très mûre pour son âge, en tant écrivaine ayant l'intuition que son Journal serait publié.

Le récit est bouleversant.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par vlaisoup 2023-01-05T19:26:33+01:00
Or

Très contente de voir qu’Anne Frank n’a pas été oubliée. Elle vaut la peine qu’on se souvienne d’elle.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par KmiLuna 2023-01-09T17:55:22+01:00
Argent

Un très beau récit qui nous fait redécouvrir une histoire que trop connue !

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Julieta 2023-03-01T14:33:17+01:00
Diamant

Lola Lafon nous livre un récit intime, d'une tendresse rare, avec une justesse implacable. J'avance moi aussi à pas feutrés avec elle dans l'Annexe, le souffle coupé. Nous nous retrouvons dans le vide, dans l'absence peuplée de fantômes, dans un silence écrasant duquel retentit un son assourdissant.

C'est un retour aux racines; partie sur les traces d'une autre, la propre histoire de l'autrice lui revient de plein fouet. Il y a une sorte de mise en abîme dans la forme, son journal évoquant celui d'Anne Frank. C'est un livre puissant, important, actuel. Cette histoire au singulier, appartenant à la grande Histoire, englobe finalement des histoires: celle d'Anne, celle de Lola, celle de Charles, la mienne sans doute aussi. Elle nous parle à tous et montre finalement qu'il ne s'agit pas d'une ethnie ou d'une religion en particulier, mais du genre humain, de l'humanité dans son ensemble face à l'inhumain, sous toutes ses formes.

Afficher en entier