Extraits

Le regard des autres est le plus grand poison de l'existence.

Affaire Di Pietro :

un an après le drame, l’enquête s’enlise

Nice-Matin – 30/04/2024

Qui a tué Oriana Di Pietro ?

Alors qu’approche le premier anniversaire de la disparition de la célèbre héritière, le mystère demeure entier sur son assassinat.

Crime crapuleux ? Intimidation mafieuse ? Vengeance personnelle ? Les enquêteurs n’ont jamais réussi à élucider le mobile et les circonstances précises de sa mort. Depuis le début, le mode opératoire déroute les enquêteurs. « On a cherché à brouiller les pistes avec cette agression à la barre de fer, mais ce crime est un contrat », parie une source proche de l’enquête avant de poursuivre : « Pour moi, quelqu’un voulait récupérer quelque chose sur le bateau. De l’argent, des documents, du matériel informatique… » Une thèse que rien n’infirme ni ne confirme.

Dans une affaire annexe à l’enquête en cours, un financier de la famille a été mis en examen pour détournement de fonds, mais le délit ne semble pas lié à l’assassinat de l’héritière.

Quelles sont les certitudes ? « Le scénario le plus probable est qu’une embarcation s’est approchée du bateau, et qu’un homme s’est hissé à bord et a attaqué Oriana Di Pietro avec une barre de fer », affirme un enquêteur. À part ça…

D’autres dénoncent une enquête sous tension, paralysée par les rumeurs et l’influence de la puissante famille Di Pietro. « Rien n’a été écarté lors des investigations », se défend Philippe Lécluse, le procureur de la République de Nice qui reconnaît pourtant que l’enquête est au point mort. « Si les preuves nous manquent pour l’instant, la vérité finira par émerger », assure-t-il, flegmatique.

Une riche héritière italienne agressée sur son yacht au large des îles de Lérins

Nice-Matin – 06/05/2023

Oriana Di Pietro, une journaliste et éditrice italienne, fille de l’homme d’affaires Carlo Di Pietro, a été violemment agressée ce vendredi dans la soirée sur son yacht au large des îles de Lérins.

L’irruption de la violence dans un lieu enchanteur est toujours déroutante. Le drame qui s’est joué vendredi en est une nouvelle illustration. Son cadre est l’un des plus beaux panoramas de la Côte d’Azur : les eaux cristallines qui séparent l’île Sainte-Marguerite de sa voisine, Saint-Honorat.

Une célèbre journaliste et éditrice italienne

C’est là que dérivait le Luna Blu, un yacht de quinze mètres appartenant à la famille Di Pietro. Aux alentours de 20 h 30, deux étudiantes de l’EDHEC qui rentraient au port ont repéré un corps étendu sur le pont arrière du yacht. Montées à bord, les jeunes filles ont découvert une femme qui paraissait morte et ont alerté le Cross Med par radio, lequel a envoyé des secours immédiatement.

La victime a été identifiée comme étant Oriana Di Pietro, 38 ans, célèbre journaliste et éditrice italienne, fille de l’industriel Carlo Di Pietro. Le corps de Mme Di Pietro portait de multiples lésions laissant penser à une agression brutale à l’aide d’un objet contondant. Inconsciente et grièvement blessée, la victime a été évacuée vers le centre hospitalier Simone-Veil.

Elle n’était pas folle. Il y avait bien quelqu’un à bord !

Les battements de son cœur pulsèrent dans ses tempes. Elle décida de remonter sur le flybridge, mais dans la précipitation loupa une marche de l’échelle d’accès et retomba sur le pont. Lorsqu’elle leva les yeux, une masse sombre masquait le soleil. Une forme humaine se dressait au-dessus d’elle, vêtue d’une combinaison de plongée noire en néoprène. La silhouette était armée d’une barre à mine de petit calibre ou d’un tisonnier. Bien qu’elle soit coiffée d’une cagoule, on apercevait une bonne partie de son visage.

En reconnaissant les traits de son agresseur, Oriana fut saisie d’effroi et comprit que toute lutte était vaine. Le premier coup l’atteignit à la tête. Le deuxième s’abattit sur son cou sans lui laisser le temps de crier. Elle perdit connaissance tandis qu’une giclée de sang se répandait sur le pont.