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Souviens-toi : sois toujours authentique. Aussi vraie et honnête que la fille que je connais.
Afficher en entier"Paris, août 1899
L'été est presque fini, et maintenant je vois plus clairement quel doit être mon rôle : me comporter comme une jeune lady de la famille Holland, et faire ce qu'on attend de moi. Je ne devrais pas être aussi insouciante et complaisante à l'égard de moi-même, pourtant je ne regrette rien de ce que j'ai fait."
Extrait du journal intime d'Elizabeth Adora Holland.
Afficher en entierL'homme n'est rien s'il ne peut dans sa vie, s'occuper du monde qui l'entoure, et le laisser meilleur après lui.
Afficher en entier" Avec tous les romans qu'elle lisait Diana aurait dû savoir que les plus beaux visages cachent souvent les pires traîtres. "
Afficher en entier" L'homme n'est rien s'il ne peut, dans sa vie, s'occuper du monde qui l'entoure, et le laisser meilleur après lui. "
Afficher en entierPenelope Hayes serra la nuque de son boston terrier Robber en lisant le télégramme. Puis elle parcourut du regard le somptueux salon au parquet en chêne foncé miroitant et aux sièges Louis XV tapissés de soie à rayures bleues et blanches, où sa mère et Webster Youngham, l'architecte, étaient assis. Mère voulait faire savoir que les Hayes lui passaient encore commande, cette fois d'un cottage à Newport, le genre de chaumière dotée de cinquante-six pièces et dallée de marbre. Ce n'était pas de ces nouvelles qu'on gardait pour soi, aussi s'acharnait-elle à espérer qu'il serait forcé de rester et que, de cette façon, le plus de visiteurs possible le verraient.
Afficher en entierQuand elle se sentit prête à affronter le monde, elle poussa la porte de sa chambre et s'arrêta à la vue d'un petit morceau de journal plié en quatre, coincé dans la porte, qui venait de tomber par terre. Elle sut immédiatement que c'était la réponse de Will, aussi ce fut avec une certaine appréhension qu'elle se baissa pour ramasser le papier : c'était la feuille des chroniques mondaines qui rapportait ses fiançailles. Au bas de la page, Will avait griffonné cette accusation sous forme de question : « Est-ce la raison pour laquelle tu m'évites ? »
Afficher en entierElle posa ses pieds chaussés de mules sur les barreaux qu'elle gravit lentement jusqu'au grenier. Là elle s'arrêta pour admirer le corps de Will éclairé par la lueur vacillante de la bougie. C'était un tableau aux tons chauds et fondus, un camaïeu de bruns et d'ocres roses. Will devait avoir repoussé du pied sa couverture rouge durant son sommeil : il était enroulé sur lui-même, nu et innocent comme un enfant. Elizabeth traversa la pièce en prenant garde à ne pas faire craquer le plancher. Elle posa sa bougie sur un cageot au chevet de Will et le contempla : ses belles épaules robustes, ses paupières closes sur ses grands yeux. L'idée de lui faire du mal lui fut si intolérable qu'elle la chassa aussitôt. Elle s'allongea à côté de lui, se serra contre son corps. Il était détendu dans son sommeil, et sa poitrine montait et descendait doucement, au rythme de son souffle. Elle regarda son visage de tout près pour l'imprimer dans sa mémoire, car peut-être ne le reverrait-elle plus jamais dans cette intimité. Il sortit alors du sommeil et l'attira dans ses bras. Elle eut un petit cri de surprise, et un sourire illumina le visage de Will. Elle se mit à rire - d'un rire calme, heureux. Elle caressa sa nuque, passa ses doigts dans ses cheveux. Il saisit son visage entre ses mains et la regarda au fond des yeux. Alors le monde extérieur s'évanouit pour elle.
Afficher en entierDiana longea le couloir dans sa direction. Quand elle fut à un mètre de lui, il dut l'entendre, car il se retourna. Ses traits exprimaient l'exaspération. Elle ne mit pas tout de suite un nom sur le visage de l'homme, qu'elle connaissait pourtant. Il avait des traits fins rehaussés par une mâchoire volontaire, l'air conscient de ses privilèges, et son regard sombre et jouisseur semblait comme à l'affût.
- Oh, je vous connais, dit-elle. (Elle sourit, étonnée de penser qu'il était vraiment agréable à regarder, même si tout le monde pensait la même chose.) Vous êtes Henry Schoonmaker.
Afficher en entierLe dimanche était le jour préféré d'Elizabeth Holland, ce qui était l'une des raisons pour lesquelles Diana l'avait tout de suite pris en grippe. Elle détestait le dimanche parce qu'il commençait en général par la messe et finissait par des visites informelles, bien qu'« informelles » soit un mot tout à fait impropre pour décrire ces visites organisées selon les usages, et triplement chaperonnées par leur mère, leur tante divorcée Edith et une légion de domestiques. En tout cas, ce matin elles n'étaient pas allées à l'église car, comme le leur avait expliqué leur mère dans l'escalier qui conduisait au salon, elles devaient avoir une conversation très sérieuse.
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