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Extrait

Extrait ajouté par kaminari 2013-10-29T19:16:55+01:00

Les chasseurs examinaient le ciel à la dérobée et faisaient la grimace sous la morsure des gouttes de pluie. Un flottement se produisit dans les rangs. Les éclairs étaient plus rapprochés et les coups de tonnerre devenaient assourdissants. Les petits s'égaillèrent en hurlant.

Jack bondit sur le sable.

- On va faire notre danse ! Allez ! Venez tous !

Il courut en trébuchant dans le sable épais et s'arrêta sur la dalle rocheuse derrière l'emplacement du feu. Entre les éclairs, il faisait une obscurité terrifiante. Tous les garçons le suivirent avec des clameurs. Roger prit le rôle du cochon et se précipita en grognant sur Jack qui l'évita d'un bond. Les chasseurs saisirent leurs armes, les cuisiniers leur broche et les autres s'emparèrent de gourdins. La masse s'ébranla en un mouvement circulaire et une mélopée s'éleva. Tandis que Roger mimait la terreur du cochon, les petits s'ébattaient en-dehors du cercle. Sous la menace du ciel, Ralph et Porcinet trouvaient du réconfort dans la compagnie de leurs semblables, si déchaînés fussent-ils, et ils entrèrent dans la danse. Ils étaient contents de toucher cette barrière de dos bruns qui endiguait la terreur et la rendait contrôlable.

- À mort la bête ! Qu'on l'égorge ! Qu'on la saigne !

Le mouvement s'organisait ; la mélopée, moins échevelée qu'au début, devenait scandée comme le battement d'un pouls régulier. Roger abandonna son rôle de proie pour se joindre aux chasseurs, de sorte que le centre du cercle resta vide. Quelques petits organisèrent aussi une ronde. Les deux ronds tournaient sans relâche, comme si la continuité de leur mouvement leur assurait une sécurité particulière. On eût dit la pulsation rythmique d'une cellule vivante.

Le ciel noir fut labouré par une déchirure d'un blanc bleuâtre. Une seconde plus tard, le bruit se fracassait juste au-dessus d'eux comme un coup de fouet gigantesque. La mélopée devint frénétique et plus aiguë.

- À mort la bête ! Qu'on l'égorge ! Qu'on la saigne !

La terreur se doublait maintenant d'un autre désir, lourd, pressant, aveugle.

- À mort la bête ! Qu'on l'égorge ! Qu'on la saigne !

Ce fut de nouveau la déchirure d'un blanc bleuâtre et l'explosion aux relents de soufre. Les petits couraient en tous sens et hurlaient. L'un d'eux, épouvanté, se précipita dans le cercle des grands.

- Le voilà ! Le voilà !

Le cercle s'ouvrit en fer à cheval. Quelque chose sortait en rampant de la forêt. Une masse sombre avançait, incertaine. Devant le monstre s'éleva une clameur aiguë comme un cri de douleur. Le monstre entra dans la ronde en chancelant.

- À mort la bête ! Qu'on l'égorge ! Qu'on la saigne !

Le ciel restait constamment déchiré de blanc, le bruit devenait insupportable. Simon criait des explications au sujet d'un mort sur une montagne.

- À mort la bête ! Qu'on l'égorge ! Qu'on la saigne ! Qu'on l'achève !

Les bâtons s'abaissèrent et le cercle se referma comme une gueule grinçante et hurlante. Le monstre était au centre, agenouillé, les bras croisés sur le visage, et il criait toujours ses explications au sujet d'un mort sur une montagne. Enfin, le monstre fit un effort vacillant, brisa l'étreinte du cercle et tomba du rocher dans le sable au bord de l'eau. Aussitôt, une lave vivante coula à sa suite sur la murette rocheuse, recouvrit le monstre et, avec des cris inarticulés, se mit à frapper, à mordre, à déchirer. On n'entendait pas un mot, mais des bruits de mâchoires et de griffes.

Alors les nuages crevèrent, libérant une véritable cataracte. L'eau cascadait sur le flanc de la montagne, arrachait sur son passage les feuilles et les branches, et se déversait comme une douche froide sur la grappe humaine accrochée à sa proie. La grappe se désintégra enfin et quelques silhouettes s'écartèrent en trébuchant. Mais le monstre, à quelques mètres de la mer, restait immobile. La pluie ne masquait pas sa petite taille ; et déjà son sang rougissait le sable.

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