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Je ne connais que ça. Fermer ma bouche et obéir. Je ne sais pas aimer. Ni être aimée. Je ne sais pas ce que c’est de prendre du plaisir avec un homme. Je ne sais même pas pourquoi j’ai des espèces de fourmis dans le ventre quand je suis avec ton frère.
(Confidence de Zia à Mel)
Afficher en entierJamais je ne pourrai prendre du plaisir avec le sexe. Pas le genre de plaisir dont elle parle. Le seul plaisir éventuel que j’ai pu ressentir parfois était la satisfaction de voir certains hommes essayer de me faire crier, en vain. Certains passaient leur nuit à tenter de me faire sortir de mon impassibilité. Sans succès. Et du coup, ils ne prenaient aucun plaisir non plus. Et ça, ça me plaisait. Leur montrer que j’étais plus forte qu’eux. C’est évident que ça n’a rien à voir. Surtout que le lendemain, je subissais la punition d’El Maestro.
Afficher en entierC’est pas possible d’être aussi renfermée et d’avoir peur de tout comme ça. Et moi, je ne peux pas résister à ce genre de détresse. Et ça me fait chier parce que ça a l’air compliqué et que je préférerais m’en passer. Mais rien que le fait de savoir qu’elle est enfermée, comme une petite bête farouche, dans sa chambre, ça me dérange.
Afficher en entierMes cheveux volent autour de moi, me fouettant le visage alors que je me cambre en arrière. Rapidement, je me retrouve en sueur. Je fais voler mon tee-shirt et continue ma chorégraphie. Plus rien n’existe. J’ai douze ans et la vie devant moi. Maman applaudit pendant que je virevolte. Papa me sourit. Je veux devenir ballerine, je veux briller sur scène.
Afficher en entierJe réalise que je veux connaître cette légèreté. Je veux avancer dans la vie. Je m’éclaircis la voix.
Afficher en entier— Hier soir, j’ai pensé que c’était une bonne idée de te ramener ici. Et ce midi, je me rends compte que c’est complètement con. Tu m’as mordu hier et aujourd’hui t’essayes de me planter ! Si tu veux jouer au plus fort, je te préviens, c’est la porte, direct. On est d’accord ?
Afficher en entierLa chaleur de l’eau me fait du bien. Les gouttes glissent sur mes cicatrices, éparpillées sur mes bras, mes jambes, et… sur tout mon corps en fait. Des zébrures, les marques des coups de fouet, sont dessinées sur mon ventre. Je sais que j’en ai aussi dans le dos et sur les fesses.
Certaines ont disparu avec le temps, mais les plus profondes, celles d’Octavio, sont toujours là. Il avait dit qu’il fallait que ça saigne, pour que mon esprit rebelle s’évacue de mon corps. Je grimace en traçant leur contour avec mes doigts. Ça fait bien longtemps que la douleur physique est partie, mais elles me brûlent encore l’esprit.
Afficher en entierJe plonge mes yeux dans les siens. Elle a l’air terrifiée et en même temps prête à se battre. OK. Je ne desserre pas mes bras. Son corps est brûlant et je peux sentir son cœur cogner à tout rompre contre ma poitrine. Si elle veut se battre, elle n’a aucune chance contre moi, et elle le sait très bien. Pourtant, elle ne lâche rien, elle ne baisse pas les yeux. Nous entamons un combat muet, passant juste par le regard. Si j’ai l’avantage au niveau physique, la résolution qui s’échappe de son être tout entier la place en bonne condition pour me faire lâcher prise le premier. Je dois bien admettre qu’elle me trouble.
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