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Histoire et Civilisations National Geographic - La série


La liste des tomes


La naissance de l’Égypte pharaonique fut un processus long et complexe. L’apparition d’une royauté unique en constitua la manifestation la plus spectaculaire. Au cours des premiers siècles de son existence, elle créa une architecture monumentale et produisit un art original, témoins d’une civilisation brillante. Ce développement n’avait pourtant rien d’inéluctable. Vers la fin du IVe millénaire, plusieurs royautés précoces apparurent dans la vallée du Nil, entre la Méditerranée et le nord du Soudan. L’intégration de ces espaces très divers et de leurs populations variées, tantôt par la force, tantôt par la négociation, s’étala sur plusieurs siècles. La consolidation du pouvoir pharaonique connut des phases de centralisation et des périodes de division politique. Les inscriptions des protagonistes de ces événements ainsi que les premiers textes littéraires connus en fixent le souvenir. De même, les fouilles archéologiques nous révèlent un monde peu connu jusqu’à très récemment, à commencer par les sites urbains, les ports ou les régions lointaines parcourues par les agents du roi en quête de produits de luxe. Ce livre analyse avec clarté la formation de la monarchie pharaonique et son évolution jusqu’à l’avènement des grands conquérants du milieu du IIe millénaire.
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Description
La naissance de l’Égypte pharaonique fut un processus long et complexe. L’apparition d’une royauté unique en constitua la manifestation la plus spectaculaire. Au cours des premiers siècles de son existence, elle créa une architecture monumentale et produisit un art original, témoins d’une civilisation brillante. Ce développement n’avait pourtant rien d’inéluctable. Vers la fin du IVe millénaire, plusieurs royautés précoces apparurent dans la vallée du Nil, entre la Méditerranée et le nord du Soudan. L’intégration de ces espaces très divers et de leurs populations variées, tantôt par la force, tantôt par la négociation, s’étala sur plusieurs siècles. La consolidation du pouvoir pharaonique connut des phases de centralisation et des périodes de division politique. Les inscriptions des protagonistes de ces événements ainsi que les premiers textes littéraires connus en fixent le souvenir. De même, les fouilles archéologiques nous révèlent un monde peu connu jusqu’à très récemment, à commencer par les sites urbains, les ports ou les régions lointaines parcourues par les agents du roi en quête de produits de luxe. Ce livre analyse avec clarté la formation de la monarchie pharaonique et son évolution jusqu’à l’avènement des grands conquérants du milieu du IIe millénaire.
Le début du Nouvel Empire marque une période fastueuse pour l’Égypte. L’architecture monumentale trouve des expressions inédites, comme les temples de Karnak ou Abou Simbel. Le trésor de la tombe de Toutânkhamon constitue un icône du pouvoir des pharaons, tandis que la délicatesse des scènes funéraires dans les tombes des grands dignitaires nous livre un aperçu unique de la vie de l’élite. Des découvertes exceptionnelles, comme les lettres d’El Amarna, révèlent la complexité des relations internationales, quand l’Égypte devint un acteur de premier ordre dans la géopolitique du Proche-Orient. Même le domaine religieux n’échappa pas aux expériences révolutionnaires, comme l’atteste le culte d’Aton promu par Akhénaton et Néfertiti. Le contrôle des richesses devint un enjeu capital pour financer toutes ces réalisations, avec des conséquences lourdes pour l’avenir du pays. À l’intérieur, les temples sont devenus de véritables « agences de gestion » contrôlant des ressources énormes. À l’extérieur, d’âpres disputes pour le contrôle du Levant opposèrent les grandes puissances de l’époque. La dissolution de l’empire pharaonique en Nubie et au Levant, les invasions des Libyens et des « Peuples de la Mer » et l’indépendance grandissante des temples scellèrent le destin du Nouvel Empire.
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Description
Le début du Nouvel Empire marque une période fastueuse pour l’Égypte. L’architecture monumentale trouve des expressions inédites, comme les temples de Karnak ou Abou Simbel. Le trésor de la tombe de Toutânkhamon constitue un icône du pouvoir des pharaons, tandis que la délicatesse des scènes funéraires dans les tombes des grands dignitaires nous livre un aperçu unique de la vie de l’élite. Des découvertes exceptionnelles, comme les lettres d’El Amarna, révèlent la complexité des relations internationales, quand l’Égypte devint un acteur de premier ordre dans la géopolitique du Proche-Orient. Même le domaine religieux n’échappa pas aux expériences révolutionnaires, comme l’atteste le culte d’Aton promu par Akhénaton et Néfertiti. Le contrôle des richesses devint un enjeu capital pour financer toutes ces réalisations, avec des conséquences lourdes pour l’avenir du pays. À l’intérieur, les temples sont devenus de véritables « agences de gestion » contrôlant des ressources énormes. À l’extérieur, d’âpres disputes pour le contrôle du Levant opposèrent les grandes puissances de l’époque. La dissolution de l’empire pharaonique en Nubie et au Levant, les invasions des Libyens et des « Peuples de la Mer » et l’indépendance grandissante des temples scellèrent le destin du Nouvel Empire.
Après la disparition de la dynastie ramesside, l'Egypte entre dans une période où les sources et les préjugés des historiens rendent à tort une image de décadence. La perte des conquêtes impériales au Levant et en Nubie, la division du pays en plusieurs entités politiques et l'annexion successive par des puissances étrangères sont souvent interprétées comme des manifestations irréfutables du déclin. Mais, pendant tout le premier millénaire avant notre ère, l'Egypte doit affronter une géopolitique complexe, où des grands pouvoirs cherchent à contrôler les ressources et le trafic commercial sur de vastes espaces. De nouveaux acteurs (Phéniciens, Juifs, Grecs, Perses ou Arabes) viennent en plus s'incorporer à un scénario où les transformations économiques, sociales, militaires et techniques attestent d'une vitalité exceptionnelle. Que l'Egypte soit arrivée, dans un tel environnement, à préserver l'originalité de sa culture et son indépendance politique et à devenir occasionnellement la rivale des grands empires de l'époque atteste d'une capacité d'adaptation aux antipodes de la "décadence" trop souvent invoquée. Et en ces temps troublés où tant de grandes puissances disparurent à jamais (empires néo-assyrien, néo-babylonien, achéménide), c'est aux derniers pharaons que l'Egypte dut sa survie.
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Après la disparition de la dynastie ramesside, l'Egypte entre dans une période où les sources et les préjugés des historiens rendent à tort une image de décadence. La perte des conquêtes impériales au Levant et en Nubie, la division du pays en plusieurs entités politiques et l'annexion successive par des puissances étrangères sont souvent interprétées comme des manifestations irréfutables du déclin. Mais, pendant tout le premier millénaire avant notre ère, l'Egypte doit affronter une géopolitique complexe, où des grands pouvoirs cherchent à contrôler les ressources et le trafic commercial sur de vastes espaces. De nouveaux acteurs (Phéniciens, Juifs, Grecs, Perses ou Arabes) viennent en plus s'incorporer à un scénario où les transformations économiques, sociales, militaires et techniques attestent d'une vitalité exceptionnelle. Que l'Egypte soit arrivée, dans un tel environnement, à préserver l'originalité de sa culture et son indépendance politique et à devenir occasionnellement la rivale des grands empires de l'époque atteste d'une capacité d'adaptation aux antipodes de la "décadence" trop souvent invoquée. Et en ces temps troublés où tant de grandes puissances disparurent à jamais (empires néo-assyrien, néo-babylonien, achéménide), c'est aux derniers pharaons que l'Egypte dut sa survie.
C’est au sud de l’Iraq actuel, dans la région que les Anciens appelaient Pays de Sumer, que commença l’aventure urbaine. Avec la naissance des premières villes, se mit en place une nouvelle organisation de la société marquée par une plus forte spécialisation des individus et un accroissement de la production et du commerce. Ce développement favorisa de nouvelles techniques de comptabilité et de gestion, et, finalement, la naissance de l’écriture. Gagnant rapidement l’ensemble des bassins fluviaux du Tigre et de l’Euphrate, plus au nord, l’écriture se révéla un vecteur majeur de l’influence mésopotamienne vers les régions voisines. Au cours des trois millénaires durant lesquels elle fut utilisée, la Mésopotamie et l’ensemble du Proche-Orient connurent alternativement des périodes de fragmentation politique et des périodes impériales : empires d’Akkad et d’Ur entre le XXIVe et le XXIIIe siècle av. J.-C., empires néo-assyrien et néo-babylonien entre les IXe et VIe siècles av. J.-C. Mais la civilisation mésopotamienne conserva toujours une unité et un particularisme, dont nous sommes en bonne partie les héritiers. Nous comptons toujours le temps en fonction des systèmes duodécimal et sexagésimal inventés à Sumer. Le décor de nos cathédrales, avec ses êtres hybrides, renvoie à un imaginaire qui fut celui des artistes d’époque cassite. Et les noms par lesquels nous continuons de nommer les constellations ne sont qu’une adaptation de ceux que leur donnèrent les astrologues mésopotamiens.
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C’est au sud de l’Iraq actuel, dans la région que les Anciens appelaient Pays de Sumer, que commença l’aventure urbaine. Avec la naissance des premières villes, se mit en place une nouvelle organisation de la société marquée par une plus forte spécialisation des individus et un accroissement de la production et du commerce. Ce développement favorisa de nouvelles techniques de comptabilité et de gestion, et, finalement, la naissance de l’écriture. Gagnant rapidement l’ensemble des bassins fluviaux du Tigre et de l’Euphrate, plus au nord, l’écriture se révéla un vecteur majeur de l’influence mésopotamienne vers les régions voisines. Au cours des trois millénaires durant lesquels elle fut utilisée, la Mésopotamie et l’ensemble du Proche-Orient connurent alternativement des périodes de fragmentation politique et des périodes impériales : empires d’Akkad et d’Ur entre le XXIVe et le XXIIIe siècle av. J.-C., empires néo-assyrien et néo-babylonien entre les IXe et VIe siècles av. J.-C. Mais la civilisation mésopotamienne conserva toujours une unité et un particularisme, dont nous sommes en bonne partie les héritiers. Nous comptons toujours le temps en fonction des systèmes duodécimal et sexagésimal inventés à Sumer. Le décor de nos cathédrales, avec ses êtres hybrides, renvoie à un imaginaire qui fut celui des artistes d’époque cassite. Et les noms par lesquels nous continuons de nommer les constellations ne sont qu’une adaptation de ceux que leur donnèrent les astrologues mésopotamiens.
Placé entre la Méditerranée, l’Anatolie et l’Euphrate, le Proche-Orient ancien fut longtemps soumis au contrôle de ses grands voisins égyptien et mésopotamien.Résultat, aucun des États qui y naquit ne parvint à devenir une puissance politique ou militaire. Mais sa situation à la croisée des grandes routes maritime et terrestre régionales lui permit de prospérer et d’être un carrefour culturel fleurissant. Vers 1200 av. J.-C., l’équilibre politique proche-oriental fut totalement bouleversé par une grande crise qui allait entièrement renouveler la carte régionale. De petits États néo-hittites naquirent des cendres du puissant royaume hittite en Syrie du nord et en Anatolie orientale. Sur la côte méditerranéenne, quand Ougarit disparut pour toujours au nord, les Philistins s’installèrent au sud. À l’ouest du Jourdain, Israël et Juda virent le jour. En Syrie et haute Mésopotamie, les bédouins araméens construisirent leurs propres royaumes. Seules les cités-États portuaires phéniciennes purent se maintenir sans trop de heurts. L’histoire proche-orientale s’écrivit ensuite au gré des conquêtes des grands empires, néo-assyrien, néo-babylonien, puis perse. Aucun des États de la région ne put maintenir son indépendance, mais leur influence fut considérable. En héritage, le royaume de Juda nous a laissé le monothéisme, et les autres peuples, les premiers alphabets.
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Placé entre la Méditerranée, l’Anatolie et l’Euphrate, le Proche-Orient ancien fut longtemps soumis au contrôle de ses grands voisins égyptien et mésopotamien.Résultat, aucun des États qui y naquit ne parvint à devenir une puissance politique ou militaire. Mais sa situation à la croisée des grandes routes maritime et terrestre régionales lui permit de prospérer et d’être un carrefour culturel fleurissant. Vers 1200 av. J.-C., l’équilibre politique proche-oriental fut totalement bouleversé par une grande crise qui allait entièrement renouveler la carte régionale. De petits États néo-hittites naquirent des cendres du puissant royaume hittite en Syrie du nord et en Anatolie orientale. Sur la côte méditerranéenne, quand Ougarit disparut pour toujours au nord, les Philistins s’installèrent au sud. À l’ouest du Jourdain, Israël et Juda virent le jour. En Syrie et haute Mésopotamie, les bédouins araméens construisirent leurs propres royaumes. Seules les cités-États portuaires phéniciennes purent se maintenir sans trop de heurts. L’histoire proche-orientale s’écrivit ensuite au gré des conquêtes des grands empires, néo-assyrien, néo-babylonien, puis perse. Aucun des États de la région ne put maintenir son indépendance, mais leur influence fut considérable. En héritage, le royaume de Juda nous a laissé le monothéisme, et les autres peuples, les premiers alphabets.
La découverte de Troie par Heinrich Schliemann à la fin du XIXe siècle et le déchiffrement des tablettes mycéniennes après la Seconde Guerre mondiale nous ont contraints à réviser notre savoir sur les origines de la Grèce. Il s'est enrichi des quinze siècles qui mènent des premières civilisations égéennes à la cité démocratique. On dresse depuis lors la carte de cette évolution: apogée et effondrement des mondes minoens et mycéniens à l'âge du bronze; ensuite, de nouveaux modes de vie à l'époque archaïque, qui s'expriment dans le mythe, dans l'art figuratif ou encore l'architecture. Cet âge laisse sa marque dans la pierre des temples et dans les vers des poètes, partout où les Grecs ont fondé des colonies. Et ce n'est qu'au fil de mutations profondes, de guerres probables et d'effondrements de civilisations que ce monde prend lentement la forme qui nous est la plus familière, centrée sur ce qui définit la condition de l'homme grec: la polis. Ce livre raconte cette histoire, qui est la première qui fut écrite, peut-être. C'est celle d'Homère, de l'épopée des héros grecs qui habitent encore notre imaginaire. C'est aussi celle de ces dieux capricieux et belliqueux. C'est enfin celle du mythe, qui raconte aussi à sa manière la société grecque, ses représentations, ses traditions. Il y a dans cette histoire ce sur quoi la civilisation de la Grèce classique a construit ses repères, ses normes, sa religion, sa raison.
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La découverte de Troie par Heinrich Schliemann à la fin du XIXe siècle et le déchiffrement des tablettes mycéniennes après la Seconde Guerre mondiale nous ont contraints à réviser notre savoir sur les origines de la Grèce. Il s'est enrichi des quinze siècles qui mènent des premières civilisations égéennes à la cité démocratique. On dresse depuis lors la carte de cette évolution: apogée et effondrement des mondes minoens et mycéniens à l'âge du bronze; ensuite, de nouveaux modes de vie à l'époque archaïque, qui s'expriment dans le mythe, dans l'art figuratif ou encore l'architecture. Cet âge laisse sa marque dans la pierre des temples et dans les vers des poètes, partout où les Grecs ont fondé des colonies. Et ce n'est qu'au fil de mutations profondes, de guerres probables et d'effondrements de civilisations que ce monde prend lentement la forme qui nous est la plus familière, centrée sur ce qui définit la condition de l'homme grec: la polis. Ce livre raconte cette histoire, qui est la première qui fut écrite, peut-être. C'est celle d'Homère, de l'épopée des héros grecs qui habitent encore notre imaginaire. C'est aussi celle de ces dieux capricieux et belliqueux. C'est enfin celle du mythe, qui raconte aussi à sa manière la société grecque, ses représentations, ses traditions. Il y a dans cette histoire ce sur quoi la civilisation de la Grèce classique a construit ses repères, ses normes, sa religion, sa raison.
Le Ve siècle av. J.-C. est l'époque de toutes les inventions: démocratie, raison, théâtre, sciences ou histoire. Issus d'une longue et lente genèse qui remonte aux premiers temps de la Grèce, ces fruits arrivent à maturité au siècle de Périclès, faisant de cette brève période une époque historique à part entière: la Grèce classique. Cette époque s'ouvre sur les guerres médiques et l'instauration de la démocratie athénienne, et se termine par le déclin de la polis et sa domination par la monarchie macédonienne. En quelques décennies, elle léguera à l'Histoire des noms aussi brillants qu'Hérodote, Thucydide, Sophocle ou Socrate. Ce qu'on considère volontiers comme un âge d'or n'en fut pas moins marqué par l'omniprésence de la guerre, d'abord contre les Perses, puis entre les cités elles-mêmes. C'est même par la guerre qu'Athènes a construit son hégémonie sur le monde égéen et est devenue le centre intellectuel et culturel incontesté de la Grèce. Au Ve siècle av. J.-C., l'homme grec change radicalement. Il vit dans un monde complexe et ambigu, où l'on célèbre la liberté tout en justifiant l'esclavage; où l'on vénère Athéna, divinité féminine, tout en excluant les femmes de la vie politique; où la société qui invente la démocratie, la citoyenneté et l'égalité se fait Empire autoritaire et domine par la force.
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Le Ve siècle av. J.-C. est l'époque de toutes les inventions: démocratie, raison, théâtre, sciences ou histoire. Issus d'une longue et lente genèse qui remonte aux premiers temps de la Grèce, ces fruits arrivent à maturité au siècle de Périclès, faisant de cette brève période une époque historique à part entière: la Grèce classique. Cette époque s'ouvre sur les guerres médiques et l'instauration de la démocratie athénienne, et se termine par le déclin de la polis et sa domination par la monarchie macédonienne. En quelques décennies, elle léguera à l'Histoire des noms aussi brillants qu'Hérodote, Thucydide, Sophocle ou Socrate. Ce qu'on considère volontiers comme un âge d'or n'en fut pas moins marqué par l'omniprésence de la guerre, d'abord contre les Perses, puis entre les cités elles-mêmes. C'est même par la guerre qu'Athènes a construit son hégémonie sur le monde égéen et est devenue le centre intellectuel et culturel incontesté de la Grèce. Au Ve siècle av. J.-C., l'homme grec change radicalement. Il vit dans un monde complexe et ambigu, où l'on célèbre la liberté tout en justifiant l'esclavage; où l'on vénère Athéna, divinité féminine, tout en excluant les femmes de la vie politique; où la société qui invente la démocratie, la citoyenneté et l'égalité se fait Empire autoritaire et domine par la force.
La fin du Ve siècle et le IVe siècle avant J.-C. furent marqués par la permanence de la guerre. Les décennies de paix qui ont suivi les guerres médiques, dominées par l'hégémonie d'Athènes, ont conduit à une confrontation sans précédent: la guerre du Péloponnèse, dont Thucydide nous a transmis le récit détaillé. Jamais les Grecs n'avaient connu un tel conflit. Il fut le théâtre des pires atrocités et divisa la Grèce entière, jusque dans ses colonies, entre Athènes et Sparte. Ce conflit dura trente ans, jusqu'à la défaite définitive d'Athènes. Ce fut aussi la défaite de la démocratie et le déclin du modèle athénien. Comme le symbole d'un monde en pleine transformation, ce déclin annonçait le retrait de la cité-Etat, dont l'autonomie fut mise en péril par les volontés hégémoniques de Sparte, d'Athènes, de Thèbes et, enfin, du lointain royaume de Macédoine. Toutefois, le déclin politique d'Athènes s'accompagna d'une éblouissante floraison intellectuelle et artistique. Si la cité était malmenée sur les champs de bataille, elle était aussi questionnée sur le plan intellectuel par une nouvelle pratique: la philosophie. Plus largement encore, c'est la parole même, le logos, sous la forme du discours rationnel ou de la rhétorique, qui devint l'instrument politique par excellence. La mutation toucha jusqu'à la figure du grand homme: le chef de guerre devint un orateur brillant. Ainsi, dans sa période de déclin, la cité connut aussi l'apogée d'un personnel politique nouveau, dont le génie consistait à séduire et à persuader les foules.
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La fin du Ve siècle et le IVe siècle avant J.-C. furent marqués par la permanence de la guerre. Les décennies de paix qui ont suivi les guerres médiques, dominées par l'hégémonie d'Athènes, ont conduit à une confrontation sans précédent: la guerre du Péloponnèse, dont Thucydide nous a transmis le récit détaillé. Jamais les Grecs n'avaient connu un tel conflit. Il fut le théâtre des pires atrocités et divisa la Grèce entière, jusque dans ses colonies, entre Athènes et Sparte. Ce conflit dura trente ans, jusqu'à la défaite définitive d'Athènes. Ce fut aussi la défaite de la démocratie et le déclin du modèle athénien. Comme le symbole d'un monde en pleine transformation, ce déclin annonçait le retrait de la cité-Etat, dont l'autonomie fut mise en péril par les volontés hégémoniques de Sparte, d'Athènes, de Thèbes et, enfin, du lointain royaume de Macédoine. Toutefois, le déclin politique d'Athènes s'accompagna d'une éblouissante floraison intellectuelle et artistique. Si la cité était malmenée sur les champs de bataille, elle était aussi questionnée sur le plan intellectuel par une nouvelle pratique: la philosophie. Plus largement encore, c'est la parole même, le logos, sous la forme du discours rationnel ou de la rhétorique, qui devint l'instrument politique par excellence. La mutation toucha jusqu'à la figure du grand homme: le chef de guerre devint un orateur brillant. Ainsi, dans sa période de déclin, la cité connut aussi l'apogée d'un personnel politique nouveau, dont le génie consistait à séduire et à persuader les foules.
La conquête d’Alexandre figure parmi les événements qui ont le plus marqué l’histoire de l’Occident et de l’Orient. Le roi macédonien, fils de Philippe II et élève d’Aristote, devint le modèle du conquérant, intrépide et tenace, fondateur d’un empire trop vaste pour les hommes, trop fragile pour perdurer. Lui seul était à la mesure de ses conquêtes. Partis de Macédoine, Alexandre et son armée parcoururent la quasi-totalité du monde connu, du Nil jusqu’à l’Indus, exportant leurs coutumes, découvrant les traditions étrangères, perses ou égyptiennes. Sur leur passage, ils fascinaient et inquiétaient. Car, aux yeux des Grecs conquis, et, à plus forte raison, des élites du brillant Empire achéménide déchu, Alexandre et ses hommes n’étaient que des barbares, issus d’une civilisation de bergers. Se présentant pourtant comme l’héritier de l’hellénisme classique et le défenseur des cités face à l’ennemi perse, Alexandre fit de l’Orient un monde grec. Mais ce monde, dès la précoce disparition du conquérant, se morcela. Il devint composite et cosmopolite, à l’image des nouvelles grandes agglomérations : Alexandrie, Antioche, Pergame. Issus des guerres fratricides opposant les anciens généraux et amis d’Alexandre, apparurent les royaumes. Cette forme politique caractéristique du monde hellénistiques vit l’apparition de dynasties qui régnèrent jusqu’à l’avènement d’une nouvelle ère : Rome et ses légions. Le terme « hellénistique », désignant cette période qui s’étend de la mort d’Alexandre à la conquête romaine, inventé par les historiens allemands du XIXe siècle, signifie « qui parle le grec ». Cet ouvrage raconte comment, à la suite d’une conquête, le monde méditerranéen et l’Orient se mirent à parler grec.
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La conquête d’Alexandre figure parmi les événements qui ont le plus marqué l’histoire de l’Occident et de l’Orient. Le roi macédonien, fils de Philippe II et élève d’Aristote, devint le modèle du conquérant, intrépide et tenace, fondateur d’un empire trop vaste pour les hommes, trop fragile pour perdurer. Lui seul était à la mesure de ses conquêtes. Partis de Macédoine, Alexandre et son armée parcoururent la quasi-totalité du monde connu, du Nil jusqu’à l’Indus, exportant leurs coutumes, découvrant les traditions étrangères, perses ou égyptiennes. Sur leur passage, ils fascinaient et inquiétaient. Car, aux yeux des Grecs conquis, et, à plus forte raison, des élites du brillant Empire achéménide déchu, Alexandre et ses hommes n’étaient que des barbares, issus d’une civilisation de bergers. Se présentant pourtant comme l’héritier de l’hellénisme classique et le défenseur des cités face à l’ennemi perse, Alexandre fit de l’Orient un monde grec. Mais ce monde, dès la précoce disparition du conquérant, se morcela. Il devint composite et cosmopolite, à l’image des nouvelles grandes agglomérations : Alexandrie, Antioche, Pergame. Issus des guerres fratricides opposant les anciens généraux et amis d’Alexandre, apparurent les royaumes. Cette forme politique caractéristique du monde hellénistiques vit l’apparition de dynasties qui régnèrent jusqu’à l’avènement d’une nouvelle ère : Rome et ses légions. Le terme « hellénistique », désignant cette période qui s’étend de la mort d’Alexandre à la conquête romaine, inventé par les historiens allemands du XIXe siècle, signifie « qui parle le grec ». Cet ouvrage raconte comment, à la suite d’une conquête, le monde méditerranéen et l’Orient se mirent à parler grec.
On a retrouvé sur le Palatin les traces de cabanes entourées d’un fossé et d’un mur remontant au milieu du VIIIe siècle av. J.-C., à l’époque où la tradition situe le règne de Romulus. Un siècle plus tard, l’archéologie révèle un regroupement de villages formant une véritable agglomération sur le site de Rome. C’est d’ailleurs l’ensemble de cette région, où Grecs et Étrusques se mêlaient aux Latins, qui connut un processus d’urbanisation. Les récits de fondation se font l’écho de plusieurs interventions de chefs de bandes armées étrusques qui dominèrent Rome. La ville représentait en effet un enjeu stratégique permettant de contrôler les communications vers la Campanie et vers le centre de l’Italie par la vallée du Tibre, plus facile à franchir à cet endroit grâce à une île et à un gué. Il faut néanmoins attendre le milieu du VIe siècle av. J.-C. et le règne de Servius Tullius pour prétendre pouvoir tirer quelques données historiques du récit des origines de Rome. À la chute de la royauté, l’accès aux magistratures républicaines, annuelles, collégiales et hiérarchisées était conditionné par la propriété d’un patrimoine foncier. Certaines caractéristiques de la civilisation romaine apparurent autour du deuxième tiers du IVe siècle av. J.-C., notamment avec les lois licinio-sextiennes de 367 av. J.-C. qui mirent un terme au conflit entre les patriciens, prétendant remonter aux pères fondateurs de Rome, et les plébéiens, exclus jusqu’alors de l’exercice du pouvoir. Pendant les Ve et IVe siècles av. J.-C., Rome, confrontée à la pression militaire et démographique des peuples italiques et celtes, mis sur pied une armée performante qui lui assura finalement le contrôle de l’Italie.
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On a retrouvé sur le Palatin les traces de cabanes entourées d’un fossé et d’un mur remontant au milieu du VIIIe siècle av. J.-C., à l’époque où la tradition situe le règne de Romulus. Un siècle plus tard, l’archéologie révèle un regroupement de villages formant une véritable agglomération sur le site de Rome. C’est d’ailleurs l’ensemble de cette région, où Grecs et Étrusques se mêlaient aux Latins, qui connut un processus d’urbanisation. Les récits de fondation se font l’écho de plusieurs interventions de chefs de bandes armées étrusques qui dominèrent Rome. La ville représentait en effet un enjeu stratégique permettant de contrôler les communications vers la Campanie et vers le centre de l’Italie par la vallée du Tibre, plus facile à franchir à cet endroit grâce à une île et à un gué. Il faut néanmoins attendre le milieu du VIe siècle av. J.-C. et le règne de Servius Tullius pour prétendre pouvoir tirer quelques données historiques du récit des origines de Rome. À la chute de la royauté, l’accès aux magistratures républicaines, annuelles, collégiales et hiérarchisées était conditionné par la propriété d’un patrimoine foncier. Certaines caractéristiques de la civilisation romaine apparurent autour du deuxième tiers du IVe siècle av. J.-C., notamment avec les lois licinio-sextiennes de 367 av. J.-C. qui mirent un terme au conflit entre les patriciens, prétendant remonter aux pères fondateurs de Rome, et les plébéiens, exclus jusqu’alors de l’exercice du pouvoir. Pendant les Ve et IVe siècles av. J.-C., Rome, confrontée à la pression militaire et démographique des peuples italiques et celtes, mis sur pied une armée performante qui lui assura finalement le contrôle de l’Italie.
Entre le début du IIIe siècle et la fin du IIe siècle av. J.-C., Rome est passée du statut de puissance italienne à celui de puissance « mondiale », en conquérant peu à peu de larges parties du bassin méditerranéen, de l’Espagne à la Grèce, de l’Afrique à l’Illyrie, et de la Gaule à l’Asie Mineure. Hannibal, Philippe V de Macédoine, Persée et Antiochos III sont quelques-uns des illustres adversaires que les consuls et les légions de Rome ont dû vaincre pour donner naissance à un véritable empire qui n’avait pas encore d’empereur. Ce volume entraîne le lecteur dans les pas des armées romaines et des éléphants d’Hannibal, à la découverte des peuples ibères et celtes, des cités grecques et des royaumes hellénistiques, mais aussi des institutions et des grands personnages de la République romaine. On y découvre, en outre, les dangers que les Romains ont dû surmonter pour triompher de leurs ennemis ainsi que l’habileté de la diplomatie romaine, les modalités de l’administration et de l’exploitation des provinces, le traitement des vaincus et la fondation des villes, sans oublier les profondes répercussions politiques, sociales et culturelles que les conquêtes ont entraînées en Italie.
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Entre le début du IIIe siècle et la fin du IIe siècle av. J.-C., Rome est passée du statut de puissance italienne à celui de puissance « mondiale », en conquérant peu à peu de larges parties du bassin méditerranéen, de l’Espagne à la Grèce, de l’Afrique à l’Illyrie, et de la Gaule à l’Asie Mineure. Hannibal, Philippe V de Macédoine, Persée et Antiochos III sont quelques-uns des illustres adversaires que les consuls et les légions de Rome ont dû vaincre pour donner naissance à un véritable empire qui n’avait pas encore d’empereur. Ce volume entraîne le lecteur dans les pas des armées romaines et des éléphants d’Hannibal, à la découverte des peuples ibères et celtes, des cités grecques et des royaumes hellénistiques, mais aussi des institutions et des grands personnages de la République romaine. On y découvre, en outre, les dangers que les Romains ont dû surmonter pour triompher de leurs ennemis ainsi que l’habileté de la diplomatie romaine, les modalités de l’administration et de l’exploitation des provinces, le traitement des vaincus et la fondation des villes, sans oublier les profondes répercussions politiques, sociales et culturelles que les conquêtes ont entraînées en Italie.
On a retrouvé sur le Palatin les traces de cabanes entourées d’un fossé et d’un mur remontant au milieu du VIIIe siècle av. J.-C., à l’époque où la tradition situe le règne de Romulus. Un siècle plus tard, l’archéologie révèle un regroupement de villages formant une véritable agglomération sur le site de Rome. C’est d’ailleurs l’ensemble de cette région, où Grecs et Étrusques se mêlaient aux Latins, qui connut un processus d’urbanisation. Les récits de fondation se font l’écho de plusieurs interventions de chefs de bandes armées étrusques qui dominèrent Rome. La ville représentait en effet un enjeu stratégique permettant de contrôler les communications vers la Campanie et vers le centre de l’Italie par la vallée du Tibre, plus facile à franchir à cet endroit grâce à une île et à un gué. Il faut néanmoins attendre le milieu du VIe siècle av. J.-C. et le règne de Servius Tullius pour prétendre tirer quelques données historiques du récit des origines de Rome. À la chute de la royauté, l’accès aux magistratures républicaines, annuelles, collégiales et hiérarchisées, était conditionné par la propriété d’un patrimoine foncier. Certaines caractéristiques de la civilisation romaine apparurent autour du deuxième tiers du IVe siècle av. J.-C., notamment avec les lois licinio-sextiennes de 367 av. J.-C. qui mirent un terme au conflit entre les patriciens, prétendant remonter aux pères fondateurs de Rome, et les plébéiens, exclus jusqu’alors de l’exercice du pouvoir. Pendant les Ve et IVe siècles av. J.-C., Rome, confrontée à la pression militaire et démographique des peuples italiques et celtes, élabora une armée performante qui lui assura finalement le contrôle de l’Italie.
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On a retrouvé sur le Palatin les traces de cabanes entourées d’un fossé et d’un mur remontant au milieu du VIIIe siècle av. J.-C., à l’époque où la tradition situe le règne de Romulus. Un siècle plus tard, l’archéologie révèle un regroupement de villages formant une véritable agglomération sur le site de Rome. C’est d’ailleurs l’ensemble de cette région, où Grecs et Étrusques se mêlaient aux Latins, qui connut un processus d’urbanisation. Les récits de fondation se font l’écho de plusieurs interventions de chefs de bandes armées étrusques qui dominèrent Rome. La ville représentait en effet un enjeu stratégique permettant de contrôler les communications vers la Campanie et vers le centre de l’Italie par la vallée du Tibre, plus facile à franchir à cet endroit grâce à une île et à un gué. Il faut néanmoins attendre le milieu du VIe siècle av. J.-C. et le règne de Servius Tullius pour prétendre tirer quelques données historiques du récit des origines de Rome. À la chute de la royauté, l’accès aux magistratures républicaines, annuelles, collégiales et hiérarchisées, était conditionné par la propriété d’un patrimoine foncier. Certaines caractéristiques de la civilisation romaine apparurent autour du deuxième tiers du IVe siècle av. J.-C., notamment avec les lois licinio-sextiennes de 367 av. J.-C. qui mirent un terme au conflit entre les patriciens, prétendant remonter aux pères fondateurs de Rome, et les plébéiens, exclus jusqu’alors de l’exercice du pouvoir. Pendant les Ve et IVe siècles av. J.-C., Rome, confrontée à la pression militaire et démographique des peuples italiques et celtes, élabora une armée performante qui lui assura finalement le contrôle de l’Italie.
A la mort de César, Marc Antoine, Lépide et Octavien se firent accorder des pouvoirs exceptionnels : ce fut le second triumvirat. La succession des alliances et des affrontements permirent d'évincer les "césaricides" Brutus et Cassius, puis Lépide lui-même. Octavien, petit-neveu de César par adoption, affronta ensuite Marc-Antoine. Après sa victoire à Actium sur ce dernier et son alliée la reine Cléopâtre VII d'Egypte, Octavien instaura un pouvoir personnel ménageant les apparences républicaines. Les sénateurs le reconnurent comme le premier d'entre eux (princeps) et lui décernèrent le surnom d'Auguste. Accumulant les pouvoirs, il accepta qu'un culte lui soit rendu, et fut divinisé après sa mort. Toutefois, les pouvoirs d'Auguste n'étaient pas héréditaires. Du fait de l'absence de règles successorales claires, sa légétimité reposait sur un consensus entre le Sénat, l'armée et la plèbe urbaine. Pour choisir leurs successeurs, les princes eurent recours à trois procédés : le mariage, l'adoption et l'association au pouvoir. Au fur et à mesure que les alliances matrimoniales élargissaient la famille impériale, les risques de contestation augmentaient. Tous les Julio-Claudiens furent ainsi confrontés à des conspirations, et l'année 69 vit quatre prétendants s'affronter et se succéder à la tête de l'empire.
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A la mort de César, Marc Antoine, Lépide et Octavien se firent accorder des pouvoirs exceptionnels : ce fut le second triumvirat. La succession des alliances et des affrontements permirent d'évincer les "césaricides" Brutus et Cassius, puis Lépide lui-même. Octavien, petit-neveu de César par adoption, affronta ensuite Marc-Antoine. Après sa victoire à Actium sur ce dernier et son alliée la reine Cléopâtre VII d'Egypte, Octavien instaura un pouvoir personnel ménageant les apparences républicaines. Les sénateurs le reconnurent comme le premier d'entre eux (princeps) et lui décernèrent le surnom d'Auguste. Accumulant les pouvoirs, il accepta qu'un culte lui soit rendu, et fut divinisé après sa mort. Toutefois, les pouvoirs d'Auguste n'étaient pas héréditaires. Du fait de l'absence de règles successorales claires, sa légétimité reposait sur un consensus entre le Sénat, l'armée et la plèbe urbaine. Pour choisir leurs successeurs, les princes eurent recours à trois procédés : le mariage, l'adoption et l'association au pouvoir. Au fur et à mesure que les alliances matrimoniales élargissaient la famille impériale, les risques de contestation augmentaient. Tous les Julio-Claudiens furent ainsi confrontés à des conspirations, et l'année 69 vit quatre prétendants s'affronter et se succéder à la tête de l'empire.
En 68, le suicide de Néron marque l’extinction de la dynastie julioclaudienne et laisse le champ libre aux prétendants au pouvoir qui s’affrontent jusqu’en décembre 69. Les usurpations successives révèlent alors le rôle joué par les légions, qui peuvent imposer à la garnison de Rome un empereur de leur choix. Vespasien sort finalement vainqueur de la guerre civile, grâce au soutien des armées d’Orient et du Danube. Cet Italien n’appartient pourtant à aucune des grandes familles de la noblesse romaine républicaine, de plus en plus clairsemées. Après son règne et ceux de ses deux fils, Titus et Domitien, et du vieux Nerva, l’avènement de Trajan, descendant de Romains établis en Hispanie, témoigne de la place grandissante des élites provinciales dans la vie politique de l’empire. Des liens de parenté, renforcés par des adoptions et des mariages, unissent les empereurs qui se succèdent entre les règnes de Trajan et de Marc Aurèle, puis de son fils Commode. On parle d’ailleurs à leur propos de dynastie antonine, du nom de l’empereur au pouvoir au milieu du IIe siècle, à une époque considérée comme l’apogée de l’Empire romain. Certes, la lecture des sources littéraires met en valeur le rôle des empereurs, mais la documentation épigraphique permet aussi de relativiser leur puissance, car elle montre clairement que les cités de l’empire gèrent leurs affaires à l’échelon local.
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En 68, le suicide de Néron marque l’extinction de la dynastie julioclaudienne et laisse le champ libre aux prétendants au pouvoir qui s’affrontent jusqu’en décembre 69. Les usurpations successives révèlent alors le rôle joué par les légions, qui peuvent imposer à la garnison de Rome un empereur de leur choix. Vespasien sort finalement vainqueur de la guerre civile, grâce au soutien des armées d’Orient et du Danube. Cet Italien n’appartient pourtant à aucune des grandes familles de la noblesse romaine républicaine, de plus en plus clairsemées. Après son règne et ceux de ses deux fils, Titus et Domitien, et du vieux Nerva, l’avènement de Trajan, descendant de Romains établis en Hispanie, témoigne de la place grandissante des élites provinciales dans la vie politique de l’empire. Des liens de parenté, renforcés par des adoptions et des mariages, unissent les empereurs qui se succèdent entre les règnes de Trajan et de Marc Aurèle, puis de son fils Commode. On parle d’ailleurs à leur propos de dynastie antonine, du nom de l’empereur au pouvoir au milieu du IIe siècle, à une époque considérée comme l’apogée de l’Empire romain. Certes, la lecture des sources littéraires met en valeur le rôle des empereurs, mais la documentation épigraphique permet aussi de relativiser leur puissance, car elle montre clairement que les cités de l’empire gèrent leurs affaires à l’échelon local.
La chute de l’Empire romain d’Occident occupe une place à part dans notre imaginaire collectif, plus marquante pour nous qu’elle ne le fut pour les contemporains du « dernier empereur », Romulus Augustule. Un tel événement ne pouvant être un accident de l’Histoire, il a fallu l’attribuer à une période continue de déclin ou bien à l’action destructrice des barbares. Or, ces quarante dernières années, la recherche a balayé les explications trop simples apportées à la disparition de l’Empire d’Occident. La période qui s’étend du IIIe au Ve siècle apr. J.-C., ou Antiquité tardive, est désormais perçue comme une époque de profondes mutations. Les réformes de l’État du IIIe siècle favorisèrent la régionalisation administrative, accentuée par la suite jusqu’au morcellement lorsque le pouvoir adopta la pratique d’installer sur son sol des populations extérieures en quête de terres. La lente déréliction de l’État aboutit au renforcement du pouvoir local d’élites foncières toujours plus riches. Les sensibilités intellectuelles connurent d’importantes inflexions, qui, sans abandonner l’héritage classique, accompagnèrent la diffusion du christianisme, devenu religion d’État au IVe siècle;
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La chute de l’Empire romain d’Occident occupe une place à part dans notre imaginaire collectif, plus marquante pour nous qu’elle ne le fut pour les contemporains du « dernier empereur », Romulus Augustule. Un tel événement ne pouvant être un accident de l’Histoire, il a fallu l’attribuer à une période continue de déclin ou bien à l’action destructrice des barbares. Or, ces quarante dernières années, la recherche a balayé les explications trop simples apportées à la disparition de l’Empire d’Occident. La période qui s’étend du IIIe au Ve siècle apr. J.-C., ou Antiquité tardive, est désormais perçue comme une époque de profondes mutations. Les réformes de l’État du IIIe siècle favorisèrent la régionalisation administrative, accentuée par la suite jusqu’au morcellement lorsque le pouvoir adopta la pratique d’installer sur son sol des populations extérieures en quête de terres. La lente déréliction de l’État aboutit au renforcement du pouvoir local d’élites foncières toujours plus riches. Les sensibilités intellectuelles connurent d’importantes inflexions, qui, sans abandonner l’héritage classique, accompagnèrent la diffusion du christianisme, devenu religion d’État au IVe siècle;
De la fondation de Constantinople au IVe siècle à la chute de la capitale impériale sous les assauts des Turcs en 1453, l’Empire byzantin vit son histoire s’étirer pendant plus d’un millénaire. Avec l’effondrement de l’Empire romain d’Occident au Ve siècle face aux invasions germaniques, Byzance s’illustra à la fin de l’Antiquité comme l’héritière de Rome et de l’idéal impérial. Pendant le Moyen Âge et jusqu’aux premiers feux de la Renaissance, l’Empire byzantin contribua pleinement à l’étude et à la diffusion de la culture classique issue de l’Antiquité grecque et romaine. La civilisation byzantine, de langue grecque et de religion chrétienne orthodoxe, s’imposa comme l’un des plus importants creusets de production artistique de la période médiévale. L’Empire se distingua par la complexité et l’élaboration de ses structures administratives et militaires. Il dut cependant faire face aux troubles intérieurs et à l’expansion musulmane, ainsi qu’aux attaques des Perses et des Slaves, qui le fragilisèrent et finirent par le mettre à bas. En Occident, le règne de Justinien le Grand permit au VIe siècle d’étendre les conquêtes byzantines jusqu’à la péninsule Ibérique. Mais la réussite des Normands en Sicile et les prétentions économiques de Gênes ou de Venise tendirent à déstabiliser Byzance, comme en témoigne le célèbre sac de Constantinople par les croisés en 1204. Au travers d’une histoire faite d’ombre et de lumière, l’Empire byzantin représente l’une des périodes majeures de l’histoire de l’Europe et de la Méditerranée orientale.
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De la fondation de Constantinople au IVe siècle à la chute de la capitale impériale sous les assauts des Turcs en 1453, l’Empire byzantin vit son histoire s’étirer pendant plus d’un millénaire. Avec l’effondrement de l’Empire romain d’Occident au Ve siècle face aux invasions germaniques, Byzance s’illustra à la fin de l’Antiquité comme l’héritière de Rome et de l’idéal impérial. Pendant le Moyen Âge et jusqu’aux premiers feux de la Renaissance, l’Empire byzantin contribua pleinement à l’étude et à la diffusion de la culture classique issue de l’Antiquité grecque et romaine. La civilisation byzantine, de langue grecque et de religion chrétienne orthodoxe, s’imposa comme l’un des plus importants creusets de production artistique de la période médiévale. L’Empire se distingua par la complexité et l’élaboration de ses structures administratives et militaires. Il dut cependant faire face aux troubles intérieurs et à l’expansion musulmane, ainsi qu’aux attaques des Perses et des Slaves, qui le fragilisèrent et finirent par le mettre à bas. En Occident, le règne de Justinien le Grand permit au VIe siècle d’étendre les conquêtes byzantines jusqu’à la péninsule Ibérique. Mais la réussite des Normands en Sicile et les prétentions économiques de Gênes ou de Venise tendirent à déstabiliser Byzance, comme en témoigne le célèbre sac de Constantinople par les croisés en 1204. Au travers d’une histoire faite d’ombre et de lumière, l’Empire byzantin représente l’une des périodes majeures de l’histoire de l’Europe et de la Méditerranée orientale.
Entre la fin du Ve siècle et le début du XIe siècle, l’Europe commence à prendre corps. La chute de l’Empire romain d’Occident laisse la place aux royaumes dits barbares, qui marquent le début du morcellement politique du continent. Pendant cette période, la culture latine se maintient bon an mal an, mais croise les modes de vie germaniques. De l’autre côté de la Méditerranée, l’islam fait son apparition au VIIe siècle. À la même époque, la migration des peuples slaves passe presque inaperçue dans les vagues successives des nomades des steppes qui déferlent sur l’Europe. Pourtant, le monde slave finira par former une entité culturelle et linguistique aussi forte que celles du monde latin et germanique. Au début du IXe siècle, renaît un empire en terre européenne. Son chef, Charlemagne, qui met définitivement fin à la dynastie mérovingienne, aspire à unifier sous sa coupe l’Europe pour en faire une entité politique d’un seul tenant. Mais, au milieu du IXe siècle, l’Europe est à nouveau dans la tourmente. Les migrations normande et magyare amènent à une redistribution des cartes et marquent durablement le paysage politique européen. Après tant de changements, la fin du Xe siècle révélera un horizon un peu plus serein. À cette époque, l’Europe connaît une renaissance économique et culturelle. Sur le plan politique, la formation de nouveaux royaumes contrebalancera le puissant Saint Empire romain germanique. Mais le destin de l’Europe n’est pas fini. Tout est désormais en place pour l’affirmation des monarchies, tandis que l’Église connaîtra la tempête des croisades.
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Entre la fin du Ve siècle et le début du XIe siècle, l’Europe commence à prendre corps. La chute de l’Empire romain d’Occident laisse la place aux royaumes dits barbares, qui marquent le début du morcellement politique du continent. Pendant cette période, la culture latine se maintient bon an mal an, mais croise les modes de vie germaniques. De l’autre côté de la Méditerranée, l’islam fait son apparition au VIIe siècle. À la même époque, la migration des peuples slaves passe presque inaperçue dans les vagues successives des nomades des steppes qui déferlent sur l’Europe. Pourtant, le monde slave finira par former une entité culturelle et linguistique aussi forte que celles du monde latin et germanique. Au début du IXe siècle, renaît un empire en terre européenne. Son chef, Charlemagne, qui met définitivement fin à la dynastie mérovingienne, aspire à unifier sous sa coupe l’Europe pour en faire une entité politique d’un seul tenant. Mais, au milieu du IXe siècle, l’Europe est à nouveau dans la tourmente. Les migrations normande et magyare amènent à une redistribution des cartes et marquent durablement le paysage politique européen. Après tant de changements, la fin du Xe siècle révélera un horizon un peu plus serein. À cette époque, l’Europe connaît une renaissance économique et culturelle. Sur le plan politique, la formation de nouveaux royaumes contrebalancera le puissant Saint Empire romain germanique. Mais le destin de l’Europe n’est pas fini. Tout est désormais en place pour l’affirmation des monarchies, tandis que l’Église connaîtra la tempête des croisades.
Du VIIe au XVe siècle, l’islam connaît une formidable expansion et s’impose comme l’un des grands monothéismes. Cet essor fait naître une civilisation florissante portée par un dynamisme culturel et économique qui s’étend bien au-delà du monde arabe. L’expansion de l’islam touche profondément le bassin méditerranéen et la péninsule Ibérique, l’Asie Mineure et les Balkans ; elle atteint l’Afrique subsaharienne, l’Inde du Nord et le Sud-Est asiatique. Elle entraîne le développement des villes et la multiplication des relations commerciales, et s’opère grâce au dynamisme des peuples et sociétés qui adoptent la nouvelle religion. Malgré les scissions qui touchent la communauté musulmane et affectent le pouvoir central dès les premiers siècles de l’hégire, l’islam s’appuie pendant la période médiévale sur sa dimension universelle et s’illustre par sa capacité d’adaptation aux peuples conquis ou convertis. La civilisation musulmane médiévale se distingue par une profonde effervescence intellectuelle favorable à la théologie, mais aussi à la littérature et aux arts, aux sciences et à la philosophie. Le présent volume explore les fondements religieux, économiques, politiques et culturels de ce monde musulman en expansion : ses évolutions et mutations, son homogénéité et ses divisions, son originalité et ses relations, conflictuelles ou non, avec les autres civilisations médiévales.
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Du VIIe au XVe siècle, l’islam connaît une formidable expansion et s’impose comme l’un des grands monothéismes. Cet essor fait naître une civilisation florissante portée par un dynamisme culturel et économique qui s’étend bien au-delà du monde arabe. L’expansion de l’islam touche profondément le bassin méditerranéen et la péninsule Ibérique, l’Asie Mineure et les Balkans ; elle atteint l’Afrique subsaharienne, l’Inde du Nord et le Sud-Est asiatique. Elle entraîne le développement des villes et la multiplication des relations commerciales, et s’opère grâce au dynamisme des peuples et sociétés qui adoptent la nouvelle religion. Malgré les scissions qui touchent la communauté musulmane et affectent le pouvoir central dès les premiers siècles de l’hégire, l’islam s’appuie pendant la période médiévale sur sa dimension universelle et s’illustre par sa capacité d’adaptation aux peuples conquis ou convertis. La civilisation musulmane médiévale se distingue par une profonde effervescence intellectuelle favorable à la théologie, mais aussi à la littérature et aux arts, aux sciences et à la philosophie. Le présent volume explore les fondements religieux, économiques, politiques et culturels de ce monde musulman en expansion : ses évolutions et mutations, son homogénéité et ses divisions, son originalité et ses relations, conflictuelles ou non, avec les autres civilisations médiévales.
Entre le XIe et le XIIIe siècle, l’explosion démographique et l’essor du commerce affectèrent profondément les structures de l’Europe, modifiant les frontières et favorisant l’apparition d’États-nations. C’est à cette époque que la vie urbaine s’organisa, avec la naissance des corporations et des universités. Portés par l’élan spirituel qui suivit l’an mille, l’art et l’architecture connurent de profondes mutations, avec l’éclosion des styles roman puis gothique et la construction des grandes cathédrales. Alors que les monarchies prenaient peu à peu le pas sur la noblesse féodale et que se dessinait l’Europe moderne, une terrible lutte de pouvoir opposa la papauté et le Saint Empire romain germanique. L’Église voulait imposer son « ordre universel » aux pouvoirs séculiers, en intervenant sans hésitation dans les conflits et les disputes. Mais elle dut faire face au schisme d’Orient et à la séparation entre l’Église catholique et l’Église byzantine, ce qui aggrava la division de l’Europe, au moment où les différentes dynasties du continent s’affrontaient pour définir leurs territoires. C’est dans ce contexte troublé que la chrétienté décida de réagir à l’expansion musulmane en lançant une succession de croisades pour sécuriser le pèlerinage vers Jérusalem et installer des royaumes chrétiens en Orient.
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Entre le XIe et le XIIIe siècle, l’explosion démographique et l’essor du commerce affectèrent profondément les structures de l’Europe, modifiant les frontières et favorisant l’apparition d’États-nations. C’est à cette époque que la vie urbaine s’organisa, avec la naissance des corporations et des universités. Portés par l’élan spirituel qui suivit l’an mille, l’art et l’architecture connurent de profondes mutations, avec l’éclosion des styles roman puis gothique et la construction des grandes cathédrales. Alors que les monarchies prenaient peu à peu le pas sur la noblesse féodale et que se dessinait l’Europe moderne, une terrible lutte de pouvoir opposa la papauté et le Saint Empire romain germanique. L’Église voulait imposer son « ordre universel » aux pouvoirs séculiers, en intervenant sans hésitation dans les conflits et les disputes. Mais elle dut faire face au schisme d’Orient et à la séparation entre l’Église catholique et l’Église byzantine, ce qui aggrava la division de l’Europe, au moment où les différentes dynasties du continent s’affrontaient pour définir leurs territoires. C’est dans ce contexte troublé que la chrétienté décida de réagir à l’expansion musulmane en lançant une succession de croisades pour sécuriser le pèlerinage vers Jérusalem et installer des royaumes chrétiens en Orient.
Au Moyen Âge, l’Occident entretient avec l’Orient un rapport paradoxal, où la fascination et la rivalité se mêlent de manière incessante. La découverte réciproque s’accomplit au fil des siècles, et les routes de pèlerinage ou commerciales sont autant de vases communicants reliant des mondes médiévaux décentrés et cosmopolites avant la lettre. Le XIIIe siècle est une période de grands bouleversements à la fois sociaux, politiques et culturels. La fin des grandes croisades, l’invasion mongole, l’élan missionnaire des ordres mendiants, la centralisation des grands États européens et l’essor commercial sont autant de facteurs qui stimulent l’apparition de nouvelles routes vers l’Orient. Le monde médiéval, en quête et à la conquête de l’autre, constitue un règne de l’Homo viator fasciné par l’or, les merveilles et la spiritualité de l’Orient. Qu’il s’agisse de l’espace ibérique ou bien des villes italiennes, le monde méditerranéen est à la fois une plaque tournante et un catalyseur pour ces échanges qui préparent la Renaissance et les débuts de la modernité. Sur les pas des frères franciscains ou dominicains, des grands marchands vénitiens ou pisans, le lecteur moderne qui découvre les routes vers l’Orient pénètre également au coeur d’une Europe médiévale en train de constituer sa propre identité.
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Au Moyen Âge, l’Occident entretient avec l’Orient un rapport paradoxal, où la fascination et la rivalité se mêlent de manière incessante. La découverte réciproque s’accomplit au fil des siècles, et les routes de pèlerinage ou commerciales sont autant de vases communicants reliant des mondes médiévaux décentrés et cosmopolites avant la lettre. Le XIIIe siècle est une période de grands bouleversements à la fois sociaux, politiques et culturels. La fin des grandes croisades, l’invasion mongole, l’élan missionnaire des ordres mendiants, la centralisation des grands États européens et l’essor commercial sont autant de facteurs qui stimulent l’apparition de nouvelles routes vers l’Orient. Le monde médiéval, en quête et à la conquête de l’autre, constitue un règne de l’Homo viator fasciné par l’or, les merveilles et la spiritualité de l’Orient. Qu’il s’agisse de l’espace ibérique ou bien des villes italiennes, le monde méditerranéen est à la fois une plaque tournante et un catalyseur pour ces échanges qui préparent la Renaissance et les débuts de la modernité. Sur les pas des frères franciscains ou dominicains, des grands marchands vénitiens ou pisans, le lecteur moderne qui découvre les routes vers l’Orient pénètre également au coeur d’une Europe médiévale en train de constituer sa propre identité.
Période d’ombre et de lumière, les XIVe et XVe siècles représentent, pour l’Europe occidentale, un moment de contrastes et de ruptures. Alors que les Etats monarchiques poursuivent leur organisation administrative, le pouvoir souverain s’affirme et fait entrer les systèmes politiques dans l’ère moderne. Le bas Moyen Âge se présente toutefois aussi comme le temps des difficultés. Le Grand Schisme d’Occident entretient l’image d’une chrétienté marquée par la désunion. La dégradation du climat et la multiplication des épidémies, au premier plan desquelles figure celle de la peste noire, génèrent une crise démographique et économique qui rompt avec la prospérité du « beau XIIIe siècle » et se voit amplifiée par les conflits tels que la guerre de Cent Ans. L’historiographie a pourtant montré qu’il convenait de relativiser cette perspective pessimiste. Les structures économiques et sociales ne sortent pas complètement bouleversées de ces épisodes de crise. La période se distingue également par les premiers feux de la Renaissance. Ses lumières irriguent les différents États européens, qu’ils soient royaux ou princiers. Ainsi, la fin du Moyen Âge s’impose comme une phase de transition sur laquelle se fondent les transformations de l’époque moderne.
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Période d’ombre et de lumière, les XIVe et XVe siècles représentent, pour l’Europe occidentale, un moment de contrastes et de ruptures. Alors que les Etats monarchiques poursuivent leur organisation administrative, le pouvoir souverain s’affirme et fait entrer les systèmes politiques dans l’ère moderne. Le bas Moyen Âge se présente toutefois aussi comme le temps des difficultés. Le Grand Schisme d’Occident entretient l’image d’une chrétienté marquée par la désunion. La dégradation du climat et la multiplication des épidémies, au premier plan desquelles figure celle de la peste noire, génèrent une crise démographique et économique qui rompt avec la prospérité du « beau XIIIe siècle » et se voit amplifiée par les conflits tels que la guerre de Cent Ans. L’historiographie a pourtant montré qu’il convenait de relativiser cette perspective pessimiste. Les structures économiques et sociales ne sortent pas complètement bouleversées de ces épisodes de crise. La période se distingue également par les premiers feux de la Renaissance. Ses lumières irriguent les différents États européens, qu’ils soient royaux ou princiers. Ainsi, la fin du Moyen Âge s’impose comme une phase de transition sur laquelle se fondent les transformations de l’époque moderne.
Le 12 octobre 1492, à l’instant même où Christophe Colomb pose pour la première fois le pied aux « Indes », l’humanité entre dans la modernité. La découverte d’un Nouveau Monde va bousculer ses certitudes, remettre en cause ses savoirs et faire surgir de nouvelles interrogations. Dans le sillage de Colomb, de nombreux navigateurs tentent de trouver un passage vers les Indes par l’ouest, tandis que d’autres cherchent à atteindre l’Orient en contournant l’Afrique. C’est une époque d’aventuriers et de conquérants, issus dans leur grande majorité d’une Espagne qui a, cette même année 1492, achevé sa Reconquista. Dans une quête effrénée de richesse et d’or, Cortés, Pizarro et tant d’autres conquistadors explorent les terres américaines et y fondent d’innombrables villes, imposant leur loi, leur foi et leur mode de vie aux populations autochtones. Car cette soif de conquête s’accompagne de destructions et d’un immense désastre humain. L’arrivée des Espagnols entraîne l’effondrement brutal des deux grands empires précolombiens, celui des Aztèques et celui des Incas, qui laissent place à une nouvelle société issue du métissage. Tandis que les civilisations amérindiennes disparaissent les unes après les autres, le royaume ibérique connaît quant à lui un véritable Siècle d’or.
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Le 12 octobre 1492, à l’instant même où Christophe Colomb pose pour la première fois le pied aux « Indes », l’humanité entre dans la modernité. La découverte d’un Nouveau Monde va bousculer ses certitudes, remettre en cause ses savoirs et faire surgir de nouvelles interrogations. Dans le sillage de Colomb, de nombreux navigateurs tentent de trouver un passage vers les Indes par l’ouest, tandis que d’autres cherchent à atteindre l’Orient en contournant l’Afrique. C’est une époque d’aventuriers et de conquérants, issus dans leur grande majorité d’une Espagne qui a, cette même année 1492, achevé sa Reconquista. Dans une quête effrénée de richesse et d’or, Cortés, Pizarro et tant d’autres conquistadors explorent les terres américaines et y fondent d’innombrables villes, imposant leur loi, leur foi et leur mode de vie aux populations autochtones. Car cette soif de conquête s’accompagne de destructions et d’un immense désastre humain. L’arrivée des Espagnols entraîne l’effondrement brutal des deux grands empires précolombiens, celui des Aztèques et celui des Incas, qui laissent place à une nouvelle société issue du métissage. Tandis que les civilisations amérindiennes disparaissent les unes après les autres, le royaume ibérique connaît quant à lui un véritable Siècle d’or.
Entre le XVe et le début du XVIIe siècle, l’Europe est plongée dans un bouillonnement géopolitique, religieux, culturel et artistique. Objet historiographique décrit, au XIXe siècle, par Burckhardt et ses disciples, la Renaissance marque une véritable rupture avec le Moyen Âge. On assiste à la consolidation des nations ainsi qu’à la naissance des premiers États modernes. L’Europe tout entière se redessine peu à peu. Avènement de l’humanisme qui, de Pétrarque à Érasme, marque un retour aux valeurs antiques ; révolution de l’imprimé induisant la promesse d’une démocratisation de l’accès au livre et de l’échange des savoirs ; rayonnement et foisonnement de la Florence des Médicis, c’est également une époque de profond renouveau dans la pensée et les arts. Les bouleversements religieux occupent, eux aussi, une place prépondérante dans les esprits de cette époque : sous les assauts de la Réforme luthérienne et du calvinisme, la chrétienté se craquèle, conduisant à la rupture du monde chrétien mais également à la régénération du catholicisme.
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Entre le XVe et le début du XVIIe siècle, l’Europe est plongée dans un bouillonnement géopolitique, religieux, culturel et artistique. Objet historiographique décrit, au XIXe siècle, par Burckhardt et ses disciples, la Renaissance marque une véritable rupture avec le Moyen Âge. On assiste à la consolidation des nations ainsi qu’à la naissance des premiers États modernes. L’Europe tout entière se redessine peu à peu. Avènement de l’humanisme qui, de Pétrarque à Érasme, marque un retour aux valeurs antiques ; révolution de l’imprimé induisant la promesse d’une démocratisation de l’accès au livre et de l’échange des savoirs ; rayonnement et foisonnement de la Florence des Médicis, c’est également une époque de profond renouveau dans la pensée et les arts. Les bouleversements religieux occupent, eux aussi, une place prépondérante dans les esprits de cette époque : sous les assauts de la Réforme luthérienne et du calvinisme, la chrétienté se craquèle, conduisant à la rupture du monde chrétien mais également à la régénération du catholicisme.
Du XVe au XVIIe siècle, trois grands ensembles territoriaux et politiques s’imposent à l’est de l’Europe. Si la dynastie chinoise des Ming se développe au sein d’une civilisation millénaire, l’empire russe éclot progressivement au cours de l’époque moderne. Il trouve son centre sur les marges orientales de l’Europe chrétienne, mais s’étend jusqu’aux confins de la Chine. La Russie d’Ivan IV puis de Pierre le Grand s’affirme à la croisée des influences occidentales et orientales, sans renier l’héritage de Byzance, transmis au travers du christianisme orthodoxe. C’est ce même héritage byzantin que prétendent transformer les sultans ottomans après avoir pris Constantinople, en 1453. Autour de leur nouvelle capitale, ils tissent un empire turc dont les ramifications s’étendent des Balkans à la Palestine, de la mer Caspienne au Maghreb. Voisins et concurrents marqués par des relations fluctuantes, les Chinois, les Ottomans et les Russes s’appuient sur le principe impérial, qu’ils réactualisent chacun en fonction de leur héritage historique et des profondes mutations sociales, institutionnelles et culturelles qui les touchent.
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Du XVe au XVIIe siècle, trois grands ensembles territoriaux et politiques s’imposent à l’est de l’Europe. Si la dynastie chinoise des Ming se développe au sein d’une civilisation millénaire, l’empire russe éclot progressivement au cours de l’époque moderne. Il trouve son centre sur les marges orientales de l’Europe chrétienne, mais s’étend jusqu’aux confins de la Chine. La Russie d’Ivan IV puis de Pierre le Grand s’affirme à la croisée des influences occidentales et orientales, sans renier l’héritage de Byzance, transmis au travers du christianisme orthodoxe. C’est ce même héritage byzantin que prétendent transformer les sultans ottomans après avoir pris Constantinople, en 1453. Autour de leur nouvelle capitale, ils tissent un empire turc dont les ramifications s’étendent des Balkans à la Palestine, de la mer Caspienne au Maghreb. Voisins et concurrents marqués par des relations fluctuantes, les Chinois, les Ottomans et les Russes s’appuient sur le principe impérial, qu’ils réactualisent chacun en fonction de leur héritage historique et des profondes mutations sociales, institutionnelles et culturelles qui les touchent.
L’Europe du XVIIe siècle est marquée par une recomposition des équilibres religieux et politiques du continent qui se traduit notamment par la longue guerre de Trente Ans (1618-1648) et l’effacement inéluctable de l’Espagne au profit du royaume de France. Alors que le règne de Louis XIV (1643- 1715) constitue l’apogée d’une monarchie absolue qui se pense comme telle, le coût de la guerre conduit à l’éclatement de l’ensemble territorial dominé depuis plus d’un siècle par les héritiers de Charles Quint. Dans ce contexte troublé, les systèmes politiques se réorganisent un peu partout. Tandis que certains pays comme la Hollande adoptent un régime républicain, le royaume d’Angleterre invente la monarchie parlementaire. Plus à l’est, la paix de Westphalie jette les bases de l’affirmation de nouveaux pouvoirs territoriaux, parmi lesquels la Prusse et la Russie, appelées à jouer au siècle suivant un rôle essentiel dans le jeu politique européen. Ces affrontements sociaux, religieux et politiques s’accompagnent de l’essor de questionnements scientifiques à l’origine d’une véritable révolution, dont Galilée est la personnification la plus célèbre, et d’un dynamisme artistique, dont le style baroque est l’incarnation la plus éclatante.
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L’Europe du XVIIe siècle est marquée par une recomposition des équilibres religieux et politiques du continent qui se traduit notamment par la longue guerre de Trente Ans (1618-1648) et l’effacement inéluctable de l’Espagne au profit du royaume de France. Alors que le règne de Louis XIV (1643- 1715) constitue l’apogée d’une monarchie absolue qui se pense comme telle, le coût de la guerre conduit à l’éclatement de l’ensemble territorial dominé depuis plus d’un siècle par les héritiers de Charles Quint. Dans ce contexte troublé, les systèmes politiques se réorganisent un peu partout. Tandis que certains pays comme la Hollande adoptent un régime républicain, le royaume d’Angleterre invente la monarchie parlementaire. Plus à l’est, la paix de Westphalie jette les bases de l’affirmation de nouveaux pouvoirs territoriaux, parmi lesquels la Prusse et la Russie, appelées à jouer au siècle suivant un rôle essentiel dans le jeu politique européen. Ces affrontements sociaux, religieux et politiques s’accompagnent de l’essor de questionnements scientifiques à l’origine d’une véritable révolution, dont Galilée est la personnification la plus célèbre, et d’un dynamisme artistique, dont le style baroque est l’incarnation la plus éclatante.
(du XVIe au XVIIIe siècle) Explorations, piraterie et esclavage
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(du XVIe au XVIIIe siècle) Explorations, piraterie et esclavage
(XVIIIe siècle) Les Lumières, le despotisme éclairé et l'indépendance américaine
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(XVIIIe siècle) Les Lumières, le despotisme éclairé et l'indépendance américaine
SOMMAIRE : - Présentation - La Révolution : une révolution mondiale - La spirale révolutionnaire : la chute de la monarchie - La République Jacobine - De Thermidor à l'Empire - Les guerres napoléoniennes : Les Bonaparte, maîtres en Europe ANNEXES : - L'Europe de 1815 - Chronologie comparée : France, Europe, autres civilisations
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SOMMAIRE : - Présentation - La Révolution : une révolution mondiale - La spirale révolutionnaire : la chute de la monarchie - La République Jacobine - De Thermidor à l'Empire - Les guerres napoléoniennes : Les Bonaparte, maîtres en Europe ANNEXES : - L'Europe de 1815 - Chronologie comparée : France, Europe, autres civilisations
Révolution industrielle, mouvements sociaux, nationalisme, impérialisme et colonialisme
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Révolution industrielle, mouvements sociaux, nationalisme, impérialisme et colonialisme
À l’orée du XXe siècle, l’optimisme est de rigueur en Europe, qui est alors à l’apogée de sa puissance et impose sa domination au reste du monde. Certes, des tensions existent entre les grands pays européens, et deux blocs d’alliance se font face : la Triplice (Allemagne, Autriche- Hongrie et Italie) et la Triple Entente (France, Grande-Bretagne et Russie). Mais jusque-là les crises se sont toujours résolues par la voie diplomatique. Aussi le conflit qui éclate au mois d’août 1914 apparaît-il comme un coup de tonnerre dans un ciel serein : l’Europe se trouve précipitée dans une guerre meurtrière, qui constitue la matrice du XXe siècle. De la Première Guerre mondiale découle en effet la Seconde : la Grande Guerre jette les bases de deux nouveaux modèles idéologiques, le modèle communiste et le modèle fasciste, tandis que l’Allemagne, vaincue et profondément humiliée par le traité de Versailles, porte au pouvoir le leader nationaliste Adolf Hitler à la faveur de la crise économique des années trente. Entre 1939 et 1945, un second conflit mondial, plus dévastateur encore que le premier, laisse le monde exsangue. À la fin de cette « guerre de trente ans », rien ne sera plus comme avant : la puissance de l’Europe appartient dorénavant au passé, et deux nouvelles puissances dominent désormais le monde, les Etats-Unis et l’URSS, qui vont s’affronter dans un nouveau type de conflit, une « guerre froide » qui ne se terminera qu’en 1991 avec l’effondrement de l’empire soviétique.
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À l’orée du XXe siècle, l’optimisme est de rigueur en Europe, qui est alors à l’apogée de sa puissance et impose sa domination au reste du monde. Certes, des tensions existent entre les grands pays européens, et deux blocs d’alliance se font face : la Triplice (Allemagne, Autriche- Hongrie et Italie) et la Triple Entente (France, Grande-Bretagne et Russie). Mais jusque-là les crises se sont toujours résolues par la voie diplomatique. Aussi le conflit qui éclate au mois d’août 1914 apparaît-il comme un coup de tonnerre dans un ciel serein : l’Europe se trouve précipitée dans une guerre meurtrière, qui constitue la matrice du XXe siècle. De la Première Guerre mondiale découle en effet la Seconde : la Grande Guerre jette les bases de deux nouveaux modèles idéologiques, le modèle communiste et le modèle fasciste, tandis que l’Allemagne, vaincue et profondément humiliée par le traité de Versailles, porte au pouvoir le leader nationaliste Adolf Hitler à la faveur de la crise économique des années trente. Entre 1939 et 1945, un second conflit mondial, plus dévastateur encore que le premier, laisse le monde exsangue. À la fin de cette « guerre de trente ans », rien ne sera plus comme avant : la puissance de l’Europe appartient dorénavant au passé, et deux nouvelles puissances dominent désormais le monde, les Etats-Unis et l’URSS, qui vont s’affronter dans un nouveau type de conflit, une « guerre froide » qui ne se terminera qu’en 1991 avec l’effondrement de l’empire soviétique.

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