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Chapitre 10 :
Cat
« … Son regard transpire la même arrogance teintée d’un autre sentiment que je ne saurais identifier. Tout ceci éveille autant ma révulsion que mon désir. Je suis bonne pour l’asile, ma parole !
– Cat.
Sa voix a changé. Elle est devenue plus grave, plus sexy. Il a osé utiliser mon surnom. Comme si rien n’avait changé alors que mon univers entier a basculé sans qu’il s’en émeuve. Mon sang ne fait qu’un tour. Je serre les poings, et le toise avec toute ma hargne.
– Du calme, ma fille. Parfois, il faut savoir mettre sa rancune de côté pour mieux avancer, intervient ma mère en ressortant mot pour mot ce que je lui ai dit devant la porte de Starlight.
Elle n’a pas entièrement tort même si, en cet instant précis, j’ai envie de lui faire bouffer sa phrase. Il faut que je ravale ma colère. Pour maman. Je repense à mon mini-stage de deux heures de méditation fait avec Lisa et Maeve.
Inspire. Expire.
Mon premier amour me regarde avec une certaine dose de méfiance. Il vaut mieux pour lui.
– Cat, je ne sais pas si tu m’as reconnu. Je suis Scott, ton ancien voisin.
Il fait un pas vers moi, la main tendue en avant, une certaine dose d’appréhension dans les prunelles. Je me raidis un peu plus en tentant de juguler ma déception. Après tout ce que nous avons vécu, il ose croire que j’aurais pu l’oublier en quatre ans ?
Concentre-toi sur ta respiration, accepte ta rage, mais ne la laisse pas t’envahir.
Trop tard.
Le malheureux envahit mon espace personnel. Mon poing part en avant sans que je puisse le retenir et percute quelque chose de dur. Je crois que c’est sa tempe, mais je n’en suis pas sûre parce que j’ai fermé les yeux. Je les rouvre. Oui, ça doit être ça, puisqu’il se frotte le côté du visage...»
Afficher en entierChapitre 7 :
Cat
« … Cette information me fait l’effet d’un coup de poing dans l’estomac. C’est comme si tout l’air s’était vidé de mes poumons. Il me faut quelques instants avant de retrouver mon souffle.
— Qu’est-ce qu’on va faire, alors ?
— Je vais mourir, mi amor. Et toi, tu vas vivre.
La porte s’ouvre sur Juanma pile-poil à cet instant. Mon sang ne circule plus dans mes veines. Mon cœur vide n’est plus capable de battre la mesure. Le sol se dérobe en dessous de moi et je dois faire un effort considérable pour soutenir le regard de ma mère sans m’effondrer. Dans ma tête, ça tourne à mille à l’heure et, en même temps, c’est tellement confus que j’ai l’impression d’être en pleine tempête.
— Qu’est-ce qui se passe ?
— Il se passe qu’il est hors de question qu’on laisse maman crever.
Là-dessus, je me lève et me précipite dans le couloir pour gravir les escaliers quatre par quatre. Une fois dans ma chambre, je m’empare de l’enveloppe que l’on m’a remise hier à Petawkee, et l’ouvre d’un geste enragé. Armée de mon bout de papier, je redescends dans la cuisine. Mon frère, abattu, n’a pas bougé d’un pouce. Quant à ma mère, elle se tient la tête entre les deux mains. Je ne l’ai jamais vue aussi affligée, mais elle rêve si elle croit que je vais m’apitoyer sur elle. Il est temps d’agir pour éviter d’avoir à pleurer sa mort.
— Tu peux déjà compter sur une avance de dix mille dollars, parce que je vais gagner le concours de Miss Kansas Girl. Et après ça, je serai en lice pour Miss USA Girl, et je pense qu’on aura de quoi rembourser ton traitement. Toi, tu vas guérir. J’en fais le serment. ...»
Afficher en entier– Je ne sais plus qui tu es, Scott. Le mec génial avec qui j’ai couché hier soir ou l’enfoiré qui m’envoie balader ce matin. Et j’ai besoin de savoir sur quel pied danser. Je dois savoir si oui ou non, je peux avoir confiance en toi. Parce que, même si je ne peux pas tout t’expliquer, j’ai besoin de cette couronne. C’est vraiment important.
– Je ne suis ni ton amant ni un enfoiré. Je suis ton coach. Je suis celui qui te mènera à la couronne. Rien d’autre.
Dans ses yeux, je vois que je l’ai blessée. Mais il le faut. Je n’ai pas le choix, pour elle comme pour moi.
– La nuit dernière était mémorable. Je te mentirais si je prétendais le contraire, Cat. Mais ça ne se reproduira plus. C’est impossible. Il y a des règles à respecter, et ça vaut mieux pour toi comme pour moi. On a un objectif commun et il faut qu’on s’en tienne à ça et uniquement à ça. Tu comprends ?
Elle hoche la tête. Son regard est devenu aussi froid que le mien.
– Alors tu vas suivre mes règles au pied de la lettre et tu vas cesser tes enfantillages, point final.
– C’est comme si c’était fait, coach, me balance-t-elle.
Elle m’a obéit. Alors pourquoi est-ce que je me sens aussi con ? Je verrouille mon ressenti et me rappelle à l’ordre. Une couronne, une victoire, rien d’autre ne compte.
– Mais toi, tu penses pouvoir les suivre, tes propres règles ?
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