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Spoiler(cliquez pour révéler) C'est pourquoi je ravale mes larmes et les mots coincés dans ma gorge, ceux que je ne doit pas dire, même si je voudrais pouvoir le faire.
Si ça n'avait pas été elle, ça aurait été toi.
Afficher en entier_Tout ce temps, c'était Mina, n'est-ce pas?
Je lui donne alors la seule chose que je peux lui offrir: la vérité, froide et dure. Celle qui va réécrire chaque souvenir qu'il a de lui et de moi, d'elle et de moi, d'eux deux et de nous trois:
_Ce sera toujours Mina.
Afficher en entierSophie et sa tante Macy
- Je te l'ai dit, je n'ai pas de problème de drogue. J'ai mal. C'est ce qui arrive quand on se fait rentrer dedans par une bagnole et qu'on a les os maintenus par des bouts de métal.
- Bla, bla, bla, réplique Macy en agitant la main avant de poser son magazine. Je connais le refrain.
Certaines personnes gèrent mieux les antidouleurs que d'autres. Vu la pharmacie que ton père a trouvé dans ta chambre, je dirais qu'il s'en est fallu de peu que tu fasses une overdose. Si tu crois que je vais te laisser en arriver là et nous infliger ça, à ta mère et à moi, tu te fourres le doigt dans l’œil. Je refuse de revivre ça. Quand tu seras à court d'excuses bidon, et prête à admettre que tu as un souci, alors nous pourrons discuter. Et plus vite tu l'admettras, ma chérie, plus vite nous pourrons nous attaquer au cœur du problème. Tu ferais donc aussi bien de te mettre à parler, parce que tu n'iras nulle part tant que je ne serai pas certaine que tu n'es pas un danger pour toi même.
(...)
- Je ne te laisserai pas tomber, Sophie. Quoique tu fasses, quoi que tu dises, je suis là. Tu ne vas pas me perdre. Pas à cause de ça. Et je vais t'aider à te sevrer. Même si tu en viens à me haïr.
- Super.
Ma voix est pleine d'amertume.
- Je suis une vraie petite veinarde.
source site "dans notre petite bulle"
Afficher en entierJe veux aller mieux. Pour Mina. Pour moi, pour ce qui, j'espère, m'attend à mon retour.
Mais le souci quand on lutte pour sortir d'un trou dans lequel on s'est soi-même enfoncé c'est que plus on monte haut, plus la chute est redoutable.
Afficher en entierMina aime jouer avec le feu.
Mais c'est moi qui récolte les brûlures.
Afficher en entier-Tu crois qu'elle est là-haut ?
J'ai marmonné les mots à moitié étouffés par mon oreiller et il doit se baisser pour entendre :
-Tu crois qu'elle nous observe depuis le paradis ?
-Je le crois.
De sa main libre, il dégage les cheveux qui me retombent sur le visage, et le dos de ses doigts m'effleure la tempe.
-ça doit être réconfortant.
-Parfois, répond-il en continuant à me caresser les cheveux, contact léger dont la chaleur se répand sur moi comme une couverture. Et parfois c'est l'enfer de penser qu'elle voit tout sans pouvoir participer.
Nous restons ainsi un moment, enveloppés de son souvenir. Je somnole, les yeux clos, quand il se penche et me dépose un baiser sur le front.
Le bruit de ses pas raisonne tandis qu'il quitte ma chambre et j'essaie de me convaincre que je pleure de douleur.
Afficher en entier"La cloche va bientôt sonner. Je me lève, et il y a quelque chose chez Mina, la façon dont elle a pleuré, son air perdu, qui m'incite à lui tendre la main.
-Tu viens avec moi ?
Elle sourit et accepte.
Nous faisons, main dans la main, les premiers pas de notre vie ensemble, sans savoir qu'elle se terminera avant d'avoir réellement commencé" -p.478
Afficher en entierLa route est longue. Et elle n'a pas de fin, car on ne se remet jamais d'avoir perdu quelqu'un. Pas complètement. Pas quand cette personne faisait partie de vous. Pas quand l'aimer vous a brisé autant que ça vous a changé.
Afficher en entierJe ne peux me résoudre à me rendre sur le tombe de Mina. L'idée qu'elle soit enterrée, enfermée pour toujours dans le noir alors qu'elle était si lumineuse et pleine de joie de vivre m'horrifie. Quand je me force à y penser, je me dis qu'elle aurait dû disparaître entourée de flammes, de lumière et de chaleur.
Afficher en entier- Je te déteste.
(...)
- Je déteste que ce soit toi qui aies survécu, poursuit-il. Et je déteste avoir été soulagé d'entendre que tu allais bien... je te hais.
Il me serre les doigts à me broyer les os.
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