Commentaires

Je n'avais jamais lu Murakami. Et puis je suis tombée par hasard sur cette luxueuse édition de Sommeil. Une nouvelle courte, grand classique de l'auteur, quoi que fortement énigmatique d'après la couverture. Soit, je me lance. Sans regret. Sommeil, c'est une histoire quotidienne à portée allégorique et philosophique : il faut conduire sa vie et la vivre. L'héroïne a mis sa vie en sourdine. Elle a perdu son appétit pour tout : les livres, la gourmandise, la surprise. Elle se résume à une fonction : femme au foyer qui vit raisonnablement. C'est ici l'histoire d'une femme qui nous est présentée, une femme enfermée dans une boîte : sa vie. Du moins celle qu'elle s'est fabriquée. Sa vraie vie, son vrai moi elle les a enterré, et c'est avec fracas qu'ils surgissent dans sa vie sous forme d'insomnie. C'est l'histoire d'une femme touchante, qui s'ennuie à juste titre, et qui en ouvrant les yeux sur sa vie finit par les fermer de désespoir pour délaisser son apparence physique et éveiller son esprit. Les yeux fermés, elle sonde les ténèbres du monde pour le comprendre. Elle veut être libre, et la fin ne nous répond pas vraiment : sombre-t-elle dans le désespoir ? Meurt-elle ? Est-elle agressée ? S'est-elle rendormit pour revenir à une vie placide ? Le retournement correspond-t-il à celui de sa vie qu'elle va abandonner en fuyant son foyer ? A votre libre interprétation...

Il s'agit de ma première oeuvre de Murakami. Pour une raison inconnue, j'ai longtemps repoussé le moment de ma lecture, mais aujourd'hui, je me suis finalement plongé dans l'univers onirique de Murakami et je dois dire que je n'ai pas été déçue !

La finesse de son écriture et la justesse de ses idées ont vraiment été un délice pour mon imaginaire qui s'est imprégné dans le prolongement de la pensée, à la fois poétique et philosophique, de l'auteur.

Malgré l'étrangeté de la fin, il ne fait aucun doute que cette histoire laisse planer un mystère à la fois flou et révélateur.

Le format poche est magnifique (papier glacé et lumineux) et superbement illustré en noir et blanc.

On y suit l'histoire d'une femme qui ne dors pas pendant une longue durée et ses réflexions.

Un livre énigmatique et bizarre qui permet en moins de 100 pages de plonger dans l'univers de Murakami.

Ce n'est pas la nouvelle la plus gaie que j'ai lu de l'auteur et la fin est assez énigmatique comme le souligne Chantwal

Murakami est un auteur que j'apprécie énormément car son univers me parle ainsi que la tournure inattendue que prend à chaque fois ses récits. Il arrive toujours à faire d'une vie banale quelque chose d'extraordinaire. Cependant, ici, l'histoire a quelque chose d'un peu plus "fantastique" et non pour déplaire, elle intrigue fortement.

La fin du récit m'a laissée perplexe car, tout au long de ma lecture, Murkami m'a persuadée que ne pas dormir est une bonne chose, et c'est un exploit pour moi, grande dormeuse!

Son écriture m'a emportée dans ce monde entre la réalité et le monde des rêves, là où notre conscience ne nous appartient plus.

Poussé par une réflexion sur notre vie, la mort et les relations intimes, cette nouvelle nous oblige à penser à tout cela, d'une manière différente. On a l'impression que notre "moi" du jour est différent de celui de la nuit, et que ce dernier est notre vrai "moi".

De plus, les illustrations qui accompagnent le texte sont vraiment très jolies et transmettent avec exactitude l'ambiance du récit.

En bref, une nouvelle très intrigante, qui laisse une certaine frustration qu'il faut méditer après la lecture.

Je me suis offert le livre au format poche car déjà c'est un très bel objet avec une magnifique couverture et de très belles illustrations à l'intérieur.

Intriguée par l'histoire de cette femme qui ne dort plus du tout depuis des jours mais qui est, étonnamment, de plus en en plus en forme.

La nuit, elle plonge dans la lecture d'Anna Karénine...

Un sentiment de liberté souffle avec cette vie nocturne où elle se retrouve déconnectée de sa vie de mère au foyer...

Où tout cela va mener ?

La fin reste énigmatique pour moi.

Plutôt un agréable moment de lecture, même si je reste sur ma faim. L’univers du livre est déroutant et onirique, et la plume de Murakami, très belle.

Roman court qui laisse perplexe même si le sujet est vu et revu, l'auteur apporte sa touche. J'ai beaucoup aimé la réflexion sur la lecture qui était très intéressante.

L'effet Murakami a encore frappé. Il s'agit du deuxième livre en ma possession de ce merveilleux auteur - le premier étant La Ballade de l'impossible, que je conseille grandement. Ils m'ont tous les deux autant retourné l'un que l'autre. Il y a comme une sorte d'aura chez Murakami qu'il sait insuffler à la perfection dans ses écrits, et qui arrive à te rendre totalement insignifiant et à te plonger dans la béatitude la plus totale de Flaubert "Il resta longtemps plongé dans la béatitude de l'extase et se laissant enivrer par tout cela, laissant son âme humer par tous ses pores l'harmonie et les délices de ce ciel diaphane, si large et si pur..." (Smarh). Il est évident que je conseille ce livre à tous, comme tous les écrits de la main de Murakami, en fait.

Et bien ma fois, j'ai l'impression d'être passée à côté de quelque chose, et j'avoue ne pas avoir su assez lire entre les lignes.

Je n'ai pas réussi à entrer dans ce court récit, j'ai vraiment eu du mal à rester attentive et à ressentir ce que Murakami a voulu faire passer dans ces lignes.

Le personnage principal n'a pas réussi à me happer dans son histoire, dans son quotidien, et même si le style d'écriture de l'auteur était léger, prenant et plein de douceur et de poésie, je reste un peu sur ma faim...

... surtout face à cette fin qui reste... comment dire... o_O

Il s’agit d’un livre tout de même assez étrange. Il se lit vite, et les illustrations sont agréables. Mais je pense que la fin m.a un peu dérangée, ça n.apas été très clair pour moi.