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– Je n’ai pas de bonnes nouvelles à vous annoncer.
Isabel eut presque envie de rire. Mon mari est mort, pensa-t-elle. Mon fils est encore sous le choc et s’enferme dans le mutisme. Ma fille a vieilli de vingt ans en neuf mois et refuse d’admettre que les choses vont mal. J’ai dû renoncer à la seule chose que j’aime faire, à la seule chose à laquelle je m’étais juré de ne jamais renoncer, et vous croyez pouvoir m’annoncer de mauvaises nouvelles ?
Afficher en entierIl prouverait à tout le monde que le plus important n'était pas d'où l'on venait mais ce qu'on pouvait accomplir.
Afficher en entierUn an après sa mort, elle se rendit compte qu'ils [les souvenirs] concernaient davantage les belles choses que les choses perdues. La tristesse ne partait jamais, lui avait-on dit, mais on apprenait à vivre avec.
Afficher en entierTant que l'un de vos enfants n'est pas heureux, vous ne pourrez pas l'être.
Afficher en entierVous ressemblez à ces couples dans les séries des années 1950. Il te fait du mal. Tu lui pardonnes tout. Il fout le bazar. Tu passes ton temps à réparer ce qu'il casse. On dirait une sorte de pacte minable.
Afficher en entierTant que l'un de vos enfants n'est pas heureux, vous ne pourrez pas l'être.
Afficher en entierNous nous étions mis d'accord, Laurent. Pas d'autre enfant. Je ne tiendrai pas le coup avec deux.
- Tu n'as même pas à tenir le coup avec un seul, avait-il répliqué
Afficher en entierNous n’avons jamais trouvé notre place dans la maison espagnole.
Techniquement, nous en étions les propriétaires, mais la propriété suppose un certain contrôle, et personne autour de nous n’aurait pu prétendre que nous en avons eu le moindre sur les événements dont elle a été le théâtre. Les documents écrits avaient beau attester le contraire, nous n’avons jamais eu le sentiment d’être réellement chez nous. Dès le début, ce lieu nous a paru bien trop encombré. Cette maison était habitée par les rêves d’autres que nous, les murs imprégnés de jalousie, de méfiance, de convoitise. Son histoire n’était pas la nôtre. Rien, pas même nos propres aspirations, ne nous liait à cette demeure.
Petite, je pensais qu’une maison n’était qu’une maison, et rien de plus.
Un endroit dans lequel on mangeait et jouait, dans lequel on discutait et
dormait, quatre murs entre lesquels on se contentait de poursuivre le cours de son existence. J’y accordais peu d’importance. Bien plus tard, j’ai appris
qu’une propriété pouvait représenter bien plus que cela, et devenir, aux yeux de celui qui la convoitait, le but ultime, une projection de lui-même ou de l’image qu’il cherchait à renvoyer. J’ai appris qu’elle pouvait inspirer aux
gens des comportements honteux ou déshonorants, que même un minuscule lopin de terre pouvait se transformer en obsession.
Lorsque je quitterai la maison, je serai locataire.
Afficher en entierUn autre homme vient de me dire qu’il m’aimait. Un homme qui a passé plusieurs heures la semaine dernière dans une chambre d’hôtel de Londres à vénérer mon corps nu. Un homme qui affirme que son idée du paradis est de se réveiller chaque matin à mes côtés jusqu’à la fin de ses jours. Un homme qui dit que je suis tout pour lui. Tout.
Afficher en entier– Je n’ai pas de bonnes nouvelles à vous annoncer.
Isabel eut presque envie de rire. Mon mari est mort, pensa-t-elle. Mon fils est encore sous le choc et s’enferme dans le mutisme. Ma fille a vieilli de vingt ans en neuf mois et refuse d’admettre que les choses vont mal. J’ai dû renoncer à la seule chose que j’aime faire, à la seule chose à laquelle je m’étais juré de ne jamais renoncer, et vous croyez pouvoir m’annoncer de mauvaises nouvelles ?
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