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Une fois en voiture, je me tournai vers Ranger et lui demandai :

— Tu trouves vraiment ça sympa ou c’était juste pour m’empêcher de hurler ?

Il me passa la main dans les cheveux.

— C’est sexy, dit-il.

Et il m’embrassa. Avec la langue, la totale.

— Hé ! fis-je en m’écartant de lui au bout d’un moment. On ne devrait pas.

Un sourire fit frémir sa bouche.

— Morelli m’a dit que tu étais toute à moi aujourd’hui.

— Façon de parler. Il nous fait confiance.

Ranger mit le contact.

— Il a confiance en toi. Moi, je n’ai pas signé de contrat de confiance.

— Et moi ? Je peux avoir confiance en toi ?

— On parle de quoi ? De ta vie ou de ton corps ?

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On sonna à la porte. Je me redressai sur un coude et tournai le regard vers le réveil. 8 h 30.

Joe porta la main à son visage en gémissant.

— C’était la sonnette ? demanda-t-il.

Je me levai et allai regarder par la fenêtre. La mère de Joe et Mamie Bella se tenaient côte à côte sur le seuil. Elles levèrent la tête vers moi et me sourirent. Et merde.

— C’est ta mère et Bella. Tu ferais mieux d’aller voir ce qu’elles veulent.

— Je ne peux pas. Ma mère va tomber à la renverse si elle me voit comme ça.

Je risquai un coup d’oeil sous les draps.

Oui, effectivement…

— Bon, très bien ! dis-je en levant les yeux au ciel. J’y vais. Mais je te conseille de t’asperger d’eau froide et de venir à ma rescousse.

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— Je suis étonné que Vinnie n’ait pas confié cette affaire à Ranger.

Nos regards se croisèrent un long moment – le temps pour moi de trouver quoi lui répondre en me disant qu’un bobard serait peut-être la meilleure porte de sortie.

— Et merde ! soupira-t-il, les mains sur les hanches et la crispation dans la bouche. Ne me dis pas que tu travailles de nouveau avec Ranger.

Joe et moi étions officiellement séparés lorsque j’ai couché avec Ranger. Quand nous sommes ressortis ensemble, il ne m’a rien demandé et je ne lui ai rien dit.

Pourtant, ses soupçons perdurent et notre partenariat professionnel lui reste en travers de la gorge. En outre perdure la très réelle inquiétude que Ranger agisse parfois un petit peu trop en marge de la loi.

— Ça fait partie de mon travail, Joe, lui dis-je.

— Ce type est barje. Il n’a même pas d’adresse. Celle qui figure sur son permis de conduire correspond à un terrain vague. Et je pense qu’il doit lui arriver de tuer des gens.

— Il ne tue que les méchants.

— Voilà qui me rassure énormément.

En fait, je ne suis pas absolument certaine que Ranger tue des gens. En vérité, personne ne sait grand-chose de lui. La seule chose dont je sois sûre, c’est que c’est un chasseur de primes hors pair… et le genre d’amant capable de faire oublier à une femme qu’elle croit dur comme fer en la fidélité.

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— Juste le temps d’éteindre la télé, et je suis à vous, dit Pitch.

Sur ce, il nous claqua la porte au nez et tourna le verrou.

— Putain, dit Ranger.

Ranger disait rarement des jurons et n’élevait pas souvent la voix. Il avait dit ce « putain » sur le ton de la conversation, comme si ce contretemps ne le contrariait pas tant que ça. Il appuya sa botte Caterpillar contre la porte… qui céda pour révéler à nos yeux Pitch à l’autre bout du couloir braquant sur nous un revolver qu’il tenait dans la main gauche.

— Vous n’êtes que deux petits rigolos ! nous cria-t-il.

Ranger me donna un coup d’épaule, si fort que j’atterris au bas de la petite véranda dans un épais massif d’hortensias. Puis il se plaqua d’un côté de la porte et dégaina son pistolet.

[...]

Un peu plus tard, Pitch fut emmené sous nos yeux par un autre Joyeux Compagnon. Puis, fermeture de la porte et retour à la voiture.

— Tu aurais pu me demander de me pousser au lieu de me jeter dans le massif de fleurs, fis-je remarquer à Ranger.

— Réaction instinctive. Te mettre hors de danger.

— Ouais, c’est ça. Ou, peut-être, te venger de la petite blague que je t’ai faite en t’envoyant les Apusenja.

Ranger ouvrit la portière passager à mon intention.

— Le jour où je prendrai ma revanche, je choisirai un moyen qui vaudra plus le coup que de t’envoyer sur les hortensias…

J’attachai ma ceinture et consultai ma montre.

— Ma soeur rentre à la maison aujourd’hui avec le bébé. Il faut quand même que je passe voir comment elle va.

— Tank va être ravi de s’être cassé la jambe quand il va savoir à quoi j’ai passé mon après-midi.

— Tu as quelque chose contre les bébés ?

— Je viens d’une famille nombreuse. Les bébés, ça me connaît.

— Alors ?

— Ma grand-mère est une petite Cubaine qui passe son temps à cuisiner et parle espagnol. Ta grand-mère, elle regarde des films pornos sur des chaînes payantes.

— Elle regardait la chaîne météo, mais elle trouvait que ça manquait d’action.

— Tu devrais peut-être vérifier son dosage hormonal de substitution. La dernière fois que je l’ai vue, elle essayait d’imaginer ce que je donnais à poil.

J’éclatai de rire.

— C’est la rançon de ton sex-appeal, lui dis-je. Les femmes imaginent ce que ça donnerait de te voir nu. Lula, Connie, Mme Bestler qui a deux cents ans, toutes, elles ont envie de te voir nu.

— Et toi ?

— Moi ? Je n’ai pas besoin d’imaginer. Je sais. Ta nudité est gravée au fer rouge dans mon esprit.

Ranger tourna dans la rue de mes parents.

— Je t’attends dans la voiture, me dit-il. Et si jamais tu envoies ta grand-mère me harceler, je te jure que…

— Que quoi ?

— Je ne sais pas, mais je te le jure. Je n’ai pas encore trouvé ce que je pourrais te faire d’affreux qui ne te laisserait aucune séquelle physique ou psychologique.

— Ravie tout de même de savoir que tu t’imposes des limites.

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Je lançai un coup d’oeil par la vitre. Ranger, toujours dans sa voiture, observait la scène d’un air amusé. Je le faisais rire. Il profitait du One Woman Show de Stéphanie Plum. D’habitude, ça ne me gêne pas. Je considère que son intérêt pour moi est un mélange de désir sauvage, de curiosité, d’incrédulité et d’affection. Ça me convient parfaitement. C’est réciproque. N’empêche que, par moments, j’ai envie de lui faire payer le spectacle. Et c’était un de ces moments-là. Si je devais me coltiner Mme Apusenja, alors lui aussi. Oui, je sais, je faisais monter la mise, et je ne doutais pas que Ranger le prenne comme un défi, mais moi aussi, je méritais bien de m’amuser un peu, non ?

— Vous voyez cet homme dans la Porsche noire ? Les deux femmes scrutèrent à travers la vitre.

— Oui, répondirent-elles. C’est votre coéquipier.

— Il n’a pas de logement, et je suis sûre que louer l’ancienne chambre de Singh pourrait l’intéresser.

Le regard de Mme Apusenja s’éclaira.

— Ce complément de revenus ne serait pas de refus, dit-elle.

Son regard passait de sa fille à Ranger.

— Il est marié ? me demanda-t-elle.

— Non. Il est célibataire. Et c’est un très bon parti.

Connie étouffa un hoquet ou un rire, et cacha son visage derrière l’écran de son ordinateur.

— Merci pour tout, dit Mme Apusenja. Finalement, vous n’êtes pas une si mauvaise fille que ça. Je m’en vais de ce pas parler à votre coéquipier.

— Ôbondieu ! s’écria Connie dès que la porte se fut refermée derrière les Apusenja. Ranger va te tuer !

La mère et la fille s’arrêtèrent à hauteur de la Porsche et abordèrent Ranger, lui parlant pendant de longues minutes, lui servant le Grand Argumentaire de Vente. Au final, Ranger leur répondit, et Mme Apusenja parut très déçue. Les deux femmes traversèrent la rue, montèrent dans leur Escort bordeaux et s’en allèrent.

Ranger tourna la tête dans ma direction et nos regards se croisèrent. Il avait toujours l’air de s’amuser, mais, cette fois, plutôt comme un gamin sur le point d’arracher les ailes d’un papillon.

— Ho, ho ! dit Connie.

Je fis volte-face.

— Vite ! dis-je à Connie. Donne-moi un DDC. Tu en as à la pelle, hein ? Pour l’amour du ciel, donne-m’en un, vite ! Il faut que j’aie une bonne raison de rester ici jusqu’à ce qu’il se calme !

Connie poussa une pile de dossiers vers moi.

— Prends celui que tu veux, n’importe lequel ! Oh, zut, il descend de voiture.

Connie donnait des signes de vouloir courir aux toilettes.

— Si tu soulèves tes fesses de ce fauteuil, je te flingue ! lui dis-je.

— C’est du bluff, répondit-elle. Ton revolver est resté dans la boîte à biscuits de Morelli.

— Morelli n’a pas de boîte à biscuits. Bon, d’accord, je ne te flinguerai peut-être pas, mais… je dirai à tout le monde que tu te rases la moustache.

Connie porta la main à sa lèvre supérieure.

— Des fois, je me l’épile à la cire, je te signale. Oh, et puis, ne me cherche pas. Je suis italienne, que veux-tu que j’y fasse ?

J’entendis la porte de l’agence et mon coeur se mit à jouer des castagnettes. Ce n’est pas que j’avais réellement peur de Ranger. Bon, peut-être, « quelque part », un peu, oui. Mais je n’avais pas peur qu’il me fasse mal. J’avais peur qu’il prenne sa revanche. J’étais bien placée pour savoir qu’à ce petit jeu-là il était plus fort que moi.

J’attrapai un dossier d’accord de caution et essayai de m’obliger à le lire. J’avais beau faire, je n’arrivais pas à donner du sens aux mots que j’avais sous les yeux, et ce n’était qu’un pur hasard si je ne tenais pas le document à l’envers. Soudain, je sentis les doigts de Ranger se poser sur ma nuque, légers, tièdes. J’avais prévu le coup. Je m’étais blindée pour éviter toute réaction. Mais je poussai un petit cri et sursautai quand même.

Il se pencha tout contre moi, et ses lèvres effleurèrent le lobe de mon oreille.

— Tu trouves ça drôle ? demanda-t-il.

— Je ne vois pas de quoi tu parles.

— Surveille tes arrières, baby. Je te revaudrai ça.

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— Tu ne m’accompagnes pas ?

— Personne ne te dira rien si je suis avec toi.

J’arquai les sourcils.

Ranger me refit le coup de son crypto sourire.

— Des fois, je fais un peu peur aux gens.

— Tu m’étonnes ! Tu n’as jamais songé à ne pas prendre de revolver ? Ou à t’habiller comme tout le monde ?

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Morelli me donnait de petits coups de coude pour me réveiller.

— Debout ! Je dois aller bosser, et il faut que tu viennes, dit-il en passant un bras autour de moi. On a quand même quelques petites minutes devant nous, tu sais.

— Combien de minutes ?

— Assez pour aller jusqu’au bout.

— Jusqu’au bout pour toi, ou jusqu’au bout pour moi ?

Sa main effleura mon ventre pour s’immobiliser entre mes cuisses.

— Là, on perd un temps précieux, dit-il.

Voilà ! C’est ça la principale différence entre les hommes et les femmes. Moi, je me réveille en pensant à du café et à des muffins, et lui, en pensant au sexe. Morelli m’embrassa sur la nuque, me fit un je-ne-sais-quoi d’intelligent par en dessous, et bye bye ma rêverie de café fumant et de muffins moelleux… toute mon attention avait été détournée par ses doigts de magicien, et mon envie de petit-déjeuner céda la place à la crainte que Morelli cesse de jouer aux marionnettes.

Crainte superflue, bien entendu. Morelli avait fait beaucoup de progrès depuis notre première fois au pied de la vitrine des éclairs, chez Tasty Pastry.

— Alors, dit-il, après coup. Tu passes sous la douche la première ?

J’avais le visage plaqué contre le matelas, mon coeur ne battait plus qu’à une dizaine de coups par minute et j’étais dans un état de contentement béat dégoulinant d’euphorie. En fait, je crois bien que je ronronnais.

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Je commandai une part de tarte citron meringuée ; Ranger prit un café… noir.

— Pardon ? dis-je en posant mes deux mains à plat sur la table en formica. Du café ? Je croyais que nous étions venus ici pour un dessert ?

— Mon dessert préféré, ils ne le proposent pas.

Nouvelle onde de chaleur au creux de mon ventre. J’étais bien placée pour savoir à quel dessert Ranger faisait allusion.

La serveuse se planta à côté de nous, stylo en suspension au-dessus de son carnet. Elle approchait de la soixantaine, ses cheveux teints en blond s’empilaient sur son crâne en un chignon d’une hauteur impressionnante, une épaisse couche d’eye-liner alourdissait ses yeux, ses sourcils crayonnés formaient deux arcs parfaits et ses lèvres brillaient grâce à un gloss incolore iridescent. Elle portait un tee-shirt qui avait peine à contenir ses gros seins, une minijupe noire en spandex qui valorisait la finesse de sa taille, et des chaussures orthopédiques noires.

— On propose toutes sortes de desserts, chouchou, dit-elle à Ranger.

Le regard de Ranger obliqua vers la serveuse qui recula d’un pas.

— Enfin, il faut voir, ajouta-t-elle.

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Ranger baissa le regard sur mon assiette. J’avais tout mangé sauf une pâte.

Un sourire fit frémir les commissures de ses lèvres.

— Je ne veux pas grossir, lui dis-je.

— C’est cette pâte qui ferait la différence ?

Je me rembrunis.

— Où veux-tu en venir ?

— Il te reste de la place pour un dessert ?

Je poussai un gros soupir.

Il me reste toujours de la place pour un dessert.

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Lula regarda des deux côtés de la rue.

— Tu veux zoner dans ce quartier-là ? T’as pris ton revolver ?

Ranger mit la main dans son dos, la glissa sous sa chemise et en sortit un .38. Il souleva le bas de mon teeshirt, coinça le .38 dans la ceinture de mon jean et laissa retomber le tee-shirt par-dessus. Le revolver irradiait la tiédeur de son corps, et la chaleur de ses doigts avait été encore plus vive lorsqu’ils avaient effleuré mon ventre.

— M’ci, dis-je en m’efforçant d’empêcher ma voix de flancher.

Il enroula ses doigts autour de mon cou et m’embrassa légèrement sur la bouche.

— Fais gaffe à toi, me dit-il.

Et le voilà parti.

Parti rendre le monde meilleur au volant de sa Porsche noire flambant neuve.

— Il a glissé la main sous ton pantalon et il t’a embrassée, s’écria Lula. Han ! Je vais mouiller ma culotte.

— Ce n’est pas ce que tu crois. Il m’a juste donné un revolver.

— Cousine, il t’a donné bien plus qu’un revolver. Je vais te dire, si un jour il met sa main sous mon tee-shirt, j’arrête de respirer et je tombe dans les pommes illico. Il est trop sexy, ce mec !

Lula s’éventa comme une folle avec ses mains.

— J’ai des bouffées de chaleur. Je crois que je dégouline. Regarde-moi. Je dégouline ?

— Il fait plus de trente degrés. Tout le monde est en sueur.

— Y a pas plus de trente. J’ai lu la température sur la façade de la banque, y avait vingt-trois.

— J’ai l’impression qu’il fait plus de trente degrés.

— Qu’est-ce que je te disais ?

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