Extraits

Barbara,

Il faut toujours viser la cerise sur le baba au rhum,

Je lui tends le bout de papier, très fière de mon petit clin d’œil à Oscar Wilde.

— Vous savez, c’est le premier autographe que je fais !

— Ah ? Vraiment ? Croyez-moi, ça ne sera pas le dernier, alors ! Ma femme a le nez quand il s’agit de détecter les futures stars. Vous pouvez lui faire confiance. Et puis, ici, on raffole des contes de fées et des jolies femmes ! poursuit-il en me faisant un clin d’œil complice.

C’est ainsi que par hasard – et aussi un peu parce qu’il était beau à couper le souffle –, je choisis d’écrire une fanfiction sur James Knight et que je couchai les premières lignes de The Star and Me sur le papier. Trois mois plus tard, je gagnais le fameux concours d’écriture et j’embarquais pour cette folle aventure.

Ok. J’avais bien capté que Cinquante nuances de machin avait cartonné et qu’ils en avaient fait un blockbuster, mais j’étais loin d’imaginer que ce style de littérature était autant à la mode. Une grande maison d’édition avait même lancé un concours en ligne sur ce thème avec une publication à la clé.

L’idée avait rapidement germé dans mon esprit.

Pourquoi pas, après tout…

Il ne me restait plus qu’à trouver la star de ma fanfiction. Il me fallait un vrai mec canon, capable de faire fantasmer la minette de seize ans aussi bien que la ménagère de cinquante ans. N’ayant aucune idée des derniers penchants en matière de fantasmes féminins, j’avais tapé « sex-symbol » sur mon clavier. Et là, ce fut le choc.

Comment avais-je fait pour ne pas le remarquer avant ? James Knight, le nouveau sex-symbol d’Hollywood à l’affiche de Superman.

Je pense à mon fils Leo. J’ai un pincement au cœur car il me manque déjà et que j’aurais aimé partager cette aventure avec lui, mais je n’ai pas le temps de m’attendrir plus longtemps. Je me fais couler un expresso que j’avale en vitesse et direction la salle de bain.

Re-waouh ! Je ne sais pas si je m’habituerai un jour à tout ce luxe. Cette salle de bain est presque aussi grande que mon premier appartement. Et pour ne rien gâcher, il y trône en plein milieu une gigantesque baignoire en marbre rose. Je pense déjà au bain que je vais me faire couler ce soir, aux bougies que je vais allumer et au verre de vin que je vais déguster…

J’ouvre les rideaux et laisse le soleil californien envahir ma chambre d’hôtel.

Waouh ! Tout est blanc, beige et doré. C’est luxueux et élégant à la fois. La vraie classe à Dallas !