Extraits

"Marlone. Le sportif de la bande. L’éternel révolté qui se fout du regard qu’on peut poser sur lui. Et surtout, le Monsieur Muscle. Boxeur qui entretient son corps tous les jours et légèrement colérique à ses heures perdues, il est attachant parce que, justement, il ne cherche pas à s’attacher. Alors que, quand on le connait bien, on ne peut que remarquer qu’il est en manque cruel d’attention. Et à 27 ans, mon avis, c’est qu’il serait plus que temps qu’il s’y mette."

« La vie est comme ça. Elle peut vous engloutir dans un océan triste et plat. Vous noyer dans la routine sans que rien, jamais, ne vienne égayer une longue série de jours sans soleil ni pluie. Une sorte de morosité berce les jours et la solitude les nuits. Et puis un jour, tout change »

Sweet Summer

Marlone : Alerte, urgence !

Dorian : Quoi ?

Milan : Quoi ?

Valentin : Oui ? C’est pour ?

Marlone : Son fils nous a surpris… Dans une position un peu à la con ! Je fais quoi ? Putain, je ne sais pas si je suis prêt pour tout ça !

Marlone : Les mecs ? Y a quelqu’un ?

Valentin : Prêt pour tout ça, quoi ?

Marlone : Un mec, avec un gosse ! Je passe du tout au tout, là ! Je ne peux pas faire n’importe quoi !

Valentin : Tu sais ce que j’en pense. S’engager, ça fait chier ! Je ne peux pas t’aider là-dessus, même si j’aimerais, franchement, que tu trouves ce que tu cherches. Vraiment.

Marlone : Mais je ne cherche rien ! C’est simplement là, comme ça… Et j’aime bien ce mec. Vraiment. Mais…il a un enfant et… C’est compliqué !

Dorian : Bon… Alors déjà, Valentin, s’engager, c’est pas à chier. Ce n’est juste pas ton truc parce que tu n’as pas trouvé le bon. D’ailleurs, tu ne fais même pas l’effort de chercher.

Valentin : C’est toi qui dis ça !

Dorian : Oui puisque j’en suis au même point que toi. Bon, Marlone, toi, tu as un truc avec ce type. Alors ne t’arrête pas aux difficultés, parce qu’il y en aura, forcément. Quant à l’enfant… Je te rappelle que tu fais ça tous les étés, t’occuper de gosses. Y a quoi qui change ?

Milan : #teamDorian ! Rien à ajouter. Tu adores les gosses, alors ne te prends pas la tête… Sinon, vous avez joué au billard depuis notre dernier point de la situation ?

Valentin : Au billard ?

Milan : Oui, tu sais… des boules, des trous et des queues. Tout ça, tout ça…

Valentin : #dépité ! Marlone, ne réponds pas, ça l’encouragerait dans ses conneries.

Marlone : Disons qu’on a sorti les boules et les queues, mais qu’on n’a pas testé tous les trous !

Dorian : MDR ! Oh, Putain ! Merci Jean-Eudes pour ce défi, j’adore cette fenêtre de discussion !

Valentin : Nom de Dieu, on atteint un niveau ! Bon, OK, je suis MDR !

Milan : Merci pour cette précision, Marl. Donc, si tu n’as pas fini la partie, n’abandonne pas à l’échauffement ! Il reste tellement de trous à découvrir…

Valentin : Milan, l’air marin te monte au nez !

Parce que, peut-être, il est celui qui fera mentir ceux qui ont rejeté le " vrai Marlone ". Parce que, j'en ai le pressentiment, il pourra me voir, moi.

Pour le reste, je crois que le refrain seriné avec insistance par mes parents m'a quand même bien marqué. Il ne peut rien résulter de sérieux dans les relations homo. Je sais que ce sont des cons et je suis persuadé qu'ils ont tort, mais inconsciemment, j'agis conformément à leurs prédictions. On ne refoule pas ce qu'on nous a entré de force dans le crâne pendant l'enfance. Encore une preuve que l'importance des enseignements des parents à leurs gosses est incommensurable et lourde de conséquences sur leurs vies d'adultes. D'où mon implications dans ce job d'éducateur que je prend pour quelques semaines tous les étés. Et c'est aussi pour cette raison que j'ai accepté ce rencard.

« L’univers est fait de différence, et c’est pour ça qu’il est si beau »

« Imagine si nous n’avions que des nuages carrés à regarder et des arbres absolument iidentiques... Tu crois que ce serait plus joli ? »