Extraits

“Riley… Tu ressembles à un père se rendant à une réunion de parents d’élèves. D’accord?”

— Tu t’es disputé avec Jack. J’aime bien Jack.

Riley hésita. Elle aimait bien Jack. Plus que lui ? Il savait qu’il avait merdé. Que savait-il sur le fait d’avoir un enfant ? Une fille en plus ?

— C’est ce que…

Les pères font ? Les parents font ? Bon sang !

— … nous faisons, termina-t-il, sans conviction.

— D’accord, j’ai compris ça. La maman d’Ebony et son papa se disputent beaucoup et elle est vraiment triste.

Riley hocha la tête, montrant sa compréhension. Comment pouvait-il expliquer que lorsque deux hommes et beaucoup de testostérone se trouvaient dans une même pièce, sans oublier de mentionner des gars aussi imprévisibles que Jack et lui, ont parfois des emportements ?

— Vous n’avez pas fermé votre porte, ajouta-t-elle, refusant de croiser les yeux de Riley.

— Je… nous n’avons… nous…

Riley Campbell-Hayes, vingt-huit ans, incapable de prononcer un seul mot devant une toute petite fille.

— Écoute, dit-elle, la maman d’Ebony crie après son père et il en fait autant, puis il y a des câlins. Et parfois, ils ferment leur porte.

Bon sang ! Riley sentit une soudaine rougeur monter de ses orteils jusqu’à son visage d’entendre de telles absurdités sortir de la bouche des enfants.

— Oh-ohh… ?

Ce fut la réponse la plus sûre qu’il pouvait lui donner, qui n’impliquait pas qu’il explique ses mots. (...)

— Tu ne fais pas ça. Maman dit que Jack et toi, vous êtes vraiment heureux. Dans le genre heureux mariage et cela signifie que vous devriez vous faire des câlins et que parfois, vous avez besoin de fermer la porte.

— Nous le faisons…

— Je ne vous ai jamais vus vous faire des câlins, pas une seule fois.

— D’accord… nous allons… euh… le faire, termina-t-il, d’un air impuissant.

— Et fermer la porte ?

— Oui, nous fermerons notre porte.