Extraits

– Huit ans, Luc’. Tu me dois huit putains d’années. Huit putains d’années que je compte bien te faire payer.

Huit ans que je ne l’ai pas vu. Huit ans que j’ai brisé notre lien, nos cœurs et une partie de mon âme.

Je suis là pour toi, Lucy. Pour retrouver l'unique cœur au monde capable de ranimer le mien.

– Et si tu tentais autre chose que la provocation pour une fois, Fen’ ? Je t’ai vu faire tellement de fois que je suis immunisée, tu devrais le savoir pourtant…

– Provocation ? raille-t-il. Oh, mon cœur… Tu veux de la provoc’ ?

Tout à coup, sans que je m’y attende, ses paumes se referment brusquement sur mes hanches pour me rabattre d’un geste sec contre lui.

– Si tu savais comme j’ai envie de provoquer ta bouche : tes lèvres, ta langue, Lucy…

Le visage penché, il respire mes cheveux avant de le rejeter en arrière et de murmurer d’un timbre rauque :

– Non… Ce que je veux, c’est te baiser. Contre chaque putain de mur de cette baraque. Qu’enfin, tu admettes…

Sa tête se remet à la verticale, ses yeux couleur whisky me fauchant.

– … que tu es mienne.

L'amour c'est... tout est son contraire. La passion, la douceur. La joie, la souffrance. L’abandon, les blessures. La lumière, l'enfer. La haine aussi. C'est rire, crier, gémir, haleter, finir à bout de souffle. Avoir l'impression de crever. Revenir à la vie. L'amour, c'est être assez dingue pour s'affranchir de tout, de toute morale, afin de sentir à nouveau la chaleur de l'autre nous brûle. L'amour, c'est... total.

Je préfère que mon âme porte tes marques plutôt qu'elle soit lisse de ne pas te ressentir.

Je veux la vraie Lucy. Je veux tes émotions qui me réclament et me détestent en même temps. Je me fous de ce que pensent les autres ou comment ils te voient. Je refuse que tu me mentes encore une seule fois, que tu fasses semblant. Je veux que tu te battes, répondes à mes provocations, me résistes, me cèdes. Je veux ta vérité et tant pis si ta haine m'explose à la gueule.

- Ma poupée, si j'avais dû composer l'absence de ma plus grosse addiction ces dernières années, j'aurais déjà crevé d'overdose.

Il faut parfois être plus sombres que les ombres qui nous entourent. Tu sais.. afin de survivre.

« 𝓔𝓽 𝓵𝓪 𝓿𝓸𝓲𝓵à, 𝓷𝓸𝓽𝓻𝓮 𝓿é𝓻𝓲𝓽é: 𝓸𝓷 𝓷𝓮 𝓯𝓪𝓲𝓽 𝓺𝓾𝓮 𝓼’𝓮𝓷𝓯𝓸𝓷𝓬𝓮𝓻 𝓭𝓪𝓷𝓼 𝓵𝓮𝓼 𝓽é𝓷è𝓫𝓻𝓮𝓼. 𝓛’𝓾𝓷 𝓮𝓷𝓽𝓻𝓪î𝓷𝓪𝓷𝓽 𝓵’𝓪𝓾𝓽𝓻𝓮 𝓽𝓸𝓾𝓳𝓸𝓾𝓻𝓼 𝓹𝓵𝓾𝓼 𝓹𝓻𝓸𝓯𝓸𝓷𝓭é𝓶𝓮𝓷𝓽 . »