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La route est quasiment déserte, c’est une chance d’aller plus vite. Rien qu’imaginer qu’il est auprès de cette sorcière depuis une dizaine de minutes, ça me donne envie de vomir. Pourquoi est-il aussi stupide ? Je comprends mieux maintenant ses adieux de ce matin. Il avait l’intention de mener seul le combat. Il ne se rend donc pas compte qu’il n’a aucune chance ! Je me hâte, dépassant largement la vitesse autorisée, et j’arrive enfin à Roller Street. Je cherche le numéro 158. Une chance encore que je sache où trouver cette rue ! Soudain, mon cœur s’arrête de battre, la

Chrysler est garée devant le 158. Je suis tétanisée, je n’arrive plus à

bouger, j’ai si peur… peur pour lui. Quand je reprends enfin mes esprits, je gare ma Golf un peu plus loin et reviens en courant. J’avance jusqu’à la porte d’entrée, je ne prends pas la peine de frapper… je suis l’invité- surprise ! Je rentre. Il fait noir, j’ignorais que les sorcières voyaient aussi dans le noir. J’entends des bruits venant de ma droite, j’entre dans la pièce.

Il fait sombre, mais un rayon de lumière la traverse, sans doute cela convient mieux à madame. Rawdon est là, à la merci de cette sorcière qui s’apprête à enfoncer sa main dans son torse, sans doute pour y arracher son cœur, même si celui-ci ne bat pas. Est-ce un moyen de tuer un vampire ? Je l’ignore, mais je ne compte pas le savoir. Force avec moi, je bondis sur la sorcière pour l’écarter de Rawdon. Puis je me poste devant lui, sans avoir encore regardé l’étendue des dégâts qu’elle lui a causés. Sans perdre une seconde, je nous entoure de ma barrière, elle ne peut plus lui faire de mal.

– Ainsi donc, te voici ! Tu en as mis du temps. Je te croyais plus rapide, me dit-elle.

Là encore, elle porte sa longue robe rouge, peut-être est-ce la tenue réglementaire.

– Deux secondes plus tard, tu étais libre, se moque-t-elle.

De quoi parle-t-elle ? Et puis je m’en moque. Tout ce que je veux, c’est m’en aller avec Rawdon au plus vite. Je la vois sourire avant de nous envoyer un sort élémentaire. Elle les essaye tous, je crois, et aucun ne nous atteint.

– Épuise-toi si ça te fait plaisir ! Mais contre moi, tu ne peux rien !

ricané-je.

Je me tourne enfin vers Rawdon, ma barrière nous protège et il n’est pasdangereux de tourner le dos à la sorcière. Elle l’a torturé, j’ai mal pour lui, d’autant que je ne peux pas le soigner sans rompre la barrière qui nous protège. Il a une grande balafre ensanglantée sur le front, son visage est couvert de son sang. Sa chemise est déchirée de toute part, elle lui a ouvert les bras sur toute la longueur comme elle s’était déjà amusée à le faire par le passé. Il saigne de toute part, ses yeux vacillent, ils sont noirs, il a soif.

J’essaye de le lever, mais il a du mal à s’appuyer sur ses jambes. Elle lui a enfoncé des bouts de verres dans les cuisses. Saleté de sorcière, si Rawdon n’était pas si mal en point, je la tuerais.

– Pitoyable spectacle ! se moque-t-elle.

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Puis au bout d’un moment, je vois l’écran de mon ordinateur s’allumer, cela m’étonne, pourquoi se met-il seul en marche ? À moins que Rawdon ait trafiqué je n’sais quoi pour qu’il s’allume automatiquement. Je n’y fais plus attention jusqu’à ce que je voie une enveloppe se dessiner dessus. Elle clignote, elle indique sans doute un message, mais là encore ce n’est pas le procédé habituel et cela commence à m’inquiéter. Je m’approche de l’ordinateur posé sur ma table de cuisine. Je clique pour ouvrir le message mystérieux et le lis :

J'entends vos voix crier

Je vois tes héros mourir

Je goûte leurs sangs

J’ai l'impression que la pression monte

J'entends des voix dans ma tête

Elles me conseillent

Elles me montrent les choses que je te ferai

Après l’avoir lu, je fais un bond en arrière. Il n’est pas signé et l’expéditeur est inconnu, mais je reconnais bien là un message de la sorcière. Elle sait que j’ai une équipe et elle nous voit tous mourir.

Seulement une phrase me chiffonne, une phrase que je relis plusieurs fois :

Je goûte leurs sangs

Seul un vampire boit du sang. Qu’est-ce que cette sorcière écrit là ? Ça n’a pas de sens. À moins que... si j’avais été menée en bateau ? Tout ceci pourrait n’être qu’une mascarade. Des messages que m’enverrait Rawdon pour m'angoisser et m’obliger à rester près de lui en cas de confrontation avec la sorcière. Mais existe-t-elle ou est-ce une invention ? Un mythe ? Je ne peux pas rester dans le doute, il est bien trop immense. Je dois savoir et la personne qui détient les réponses, c’est Rawdon. Je ferme le PCportable, le débranche puis le prends avec moi. Je le mets sur le siège passager de ma Monte-Carlo et m’en vais en direction de Condon. Je suis bien décidée à obtenir des réponses.

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Dehors, il n’y a plus l’ambulance, le corps de Cindy a été emporté. La police est toujours là, mais pas Aaron. Je me demande où il est, mais ne le cherche pas. Je vais à l’arrière de l’hôtel, je recherche ma trousse de toilette dans les fourrages. Quand je la trouve, je regarde en direction des champs, pas une seule lumière. Je remarque, cependant, la présence d’un grand chêne à quelques mètres. J’ai envie d’aller m’y adosser un peu alors, je marche dans sa direction. Je m’assois par terre, contre lui, ma trousse de toilette à la main, je pleure. Beaucoup trop d’émotions pour ce soir.

Quelques minutes plus tard, je vois une lumière émanant de la forêt, ou plutôt deux. Je me demande ce que c’est, elles s’approchent de moi. Je distingue une voiture sur le chemin de terre, elle se dirige vers moi et à ma hauteur, elle s’arrête. Comment le conducteur a-t-il pu me voir ? Il fait si noir. La voiture est noire, les vitres sont fumées, si je ne me trompe pas.

Elle brille, elle est vraiment très belle et semble neuve. On dirait une

Chrysler. La vitre du côté passager s’ouvre.

– Tu es perdue ? me demande le conducteur.

Je ne le distingue pas, il fait trop sombre, mais sa voix est enchanteresse.

– Non, réponds-je.

La porte du côté conducteur s’ouvre, seuls les phares éclairent, je ne distingue pas son visage lorsqu’il s’approche de moi.

– Que fais-tu ici, seule dans le noir ? sollicite-t-il en s’accroupissant devant moi.

Je ne le vois pas bien. Il semble de mon âge ou légèrement plus ; il semble aussi très beau, c’est à vérifier à la lumière !

– J’avais perdu ma trousse de toilette, sangloté-je.

– Il ne faut pas pleurer pour cela, sourit-il.

– Je ne pleure pas pour ça, m’écrié-je choquée qu’il me prenne pour une gamine. Il y a eu un meurtre !

Un meurtre, me dis-je ? La police qualifie cela d’accident. Pourquoi estce que je parle de meurtre ?

– Tu veux en parler ? me propose-t-il gentiment.

Je ne réponds pas, je n’ai pas envie de discuter avec cet inconnu et puisc’est peut-être un pervers !

– Il y a un restaurant à cinq kilomètres, je peux t’inviter à y prendre un café, propose-t-il.

Je ne sais pas pourquoi, mais finalement, j’accepte. Je me relève seule, il se contente de m’ouvrir la portière et de la fermer une fois que je suis installée. Il prend place et démarre sa Chrysler. Les cinq kilomètres nous les faisons en à peine une minute tant il roule vite. Je n’ai même pas peur, la vitesse me fait du bien. Quand il a garé la voiture sur le parking du restaurant, il sort et m’ouvre la porte.

À l’intérieur, nous nous asseyons à une table, l’un en face de l’autre. La lumière du restaurant me permet de voir à quel point ce jeune homme est beau. Il a des yeux bruns ou noirs, je ne suis pas sûre, les cheveux bruns coiffés un peu n’importe comment forment des épis sur sa tête. Sa peau est claire, blafarde même, ses vêtements noirs la mettent en valeur. Aucun doute, il a mon âge.

– Deux cafés, commande-t-il à la serveuse. Je m’appelle Rawdon et toi ?

– Madison.

– Madie, sourit-il.

On ne m’a jamais donné de surnom et je me demande bien pourquoi c’est cet inconnu qui le fait.

– Que fais-tu dans le coin Madie ?

La serveuse apporte nos deux cafés en prenant soin de bien regarder mon compagnon. Je remarque aussi que lui ne fait aucunement attention à

elle.

– Je suis à l’hôtel pour le colloque sur la mythologie.

– Oui. J’en ai entendu parler.

– Une fille qui fréquente la même université que moi vient de mourir, balbutié-je.

– Je suis désolé.

– La police dit qu’elle est passée à travers la fenêtre du couloir du treizième étage.

– Tu n’y crois pas ? me demande-t-il, comme s’il avait deviné mes pensées.– Je l’ai vue dans l’ascenseur et j’ai entendu son cri au treizième étage.

Quand il est redescendu, il était couvert de sang et elle, éventrée au sol à

plusieurs mètres de là.

– Je comprends tes réticences à croire ce que disent les flics.

Je n’arrive pas à comprendre comment il peut être aussi calme après ce que je viens de lui dire. Je mets un sucre dans mon café avant de le boire, histoire de ne pas avoir à parler.

– Pourquoi suis-tu ce séminaire ?

Je pose ma tasse et constate que lui n’a pas encore touché à la sienne.

– Ce colloque, tu veux dire ?

– Oui.

– Si je te parle de la vraie raison, tu vas me prendre pour une folle, souris-je.

– Pourquoi ? sourit-il à son tour, c’est si absurde que cela ?

Je n’ai jamais vu de sourire aussi beau, il doit faire des ravages autour de lui ce bel homme. Je ne sais pas pourquoi, mais il me met en confiance alors je lui dis la vérité.

– Il y a trois ans, ma mère m’a dit que ma grand-mère était un mage blanc. Elle dit aussi qu’elle a combattu une sorcière, mais qu’elle a péri. Il semblerait qu’un vampire ait tué cette sorcière. D’après ma mère toujours, j’aurais hérité des pouvoirs de ma grand-mère pour combattre la descendante de la sorcière qui me trouvera en temps voulu. Absurde, hein ? le regardé-je avec appréhension.

Il n’éclate pas de rire, quelle politesse ! Ce doit être dur de se retenir.

– Pourquoi cela le serait-il ?

– On ne doit pas souvent te parler de mage noir ou blanc.

– J’en conviens, mais cela n’en est pas plus absurde pour autant.

– Mes amis me prennent pour une folle, ris-je.

– Il n’y a pas de quoi.

– Ma mère a été internée dans un asile après qu’elle ait commencé à

parler de cette histoire, lui confié-je.

– Qui a osé lui infliger cela ?

– Mon père, avoué-je honteuse.– Tu crois en cette histoire ?

– Au début, non. Mais un jour, il s’est passé quelque chose et depuis je m’interroge.

– Quoi donc ? Si cela n’est pas indiscret.

– Ma voiture était garée sur le parking de l’université et l'on a retrouvé

une femme encastrée sur le toit. Certes, elle était morte avant de se retrouver là, mais j’ai vu ça comme un avertissement.

– De quel genre ?

– La descendante qui me dirait « je suis là et je te surveille ».

C’est si simple de parler de cette histoire avec lui, mais j’ai peur qu’il se moque de moi. Je ne le laisse pas répondre à ce que je viens de lui raconter et lui dis que je dois retourner à l’hôtel.

– Bien sûr, je te raccompagne, déclare-t-il en se levant.

Il dépose un billet sur la table et sort avec moi. Il n’a même pas touché à

son café. Il me reconduit ensuite à l’hôtel, je repense à notre conversation pendant la courte minute de route. Il n’a fait que m’écouter, il n’a pas donné son avis.

– Voilà Madie, dit-il quand il a arrêté la voiture.

– Tu crois qu’on se reverra ?

– C’est ce que tu voudrais ?

– Je crois. Oui, souris-je.

Il sort alors son téléphone portable de la poche de son jean noir, tapote dessus, puis me demande mon numéro. Je mets quand même quelques secondes avant de m’en souvenir, puis je le lui donne.

– Le jour où j’ai des infos pour toi, je t’appelle, m’assure-t-il en remettant son téléphone dans sa poche.

– Et si tu n’en as jamais ?

– Tu aimerais que je t’appelle même si je n’ai rien à te dire ?

– Oui.

Il se penche devant moi pour ouvrir la porte puis il se redresse.

– D’accord, acquiesce-t-il.

Je laisse échapper un grand sourire, il doit me prendre pour une véritable folle ! Je sors de la voiture en le remerciant. Je le regarde démarrer entrombe et disparaître dans la nuit noire. Je monte ensuite les quatorze

étages à pied jusqu’à ma chambre.

– T’étais où ? On était inquiet. On est venu te chercher dehors ! me reproche Jason.

– Je suis allée boire un café. Désolée. Il ne fallait pas vous inquiéter.

– T’as pas trouvé ta trousse ?

– Ma trousse, m’étonné-je. Oh mince ! dis-je en réalisant que je l’ai oubliée dans la voiture de Rawdon.

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