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Liste des commentaires

Commentaire ajouté par Rowena77 2016-11-13T00:13:40+01:00
Diamant

Horrible. Beau. Emouvant. Terrible.

Ce sont les mots qui me traversent l'esprit quand j'atteins enfin la dernière page de Tropique de la violence.

J'écris "enfin" car la lecture ne s'est pas faite sans souffrance. Pas celle bien connue dû à un style trop ampoulé ou des descriptions interminables qui ralentissent la progression, non celle des personnages, lancinante et presque étouffante à certains passages...

Les cinq narrateurs, dont les récits s'entremêlent pour peindre une Mayotte sous haute tension, ont chacun un vocabulaire, une voix bien à eux, identifiable entre tous.

On entend d'abord Marie, infirmière d'une cinquantaine d'années, suivi par son fils adolescent Moïse. Arrive ensuite l'haïssable Bruce, petit chef cruel d'un bidonville d'adolescents. Olivier le flic et Stéphane l'humanitaire complètent à leur tour cette histoire, celle de Moïse et de sa descente aux enfers.

J'ai été très touchée par ce roman, très court heureusement car la violence qui le parcourt prend très souvent aux tripes et laisse le lecteur totalement démuni.

Un véritable électrochoc pour lequel il faut avoir le coeur bien accroché !

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Commentaire ajouté par fanfan50 2016-08-18T08:43:01+02:00
Diamant

Une autre base de données de livres m'a sélectionnée en avant-première pour recevoir en avant-première un des romans de la rentrée littéraire de Gallimard.

C'est avec plaisir que j'ai reçu début août Tropique de la violence de Nathacha Appanah.

C'est son septième livre mais le premier que je lis.

Je l'ai beaucoup apprécié pour son histoire d'abord qui est digne d'une belle tragédie antique et aussi pour sa description de l'île française de Mayotte.

Du coup, je me suis plongée dans le grand article consacré à ce petit coin de paradis dans Wikipedia et j'ai découvert que cette île qui faisait partie de l'archipel des Comores a demandé le rattachement à la France il n'y a pas si longtemps et l'a obtenu, ce qui fait qu'elle est l'objet de convoitises de la part des îles autour.

C'est passionnant et je m'aperçois que la radio et la TV françaises font silence sur les problèmes qui touchent cette île. Très reconnaissante à Mme Appanah d'avoir mis le doigt là-dessus !

A part ce côté très réaliste, j'ai trouvé beaucoup de poésie dans le livre, un réel amour de Marie envers son fils adopté qu'elle essaie de protéger par-delà la mort.

C'est très beau.

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Commentaire ajouté par Miney 2020-04-30T15:52:51+02:00
Argent

Ce petit livre, c’est un peu comme se prendre une claque : aussi bref que violent.

À l’image de la descente aux enfers de son jeune héros aux yeux vairons, Moïse, dans le plus grand bidonville de France, à Mayotte.

La plume est nerveuse, sans fioritures. Il y a peu de descriptions concernant les lieux, les situations, on se centre davantage sur les émotions brutes des personnages. Il y a quelque chose de percutant dans cette façon d’utiliser l’absence de ponctuation, comme si les personnages crachaient leur haine et leur mal-être sans reprendre leur souffle entre deux fragments de phrase.

Si elle m’a plu par son caractère affirmé, cette écriture donne un rythme très rapide au récit déjà court, ce que j’ai un peu moins apprécié. J’avais toujours l’impression de courir derrière, sans avoir le temps de me poser pour digérer la mandale dans la tronche.

On suit le point de vue de cinq personnages différents, les plus intéressants et les plus travaillés étant ceux de Moïse et Bruce, le protagoniste et l’antagoniste. Celui de Marie n’a d’intérêt qu’au début et ceux du flic désabusé et de l’humanitaire idéaliste, dont j’ai déjà oublié les noms, sont complètement anecdotiques.

Le parcours de Moïse est touchant, mais j’ai une préférence pour celui de Bruce, qui montre bien comment la désillusion, le sentiment d’abandon et de mépris, la misère l’ont fait sombrer dans la violence.

J’ai hésité plusieurs fois à lire ce roman, parce que je sais que la misère et les situations qu’il évoque sont très proches de chez moi, puisque Mayotte n’est pas loin de La Réunion, où je vis et où s’installent de plus en plus de mahorais. Ça pique toujours un peu de se rappeler que non, la misère humaine n’est pas toujours lointaine et floue, et que Mayotte est la grande oubliée de la France. Pas une semaine ne passe sans que je ne lise dans les journaux réunionnais un article sur un kwassa-kwassa échoué, les 84 % d’habitants en dessous du seuil de pauvreté, la population composée presque pour moitié de clandestins, la maternité débordée par ceux qui espèrent ainsi que leurs enfants naîtront sur le sol français, les explosions de violence et j’en passe…

Dans toute cette indifférence, la démarche de l’auteure de mettre en lumière la situation catastrophique de Mayotte m’a semblé à la fois d’intérêt public et très bien documentée.

D’ailleurs, je me suis interrogée en lisant les noms dans ses remerciements à la fin de l’ouvrage, accolés à un « et tous les adolescents qui n’ont pas souhaité être identifiés ». Beaucoup correspondent aux noms de personnages, et je me demande du coup quelle est la part d’histoires vraies dans le récit.

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Commentaire ajouté par heleniah 2016-08-28T18:09:02+02:00
Argent

Quelques années plus tard, Moïse est devenu un adolescent rebelle qui se cherche. Un jour, il se rend à la police, expliquant qu’il a tué un jeune homme.

Le récit se construit sur plusieurs voix, Moïse, Marie, Bruce, etc, dont plusieurs sont d’outre-tombe. Elles reconstituent l’histoire, la manière dont Moïse, élevé en bon petit français par une mère célibataire, s’éloigne de celle-ci à l’adolescence jusqu’à rencontrer les gangs d’ados gérés par Bruce.

L’histoire est donc très sombre, sans beaucoup d’espoir, et montre toute la misère et la violence qui règne sur un territoire pourtant officiellement français. Le roman est plutôt bien écrit et bien construit, malgré un ton un peu nostalgique (?) qui ne met pas vraiment de bonne humeur. J’ai trouvé dommage que l’écriture des différentes voix ne diffèrent pas plus, en effet Bruce, sans éducation, à quasiment le même niveau de langue que Moïse ou sa mère.

Le sujet est intéressant, l’écriture fluide, le roman assez court, mais je n’ai pas été totalement conquise par cette histoire trop sombre (peut-être trop réaliste ?) où les espoirs des personnages semblent n’être voués qu’à être détruits.

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Commentaire ajouté par Virgile 2016-09-23T13:43:15+02:00
Or

Très bon livre, très bien senti, très rythme. Dans une construction originale on se retrouve au coeur du drame, profondement, c'est intense, c'est beau et c'est moche. C'est un livre court et intense, un livre à lire.

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Commentaire ajouté par hcdahlem 2016-09-29T20:01:28+02:00
PAL

De ce beau roman polyphonique, on retiendra d’abord la voix de Marie, bouleversante. Elle nous retrace une vie que l’on pourrait appeler ordinaire. Celle d’une jeune fille qui choisit d’être infirmière et qui, à 26 ans, croise Chamsidine dans les couloirs de l’hôpital. Il est beau et l’envoûte avec les histoires de son île nichée dans le canal du Mozambique.

Deux ans plus tard, elle est mariée et habite à Mayotte. « Je respire l’odeur de ce pays que j’affectionne, je regarde le fond de l’eau, j’admire les femmes. J’aime observer les enfants qui viennent plonger dans la rade. » Une certaine idée du bonheur qui va se fracasser sur le tropique de la violence. Trompé par un mari qui n’a pu résister au charme des autochtones, Marie demandera le divorce en échange de la reconnaissance d’un bébé qui lui est confié. Moïse, ce nouvel amour va grandir, devenir un beau garçon plein de promesses avant de basculer au moment de l’adolescence, de se révolter. À la recherche de ses racines, c’est un sentiment de colère et de frustration qui domine au moment où il apprend la vérité sur ses origines. Il se sent « un moins que rien, une merde ». Il ne sera pas là le jour où sa mère s’effondre mortellement dans sa maison. Le jeune homme sera devenu un Djinn, un «être malfaisant» avec un œil vert et un œil noir, un assassin.

Avec une belle habileté narrative Nathacha Appanah démonte ce système et nous fait toucher du doigt la «vraie vie» sur ce bout de France à 8000 km de Paris.

Voilà Moïse qui prend la parole et raconte comment il en est arrivé à prendre une arme et tuer Bruce, pourquoi il ne lui reste de sa mère qu’une carte d’identité, son foulard en soie et le livre L’enfant et la rivière. Voici Bruce qui raconte comment on devient le chef de Gaza, ce bidonville qui ne peut être régi que par la force, par la violence et où tous seuls les trafics en tous genres font office d’emploi. Voici encore les voix d’Olivier, le policier qui ne peut que constater son impuissance ou encore celle de Stéphane, parti de France plein de bonne volonté au service d’une ONG prête à apporter son aide humanitaire et qui verra lui aussi s’envoler toutes ses illusions. En accueillant Moïse, il aura peut-être même provoqué sa perte.

Au fil du roman, le lecteur constate avec désarroi combien cet endroit qui aurait pu être paradisiaque respire la violence, l’ignorance et le dégoût. Si, en réalité, tous les enfants qui naissaient là, où arrivaient des îles voisines en quête de France, n’étaient pas foutus d’avance et avec eux, « tous les garçons et les filles nés comme eux, au mauvais endroit, au mauvais moment. »

Poursuivant son œuvre, l’auteur s’affirme. À la famille, un thème déjà très présent dans En attendant demain et dont elle nous offre une nouvelle variation ici, vient se greffer la question des origines admirablement traité par les différentes voix qui s’expriment successivement ainsi que celle plus politique du destin de ces petits bouts de France qui ne sont plus depuis bien longtemps la priorité des gouvernements, sinon pour illustrer la chronique des faits divers et alimenter les discours xénophobes.

On ne peut que souhaiter qu’un Prix littéraire mette encore davantage ces questions en lumière.

http://urlz.fr/48z8

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Commentaire ajouté par soizig 2017-02-01T13:49:46+01:00
Or

Natacha Appanah, romancière née à l’Ile Maurice, décrit l’ambiance qui règne à Mayotte, un département français, une île voisine de la sienne, une île avec le plus beau lagon du monde, un vrai paradis terrestre, mais dans laquelle règne une violence incroyable.

A chaque chapitre une personne différente prend la parole. L’on découvre le destin de cinq personnes, toutes aussi attachantes les unes que les autres malgré leurs défauts, leurs fragilités. D’abord nous faisons connaissance avec Marie, une jeune femme stérile, infirmière qui a suivi à Mayotte Chamsidine un Mahorais dont elle divorcera rapidement. Elle a recueilli un enfant noir comorien que la mère biologique ne voulait pas garder à cause de ses yeux, l’un noir et l’autre vert, symbole du djinn, le mauvais œil. Elle l’a appelé Moïse, comme l’enfant sauvé des eaux dans la Bible. Puis Moïse, surnommé Mo, nous raconte sa vie depuis qu’il a trouvé Marie morte suite à une crise cardiaque, le meurtre qu’il a commis par la suite en cas de légitime défense. Sa victime, Bruce parle aussi alors qu’elle est décédée. Bruce c’est le chef de Gaza (celui de Mayotte et non pas la ville de Palestine) qui fait régner la terreur et la violence sur l’île, qui ne supporte pas qu’on lui désobéisse. Ensuite apparait Olivier, le policier qui a arrêté Moïse et qui cherche coûte que coûte à le protéger de la meute qui veut se venger de la mort de Bruce et enfin Stéphane, un humanitaire qui s’est pris d’amitié pour Moïse et cherche à le sauver de la misère et surtout de la violence.

Le destin de Moïse était il déjà écrit dès sa naissance à cause de ses yeux de couleurs différentes, malgré qu’il ait été recueilli par une femme qui lui a apporté amour et éducation ? Marie aimera et élèvera seule son fils, mais à la manière d'une femme blanche, ce qui est mal vu dans le quartier défavorisé de Kaweni surnommé Gaza, un bidonville, un ghetto, un dépotoir, une favela, un immense camp de clandestins à ciel ouvert. Tout cela, Moïse ne l'a pas connu enfant mais c'est lorsqu'il fera la connaissance de Bruce qu'il le découvrira... à ses dépens. Apprendre à obéir aux règles, manger, dormir là où on peut après s’être défoncé à la « chimique » et apprendre surtout à se taire. Le personnage de Bruce est antipathique à souhait, c’est un tyran, fumeur de joints, à l'enfance ravageuse, brûlé par la haine …

C’est une très belle écriture décrivant avec justesse ce qui se déroule sur cette île : la misère, la violence, la drogue, l’injustice, des enfants livrés à eux-mêmes.

Un ouvrage à plusieurs voix, où chaque protagoniste donne son point de vue de l'histoire ce qui en fait un ouvrage extrêmement poignant dont on ne sort pas indemne. "Tropique de la violence" est un roman-témoignage bouleversant.

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Commentaire ajouté par Cassandra29 2017-05-13T19:05:21+02:00
Lu aussi

Ce roman nous emmène à Mayotte, une ile à l’apparence paradisiaque notamment par ses paysages. Cependant ce n’est pas du tout cela qu’a voulu nous montrer l’auteur, mais la pauvreté et la violence à laquelle sont soumis la population. Nous découvrons Moise, personnage central de l’histoire, qui va intégrer après sa rencontre avec Bruce, le monde de la rue où les gangs font la loi. Moise n’est pas épargné par cette violence, les nombreuses épreuves qu’il va traverser sont horribles et on ne peut qu’avoir de la peine pour ce jeune garçon. Les autres personnages, tous assez différents les uns des autres, apportent aussi leur enrichissement au roman, même si certains sont plus effacés que d’autres.

Pour revenir à l’histoire, l’auteur ne nous laisse aucun répit, une fois entré dans toute cette violence, elle ne nous en sort plus, on ne peut qu’espérer une évolution, une porte de sortie pour Moise notamment. Heureusement, ce livre n’est pas très long et on arrive vite à la fin.

Cependant, la manière dont l’auteur décrit tout ceci est poignante et émouvante, et on ne peut qu’être marqué par ce récit et l’histoire de cette population.

C’est donc un roman très noir, marquant et déchirant, qui dépeint avec cruauté la vie de jeunes personnes livrées à elles-mêmes dans un endroit sans foi ni loi.

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Commentaire ajouté par Annouchki 2022-01-07T14:09:57+01:00
Or

Sans doute mon roman préféré de Natacha Appanah. Merveilleusement construit et très prenant. Des personnages forts. L'enfance et l'adolescence exprimées avec une subtilité et une force de conviction rares. Un roman inoubliable et addictif.

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Commentaire ajouté par Cordy 2017-11-23T19:07:35+01:00
Or

Cinq destins. Cinq voix s entremêlent pour nous raconter l histoire de Mo, empreinte de violence, et nous transportent à Mayotte. Un roman qui m a beaucoup touchée, tout d abord à cause du destin tragique du jeune Mo. Également, j ai trouvé les regards croisés des différents personnages très intéressants, pour ma part, c est vraiment ce qui distingue ce roman. L écriture, quant à elle, est nerveuse, change au gré des personnages et nous plonge dans leur état d esprit.

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