Extraits

« Je suis étudiante, dit Stephanie avant de boire une gorgée de bière. J'envisage d'en faire ma profession. »

« -Dans ce cas, si vous n'avez rien d'autre à faire, venez.

-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.

-Pourquoi ?

-Je suis amoureuse de lui.

-Et ?

-Et quoi ?

-Et... vous pouvez toujours être amoureuse de lui en venant chez moi. »

« Il la gratifia d'un sourire éclatant et familier... bien trop familier à son goût, même s'il était le-beau-gosse-qui-avait-sauvé-sa-chienne. »

Ils se turent l'un et l'autre un long moment. Dans la pénombre, Gabby entendait les criquets dans les feuillages. Une multitudes de pensées tourbillonnaient dans sa tête : elle voulait fuir, et rester auprès de lui pour toujours, ses contradictions reflétant l'imbroglio de sa relation avec lui.

- Je t'apprécie, Travis, reprit-elle d'un ton grave.

En passant devant chez Gaby, Travis jeta un regard sur la maison et s'interrogea sur la tournure qu'allait prendre leur dîner. Pour la première fois depuis qu'il sortait avec des femmes, Travis se sentait nerveux à l'idée de faire un faux pas.

Gabby se tourna et franchit la haie, encore sous le choc. Il l'avait embrassée! Elle n'en revenait toujours pas. Même si elle avait l'intention de marcher tout droit jusqu'à sa porte, pour bien montrer à Travis qu'elle n'avait surtout pas l'intention que ça se reproduise, elle jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule... et faillit mourir de honte en le voyant lui faire signe, l'air plus décontracté que jamais.

« Elle eut un frisson de plaisir à la perspective de la balade, un peu comme si elle allait faire un tour dans les montagnes russes… Sauf qu’il n’y avait aucune barre de sécurité »

« La situation lui échappait. Elle aimait Kevin et souhaitait l’épouser ; ces deux derniers jours n’avaient pas modifier sa décision. Malgré tout, elle ne pouvait nier que passer du temps en compagnie de Travis lui semblait, en un sens, tout à fait normal. C’était naturel, sans problème, dans l’ordre des choses, en somme. Mais incroyablement paradoxal »

« Il n’y a pas d’amitié qui tienne. Entre des hommes et des femmes célibataires de notre âge. Ça ne marche pas, sauf entre personnes qui se connaissent depuis longtemps. Mais pas quand il s’agit d’étrangers »

« Il s’arrêta tout près d’elle, s’appuya lui aussi à la rambarde, et tous deux se turent. Ils préféraient contempler le ciel. Le monde alentour paraissait plongé dans le silence, même les grenouilles et les criquets semblaient assoupis »

« Crois moi si je te dis que je sais ce que tu ressens, car j’éprouve la même chose. Ces derniers jours, grâce à toi, je me suis sentie… Plein de vie. Tu m’as rendu belle, intelligente, désirable… À tel point que je ne peux pas trouver les mots pour te dire tout ce que ça signifie pour moi. Mais bien qu’on ai vécu ces moments forts ensemble, et que je tiens énormément à toi, on est pas les mêmes… Tu ne dois pas faire face au même type de décision que moi. Pour toi, c’est facile… On s’aime, alors on devrait vivre ensemble. Mais Kevin compte aussi à mes yeux»

« Jusqu’où devait-t-on aller au nom de l’amour ?(...) Parfois, on pouvait aller jusqu’au mensonge. Et bientôt, il devrait décider s’il allait mentir ou non »

« les couleurs se révélaient si vives qu’il cru que la nature lui envoyait un signe… Si après la pluie venait le beau temps, la joie pouvait toujours remplacer le désespoir. Cependant, l’arc-en-ciel disparu en quelques instants, la grêle retombât de plus belle… Et Travis compris que le bonheur n’était parfois qu’une illusion »

« Pour leur montrer que tu vas de l’avant, malgré toutes les choses horribles qui peuvent survenir dans la vie. C’est à toi de le faire, sinon qui d’autre va leur enseigner ? »

« Lorsqu’il la taquinait, elle se défendait. Et s’il dépassait les bornes, elle n’hésitait pas à le remettre à sa place. Il aimait sa fougue, son sang-froid et son assurance, d’autant plus qu’elle ne semblait pas consciente de ses qualités. »

« Que disent les gens, déjà ? Quand on a divorcé une fois, on peut toujours penser que le problème venait de son ex. Mais après trois fois ? Et bien, le problème c’est toi, mon vieux (…) Travis ne revenait pas que toute cette quête de l’âme sœur ressurgisse soudain à cause de sa journée en compagnie de Gaby, la femme qui l’avait accusé à tort, qui n’avait cessé de l’éviter, de le contrarier, et qui s’escrimait à lui répéter qu’elle était amoureuse d’un autre »

« Elle comptait parmi ces gens dont le visage se lisait comme un livre ouvert. Une qualité rare de nos jours. Il voyait trop souvent ses contemporains s’inventer un personnage, porter un masque et y perdre du même coup leur véritable nature »

« Les rares fois où il envisageait encore une relation durable ou l’existence de son âme sœur, il finissait toujours par imaginer une femme partageant sa passion pour les activités de plein air. L’existence était faite pour être vécue, non ? Tout le monde avait certes des responsabilités, et Travis ne fuyait pas les siennes. Il adorait son travail, avait des revenus corrects, possédait une maison et réglait ses factures à temps, mais il ne voulait pas d’une vie se résumant uniquement à cela. Il souhaitait… Ou plutôt avait besoin de la vivre intensément »

« Il menait sa vie, voilà tout, en faisant ce qu’il fallait et en trouvant le moyen de profiter de son temps libre »

Extrait 1: Les histoires sont aussi uniques que les personnes qui les racontent,et les meilleures sont celles qui réservent une surprise à la fin.

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Extrait 2: -À quoi tu penses? s'enquit Laird.

-Oh,rien d'important.

-Tu peux préciser?

Travis se tourna vers lui:

-T'as jamais remarqué que certaines couleurs pouvaient être des noms de familles, mais d'autres jamais?

-Qu'est-ce que tu racontes?

-White et Black, par exemple. Comme Barry White, le chanteur.Et M.black, notre prof du CE2.Ou même Mlle Rose dans le Cluedo.Mais on n'a jamais entendu parler d'un M.Orange.Comme si certaines couleurs correspondaient à des noms de familles qui sonnaient bien,alors que d'autres avaient carrément l'air idiot.Tu vois où je veux en venir?

-Je dois avouer que ce truc-là ne m'a jamais traversé l'esprit.

-Moi non plus.Jusqu'il y a une minute à peine,en fait.Mais c'est plutôt bizarre,non?

-Ben oui,finit par admettre Laird.

Les deux hommes se turent quelques instants,puis:

-Je t'ai dit que c'était pas important.

-Exact.

-J'avais raison?

-Ouais.

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Extrait 3: Il posa une main sur le comptoir pour garder l'équilibre.Madeline fit le tour du bureau,les clés de voiture tintant dans sa main.Travis regarda à la ronde les clients de la salle d 'attente,revint vers Madeline,puis baissa les yeux.Lorsqu'il releva la tête,il ne put que répéter la phrase entendue auparavant au téléphone:

-Elle est réveillée...

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