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Extrait

Extrait ajouté par Bookwolf 2018-05-13T17:16:46+02:00

Hors de question Harold, cette chanson, j’en composerai la musique moi-même et elle ne fera pas partie de l’album. C’est…personnel.

Harold me regarde, son synthé sous le bras, tout en secouant la tête.

- T’es dingue, elle est géniale !

- Non !

- Très bien.

OK. Je laisse Harold en plan pour aller prendre une douche pendant qu’il relit les textes et essaie d’en tirer quelque chose. Vu le temps qu’il fait, je ne sais pas si on pourra rejoindre New York aujourd’hui alors que j’ai une furieuse envie d’être avec Sonny. Je me déshabille en pensant à elle, à la façon stupide que j’ai eu de partir comme ça, ouais comme un gros lâche, mais elle m’a surpris. Deux minutes avant, elle voulait me tuer et après, elle me dit qu’elle m’aime ! Je sais que c’est la destinée qui la fait parler, pourtant j’aimerais que ce soit vrai. Mais ça ne m’avancerait à rien. Je fais couler l’eau sur ma tête, histoire de me rafraîchir les idées. J’ai pris des décisions cette nuit et je m’y tiendrai, pour une fois : défaire ce putain de lien et rendre sa vie a Sonny. Une fois que ce sera fait, elle ne pensera plus à moi. Oui, suivre le programme et s’y tenir, rien de plus et rien de moins, en espérant que ce soit possible de trouver cet Oracle.

***

Putain, deux heures pour faire cinquante kilomètres ! Putain de bled où la route n’est pas déneigée !

J’ai passé une heure à enlever la neige de la voiture, à mettre des chaînes et maintenant, je suis coincé

sur cette putain de route ! C’est lent. Dans le rétro, je regarde Harold qui roule derrière moi et je le vois qui s’éclate à chanter en tapant sur le volant. Moi, je suis au bout de ma patience ! Attendre, faire deux mètres ; attendre encore ! Je regarde le paysage enneigé ; les gens dégagent les allées ; les enfants font de la luge sur le trottoir et il y a cette maison, celle qui me rappelle celle de mon enfance.

Grande, sur deux étages, avec un jardin bien entretenu et une belle petite palissade blanche. J’imagine déjà la maîtresse des lieux, bien propre sur elle, celle que tous les voisins apprécient parce qu’elle est toujours aimable et serviable pour la communauté, alors qu’au fond, quand elle est seul chez elle, elle souffre.

J’ai grandi dans ce genre de maison quand les Winstons m’ont adopté. Au début, tu te dis « cool, c’est mieux que le foyer ». La mère est gentille et le père ne te remarque pas vu qu’il travaille tout le temps et que quand il est là, il ne fait pas attention à toi. Pour ce qui est du fils, c’est un tyran plus âgé que toi, jaloux parce que tu t’incrustes dans sa vie et dans ses jouets. Mais comme tout se passe mieux qu’au foyer, tu es content. La maman te fait des gâteaux, t’apprend à jardiner, te raconte des histoires pour t’endormir et c’est cool : tu es heureux. Tu fais tes prières tous les soirs et tu vas à l’église tous les dimanches. Maman t’apprend qu’il faut aider les autres, ceux qui sont moins chanceux, et le fils te fait remarquer que lui, c’est toi qu’il aide parce que ta mère est une pute incapable de t’aimer. Et tu grandis comme ça. Tout se passe super bien et tu continues à prier, encore et encore. Mais pourquoi ?

Tu ne le sais pas ; tu n’attends rien et Dieu ne t’offrira rien. Mais tu le fais quand même par c’est ce que font les Winstons. Et puis un jour, tu rentres de l’école et tu vois le père, qui n’est jamais là

d’habitude, baiser la voisine sur la table où tu as fait ta prière pour remercier le Seigneur d’avoir une famille.

Toi, tu ne dis rien mais quand maman arrive le soir, à cette même table, tu demandes si la voisine fait partie de la famille et si c’est pour ça que papa lui faisait des câlins sur la table familiale. Et plus rien n’est pareil. Maman pleure tout le temps mais sourit devant la voisine ; papa travaille à l’autre bout du pays et ton grand frère, qui ne t’aimait déjà pas, te tape dessus pour avoir brisé la famille. Mais tu t’y fais ; tu t’habitues à tout, c’est pas nouveau. Finies les histoires et le jardinage ; maman boit tous les soirs et le jardin a des allures de jungle. Tu continues à aller à l’école et, un jour, tu découvres la musique. Jusqu’alors, tu n’avais écouté que le vieil orgue de l’église, et Mozart, Beethoven,

Schumann et Ravel. Et quand tu passes devant ce bar, tu entends cette guitare et cette voix, tu découvres un son qui te transporte ailleurs et qui te berce dans ses bras. Tu as rencontré ton grand amour et plus jamais tu ne le lâcheras. Tu grandis, tu travailles pour te payer une guitare et quand tu y arrives, tu ressens une grande fierté. Tu apprends tout seul, sans prendre un cours, car maman ne veut pas, mais tu te débrouilles comme tu peux, motivé par l’envie et le besoin. A l’école, tu remarques une différence entre toi et les autres : dans les vestiaires, quand tes potes se dessapent, surtout le grand

William, ça te fait de l’effet. Tu aimes ça autant que lorsque c’est Synthia qui se déshabille. Tu te poses des questions : est-ce que c’est normal ?

Dieu dit que ce n’est pas bien d’aimer les hommes, alors tu doutes et tu n’oses pas en parler de peur d’aller en enfer. Mais au fond, Dieu pardonne tout, non ? Alors, quand tu es au lycée, ne sachant pas qui tu es, tu essaies pour le découvrir et tu te rends compte que tu apprécies autant les hommes que les femmes. Mais quand maman l’apprend, elle te renie en disant que tu brûleras en enfer comme ton père et que tu n’apportes que des problèmes. Tu prends ta guitare et tu te casses. Tu voyages, tu baises et tu joues. Tu trouves des petits boulots minables mais c’est ta vie et tant que tu joues, tu es heureux.

Et un soir, tu rencontres un ange, une belle fille qui joue comme une déesse. Tu apprends que c’est un vampire mais tu t’en fous parce que tu l’aimes et que, pour toi, ce n’est qu’un détail. La première fois que tu fais l’amour avec elle, tu es le plus heureux des hommes. Seulement, tu te réveilles trois jours plus tard transformé en vampire. Et là, tu vois rouge parce qu’elle t’a trahi alors que tu avais confiance en elle. Elle a changé ta vie à jamais sans même te demander ton avis. Alors tu reprends ta guitare et tu pars, mais tu n’avais pas prévu le besoin de sang, un besoin obsédant qui t’habite continuellement et qui ne te lâche plus. Tu luttes mais tu ne peux pas résister à ce besoin.

Alors arrive l’inévitable : tu tues des gens car tu ne sais pas comment faire pour te nourrir sans tuer.

Tu culpabilises et tu te dis qu’il vaudrait mieux mourir que de tuer des innocents pour nourrir cette bête que tu es devenue. Mais tes instincts te poussent à te nourrir et pas à te tuer. Mais au bout de quelques années tu arrives enfin à te nourrir sans tuer, et tu y prends même du plaisir. Quand tu baises et que tu bois en même temps, c’est l’orgasme du siècle. Donc, tu profites de cette vie en te disant qu’après tout, ce serait dommage de ne pas le faire. Tu joues encore et encore, ta guitare est ta meilleure amie et tu vas là où elle te conduit. Un jour, tu rencontres un homme dans un parc de Las

Vegas, tout couvert de sang et qui s’effondre dans tes bras. C’est un vampire lui aussi et il vient de perdre sa destinée. Tu comprends ce que ça signifie et tu pries pour ne jamais la trouver pour ne pas avoir à finir comme ce type. Tu l’emmènes avec toi et retourne vers l’ange qui a fait de toi un vampire pour qu’elle t’aide. Elle accepte, sans te demander où tu as passé ces dix dernières années ;

non, elle fait comme si vous vous étiez quittés la veille et tu lui pardonnes, parce que tu l’aimes encore.

Mais plus rien n’est possible entre l’ange et toi car trop de choses sont restées en suspens, comme la peur et le remords. Mais tu es ami avec l’ange et tu as besoin d’elle. L’ange, le type de Las Vegas et toi, vous faites de la musique ; tu écris des chansons en regardant l’ange jouer. Un soir, dans un bar, le type que tu dragues, et qui s’avère être un vampire, te pète la gueule parce qu’il vient de rentrer d’une mission pour l’armée et qu’il est complètement paumé. Alors, l’ange prend soin du GI Joe ;

c’est vrai qu’au fond, il est gentil et que le type de Las Vegas l’aime bien ; c’est vrai qu’il a vu des choses horribles, des choses qu’il te raconte. Tu l’écoutes et il t’inspire pour tes chansons. GI Joe est musicien, alors tu montes un groupe en sachant très bien que jamais tu ne deviendras célèbre puisque tu es vampire. Un jour, tu rencontres une personne qui croit en toi, qui trouve ta musique géniale et veut que le monde entier l’écoute. Tu aimes bien cette personne, qui est manager, mais tu lui dis que ce n’est pas possible. Il te répond que tout est possible parce qu’on est en Amérique.

Alors le manager invente une vie pour toi et ton groupe pour que personne ne se doute de rien. Il t’envoie en tournée dans tout le pays et comme tes chansons plaisent, tu continues. Tu ne sais rien faire d’autre à part jouer, encore et encore. Tu aimes ça, la foule qui t’acclame. Un jour, le manager te montre ton disque ainsi que ta photo dans un magazine. Il lâche son grand bureau en haut d’un building pour se consacrer à ton groupe. Tu as des doutes sur la possibilité de concilier le fait d’être vampire et rock star, mais le manager t’aide et te dit que même si ça ne dure pas, ça vaut le coup.

Alors tu joues encore et maintenant, on te reconnaît dans la rues ; tu baises des hommes et des femmes comme jamais tu ne l’avais fait avant et tu aimes ça. Tu ne te préoccupes que rien, sauf de la musique.

Et soudain, tu la sens et ta vie est toute chamboulée. Tu te retrouves là, dans ton super appartement, après six heures de route, à lire sa lettre qui te brise le cœur parce qu’on fond, destinée ou pas, tu l’aimes, ta chasseuse. Tu l’aimes mais tu sais que tu vas lui faire du mal et que s’il lui arrive quelque chose, tu ne t’en remettras pas. Mais tu as envie d’elle à en crever

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