Commentaire de aria292

Et si vous n'aviez le droit de dire que cent mots par jour, que diriez-vous ?

Que feriez-vous pour être libre à nouveau ?

Des questions, Christina Dalcher en pose beaucoup.

Dans ce livre dystopique, qui peut nous renvoyer vers "La servante Écarlate", l'auteure nous présente ce que pourrait être cette vie.

Cent mot.

Mais ce n'est pas la seule restriction qu'on lit à l'égard des femmes.

Ne pas parler, se marier, faire des enfants, tenir le foyer, pas de droit de vote,...

Nous voilà retourné des siècles plus tôt.

La femme conditionnée, les enfants manipulés dès le plus jeune âge.

"La femme n'a pas le droit de voter, mais elle possède sa propre sphère d'influence qui lui confère une responsabilité et une importance considérables. Elle a été divinement désignée gardienne du foyer... À elle de prendre conscience que sa position de femme et de mère, d'ange du foyer, digne d'une reine, représente la tâche la plus sacrée, la plus responsable qui puisse être assignée aux mortels; et qu'elle doit se détourner de toute autre ambition, car aucune ambition n'est plus élevée que celle d'être une femme".

Un discours triste et pourtant actuel, surtout quand on pense à ce nouveau mouvement TradWife qui pronne les vertus de "Les mères au foyer parfaites".

Celles des années cinquante, en s'en prenant aux préceptes féministes actuels... Proclamant que c'était mieux avant.

Ha oui? Bon.

Finalement, ce livre n'est peut être pas si dystopique que ça.

Cette histoire m'a complètement emportée, l'auteure nous emmène dans un labyrinthe de mots, un livre dérangeant mais surtout enrageant dans un passé puritain à l'excès.

Mais cette fin me laisse un goût de trop bout. Brouillon.

Il n'en demeure pas moins que Vox est un sacré livre à ne pas manquer.