Camille De Peretti

Un roman assez captivant pour un sujet très interressant, la vie quotidienne des femmes (bourgeoises ou nobles, au Moyen-Age. Une belle écriture.

Pour être honnête, j'ai été très étonnée. On est bien loin d'un "bouquin pour les anorexiques-boulimiques", qui ne mélangerait que pseudo pédagogie et culpabilisation. Ici, pas de simple "C'est pas bien, arrêtes".

Mais plutôt un système de croyance, d'habitudes toutes tournées vers et contre la nourriture ; c'est très juste et je crois bien que ça fait bien longtemps que je n'avais pas lu quelque chose d'aussi authentique.

Camille De Perreti a une plume qui fait mouche sur moi, même si le livre n'avait pas de grandes prétentions à la base. Il y a une sorte d'humour légèrement cinglant qui monte bien qu'elle se rend compte de cette "absurdité", qu'elle sait s'en moquer avec finesse mais qu'en même temps abandonner tout ça lui semble impossible. La protagoniste -et donc elle-même- peut paraître hautaine, voir désagréable à certain égard, mais cela traduit aussi par cet entremêlement entre sa personnalité réelle et tout ce mal-être en elle qui pèse, tant il est réprimé. Vraiment très étonnée par toute la subtilité du livre qui se découvre un peu plus à chaque page. Ici pas de mélodrame, pas d'apitoiement pour son sort parce qu'elle n'arrive pas véritablement à se considérer comme malade. Les TCA ont la particularité de brouiller cette frontière entre ce qu'on est véritable et qui ils font de nous. Ce qui rend donc ce livre cher à mon cœur, c'est qu'il ne sonne pas faux. J'ai eu une fois une larme à l'œil mais je n'avais pas l'impression que l'auteure me hurlait "Pleures !". Être touché par ce qui semble vrai, c'est assez rare mais admirable.

Voilà un livre qui m'attirait parce que l'histoire se déroule dans une maison de retraite, et je m'attendais à être émue, bien sûr les personnages sont attachants, mais j'ai finalement eu très peu d'émotions et d'empathie pour eux.

Après mes précédentes lectures, tellement denses et intenses, ce livre m'a paru plutôt plat et sans réelle consistance. Mauvais timing à mon avis.

Camille de Peretti, avec ce roman épistolaire, réussit le tour de force de nous faire ressentir des émotions comparables à celles éprouvées lors de la lecture des Liaisons dangereuses, un sentiment déroutant de fébrilité et de tension. Que va-t-il arriver aux personnages ? Vont-ils être démasqués, se perdre, souffrir, regretter ? Les innocents vont-ils passer au travers des odieux complots fomentés à leur insu ? La trame narrative suit celle du roman "maître" et j'ai retrouvé avec plaisir quelques moments similaires qui donnent à ce récit à plusieurs voix un charme désuet, tout en restant très inscrit dans une réelle modernité, celle bien particulière des grandes écoles et des études supérieures, celle aussi plus populaire des mails et des SMS, remplacant ici avantageusement les billets doux glissés dans les mancherons d'alors...

Nous sommes cruels est l'histoire de deux lycéens qui décident de s'adonner à une correspondance chevaleresque et sarcastique à l'image du chef d'oeuvre de Laclos. Convertis en Merteuil et Valmont, Camille et Julien orchestrent avec effronterie maints complots amoureux, se donnent des proies à conquérir et rivalisent de perfidie et de cruauté. On retrouve l'atmosphère des Liasons Dangereuses dans les cafés, les boîtes de nuit et les salles de classe de Paris sans que le style laclosien n'en prenne une ride. Une adaptation réussie et piquante !

Un livre témoignage contemporain d'une jeune femme atteinte d'anorexie-boulimie qui, avec ses mots percutants et incisifs, nous livre son expérience et son évolution dans la maladie.

Dans des chapitres courts, elle explore sa descente aux Enfers avec cette maladie qui la fait vomir et rejeter son corps. Née dans une famille formant un terrain propice au développement de ce trouble alimentaire, elle cherche tantôt à s'en sortir, tantôt à se complaire dans sa vie de "princesse", comme elle l'appelle.

Un témoignage sans tabous sur une maladie encore trop peu connue et victime de préjugés, que je vous recommande vivement !

J'ai dû lire ce livre pour les cours et même si j'y suis d'abord allée à reculons, ça a été une agréable surprise ! Malheureusement je n'ai pas eu le temps avant de le commencer de lire Les liaisons dangereuses, mais ça ne m'a pas empêchée de saisir la plupart des références.

Globalement, j'ai bien aimé ! Il se lit très très vite, on est directement dedans, le style est assez beau, même si on sent que c'est superficiel, mais j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup beaucoup de longueurs. Déjà je ne comprends pas pourquoi les lettres des divers amis sont la plupart du temps dans le même style (même s'il y a des variations) et de toute façon je trouve que certaines n'étaient vraiment pas utiles.

La psychologie des personnages et le "jeu" de séduction sont les points les plus intéressants selon moi, ils sont (évidemment) cruels, horribles, et ça fonctionne bien. Mais j'ai perdu un peu d'intérêt au milieu, où ça se répète beaucoup, ils se disputent, se réconcilient, parlent des études, et ça recommence. Evidemment ils ne sont pas attachants, mais ils ne sont pas faits pour ça, au contraire ! Par-contre je n'ai pas tout le temps tout compris, je les trouvais parfois très contradictoires, notamment vers la fin. C'est pour cela que je trouve l'ensemble assez superficiel.

La fin a été ce que j'ai préféré, je ne m'y attendais absolument pas et c'était vraiment poignant, la façon dont ça nous est révélé est je trouve une très très bonne idée. On a une sorte de froideur, qui est suivie d'une ultime lettre qui restera donc sans réponsé (un peu frustrant d'ailleurs).

Un truc bizarre : le personnage principal (censé représenté Merteuil) a le même nom que l'auteure... étant donné le contexte je trouve ça très particulier, voire même de mauvais goût. On parle quand même d'adolescents qui s'amusent à en séduire d'autres dans le cadre d'un jeu malsain pour les abandonner et les faire souffrir, et qui en tirent du plaisir.

Je ne sais pas si c'est une bonne réécriture, mais personnellement j'ai passé un bon moment, même s'il a ses défauts...

Ce livre est un récit sur la souffrance de l'anorexie. Camille de Peretti relate, ici sa lutte contre cette maladie et son abandon à se qu'elle ressent comme un bien être.

C'est un récit rapide, l'auteur ne s'attarde pas, elle témoigne mais ne rentre pas dans les détails.

On ressent de la pitié pour cette jeune femme, mais également de l'agacement.

Il y'a des moments où on a l'impression qu'elle se complaît dans cette situation et qu'elle ne cherche pas vraiment à s'en sortir. Ses amis et sa famille préfèrent fermer les yeux, et que dire de sa mère qui l'admire pour sa maigreur?

Je recommande ce témoignage, même si l'auteur est toujours engluée dans ses problèmes à la fin.

"L'inconnue du portrait", le nouveau roman de Camille de Peretti est une pépite tellement il est captivant. L'autrice nous transporte dans une histoire fascinante et mouvementée. À travers les époques et les lieux, Camille nous plonge dans le mystère entourant le tableau de Gustav Klimt, peint à Vienne en 1910.

Dès les premières pages, j'ai été happée par l'intrigue riche en rebondissements. Le vol du tableau en 1997 et sa réapparition inattendue dans les jardins d'un musée d'art en Italie en 2019 m'a tenue en haleine, me poussant à tourner les pages avec frénésie.

Ce qui rend ce roman véritablement captivant, c'est la manière dont Camille de Peretti imagine la destinée de la jeune femme représentée sur le portrait. De Vienne au Texas, en passant par Manhattan et l'Italie, nous suivons les descendants de cette femme mystérieuse à travers les époques. Secrets de famille, amours contrariées, succès éclatants, disparitions et drames retentissants sont autant d'éléments qui font de cette fresque magistrale une lecture addictive et émouvante.

Camille de Peretti excelle dans sa capacité à créer des personnages forts et complexes. Je me suis rapidement attachée à eux et j'ai été immergée avec passion dans leurs histoires. De plus, l'autrice parvient à tisser habilement les différents fils narratifs, elle nous offre ainsi une vision complète et nuancée de cette saga familiale.

La plume de Camille de Peretti est d'une élégance rare. Son écriture poétique et envoûtante nous transporte dans chaque époque, nous permettant de réellement ressentir l'atmosphère de chaque lieu. Les descriptions du tableau de Klimt sont si vivantes qu'on a l'impression de le contempler réellement.

"L'inconnue du portrait" est un roman magnifique qui mêle histoire de l'art, mystère et saga familiale de manière saisissante. Camille de Peretti nous offre une œuvre magistrale, remplie d'émotions, de suspense et de réflexions sur la vie et l'art. Une lecture inoubliable.

Je remercie les éditions Calmann-Lévy et NetGalleyFrance de m'avoir permise de découvrir ce nouveau roman.

J’ai trouvé ce livre bien écrit au niveau du vieux français . Je comprends ou l’auteur veut nous emmener par rapport à la condition de la femme à cette époque . Les deux femmes sont vraiment époustouflantes à leur manières et on vit avec elle chaque étape de leur nouvelle condition au château de l’Ours .