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Toutes les séries de Jean-Jacques Rousseau

19 livres
69 lecteurs

Robespierre, avocat pénal prodige, a un sens aigu de la justice. Sa grande éloquence et le nombre croissant de cas où il vient en aide aux plus faibles lui valent la réputation d’être « l’avocat des pauvres ». Afin de corriger les contradictions de la société et sauver les défavorisés, il en vient à manipuler une foule de fanatiques lors de la Révolution française. Mais ce qu’il en résulte correspond-il vraiment à ses attentes ?

3 livres
5 lecteurs

«Dans le double deuil d'une mère morte à sa naissance et de Genève, sa cité natale abandonnée à 24 ans, Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) a révélé à l'Europe, offusquée et éblouie, un style sans précédent où la rigueur de la réflexion théorique va de pair avec un engagement pathétique dans l'écriture et où la mise en cause de la culture passe par le déploiement de tous les prestiges du langage et de la musique. La Révolution et les romantismes se réclameront de cette œuvre inquiète et exigeante.»

Michel Delon.

Ce volume contient

Les Confessions - Rousseau juge de Jean-Jacques, Dialogues - Les Rêveries du Promeneur solitaire - Fragments autobiographiques et documents biographiques.

Tous les livres de Jean-Jacques Rousseau

La Nouvelle Héloïse relate la passion amoureuse entre Julie d’Étanges, une jeune noble, et son précepteur, Saint-Preux, un homme d’origine humble. Après avoir tenté de s’en défendre, ce dernier va tomber sous le charme de sa jeune élève. Saint-Preux et Julie vont alors s’aimer dans le décor romantique du Lac Léman, mais leur différence de classe sociale les force à garder leur relation secrète. En raison des conventions sociales qui empêchent cet amour de s’exprimer au grand jour, Saint-Preux quitte la Suisse pour Paris et Londres d’où il va écrire à Julie. Ces deux personnages vont alors échanger de nombreuses lettres et billets amoureux délibératifs, cherchant une réponse au dilemme que leur pose leur amour et à la situation catastrophique qu’elle engendre, jusqu’à ce que la famille d’Étanges ayant découvert cette relation, persuade Julie d’épouser un autre homme, le vieux M. de Wolmar. Lorsque Saint-Preux rentre, des années plus tard, Julie a déjà choisi d’honorer ses vœux matrimoniaux et de remplir ses devoirs d’épouse et de mère. Incapable pourtant d’oublier Saint-Preux, Julie décide, par loyauté, d’avouer cet amour à son mari.

En 1749, l’Académie de Dijon met au concours la question suivante : Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les mœurs. Alors qu’il va rendre visite à Diderot prisonnier à Vincennes, Rousseau feuillette le Mercure de France qui publie la question : « Si jamais quelque chose a ressemblé à une inspiration subite, écrira-t-il plus tard, c’est le mouvement qui se fit en moi à cette lecture ; tout à coup, je me sens l’esprit ébloui de mille lumières ; des foules d’idées vives s’y présentèrent à la fois avec une force et une confusion qui me jeta dans un trouble inexprimable. » Ces lumières subites, Rousseau nous les donne à murir dans ce discours qui remporta le premier Prix de l'Académie et le fit connaître du public. On y discerne déjà tous ses talents d'orateur et de grand théoricien.

La Lettre à d'Alembert est une réponse à l'article " Genève " paru dans l'Encyclopédie en 1757.

D'Alembert y exprime le souhait qu'on établisse un théâtre à Genève et qu'on mette fin à la polémique menée par les théologiens contre la comédie. Un théâtre à Genève, ce serait en somme la confirmation, aux yeux de l'Europe entière, qu'un théâtre moral est possible. Mais, pour Rousseau, le théâtre, qui cherche avant tout à flatter les passions du public, ne saurait éduquer ce dernier sans le perdre.

Quant au talent des comédiens, il n'est autre que "l'art de se contrefaire, de revêtir un autre caractère que le sien, de paraître différent de ce qu'on est, de se passionner de sang froid, de dire autre chose que ce qu'on pense aussi naturellement que si l'on le pensait réellement et d'oublier enfin sa propre place à force de prendre celle d'autrui ".

Cette première autobiographie moderne présente, d'après Rousseau, «le seul portrait d'homme peint exactement d'après nature et dans toute sa vérité».

«À tort ou à raison, Rousseau n'a pas consenti à séparer sa pensée et son individualité, ses théories et son destin personnel. Il faut le prendre tel qu'il se donne, dans cette fusion et cette confusion de l'existence et de l'idée.»

Jean Starobinski

DOSSIER

- Livres I et II en intégral et de longs extraits des livres III, IV, V, VI, VIII, IX, XI et XII

- Des groupements de textes

- Les repères historiques, culturels et littéraires

- L'étude du genre

- Une préparation au baccalauréat

Les lettres de Rousseau que l'on trouvera ici rassemblées font partie intégrante de son œuvre, et il les a écrites avec le même soin qu'il mettait à ses livres. Ses correspondants sont parfois célèbres, comme Voltaire à qui il adresse la " Lettre sur la providence ", le marquis de Mirabeau avec lequel il s'entretient de physiocratie, ou bien Malesherbes, destinataire des fameuses lettres " autobiographiques ". Mais ce sont aussi des amis, comme la comtesse d'Houdetot à laquelle il adresse une série de six lettres morales - ou bien encore des inconnus qui souhaitent recueillir ses conseils. Philosophiques, ces pages le sont donc au sens le plus large, tant l'écrivain aborde des sujets divers, et sur des modes divers, rédigeant tantôt de véritables petits traités, tantôt des lettres de direction spirituelle et morale. Ce qui se découvre ainsi sur près de trente ans, de 1742 à 1771, ce sont les débats d'une époque et la part essentielle qu'y a prise Rousseau, mais aussi, au-delà même de la pensée qu'il développe, un autoportrait de l'écrivain dans son temps.

Rousseau ne voulait pas qu'un portrait de lui figure en tête de ses OEuvres. Son vrai portrait, le seul qui ne mentirait pas, c'est en lisant ses Confessions qu'on l'aurait sous les yeux : « Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi. »

Mais quelle identité assigner à ce moi qui déclare :

« Je suis autre » ? Autre que tous les autres, et pourtant leur semblable. Perpétuellement autre que soi, et pourtant toujours même. « Bizarre et singulier assemblage » d'identifications multiples où Narcisse et Caton, Alceste et Céladon, Mentor et le petit Jésus, Socrate et la cigale, Orphée et la fourmi, le rat des villes, celui des champs, le berger extravagant, l'agneau immaculé et le bouc émissaire tiennent tour à tour le devant de la scène, sans nuire pour autant à l'unité d'action, « tant tout se tient, tout est un dans mon caractère ».

Au lecteur d'en juger.

Ecrits entre 1772 et 1776, les trois dialogues de Rousseau juge de Jean-Jacques apparaissent à première lecture comme une extension délirante des derniers livres des Confessions. Cette écriture du cauchemar repose en réalité sur une structure idéologique d'une extrême rigueur et révèle une logique fantasmatique d'une effrayante complexité, que l'on pourra comparer avec cet autre texte au sujet " abominable " qu'est Le Lévite d'Ephraïm, poème en prose composé par Rousseau sur la route de l'exil en juin 1762.

La "Profession de foi du vicaire savoyard", que Rousseau a insérée au coeur du livre IV de "l'Emile", est le principal texte qui, dans l'ensemble de son oeuvre, aborde la question de Dieu et de la religion. Elle fut aussi capable de dresser contre elle la quasi-totalité de ce que l'époque comptait de penseurs et d'hommes d'Eglise : d'Holbach à Voltaire, en passant par l'archevêque de Paris et les ministres réformés de Genève, tous se scandalisèrent de cette "Profession de foi" qui valut à "l'Emile" d'être interdit.

Critiquant les religions révélées et refusant toute autorité aux Eglises, Rousseau en appelle à la religion naturelle, croyance raisonnable et raisonnée que chacun peut découvrir dans l'intimité de son coeur.

Quatrième de couverture :

L'ambition de la collection " Les classiques de la philosophie " - oeuvres intégrales ou fragments conséquents - est d'introduire à la lecture éclairée des grands " moments " de la pensée. Une présentation appropriée, des notes claires et précises, des traductions réactualisées, des glossaires étoffés aideront le lecteur à parcourir, au rythme qui est le sien, les principales étapes d'une histoire de la philosophie ouverte. Les analyses, qui complètent ici les textes, suggèrent des perspectives et des orientations qu'il appartiendra au lecteur d'explorer, de suivre ou de redessiner. La lecture philosophique est une sorte d'entretien avec les plus grands esprits d'hier et d'aujourd'hui. C'est en toute simplicité que nous vous convions à un tel dialogue, critique, fécond, inédit avec les plus éminents penseurs de tous les temps.

La pensée esthétique de Rousseau fait de la musique son modèle privilégié et, pour la comprendre, retourne à sa matrice : les langues.

Les trois textes proposés ici délimitent leur cible : l'esthétique classique et son représentant illustre, Rameau. Mais au-delà du débat polémique, ils engagent une philosophie tout entière. Parler, chanter y sont analysés en fonction d'enjeux moraux et politiques. Homme du besoin ou homme du désir, harmonie ou mélodie, alphabets ou hiéroglyphes ? Questions de priorité, questions d'origine auxquelles Rousseau s'attelle et dont les réponses dessinent une grande philosophie qui voit dans la musique le prototype d'un langage en deçà des langues et dans la représentation des états d'âme, dans l'accès à l'intimité psychique, la fin que devrait se proposer tout artiste.

__________________________________________

" Sitôt qu'un homme fut reconnu par un autre pour un être sentant, pensant et semblable à lui, le désir ou le besoin de lui communiquer ses sentiments et ses pensées lui en fit chercher les moyens.

Ces moyens ne peuvent se tirer que des sens, les seuls instruments par lesquels un homme puisse agir sur un autre. Voilà donc l'institution des signes sensibles pour exprimer la pensée. Les inventeurs du langage ne firent pas ce raisonnement, mais l'instinct leur en suggera la conséquence. "

Lorsqu'il commence à écrire les Rêveries à l'automne 1776, Rousseau est un vieil homme proche de la mort, presque pauvre, célèbre dans toute l'Europe et pourtant assuré que l'espèce humaine le rejette. Il continue cependant d'écrire et les Rêveries sont à ses yeux la suite des Confessions. Mais il ne s'agit plus désormais de raconter sa vie ni de s'expliquer aux autres pour dévoiler sa vraie nature.

Dans une solitude propice à l'introspection, si des souvenirs épars remontent maintenant à sa mémoire, c'est pour lui-même qu'il les consigne en même temps qu'il cherche à se mieux connaître et réfléchir plus largement sur les ressorts de notre esprit humain.

Mais ces méditations sont aussi des promenades où la rêverie devient expansion de l'être, où le contact avec la nature est source de bonheur dans la pure conscience d'exister. Une nouvelle manière d'écrire s'inaugure donc, un libre parcours sans effort que la ligne mélodieuse d'une prose souvent poétique rend admirablement sensible.

Ces Rêveries que Rousseau nous laisse lorsqu'il meurt à Ermenonville en juillet 1778, il se peut ainsi qu'elles ne nous soient pas adressées : elles nous sont en tout cas destinées.

" Je sentis avant de penser ", avoue Rousseau dès le premier Livre. Morte en le mettant au monde, sa mère avait laissé des romans que le père et le fils liront après le dîner. " En peu de temps, j'acquis, par cette dangereuse méthode, non seulement une extrême facilité à lire et à m'entendre, mais une intelligence unique à mon âge sur les passions. Je n'avais aucune idée des choses, que tous les sentiments m'étaient déjà connus. je n'avais rien conçu, j'avais tout senti. " Cette sensibilité exacerbée fera le malheur du " pauvre Jean-Jacques ". Il se croira aimé, détesté, méprisé, attaqué et voudra se justifier en révélant les détails les plus intimes de sa vie familiale, amoureuse et sociale. Cette sensibilité fera aussi sa force. Par elle, il atteint la vérité de l'homme, l'homme naturel, sans masque, tel qu'il serait si la société ne le pervertissait pas. Stendhal et Chateaubriand s'inspirèrent de cette démarche étonnante : tout dire de soi-même, ses chutes comme ses espérances.

Dans cette partie, Saint Preux doit partir à Paris, loin de Julie qui refuse de s'exiler à Londres avec lui. Il lui décrit donc la vie parisienne, puis Julie lui envoie un colis. Saint Preux lui décrit alors dans cet extrait, son transport au moment de la réception et de l'ouverture du paquet, qui contient un portrait de Julie.

A l’inverse de la plupart des approches scientifiques du XVIIIe siècle, qui tendent à soumettre la nature aux besoins et aux désirs de l’homme, Rousseau n’envisage aucune application pratique à la botanique. Il y n’y voit que le plus bel outil offert à l’homme par la Nature pour approfondir sa connaissance de lui-même. Une position très moderne - si on la rapporte à la problématique du respect de la nature sans cesse réactualisée - que le philosophe développe dans ses Lettres sur la botanique.

Aussi, lorsqu’il est chargé d’initier une jeune enfant à cette science par une série de huit missives adressées à sa mère, Madame Delessert, entre 1771 et 1773, Rousseau cherche-t-il à rendre intelligibles les différentes phases de développement de l’être humain autant que celles des plantes. Il met tous ses soins à expliquer, à faire voir le spectacle de la nature, rendant un formidable hommage à la vie terrestre, à « l’ouvrier qui fabriqua la robe de notre mère commune

Paru en 1755, le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes peut être considéré comme la matrice de l'oeuvre morale et politique de Rousseau : il y affirme sa stature de philosophe, l'originalité de sa voix, la force de son "système".

Résoudre le problème posé par l'Académie de Dijon, "quelle est la source de l'inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle ?" en d'autres termes expliquer que riches et puissants dominent leurs semblables sur lesquels ils n'ont pas de réelle supériorité, exige aux yeux de Rousseau de poser à nouveaux frais la question "qu'est-ce que l'homme ?". Pour cela, il faut comprendre comment s'est formée sa "nature actuelle", si éloignée de ce que serait son état de nature : "Si je me suis étendu si longtemps sur la supposition de cette condition primitive, c'est qu'ayant d'anciennes erreurs et des préjugés invétérés à détruire, j'ai cru devoir creuser jusqu'à la racine…"

«Savez-vous quel est le plus sûr moyen de rendre votre enfant misérable ? C'est de l'accoutumer à tout obtenir : car ses désirs croissant incessamment par la facilité de les satisfaire, tôt ou tard l'impuissance vous forcera malgré vous d'en venir au refus ; et ce refus inaccoutumé lui donnera plus de tourment que la privation même de ce qu'il désire... Heureux, lui ! C'est un despote ; c'est à la fois le plus vil des esclaves et la plus misérable des créatures... Votre enfant ne doit rien obtenir parce qu'il le demande, mais parce qu'il en a besoin, ni rien faire par obéissance, mais seulement par nécessité. Ainsi les mots d'obéir et de commander seront proscrits de son dictionnaire, encore plus ceux de devoir et d'obligation ; mais ceux de force, de nécessité, d'impuissance et de contrainte y doivent tenir une grande place.»

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La publication de l'Emile, en 1762, restitue au problème de l'éducation sa place centrale en philosophie. De ses premiers mois jusqu'à la rencontre amoureuse, Emile est suivi dans chaque étape, à travers des expériences qui attestent d'abord le souci de considérer « l'enfant dans l'enfant », au lieu de le sortir de son âge. Rousseau montre qu'il est possible d'éduquer un homme selon la nature et de quelle façon les vices et l'inégalité caractérisent désormais la condition humaine : double enjeu qui constitue sa « théorie de l'homme ». La richesse incomparable de ce maître-livre tient aussi aux tensions qui le parcourent. Rousseau refuse le péché originel mais il doit rendre raison du mal et de la souffrance que ce dogme interdisait d'ignorer; il critique les philosophes de son temps mais il pousse à ses limites leur méthode empiriste; il proclame: «je hais les livres», mais il fournit le panorama le plus juste et le plus instruit de la culture du XVIIIe siècle, en face de l'Encyclopédie et, pour partie, contre elle. Parus ensemble, Emile et le Contrat social furent condamnés à Paris puis à Genève: la force du traité d'éducation n'échappa pas aux censeurs, même si Rousseau prétendait ne livrer que « les rêveries d'un visionnaire ». Car la forme même de la fiction arrache l'ouvrage aux circonstances : pas plus que ses lecteurs des Lumières, nous ne sommes à l'abri de ses leçons.

Rousseau et la gaieté ? Cela semble surprenant. Et pourtant, à vingt-deux ans à peine, il écrivit cette comédie. C'est l'histoire d'un jeune fat, à qui sa soeur, par malice, montre un portrait de lui-même déguisé en femme. Et notre vaniteux, sans se reconnaître, de tomber amoureux de sa propre image ! «Pauvres aveugles que nous sommes !» dira Rousseau plus tard. Adroitement construite, comique et émouvante, intéressante par la bonne humeur et la sensibilité de ses jeunes héros, Narcisse est une pièce heureuse.

Vingt ans plus tard, Rousseau fit précéder sa comédie d'une préface sérieuse qui invite le lecteur à se demander quelle structure sociale se dissimule derrière ces jeux, ces méprises et ces ridicules.

Nouvelle édition enrichie : Les œuvres complètes de Jean-Jacques Rousseau, dans une édition de référence augmentée de près de 3000 notes, d’analyses, d’illustrations et d'annexes et accompagnée d'une préface exclusive de L. G. Deschard. L'ouvrage a été conçu pour un confort de lecture et de navigation optimal sur votre liseuse. Il contient 93 titres.

Contenu détaillé :

ŒUVRE LITTÉRAIRE: Julie ou La Nouvelle Héloïse • Les amours de Milord Édouard Bomston • Observations

ŒUVRE PHILOSOPHIQUE ET POLITIQUE : Les Sciences et les Arts • Lettre à M. l’abbé Raynal • Lettre à M. Grimm • Réponse au roi de Pologne • Réponse à M. Bordes • Lettre sur une nouvelle réfutation de son discours • Résumé de la querelle. L’inégalité parmi les hommes • Lettre à M. Philopolis • La vertu nécessaire aux héros • Oraison funèbre du duc d’Orléans • Lettre à d’Alembert sur les spectacles • Réponse à une lettre anonyme • Apologie du Théâtre • De l’imitation théâtrale • Essai sur l’origine des langues • Lettre sur la vertu • Lettres morales • Émile ou de l’éducation • Émile et Sophie ou Les solitaires • Lettre à Mgr de Beaumont • Discours sur l’économie politique • Du Contrat social ou Essai sur la forme de la république • Du contrat social ou Principes du droit politique • Considérations sur le gouvernement de Pologne • Lettres à M. Buttafoco sur la législation de la Corse • Jugement sur la Paix perpétuelle • Extrait du Projet de Paix perpétuelle • Jugement sur la Polysynodie • Lettres écrites de la montagne.

BOTANIQUE : Lettres sur la botanique • Fragments pour un dictionnaire des termes d’usage en botanique • Planches sur la botanique

MÉLANGES OU LITTÉRATURE VARIÉE :

Mémoire à Mgr le gouverneur de Savoie • Traduction de l’ode de Jean Puthod • Réponse au mémoire anonyme • Projet pour l’éducation de M. de Sainte-Marie • Mémoire à M. Boudet • La persifleur • Traduction du premier livre de l’histoire de Tacite • Traduction de l’Apocolokintosis • La Reine fantasque • Les amours de Claire et de Marcellin • Le Petit Savoyard ou La vie de Claude Noyer • Notes en réfutation de l’ouvrage d’Helvétius • Le lévite d’Éphraïm • Lettres à Sara • Vision de Pierre de la Montagne • Olinde et Sophronie • Narcisse ou l’amant de lui-même • Les prisonniers de guerre • L’engagement téméraire • Courts fragments de Lucrèce • Mélanges en vers (18 œuvres)

ÉCRITS SUR LA MUSIQUE : Projet concernant de nouveaux signes pour la musique • Dissertation sur la musique moderne • Pièces diverses • Lettre sur la musique française • Lettre d’un symphoniste de l’académie royale de musique • Examen de deux principes avancés par M. Rameau • Lettre à M. Burney sur la musique • Extrait d’une réponse du petit faiseur à son prête-nom • Sur la musique militaire • Lettre à M. Grimm • Fragments d’Iphis • La découverte du Nouveau Monde • Les Muses galantes • Airs principaux du Devin du village • Note du journal encyclopédique • Pygmalion • Choix de romances • Dictionnaire de musique.

MÉMOIRES : Les Confessions • Déclaration relatives à M. le pasteur Vernes • Lettres à M. de Malesherbes • Les Rêveries du promeneur solitaire • Écrits en forme de circulaire • Rousseau Juge de Jean-Jacques (Dialogues)

CORRESPONDANCE : près de 1000 lettres.

ANNEXES : Recueil d’estampes • Du gouvernement de Genève (d’Alembert) • Extrait des registres sur l’Encyclopédie • Lettre à M. Rousseau, citoyen de Genève (d’Alembert) • Arrêt de la cour de Parlement• Polysynodie de l’abbé de Saint-Pierre • Lettres élémentaires sur la botanique (William Martyn) • Examen des Confessions (M. Musset-Pathay) • Biographie • Précis des circonstances de la vie de J. J. Rousseau (M. Musset-Pathay) • Essai sur la vie et le caractère de J.J. Rousseau (G. Morin)

A PROPOS DE L'ÉDITEUR : L'objectif des Éditions Arvensa est de vous faire connaître les auteurs de la littérature classique en langue française à un prix abordable. Tous les titres sont produits avec le plus grand soin.

Retrouvez tous les titres et les actualités des éditions Arvensa sur <a href="http://www.arvensa.com">http://www.arvensa.com</a>

"Je sentis avant de penser", avoue Rousseau dès le premier livre.

Mourant en le mettant au monde, sa mère avait laissé des romans que le père et le fils liront après le dîner. "En peu de temps, j'acquis, par cette dangereuse méthode, non seulement une extrême facilité à lire et à m'entendre, mais une intelligence unique à mon âge sur les passions. Je n'avais aucune idée des choses, que tous les sentiments m'étaient déjà connus. Je n'avais rien conçu, j'avais tout senti." Cette sensibilité exacerbée fera le malheur du "pauvre Jean-Jacques". Il se croira aimé, détesté, méprisé, attaqué et voudra se justifier en révélant les détails les plus intimes de sa vie familiale, amoureuse et sociale. Cette sensibilité fera aussi sa force. Par elle, il atteint la vérité de l'homme, l'homme naturel, sans masque, tel qu'il serait si la société ne le pervertissait pas. Stendhal et Chateaubriand s'inspirèrent de cette démarche étonnante : tout dire de soi-même, ses chutes comme ses espérances.

«Je ne fais jamais rien qu'à la promenade, la campagne est mon cabinet.»

À travers ces quelques Rêveries du promeneur solitaire, l'écrivain, à la recherche d'un bonheur simple et contemplatif, se livre à un vagabondage littéraire.

Promenez-vous dans la campagne avec Rousseau, herborisez et laissez-vous porter par les méditations de l'un des écrivains les plus singuliers du XVIIIe siècle...

"Spells of Enchantment" brings together the best literary fairy tales ever written, arranged to provide a sense of the history and evolution of this ancient genre. Focusing on the work of the most gifted writers of the great Western literary movements from classical times to the present, Jack Zipes's collection shows how some of literature's most creative minds have tried their hand at mixing the magic ingredients of the fairy tale - and how the genre has been marvelously transformed according to each writer's particular genius.Including more than sixty tales by such master practitioners of the art as Perrault, Voltaire, Goethe, Hoffmann, Hawthorne, Wilde, Yeats, Hesse, Thurber, Calvino, Philip K. Dick, Robert Coover, and Angela Carter, this authoritative, original, and unique volume is sure to bewitch readers of all ages.

" Je sentis avant de penser ", avoue Rousseau dès le premier Livre. Morte en le mettant au monde, sa mère avait laissé des romans que le père et le fils liront après le dîner. " En peu de temps, j'acquis, par cette dangereuse méthode, non seulement une extrême facilité à lire et à m'entendre, mais une intelligence unique à mon âge sur les passions. Je n'avais aucune idée des choses, que tous les sentiments m'étaient déjà connus. je n'avais rien conçu, j'avais tout senti. " Cette sensibilité exacerbée fera le malheur du " pauvre Jean-Jacques ". Il se croira aimé, détesté, méprisé, attaqué et voudra se justifier en révélant les détails les plus intimes de sa vie familiale, amoureuse et sociale. Cette sensibilité fera aussi sa force. Par elle, il atteint la vérité de l'homme, l'homme naturel, sans masque, tel qu'il serait si la société ne le pervertissait pas. Stendhal et Chateaubriand s'inspirèrent de cette démarche étonnante : tout dire de soi-même, ses chutes comme ses espérances.

« Je sentis avant de penser », avoue Rousseau dès le premier Livre. Morte en le mettant au monde, sa mère avait laissé des romans que le père et le fils liront après le dîner. « En peu de temps, j'acquis, par cette dangereuse méthode, non seulement une extrême facilité à lire et à m'entendre, mais une intelligence unique à mon âge sur les passions. Je n'avais aucune idée des choses, que tous les sentiments m'étaient déjà connus. Je n'avais rien conçu, j'avais tout senti. » Cette sensibilité exacerbée fera le malheur du « pauvre Jean-Jacques ». Il se croira aimé, détesté, méprisé, attaqué et voudra se justifier en révélant les détails les plus intimes de sa vie familiale, amoureuse et sociale. Cette sensibilité fera aussi sa force. Par elle, il atteint la vérité de l'homme, l'homme naturel, sans masque, tel qu'il serait si la société ne le pervertissait pas. Stendhal et Chateaubriand s'inspirèrent de cette démarche étonnante : tout dire de soi-même, ses chutes comme ses espérances.

La plus dure et la pire des contraintes qu'exerce la société réside dans cette puissance qu'elle acquiert non seulement sur nos actions extérieures, mais aussi sur tous nos mouvements intérieurs, sur nos pensées et nos jugements. Ce pouvoir entame toute forme d'autonomie, de liberté et d'originalité de jugement ; ce n'est plus nous qui pensons et jugeons, mais la société qui pense en nous et nous. Nous sommes alors dispensés de toute recherche de la vérité, elle nous est glissée dans la main comme une pièce de monnaie déjà gravée. Rousseau décrit cette situation intellectuelle dans son premier écrit philosophique : le Discours sur l'inégalité.

Publiés respectivement en 1750 et 1754, les deux Discours répondent à des questions posées par l'académie de Dijon.

Le premier - le Discours sur les sciences et les arts - eut un retentissement considérable et valut une immédiate notoriété à Rousseau.

Le second, quant à lui - le Discours sur l'inégalité -, s'est imposé comme l'un des grands traités de la philosophie politique moderne, suscitant d'innombrables commentaires.

Dans des pages désormais classiques, Rousseau jette en philosophie les bases de sa doctrine, notamment l'idée fameuse que tous les maux et inégalités relèvent d'une seule et même cause : la vie en société.

Qu'est-ce que le citoyen attend ou devrait attendre de l'État en échange de l'obéissance à ses lois? Le propos de Jean-Jacques Rousseau dans son "Contrat social", publié en 1762, est de déduire la forme constitutionnelle de l'État légitime, la "République." L'ouvrage expose à la fois les grands principes de cette République et les raisons qui en font une réalité historique condamnée à disparaître. À l'heure où il écrit, Rousseau, tourné vers le modèle des cités antiques, est convaincu que la liberté politique appartient à une époque révolue depuis longtemps. Les récentes innovations parlementaires anglaises ne font que confirmer à ses yeux le nécessaire déclin républicain : dans les sociétés libérales modernes, les intérêts de l'individu privé l'emportent en effet sur la vertu citoyenne.

Texte politique d'une grande rigueur, l'ouvrage "Du Contrat social" doit davantage se lire comme la critique anticipée des démocraties contemporaines que comme un manifeste militant pour une quelconque cause révolutionnaire.

"Mais de quoi jouissais-je enfin quand j'étais seul ? De moi, de l'univers entier."

Dans ses Lettres de Malesherbes, Rousseau expose sans fards les raisons de sa retraite hors de la société, loin de l'effervescence de la vie mondaine et intellectuelle de Paris; il dépeint la qualité de son bonheur: indépendance d'esprit, liberté d'allure et de goût, communion avec la nature, dialogue incessant avec soi-même.

Paru en 1755, le "Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes" peut être considéré comme la matrice de l’œuvre morale et politique de Rousseau: il y affirme sa stature de philosophe, l'originalité de sa voix, la force de son "système".

Résoudre le problème posé par l'Académie de Dijon - "quelle est la source de l'inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle?"-, en d'autres termes expliquer que riches et puissants dominent leurs semblables sur lesquels ils n'ont pas de réelle supériorité, exige aux yeux de Rousseau de pose à nouveaux frais la question "qu'est-ce que l'homme?". Pour cela, il faut comprendre comment s'est formée sa "nature actuelle", si éloignée de ce que serait son état de nature: "Si je me suis étendu si longtemps sur la supposition de cette condition primitive, c'est qu'ayant d'anciennes erreurs et des préjugés invétérés à détruire, j'ai cru devoir creuser jusqu'à la racine..."

Quatre ans après le Discours sur les sciences et les arts (1750) qui le rend célèbre, Rousseau trouve l'occasion de développer les principes de sa philosophie avec le Discours sur l'inégalité. Il s'y révèle le porte-parole des humiliés et des offensés, l'interprète de ceux que l'ordre social, à Genève comme en France, condamne à vivre en situation d étrangers. S'adressant à tous les individus, le philosophe vise l'universel et dessine dans ces écrits l'image de l'homme intégral. Polémique, raisonnement, érudition, imagination : tout s'assemble dans une ferveur intellectuelle sans égale, faisant de ce texte le point de départ de la réflexion moderne sur la nature de la société.

Trois textes majeurs – réunis ici dans leur intégralité – de Rousseau choisis par Alain Soral :

- Projet de constitution pour la Corse ;

- Du Contrat social ;

- Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes.

« Il importe extrêmement de ne souffrir dans la République aucun financier par état : moins à cause de leurs gains malhonnêtes qu’à cause de leurs principes et de leurs exemples, qui trop prompts à se répandre dans la nation détruisent tous les bons sentiments par l’estime de l’abondance illicite et de ses avantages, couvrent de mépris et d’opprobre le désintéressement, la simplicité, les mœurs et toutes les vertus.

Gardons-nous d’augmenter le trésor pécuniaire aux dépens du trésor moral ; c’est ce dernier qui nous met vraiment en possession des hommes et de toute leur puissance, au lieu que par l’autre on n’obtient que l’apparence des services mais on n’achète point la volonté. Il vaut mieux que l’administration du fisc soit celle d’un père de famille et perde quelque chose que de gagner davantage et être celle d’un usurier. »

Jean-Jacques Rousseau, Projet de constitution pour la Corse, 1765.

Préface d'Alain Soral.

Comment reconnaître les différentes parties d’une fleur? Qu’est-ce qu’une Scrofulaire? À quelle famille de plantes appartient la Ciguë? Comment réaliser un herbier dans les règles de l’art? Dans ces huit lettres à l’érudition teintée de poésie, Rousseau nous invite à examiner la nature et se fait le «décodeur amusé» d’un monde végétal foisonnant et mystérieux.

«Il n’y a rien de compliqué ni de difficile à suivre dans ce que j’ai à vous proposer. Il ne s’agit que d’avoir la patience de commencer par le commencement.»

L'histoire d'une amitié nourrie par une connivence intellectuelle qui dura plus de vingt ans. Le philosophe et le directeur de la librairie chargé de veiller aux publications en France, eurent de nombreuses occasions de confronter leurs points de vue.

Source : Flammarion

J'ai dévoré Emile ; je l'ai relu ; et je relirai jusqu'à ce que le charme de l'expression, ayant un peu perdu de son pouvoir sur mon esprit, je puisse me répondre que ce sont bien véritablement, les choses qui m'attachent.

Vous écrivez si bien, qu'il n'y a point d'illusion que vous ne puissiez faire ; cet ouvrage contient tant de choses auxquelles nous ne sommes point accoutumés, et je l'aime tant, que je ne puis me défendre, de me défier de mon attachement pour l'auteur ; et des grâces enchanteresses du style. Il me siérait bien, à moi femme, et femme élevée comme cent mille autres, de n'avoir point de préjugés à vaincre pour penser comme vous ! Non, cela ne saurait être, vous avez séduit mon imagination.

Madame de la Tour (L 65)

Ceux qui ont besoin qu'un homme dans mon état leur rappelle son existence sont indignes qu'il les en fasse souvenir. Je savais, chère Marianne, que vous n'étiez pas de ce nombre ; j'attendais de vos nouvelles et j'étais sûr d'en recevoir ; mais la situation ne me permettait pas de vous en demander. Mon coeur ne peut cesser d'être plein de vous. Je vous chérissais par toutes les qualités aimables que vous m'avez montrées, mais un seul service de véritable amitié m'imprimera toujours un sentiment plus fort que tout autre attachement, un sentiment que l'absence ni le temps ne peuvent prescrire ; et soit qu'il me reste peu ou beaucoup de temps à vire, vous me serez aussi respectable que chère jusqu'à mon dernier soupir.

Jean-Jacques Rousseau (L 149)

Les Lettres écrites de la montagne est une œuvre de l'écrivain et philosophe Jean-Jacques Rousseau en réponse aux Lettres écrites de la campagne de Jean-Robert Tronchin, procureur général à Genève.

Après la parution de l'Émile et du Contrat Social, Jean-Jacques Rousseau est menacé de prise de corps par le Parlement de Paris. Il s'enfuit à Neuchâtel en juin 1762, ne pouvant réintégrer la ville de Genève dont il est citoyen, car les syndics et le Petit Conseil de Genève ont également condamné les deux ouvrages et interdisent l'accès de la ville à Jean-Jacques sous peine d'arrestation. Le 12 mai 1763, Jean-Jacques abdique sa citoyenneté genevoise.

Quelques amis de Rousseau, menés par Jean-François Deluc, font une Représentation devant le Petit Conseil en juin 1763 pour faire annuler cette condamnation. L'affaire prend un tour politique. Devant le silence du Petit Conseil, les Représentants en appellent au Grand Conseil ou Conseil des CC, appel que le Petit Conseil juge inopportun en usant de son droit négatif. Le conflit s'éternise, c'est alors que le procureur général Jean-Robert Tronchin fait paraître trois lettres écrites de la campagne le 27 septembre 1763, suivies d'une quatrième le 24 octobre. Les lettres justifiaient la condamnation des deux livres et évacuaient les prétextes juridiques avancés par les Représentants.

C'est dans ce contexte que Rousseau rédige entre octobre 1763 et mai 1764 les neuf lettres de la montagne. Les cinq premières ont pour objet de démontrer que la sentence du Petit Conseil est arbitraire car seul le Consistoire est compétent en matière de foi. La sixième prend la défense du Contrat Social. Les trois dernières apportent un appui aux Représentants en faisant la démonstration que le droit négatif exercé par le Petit Conseil usurpe le pouvoir souverain qui relève du peuple. Sur le plan de la foi, il ne renie rien de ses écrits et fustige les pasteurs qui se veulent orthodoxes en se montrant persécuteurs.

Les Lettres sont imprimées à Amsterdam par Marc-Michel Rey et publiées en décembre 1764 avec la devise Vitam impendere vero. Le caractère séditieux du contenu, notamment les lettres politiques, indigne le Petit Conseil. De nombreux libelles sont échangés, mais le plus violent est Sentiment de citoyens de Voltaire paru d'abord anonymement et qui révèle publiquement l'abandon des enfants de Rousseau.

Les Lettres sont brûlées à Paris et La Haye, elles sont interdites à Berne. La position de Jean-Jacques à Neuchâtel va devenir intenable et Rousseau devra quitter la Suisse avant la fin 1765. Ce sera pour tomber dans un autre conflit avec David Hume.

Les troubles politiques suscités par l'Affaire Rousseau n'étaient pas près de se calmer. Ce n'est qu'en 1768 qu'un accord intervint entre l'oligarchie modérée et les milieux populaires non extrémistes, après interventions des puissances garantes de la Constitution genevoise de 1738 : Zurich, Berne et la France.

La Lettre à Christophe de Beaumont est une lettre adressée par le philosophe et écrivain Jean-Jacques Rousseau à l'archevêque de Paris, Christophe de Beaumont en réponse au mandement de ce dernier. Elle est parue en mars 1763 chez un éditeur d'Amsterdam.

Utilisant le même artifice que dans sa Lettre à D'Alembert, le titre complet de la lettre est : Jean-Jacques Rousseau, Citoyen de Genève à Christophe de Beaumont, Archevêque de Paris, Duc de Saint-Cloud, Pair de France, Commandeur de l'ordre du Saint-Esprit, Proviseur de la Sorbonne, etc...

À la suite de la parution de l'Émile, l'archevêque fait publier le mandement qui condamne les idées déistes de Rousseau le 28 août 1762. Rousseau a déjà quitté la France sous la menace d'une prise de corps décrétée par le Parlement de Paris.

C'est donc de Môtiers où il s'est réfugié que Rousseau répond à son adversaire. Il fait l'apologie de la religion naturelle, s'estimant sincèrement chrétien conformément à l'enseignement de Jésus-Christ et non des prêtres. Il récuse le péché originel et les miracles. Comme dans la Profession de foi du vicaire savoyard, il défend la tolérance et la liberté de penser. Le ton est polémique et vivement antipapiste dans un souci de plaire aux pasteurs protestants. Dans une comparaison entre les religions, Rousseau explicitait la conformité du protestantisme à la religion naturelle.

Au xviiie siècle, la Corse est sous domination génoise mais doit faire face à de nombreuses révoltes. En 1755, Pascal Paoli proclame la République corse. C'est dans ce contexte que Mathieu Buttafoco, un proche de Paoli, demande en août 1764 à Jean-Jacques Rousseau de rédiger un projet de constitution. Dans le Contrat social ce dernier avait notamment écrit : « Il est encore en Europe un pays capable de législation : c'est l'île de Corse. La valeur et la constance avec laquelle ce brave peuple a su recouvrer et défendre sa liberté, mériterait bien que quelque homme sage lui apprît à la conserver. J'ai quelque pressentiment qu'un jour cette île étonnera l'Europe ».

Jean-Jacques Rousseau est en exil à Môtiers et en plein conflit avec le Petit Conseil genevois contre lequel il rédige ses Lettres écrites de la montagne. Rousseau avait envisagé de se rendre sur place, mais y renonce en raison de l'insécurité latente. Il travaille donc sur les documents que lui a produits Buttafoco entre janvier et septembre 1765. Ce n'est donc qu'à cette date qu'il peut achever son travail. Il préconise une société égalitaire et patriotique sur le modèle idéalisé de l'organisation des cantons suisses1. Cependant, ce projet n'aboutira pas à cause de l'invasion française et la destruction dans le sang de la République corse par les troupes de Louis XV après la bataille de Ponte Novu en 1769.

L'œuvre ne sera publiée qu'à titre posthume.

Réputé « mauvais historien » et théoricien politique plus que législateur, Rousseau offre dans le texte ici présenté un flagrant démenti à ces préjugés. Sollicité par le représentant de la confédération de Bar en France, le comte Wielhorski, de faire part entre 1770 et 1771 de ses réflexions sur la réforme de la constitution de la Pologne dans le vaste débat en cours à ce sujet aussi bien entre philosophes des Lumières qu’entre cours européennes ou magnats polonais, il s’y révèle aussi pénétrant connaisseur de l’histoire des institutions polonaises que véritable réformateur, tenant d’un « républicanisme conservateur », soucieux du respect des institutions nationales comme celles du liberum veto et des confédérations autant que de l’électivité de la couronne, mais aussi de l’émancipation des serfs et de la promotion progressive de la paysannerie.

Rousseau fut le penseur éclairé le plus critique au regard de l'éducation. Allant à l'encontre des idées défendues par ses pairs, il rejeta l'idée selon laquelle le progrès améliorait les conditions de vie des hommes bons par nature et finalement corrompus par la société. C'est sur ces bases qu'il développa sa pensée politique et sociale nourrie par les principes de liberté, d'égalité et de souveraineté populaire qui inspirèrent les théoriciens des révolutions nord-américaine et française, et le consacrèrent comme le père de la démocratie moderne.

De ses promenades philosophiques à ses errances bucoliques, Jean-Jacques Rousseau a toujours témoigné d'une véritable passion pour l'herborisation. Entre 1771 et 1773, il rédige huit lettres élémentaires sur la botanique, adressées à Madame Delessert, à l'usage de sa jeune fille Madelon. Ces lettres, l'une des œuvres ultimes de sa vie avec les Rêveries du promeneur solitaire, eurent un retentissement européen, au début du XIXᵉ siècle. Véritable invitation à l'observation des fleurs, le projet de Rousseau dépasse la pédagogie. Sous sa plume, la description s'élève au rang d'art, la contemplation au statut de science. Liliacées, crucifères, papilionacées, ombellifères dessinent un herbier poétique.

Les principes politiques définis dans Du contrat social ont souvent été dénoncés comme utopiques : les trois textes ici réunis prouvent pourtant que Rousseau n'a jamais cessé d'examiner les moyens nécessaires à leur mise en application. Dans le Discours sur l'économie politique, le Projet de constitution pour la Corse et les Considérations sur le gouvernement de Pologne, il étudie la science du gouvernement - "une science de combinaisons, d'applications et d'exceptions, selon les temps, les lieux et les circonstances" (lettre à Mirabeau du 26 juillet 1767). Tandis que le Discours formule les maximes d'une sage administration, les projets de réforme de la Corse et de la Pologne mettent le modèle du Contrat social à l'épreuve de situations historiques précises. Loin du rêveur irréaliste qu'on a parfois dépeint, Rousseau apparaît ainsi comme un philosophe lucide qui, voulant fonder la politique, a cherché à appliquer à des Etats particuliers les exigences d'une légitimité.

Droits de l'homme, peine de mort, indépendance des juges, redistribution des richesses, inégalités sociales: la justice est au coeur du débat politique contemporain. Institution chargée de réguler la vie des individus en société, elle est aussi une vertu, voire la vertu par excellence, et un idéal, qui nourrit les révolutions et donne sens à la démocratie. Mais quels sont ses fondements et ses fins ultimes? Et comment remédier aux difficultés inhérentes à sa mise en oeuvre? La justice humaine, on le sait, est imparfaite et relative - ses lois sont changeantes et peuvent être injustes; elle commet des erreurs; parfois, elle n'est rien d'autre que le masque des plus forts. Et pourtant elle demeure, ainsi que l'écrit Camus, une priorité absolue: "Qu'est-ce que sauver l'homme? Je vous le crie de tout moi-même, c'est donner ses chances à la justice, qu'il est le seul à concevoir."

Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur la justice, de Platon à Ronald Dworkin, en passant par saint Augustin, Hobbes, Pascal, Rousseau, Marx, Hannah Arendt, Michel Foucault ou encore John Rawls.

"Jamais je n'ai tant pensé, tant excité, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans les voyages que j'ai faits à pied", écrivait Jean-Jacques Rousseau. Il ne fut pas le seul écrivain randonneur à avoir nourri sa pensée en mettant un pied devant l'autre.

De Pétrarque jusqu'à Jim Harrisson, en passant par Flaubert, Rimbaud, Proust... ils ont écrit des pages inoubliables sur cette expérience qu'ils ont eu en commun avec tous les amateurs de randonnée.

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