Laurent Kloetzer

Déception pour ce livre.

L'idée de se retrouver juste avant /au tout tout début de l'ère de Anamnèse de Lady Star, m'avait convaincu de lire Vostok.

Mais voilà, cette fois-ci il manque quelque chose, pour que cela fonctionne, une intrigue plus complexe ? Des personnes plus approfondies ? Une certaine forme de folie ? Un style d'écriture plus fou ? Cela est étrange, les différences sont à la fois subtile et tellement marquantes.

Au final, à lire sans comparer à Anamnèse de Lady Star et sans avoir d'attente particulière.

L’intrigue :

Valentine Ziegler est une journaliste indépendante, politiquement de gauche et venant de Suisse.

Son voyage a été financé par le crowdfunding pour lui permettre de réaliser un reportage dans un camp de migrants Frontex à Araies, en Tunisie.

Elle doit réaliser un article sur les cadres supérieurs en « vacances humanitaires » pour le journal Zürcher Zeitung et un autre article pour les écoles polytechniques fédérales qui veulent un point sur le programme Sofar diplômant les étudiants bloqués dans les centres de réfugiés qui étudient l’informatique.

Lors d’une réunion, Valentine est interpellée par une information, il y a un extraterrestre dans le camp Frontex d’Araies. Elle va se retrouver à enquêter sur cette histoire et finira par flirter avec l’illégalité.

Les extraterrestres sont-ils parmi nous ?

Il y a ceux qui y croient…

Le premier Elohim s’appelle Noïm et est vénéré tel un nouveau Jésus par des adeptes ayant créé la secte d’Aion. Ils ont un signe de rassemblement appelé sign of three pour accueillir les Elohims, main droite sur la poitrine, auriculaire et annulaire pliés, les autres doigts dressés avec l’extraterrestre supposé qui répond en miroir avec la main gauche. Autour des Elohims il y a tout un mystère, ils sont invisibles sur les photos et disparaissent des vidéos après quelques temps, ils peuvent de manière totalement aléatoire « swapper » c’est-à-dire disparaître soudainement avec ses habits qui tombent au sol et ils est retrouvés plus ou moins perturbés et nus quelques minutes plus tard dans les environs proches.

Il y a ceux qui doutent…

Dans le cas d’Issa, ses empreintes ne sont pas dans la base de données du camp certes, mais il est également connu que beaucoup de migrants trichent espérant avoir plus de chances d’obtenir leur demande d’asile, car s’ils sont attrapés sur un autre territoire et que leurs empreintes ont été enregistrés dans tel ou tel camp, c’est retour à l’envoyeur. Les clichés sont également étudiés pour voir s’il y a des retouches expliquant le vide laissé par la présence de l’Elohim. Les disparitions-apparitions peuvent être expliquées par une technique de prestidigitation car les témoins directs sont rares.

Et Valentine dans tout ça ?

Valentine se prend au jeu et surtout elle est extrêmement touchée par Issa, elle lui veut tout de suite du bien de manière « illimitée » comme elle le dit elle-même. C’est la narratrice principale, elle raconte cette histoire alors que plusieurs années se sont écoulées depuis les faits. Elle revient sur ses difficultés à approcher Issa dans le cadre de la crise autour de la libre circulation des personnes dans l’espace européen, le côté irréel de sa façon d’être, de remplir les gens qui l’approchent de bonnes intentions à son égard, sa volonté de ne jamais abandonner ses amis qui l’ont découvert dans le désert et ce côté très troublant qu’il a de leur ressembler, comme né de chacun d’eux, comme tous les Elohims ressemblent à ceux qui l’ont vu apparaitre.

En bref, en refermant ce livre qui colle de manière troublante à l’actualité, on ne peut s’empêcher de se demander « alors, c’est vraiment un extraterrestre ? Ou un gamin extrêmement attachant qui mène bien son jeu pour s’en sortir ? » A vous de vous faire votre propre idée avec cette lecture…

Trop compliqué pour moi... je passe mon tour...

J'ai tenu jusqu'à la moitié, plus une histoire de réfugiés qu'autre chose, on ne sait rien de l'elohim en question ou ce qu'il a de spécial ou à peine.

Un vrai condensé de surprises que cette lecture !

Je m'attendais à toute autre chose en lisant la couverture, puis encore à autre chose en découvrant les protagonistes au début, notamment le ghost qui reste près de notre Léo...

Au final ce n'est pas temps l'histoire en elle qui m'a marqué, mais ce huit clos au sein d'un espace presque infinie et ingrat, cette solitude et cet isolement qui sourdent de toutes les pages. Une immersion très réussie pour moi qui ait eu la chance de le lire en hiver !

Un récit intriguant et déroutant, à la fois scientifique et mystique. J'ai beaucoup aimé la partie du récit axée sur les explorations polaires du passé et les perspectives que les domaines de l'exobiologie, de la glaciologie offrent à l'heure actuelle, tout comme j'ai été séduite par le "présent" du récit qui se situe dans un futur très proche. J'aurais adoré en apprendre plus sur le contexte géopolitique et les innovations technologiques dont l'auteur nous donne un aperçu mais il permet surtout d'installer le contexte pour l'intrigue. Un point fort de ce roman est également la manière dont l'auteur maintient le suspense et égrène les révélations/avancées de l'histoire au fil de ce récit qui prend place par ailleurs dans un environnement dur, froid, monotone, merveilleusement décrit. Les seuls petits bémol pour moi pourraient être les passages tirés du livre fictif présent au sein de l'intrigue - qui n'apportent pas forcément beaucoup à l'intrigue par rapport à leur longueur - et le manque d'engagement émotionnel que j'ai ressenti même si c'est ici un point anecdotique, les forces du livre se situant ailleurs comme je l'ai dit plus haut.

Une très belle anthologie, qui m'a fait découvrir de nombreux horizons très variés. Certaines nouvelles ont été un gros coup de coeur, d'autres une belle ballade, certaines encore je ne les ai pas comprises... Mais j'apprécie beaucoup cette initiative, qui m'a permis de retrouver ces plumes françaises que j'appréciais déjà et de découvrir celles que je n'avais pas encore eu l'occasion de rencontrer.

En plus, grâce à la librairie "le Nuage Vert", que j'apprécie énormément, j'ai pu avoir plusieurs dédicaces sur mon exemplaire, car une rencontre avec les autaires avait été organisée <3

Noon du soleil noir est un roman de fantasy très sympathique, mais qui ne va pas révolutionner le genre. Dans ce roman on découvre un univers très intéressant, inspiré de la Rome antique et particulièrement une ville qui fait très vivante, très réelle, avec ces différents quartiers, ses guildes, ses différentes coutumes. On se plait à y déambuler et la découvrir. Côté personnages Noon, Yors et Rinaldo sont vraiment attachants. Noon est vraiment original, on le sent qui détonne parmi les autres. On aussi des antagonistes intéressants que je retrouverais avec plaisir dans une suite. Niveau intrigue ce roman est majoritairement un roman de mise en place, l'intrigue en elle-même démarre tardivement, j'avais vu venir certains événements mais on se laisse prendre grâce à l'atmosphère particulière.

Je dois enfin souligner la beauté des illustrations qui ornent le roman.

L'histoire nous est contée par Yors et j'ai tout de suite accroché à sa manière de s'exprimer.

Il nous raconte sa rencontre avec Noon, jeune sorcier, lors de son arrivée au caravansérail, alors que lui-même cherche à proposer ses services à un employeur pouvant apporter un certain confort de vie à ses os vieillissants.

Noon lui cherche à s'établir en ville, proposant ses services à des conditions très spécifique.

J'ai passé un excellent moment en compagnie de nos deux protagonistes, dans cette capitale antique où se passe l'action.

En quelque lignes le décor, les personnages et l'ambiance étaient posés, comme par magie, et j'ai trouvé que c'était vraiment bien joué de la part du duo d'auteurs.

Noon est jeune, candide et rêveur, à mille lieux de comprendre certains codes sociaux.

Yors quand à lui est un mercenaire vieillissant, pensant à sa retraite, ayant l'expérience des gens et de la ville.

J'ai aimé l'amitié qui se tisse entre eux, malgré leurs différences et leur relation de maitre à serviteur.

L'histoire en elle même est assez simple, on est sur de l'héroïc fantasy somme toute classique, mais elle est riche de petits détails, de la transposition du passé sur le présent et des visions de Noon, ce qui créé une ambiance qui ne laisse pas indifférent.

J'ai aussi été aidée dans la visualisation du décor et l'architecture de la cité, grâces aux illustrations de Nicolas Fructus, qui ont également su être inquiétantes par moments.

En bref: J'ai aimé cette balade en bonne compagnie, dans cette ville chargée d'histoire et de secrets.

C'est un très bon roman de fantasy, qui me faisait de l'œil depuis longtemps.

Je ne suis pas déçue du voyage, je l'ai dévoré, la plume est efficace, l'histoire se tient et est addictive.

A la fin, d'autres aventures sont annoncées pour nos deux héros et je les retrouverais avec joie

Un livre sympathique et rapide, qui m’a agréablement changé de mes lectures habituelles. Une bonne pause entre deux pavés.

Belle couverture, une quatrième qui intrigue et qui fait planer sur Noon, le protagoniste, une aura de mystère qui attise la curiosité. On retrouve ces sensations lors de la lecture du texte : le narrateur, Yors, qui a un certain sens de l’humour, connaît peu Noon, le mystère de ce personnage plane donc jusqu’à la fin.

Ça sent un peu le coup du tome 1, et effectivement il semble qu’une suite est en cours de préparation,

J’ai bien aimé les illustrations des bâtiments, beaucoup moins celles des personnages, mais découvrir que le livre était illustré était une bonne surprise.

La mise en page est élégante. Cependant je trouve la police d’écriture un peu grosse, et il y a un certain nombre de pages blanches (entre les chapitres et à la fin du livre) qui ne servent à rien. Rien de faramineux, mais vu le prix du livre, pour moins de 269 pages de texte/illustrations, Le Bélial aurait pu économiser un peu sur le papier, et faire du recto/verso partout sans page blanche certains chapitres (à moins qu’il y ait une raison « technique » d’imprimeur).