Jean-Marc Parisis

« Je m’en souviens comme si c’était hier, d’un hier qui ne serait pas séparé d’aujourd’hui par la nuit. Accoudée au balcon, elle fumait en passant une main dans ses cheveux.

La première fois que je l’ai vue, je ne l’ai pas vue, je l’ai aimée de dos. Je savais que lorsqu’elle se retournerait, ce serait pire. Blonde avec des traits de brune. Ses yeux brillaient d’une lumière mystérieuse et familière qui semblait venir du fond de l’enfance. Son visage n’avait pourtant rien d’enfantin, il signalait l’enfance sans la retenir. Elle me regardait, elle regardait ailleurs. Elle portait un vague danger, avec cet air d’en savoir trop et pas assez. »

Un livre plein de sensibilite, un vrai plaisir de lecture...a recommander...

Une histoire d'amour de sa naissance jusqu'au sa mort, rien de plus.

Rare sont les livres qui décrivent une histoire d'amour qui n'aboutit pas à un happy-end. On raconte trop peu souvent qu'une histoire d'amour peut être un échec et encore moins quand le narrateur, est un homme !

Recit sans précédent selon moi, mais n'apporte rien d'autre que cette idée original.

Il n'y a pas que les femmes qui souffrent par amour, il y a aussi les hommes...Ce livre en est la preuve ;

Je n'mattendait pas tout à fait à ça en lisant ce livre surtout à la fin.. Mais c'était plutôt une lecture sympathique qui ne dure cependant pas très longtemps ^^.

Ce livre est un livre de mémoire. L'auteur, par hasard, découvre que le village ou il a grandi, a été le lieu de l'horreur de la déportation de nombreux juifs, et notamment d'enfants.

Suite à la découverte d'une photo ou apparaissent 5 enfants d'une même famille, et le nom du village ou ils ont été arrêté, puis déporté, Jean Marc PARISIS, part à la recherche du passé de son village.

Il va en découvrir toute l'horreur de l'histoire de ces familles qui y ont trouvé refuge.

Il nous en narre ce qu'il s'est passé, avec émotion. Ces enfants, qui auraient pu être ses camarades de jeux, ont joué et vécus aux mêmes endroits que lui.

C'est un beau livre, sobre et presque pudique, sur une période où on découvre, encore, les atrocités dont a été victime les juifs. On y apprend beaucoup de choses sur l'histoire de la Dordogne.

Dans ce livre, les sentiments, mêmes amoureux, font mal tant ils sont intenses.

Une vraie poésie dans la façon de voir les choses, l'amour du point de vue masculin.

Très jolis passages, et très belles citations. Une histoire d'amour qui fait vibrer, j'ai passé un très bon moment comme je les aime.

Un livre qui commence en douceur et qui s'accélère. Une ode aux couleurs de la vie, de la jeunesse et Une formidable liberté retrouvée. Une critique de la société à travers un prisme intransigeant voire réducteur. Mais comment repeindre sans tomber dans la caricature ?

Un livre de plus, mais pas de trop, sur la Seconde Guerre Mondiale.

Très centré sur le département de la Dordogne, plus exactement La Bachellerie, ce livre nous permet à la fois de remonter le temps et de "zoomer" sur une petite parcelle de la France à l'époque de la Seconde Guerre Mondiale.

Grâce à une parallèle entre deux époques, on suit l'auteur dans les souvenirs de son enfance au village, tout en découvrant avec lui le quotidien d'autres, de ce même village, que la guerre a pris quelque trente ans plus tôt.

J'ai trouvé que ce format de "rétrospection-introspection" permet de mieux s'immerger et se repérer dans l'histoire. Il est définitivement plus simple à lire et à comprendre qu'un documentaire où l'on est noyé par la quantité d'informations, de dates, de lieux...

Ici, on est centré sur un village, vu à différentes époques selon la personne, mais où l'on retrouve souvent les mêmes décors et têtes.

Grâce notamment au témoignage de Benjamin Schupack et au journal de son père Jacques, on comprend mieux les personnalités, et on saisit surtout mieux l'ambiance (qui évolue au cours de la guerre), les façons de penser, de vivre... C'est vraiment comme si on était là-bas, à l'époque et avec eux, pour entendre les conversations secrètes, les rumeurs, les informations (bonnes ou mauvaises) qui tombent au compte-gouttes...

Le récit de la Seconde Guerre Mondiale, quand on ne l'a pas vécu, est un exercice délicat, et tous les auteurs n'y parviennent pas.

Dans ce livre, Jean-Marc Parisis s'en sort très bien, en prévenant dès le début à la fois le lecteur et Benjamin, son témoin principal, qu'il est bien au fait de la délicatesse de son entreprise et qu'il ne compte pas s'approprier la douleur juive. Plusieurs fois, lorsqu'il interroge quelqu'un, il reparle de la difficulté du témoignage pour les "survivants" et de son devoir et sa volonté d'être juste.

Pari réussi selon moi. Toujours, les mots sont mesurés et on sent la volonté de ne pas dénaturer ni romancer l'Histoire.

Bien que le style en lui-même de l'auteur (qui me semblait parfois trop décousu) ne m'ait pas transcendé, j'ai pu m'insérer convenablement dans l'histoire et profiter de la parenthèse sur le passé qu'il nous offre à travers ce livre.

Je le conseillerais tout particulièrement aux Périgourdins, car on se retrouve vraiment dans les lieux évoqués ! J'ai vraiment trouvé extraordinaire (sans connotation ni positive ni négative, vu le sujet) d'entrevoir des lieux de mon quotidien pendant la Seconde Guerre Mondiale. C'était comme si je regardais derrière mon épaule, et que, d'un coup je découvrais tous ces visages, tous ces gens, toutes autant d'histoires qui ont contribué à construire la mienne, comme si je rencontrais mes aïeux.

C'est probablement un sentiment similaire qu'a ressenti l'auteur en découvrant l'histoire du village de son enfance...