Éric Chevillard
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Note moyenne : 5.13/10Nombre d'évaluations : 32
1 Citations 20 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
J'ai detesté ce livre, je n'y trouve aucune beauté, aucune recherche dans l'écriture et surtout aucun sens. J'ai du le lire pour le bac et ce fut très laborieux.
Afficher en entierJamais peut-être l’expression «à mourir de rire» n’a mieux convenu que pour ce roman délicieux même s’il ne tient pas forcément ses promesses. Car en refermant le livre, on continue à ses perdre en conjectures sur « comment furent créés le monde, la vie, comment tout cela prendra-t-il fin, quelle est la fonction du Mal… »
En revanche, je peux vous promettre que vous passerez un très agréable moment à lire les réflexions post-mortem d’Albert Moindre, spécialiste des ponts transbordeurs (autre espèce en voie de disparition).
Il vous sera par la même occasion donné de réfléchir sur des notions telles que l’intuition, le destin (c’était écrit), le libre arbitre, voire même sur la vie après la mort. Autrement dit, derrière cette joyeuse fantaisie, on finit par toucher ces choses essentielles qui font de l’homme un roseau pensant.
Mais avant cela, il aura bien fallu comprendre par quel concours de circonstances on est passé de vie à trépas et en quoi consiste cette «nouvelle vie». Quiproquo, voire incompréhensions ne sont alors pas inhabituelles, surtout lorsqu’on ne trouve pas d’interlocuteur capable d’apporter les bonnes réponses aux questions légitimes qui se posent : « Albert ne s’attendait pas à toute cette bureaucratie. On se croirait au dernier étage du gratte-ciel, dans les locaux vitrés d’une administration tatillonne. »
Voilà qui change des représentations du paradis laissées par les écrits religieux ou par des peintres ne manquant pas d’imagination. Même si le narrateur se demande si en fait, nous aimerions vraiment passer l’éternité dans des « vallons herbus, entouré d’oiseaux blancs, d’agnelets et de buissons fleuris. »
N’oublions pas l’aspect inéluctable d’un décès. Du moins, c’est ce que l’on peut penser avant d’atteindre la page 140. Là, suivant le point de vue, les choses se compliquent ou s’éclaircissent. On y apprend que notre héros est en fait déjà mort plusieurs fois, mais que son caractère et son savoir-faire allaient devoir encore servir.
« Rien ne sera jamais définitif tant que nous n’aurons pas aboli la dimension temporelle dans laquelle s’inscrivent toutes ces histoires. » Comme dans le meilleur des romans de H.G. Wells, « on » a choisi de remonter le temps avant la morsure de vipère fatale, voire même avant la cérémonie des obsèques.
Du coup, l’histoire n’est plus la même. Ni pour Albert, ni pour ses proches, ni pour Miss Colorado 1931, ni même pour le lecteur. Qui peut ainsi continuer à se régaler de ce roman tout simplement vertigineux !
http://urlz.fr/2Xsp
Afficher en entierDécidément, je n'ai pas réussi à aimer ce livre. C'était trop décousu pour moi !
Afficher en entierCe livre est vraiment très étrange. Très perturbant.
Je l'ai lu il y a deux ans mais je ne sais toujours pas quoi en penser. Le propos semble, de prime abord, plutôt décousu mais ensuite, on se rend compte que c'est assez cohérent. Il y a une vraie réflexion.
Et dorénavant, je ne peux pas m'empêcher de penser "hérisson naïf et globuleux" dès que j'en vois un ...
Afficher en entierJe referme ce livre avec sourire. Il y a vraiment des perles dans les aphorismes d'Eric Chevillard, des textes d'une simplicité désarmante et délicieuse. Un splendide recueil à lire souvent au troisième degré (ou plus hihihi).
Afficher en entierLe 39e livre d’Éric Chevillard est dans les librairies et nous offre à nouveau de plonger dans cette littérature du rien qui est aussi celle du tout, celle où le langage prévaut sur l’histoire, celle où la recherche du mot juste peut dynamiter le récit.
Après les les réflexions post-mortem d’Albert Moindre, spécialiste des ponts transbordeurs dans Juste Ciel, voici celles d’une petite fille baptisée Ronce-Rose. Si l’auteur n’a pas dû aller chercher très loin l’inspiration pour son héroïne, étant lui-même père de deux filles de six et huit ans, il a en revanche construit un scénario entre le roman d’initiation, le polar et le conte philosophique. Belle gageure relevée haut la main, notamment par le choix de laisser la parole à Ronce-Rose et à son journal intime. Car ainsi les trouvailles littéraires, la vision naïve – ou poétique – des choses peuvent éclore en toute liberté. C’est ce qu’il a expliqué à François Caviglioli dans l’Obs, dévoilant par la même occasion son projet: « Beaucoup de gens ne disent rien d'intéressant après huit ans, dit Chevillard. Ils ont eu ce génie, ces trouvailles un peu maladroites, mais l'ont oublié avec la maîtrise. L'écrivain est celui qui ne s'arrête pas à la panoplie des mots suffisants pour traverser la vie tranquillement. Il amène une contre-proposition. Je ne vois pas l'intérêt d'écrire un livre pour répéter ce que tout le monde dit déjà. »
Voici donc ce monde de Ronce-Rose – piquant comme la ronce, beau comme la rose – qui est à la fois le nôtre et, à travers le regard de la petite fille, une sorte de royaume de tous les possibles. À l’exemple de la profession de Mâchefer et de son ami Bruce, qu’elle détaille ainsi : « Quand Bruce vient dîner, ensuite habituellement ils partent sur un coup avec Mâchefer, c'est leur métier. Ils travaillent avec les banques, les bijouteries, les stations-service. Ne me demandez pas exactement ce qu'ils font, mais ils sont responsables d'un large secteur et ils couvrent une large zone géographique, si bien qu'ils restent parfois absents deux ou trois jours. Ils partent avec leur voiture de fonction qui change tout le temps et je ferme à clé derrière eux. Je ne dois ouvrir à personne. Le monde est plein de brutes, dit Bruce. J'ai des provisions. De quoi tenir une semaine, mais il ne leur est jamais arrivé de partir si longtemps et il reste toujours plein de charcuterie quand ils rentrent. Tout est bon dans le cochon, c'est la seule parole d'évangile que j'aie jamais entendue sortir de la bouche de Bruce et elle y entre plus volontiers mais au moins il vit en accord avec sa foi. Il le dévore entier et il ne laisse pas d’orphelins. »
Très libre et beaucoup plus fûtée qu’on peut le croire de prime abord, Ronce-Rose est une autodidacte curieuse qui se destine à une prefession qu’elle a elle-même inventée : Ornithologue étymologiste.
C’est qu’elle aime beaucoup les expressions et les mésanges: « Toutes les expressions que je connais, c’est Mâchefer qui me les a apprises. Les autres choses aussi, parce que nous avons jugé préférable que je n’aille pas à l’école, voyez-vous. Mâchefer trouve que ce n’est pas un endroit pour les enfants. »
Avec une telle éducation, le lecteurs va se retrouver confronté à quelques mystères qui ne vont toutefois pas l’empêcher de comprendre qu’une sortie nocturne a mal tourné. Ronce-Rose découvre dans la vitrine d’un vendeur d’électro-ménager un sosie de Mâchefer sur tous les écrans de télévision avec ce titre «fin de cavale sanglante».
Dès lors quel sort est réservé à la petite fille ? Sa voisine, Scorbella la sorcière, va bien tenter de se transformer en bonne fée, mais cela ne suffira pas à ramener Mâchefer. Voilà donc notre héroïne partant à la recherche de l’homme de sa vie et de ces réponses si difficiles à trouver.
« Les questions les plus intéressantes, on n'a pas le droit de les poser. Mâchefer dit que les réponses me blesseraient, que 'en serais meurtrie comme une pêche dans un panier de coings et qu'il vaut mieux quelquefois ne rien savoir. Mais quand je tâte mon front, c’est dur, plus un coing qu’une pêche, mon pouce ne s’enfonce pas. Je l'ai dit à Mâchefer, que je préférais quand même connaître les réponses. Il m’a expliqué qu’il ne les avait pas toutes, que beaucoup de choses restaient mystérieuses. »
Lire Chevillard est à chaque fois s’offrir une belle récréation. Évadez-vous ! http://urlz.fr/4XKF
Afficher en entierAprès avoir minutieusement démonté l'édition savante (L'œuvre posthume de Thomas Pilaster), le roman d'aventures (Les Absences du capitaine Cook), l'autobiographie (Du hérisson) ou le conte (Le Vaillant Petit Tailleur), Chevillard s'attaque cette fois à la littérature de voyage. Et c'est un festival. Son héros hésite, joue avec la tentation de l'Afrique, parade en baroudeur, rêve du grand poème qui contiendra le continent tout entier, court après l'hippopotame qui ne cesse de se dérober... L'auteur met ses pas dans les siens, épingle chacune de ses postures, pointe nos vanités, invente des proverbes, imagine des contes africains, disserte sur les mœurs de l'hippopotame. Pour mettre la littérature et le monde à l'épreuve. C'est du pur Chevillard. Une voie royale pour plonger tout habillé dans la magie d'une des œuvres les plus singulières de la littérature française contemporaine.
Afficher en entierVite lu, vite oublié... malgré la belle écriture de l'auteur
Afficher en entierCe livre est super bien écrit. Je parle uniquement de l'écriture, de la stylistique et de l'emploi des mots. Je ne connaissais pas l'auteur avant cette année et c'est ma prof qui nous en a fait découvrir une palette. Bien sur, Ronce-Rose n'a pas que l'écriture comme atout, le livre transmet vraiment les émotions d'une enfant face au monde extérieur tel qu'elle le connait. De plus, cela ressemble vraiment à une épopée et un conte. Mais j'ai trouvé la fin si triste... Elle donne un goût d'éternité et insatisfaction et, pourtant, en la lisant je me suis dit que la fin n'aurait pu être autrement. On finit vraiment par s'attacher à Ronce-Rose.
Afficher en entierIl s’agit ici du deuxième volet des aventures de Prosper Brouillon. Mais rassurez-vous, cela ne pose aucun problème de ne pas avoir lu le premier, comme cela a été mon cas. Prosper est un écrivain en vogue, pince-sans-rire, truculent, et haut en couleur. Dans ce tome, il va se livrer à l’écriture de son prochain roman et va ainsi partager cette création à son lectorat. Nous suivrons donc tout le travail d’écriture de Prosper.
Que d’originalité dans ce roman, où s’imbriquent à la perfection le récit du quotidien de Prosper, à l’intrigue du récit policier qu’il est en train de créer. Ainsi, pour mon plus grand plaisir, j’ai eu droit à deux histoires superposées. Ce mélange sort carrément des sentiers battus mais a été réussi avec brio de la part de l’auteur.
Que d’humour également dans ce court roman. J’ai adoré le personnage de Prosper, tour à tour sensible et cynique, drôle, ironique parfois, mais toujours de bonne humeur. Un personnage extrêmement bien dessiné par Éric Chevillard, à la limite de l’alter ego de l’auteur qui sommeille en chacun de nous. Il s’agit ici d’un véritable hymne aux auteurs, à ce travail solitaire qu’est l’écriture, mais toujours abordé avec grand humour.
La plume est d’un grand dynamisme et surtout, Éric Chevillard manie le mot pour l’allier à la verve avec beaucoup de talent. Les chapitres sont courts, et ce roman se lit d’une traite. J’ai beaucoup aimé les illustrations de Jean-François Martin qui parsèment le texte.
Une ode au travail d’écriture si solitaire, aux auteurs et à leur travail de création, mais le tout abordé sous forme satirique, emplie d’humour et servi par un personnage des plus pittoresques. À découvrir.
Afficher en entierOn parle de Éric Chevillard ici :
2011-11-09T21:33:50+01:00
Les gens aiment aussi
Dédicaces de Éric Chevillard
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
Les Editions de Minuit : 20 livres
L'Arbre Vengeur : 6 livres
Fata Morgana : 1 livre
Dissonances : 1 livre
Éditions Fata Morgana : 1 livre
Hélium : 1 livre
Les Editions Noir Sur Blanc : 1 livre
Noir Sur Blanc : 1 livre
Biographie
Éric Chevillard est considéré comme l’un des plus grands auteurs français.
Son œuvre, essentiellement publiée aux éditions de Minuit, compte une trentaine de titres à ce jour (Mourir m’enrhume, La Nébuleuse du crabe et L’Auteur et moi...).
Depuis 2007, l’écrivain a ouvert un blog, L’Autofictif.
Son premier livre pour la jeunesse, La Ménagerie d’Agathe, illustré par Frédéric Rébéna, est paru chez hélium en 2013.
[© Notice établie par les éditions Hélium]
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