Nicolas De Crécy

Il a 89 ans et est fait d'un drap blanc...

Nicolas de Crécy nous emporte dans l'histoire d'un petit fantôme hors du commun. Celui-ci, devenu orphelin très jeune, nous partage ses souvenirs d'enfance et plus encore... Il a vécu des aventures et des amours, des petits bonheurs et de grandes angoisses... Mais il a surtout connu la guerre.

Avec Lili, pour qui il éprouve de forts sentiments, ils trouvent refuge chez le cousin Boris, lequel s'avère être un Résistant. En effet, les « Fantômes Acides » ont pris le pouvoir dans ce monde parallèle au nôtre, où chaque événement apparaît avant de se répercuter sur celui des humains.

Cette rencontre avec la Résistance conduira notre jeune narrateur à les rejoindre, s'infiltrant dans le camp ennemi, souhaitant se battre pour une cause juste...

Il y a plusieurs niveaux de lecture dans ce texte riche qui s'adresse tant aux plus jeunes, avec une intrigue fantastique et un jeune narrateur qui raconte son histoire d'une voix plutôt naïve, qu'aux plus âgés, qui pourront voir tout ce qui se dissimule entre les lignes. Ainsi, un public alerte comprendra les multiples références à l'Histoire, à la période de la Seconde Guerre mondiale et ce qu'elle apporta avec elle comme l'Occupation, la Résistance, les SS, etc. (les soldats Allemands, par exemple, sont ici personnifiés par les Fantômes Acides).

Nicolas de Crécy nous livre un ouvrage remarquable, à l'écriture sensible, qui prend son temps. Un texte accompagné de magnifiques planches, très expressives, faites de crayons et de plume, aux décors très travaillés et aux couleurs vaporeuses, le plus souvent composées de teintes ocre ou beige. Certaines d'entre elles évoquent des oeuvres d'art plus ou moins connues.

Texte et image se complètent, s'accordent parfaitement pour emporter le lecteur dans le récit captivant de ce petit fantôme attachant.

Un ouvrage qui mérite qu'on s'y attarde.

"Léon la Came" a été considéré à son époque comme un sommet de la littérature transgressive. Soit ça a mal vieilli, soit c'est moi, mais à la relecture, j'ai trouvé le dessin très moche et le propos inutilement pipi-caca prout. Si c'est pour se lancer là-dedans, mieux vaut carrément aller voir du côté de Reiser.

Le personnage central est encore plus exécrable et moins attachant que dans le tome 1, le dessin est toujours aussi moche. Décidément une BD qui ne passe pas l'épreuve du temps.

Geraldo-Georges tourne à l'insoutenable, l'histoire est de plus en plus pathétique. Heureusement qu'il y a Adrienne et son gang de chômeurs pour un peu dynamiter tout ça, mais ils finissent par se perdre dans les méandres du scénario. Impossible aussi de comprendre pourquoi on revient sur Léon en conclusion alors que sa place est de plus en plus anecdotique. Quelques répliques bien senties, quand même.

Regardez son classement, un auteur qui ne laisse pas indifférent ,on aime ou on aime pas .

Une fin qui me laisse sur ma faim, un peu… L’auteur est vraiment parti très loin, pour le coup…

Mais ce n’est qu’un détail. En effet, quel travail ! Et quelle imagination ! La montée en puissance et l’originalité de l’œuvre en font pour moi une très grande bd.

Le Louvre comme on ne l’a jamais vu.

Une interprétation magistrale d’un après monde tel que nous le connaissons, avec, en toile de fond, de nombreux classiques du musée.

Un grand bravo pour l’idée et pour les nombreux traits d’humour, qui rendent la lecture que plus plaisante encore.

Un livre atypique qui m'a beaucoup plu. Les premières pages nous embarquent dans un monde glacial et il faut attendre un peu avant de comprendre qu'il s'agit du nôtre. J'ai beaucoup aimé le recul pris sur notre civilisation et la mise en abyme de notre façon de théoriser à partir d'indices. La reproduction des oeuvres est incroyable et on semble reconnaitre l'ambiance du Louvre à travers les pages. J'ai adoré.

Nous voici dans un futur très lointain en période glaciaire. Une expédition, où les chiens parlent, va découvrir sous la glace les tableaux de nos plus grands peintres. Est-ce des animaux sans parole qui les ont créés ? N’avaient-ils aucune culture et ne savaient-ils ni lire ni écrire pour seulement dessiner ? À vous deviner où ils se trouvent. Original, jolie illustration, laisse songeur au fait de nos interprétations sur les fresques historiques.

Alors ça c'est surprenant ! J'ai rarement lu un livre qui assume une telle rupture dans le scénario en plein milieu. Une rupture bien gérée et assez fluide finalement, on reste dans le cadre d'une réflexion sociale à partir d'un cadre post-apocalyptique, mais c'est tellement original qu'on dirait presque un changement de genre. J'ai été bluffé (:

Un livre visuellement très beau, avec de magnifiques illustrations qui apportent la motivation de poursuivre le récit. Récit d'ailleurs original, où l'on suit l'histoire d'un enfant-fantôme, qui vit les évènements des années 1930 avant nous. Orienté vers un public plutôt jeune, il métaphorise les nazis par les Fantômes Acides et les camps de concentration par les camps de Drapés historiques.

L'histoire me semble un peu cousue de fil blanc, dans le sens où les premiers évènements et l'éveil à la Résistance et à la guerre se fait progressivement, presque pendant la moitié du livre, avant que tout ne s'enchaîne brusquement. Je trouve cela dommage d'avoir bâclé l'histoire des camps de Drapés et la cohabitation avec Anne Frank, puisque le roman semblait proposer une version plus "light" de la réalité afin de la rendre accessible aux plus jeunes. Je trouve cela dommage d'aborder les sujets sans vraiment prendre le temps de les expliquer, comme si nous survolions les évènements, comme des fantômes, qui restent très détachés des évènements historiques : le personnage principal, qui semblait bien sensible aux humains, se retrouve finalement assez détaché d'eux jusqu'à rencontrer Anne.

Toutefois, j'avoue avoir eu du mal à m'attacher aux personnages qui restent peu développés ; je n'ai pas été vraiment triste à l'annonce du destin de Lili, puisque je m'y attendais plus ou moins. Les seuls moments où j'ai ressenti de la peine est lorsque Nicolas de Crécy évoque Boulette, grâce aux illustrations et aux descriptions qui l'ont rendue bien attachante.

De plus, j'avoue que le concept d'amour dans ce roman est étrange, l'amour du fantôme pour Lili est brouillon, sans évoquer celui qu'il ressent pour Anne, alors humaine. Il ne l'a connaît que très peu, en tout cas c'est l'impression donnée à la lecture, et est obsédé par elle au point qu'il espère sa résurrection spectrale. Peut-être que si la cohabitation aurait été plus longue et sa fascination mieux explicitée, ses sentiments ne m'auraient pas paru aussi bizarres. Ici, j'ai plutôt eu l'impression que l'auteur souhaitait rajouter une couche de drame supplémentaire...

J'avoue que je me suis un peu lassée de la fin très rapide et un peu bâclée.

Toutefois, le livre reste très beau et les illustrations de Nicolas de Crécy valent le détour.