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-Ah,j'oubliais !dit-elle avec un étrange sourire sur les lèvres.Elle est belle ?
Sennar se figea:
-Qui?
-Ne fait pas l'innocent !
-je ne comprends pas ce que tu veux dire,balbutia le jeune homme .
Aïrès éclata de rire :
-Magicien et menteur !Pendant deux jours ,tu n'as fait que répéter son nom.Alors c'est qui ,cette Nihal ?
Afficher en entier-Comment s'appelle ta femme ? demanda-t-elle à la fin .
-Ce n'est pas ma femme .
-Je veux savoir comment elle s'appelle .
-Nihal .
-Tu dois me jurer quelque chose , dit-elle sérieusement .
-Oui ,quoi ? dit Sennar .
-Si elle est importante pour toi au point que tu renonces à moi ... tu dois me jurer que tu feras ton possible pour être heureux avec elle .Si je découvre que tu ne l'as pas fait , je ne te pardonnerais jamais .J'ai des droits sur toi , tu te rappelle . Je t'ai sauvé la vie . Maintenant , jure .
Sennar sourit :
-Je te le jure .
Afficher en entier« Nous avons grandi ensemble, en partageant les rires, le rêves et les souffrances. Nous nous sommes battus pour la même cause.
Je pense souvent à lui. Sennar, mon meilleur ami. Sennar le magicien. Sennar le conseiller.
Je ne sais pas s'il a déjà rejoint le monde Submergé, et j'ignore si je le reverrai. Notre dernière rencontre s'est terminée par un adieu que je n'oublierai pas.
Son absence est une douleur qui m'accompagne chaque jour.»
Afficher en entier- En somme, mon ami est un héros, dit-elle à la fin.
Sennar haussa le sourcil :
- Moi ? Ce n'est pas toi qui dois toujours jouer le rôle de l'héroïne ?
Nihal sourit et lui donna une tape sur l'épaule :
- Je t'interdis de te moquer de moi, conseiller !
- A toi maintenant ! Raconte-moi ce qui s'est passé dans ta vie, dit Sennar.
[...]
- Allez ! Je veux tout savoir de ta victoire, insista Sennar.
A la place, Nihal lui fit le récit de sa défaite.
Afficher en entierEn ce concentrant d'avantage, Nihal réussit à apercevoir les évanescentes créatures de l'eau. Elles se tenaient debout à quelques brasses de la barrière, dressées dans toute leur beauté, leurs mains diaphanes tournées vers le ciel. Elles semblaient entièrement absorbée par leur tâche et seuls leurs longs cheveux bougeaient légèrement, mus par le souffle du vent. De leurs visages émanait une expression de mélancolie, de choses perdues pour toujours, de vies consumées dans le sacrifice et la solitude.
La demi-elfe perçut ce sentiment, qui venait vers elle tel un nuage et l'enveloppait tout entière. Elle eut le vertige, il lui sembla entendre les voix de ces créatures qui avaient renoncé à la vie, mais ne pouvaient pas oublier la douceur d'une existence normale. L'écho d'une litanie immensément triste lui parvint ; elle entendit les paroles de la formule avec laquelle les nymphes érigeaient la barrière. C'était comme un chant déchirant, empreint de douleur et de dignité.
Afficher en entierC'est alors que chaque soldat, chaque fantassin, chaque guerrier de l'armée des Terres libres reconnut quelqu'un dans les rangs ennemis : un vieux compagnon d'armes, son propre commandant tombé sur le champ de bataille, son frère blessé à mort. La stupeur céda la place au doute, le doute devint certitude, et la certitude se mua en horreur : c'était une armée de morts. Des morts de leur propre camp, des amis d'autrefois. Le Tyran avait trouvé le moyen de ramener à la vie ceux qui avait donné la leur au cours de cette guerre infinie.
Le champ de bataille résonna de cris de terreur, et l'armée des Terres libres s'éparpilla dans une retraite désordonnée.
Afficher en entier- Ecoute-moi. Je sais très bien pourquoi tu est venu jusqu'ici. Seulement personne n'a jamais violé les portes du monde Submergé et même toi, tu n'y parviendras pas.
Le jeune homme eut l'impression que son cœur cessait de battre.
- Tu... tu as lu ma mort dans le futur? lâcha-t-il.
Rool retint lui aussi son souffle.
- Non, répondit la femme. J'ai vu juste le tourbillon engloutir ta barque et la réduire en pièce.
Afficher en entier« Tout est déjà écrit, décidé. Je suis une arme dans les mains de quelqu'un, je n'ai pas le droit d'être moi même.»
Afficher en entier- Comment s'appelle ta femme ? demanda-t-elle à la fin.
- Ce n'est pas ma femme.
- Je veux savoir comment elle s'appelle.
- Nihal.
- Tu dois me jurer quelque chose, dit-elle sérieusement.
- Oui, quoi ?
- Si elle est importante pour toi au point que tu renonces à moi... tu dois me jurer que tu feras ton possible pour être heureux avec elle. Si je découvre que tu ne l'as pas fait, je ne te pardonnerai jamais. J'ai des droits sur toi, tu te rappelles ? Je t'ai sauvé la vie. Maintenant, jure.
Sennar sourit:
- Je te le jure.
Afficher en entier- J'ai beaucoup pensé à toi pendant mon périple, dit Sennar en la regardant.
- Ça ne devait pas être de bons souvenirs...
- Ne dis pas d'idioties. Tu as été mon seul lien avec le monde qui m'attendait au-dessus. Je me suis demandé mille fois où tu étais, comment tu te portais, si tu avais changé. Et puis...
Sennar s'interrompit.
- Et puis... ? demanda Nihal.
- Et puis, je suis arrivé ici, et je t'ai vue courir vers moi à perdre haleine. Depuis combien de temps est-ce que nous nous connaissons ? Quatre ans ? Eh bien, en quatre ans, tu ne l'avais jamais fait.
Nihal le regarda, l'air interrogateur.
- En fait, ce que je voudrais te dire, c'est que... je suis fier de toi et de ce que tu es en train de construire.
Il sembla sur le point d'ajouter quelque chose, mais il se contenta de secouer la tête et sourit.
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