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Mon nom est Nihal. J’ai grandi à Salazar, l’une des tours-cités de la Terre du Vent. Ma famille, c’était Livon, le meilleur armurier des huit Terres du Monde Emergé. Mon père adoptif. C’est lui qui m’a appris à me servir d’une épée et qui m’a enseigné ce qu’est la vie. Je lui dois tout. J’ai passé mon enfance à son côté, au milieu des armes, des boucliers et des armures, c’est là qu’est né mon désir de devenir guerrier.

J’ai vécu des années sereines, sans savoir ce que signifiaient mes cheveux bleus et mes oreilles en pointe. Ni pourquoi, d’aussi loin que je me souvenais, j’avais toujours entendu des voix, et fait les mêmes cauchemars : des visages déformés par la douleur qui me murmuraient des paroles incompréhensibles.

L’armée du Tyran est arrivée à l’improviste, un soir d’automne. Je l’ai vue déferler sur la plaine de Salazar comme une marée noire qui avalait tout sur son passage.

De ma vie d’alors, il n’est plus rien resté.

La cité a été prise et brûlée, mes amis tués, mon père passé au fil de l’épée sous mes yeux. Il est mort pour me protéger de deux fammins, combattants monstrueux créés par le Tyran. Je les ai tués tous les deux. J’avais seize ans.

J’étais habile à l’épée, mais pas assez. J’ai été blessée, et je n’ai émergé de la torpeur de ma convalescence que pour retomber dans la douleur et le désespoir.

J’ai découvert que j’étais la dernière survivante du peuple des demi-elfes, exterminé des années auparavant par le Tyran. Je n’étais qu’un nouveau-né lorsque la magicienne Soana, la soeur de Livon, m’a trouvée dans un village de la Terre de la Mer. Le corps sans vie de ma mère m’avait sauvée de la fureur meurtrière des fammins. J’étais la seule à avoir échappé au massacre.

A partir de ce moment, j’ai commencé à changer. La petite fille joyeuse a cédé la place à une jeune fille grandie trop vite. Désormais, les cauchemars me tourmentaient chaque nuit. Je me suis juré de combattre de tout mon être pour venir à bout du Tyran. C’est alors que j’ai décidé de devenir chevalier du dragon.

Entrer à l’Académie n’a pas été facile ; j’ai dû conquérir ma place à la pointe de l’épée. Raven, le Général Suprême de l’Ordre des chevaliers du dragon, avait choisi lui-même les dix guerriers que je devais affronter pour être acceptée comme élève. Je les ai vaincus les uns après les autres.

Une fois admise à l’Académie, j’ai vécu une année de solitude. Les autres élèves m’évitaient, parce que j’étais une fille, et parce que j’étais différente. Leurs regards lourds de méfiance me suivaient partout où j’allais.

Au début, j’en ai souffert. Et puis, je suis devenue imperméable à leur haine, à la souffrance, à tout. La seule chose qui m’importait était de venger mon père et mon peuple.

Mes nuits étaient habitées par une foule d’esprits qui m’incitaient à la vengeance. Quant à mes journées, ce n’était qu’une suite de rudes entraînements. Je voulais devenir une arme, sans sentiments ni douleur. Je voulais perdre mon identité.

Ayant surmonté la phase initiale de mon apprentissage, j’ai dû subir l’épreuve de la première bataille. Ce jour-là, sur le front, mon esprit s’est vidé, ma douleur s’est évanouie. Il n’y avait plus que mon épée de cristal noir, dernier cadeau de Livon, et le sang des fammins. J’ai combattu, j’ai tué ; je me suis acharnée sur l’ennemi. Les généraux se sont félicités de mon exploit, et j’ai cru que j’avais réussi.

Ce n’était pas le cas. Ce jour-là, Fen est mort. C’était un chevalier du dragon et le compagnon de Soana. Mais, pour moi, c’était un héros. J’étais amoureuse de lui, et cet amour était l’unique sentiment qui me liait encore à la vie. Devant son cadavre, j’ai juré de me consacrer tout entière à la guerre.

Pour que mon apprentissage soit complet, on m’a confiée à Ido, un chevalier du dragon issu du peuple des gnomes. C’est lui qui a insinué le doute dans mon esprit : est-ce que ce que je faisais était juste ? Pouvait-on combattre seulement pour la vengeance ?

Enfin, on m’a assigné un dragon. L’apprivoiser n’a pas été une mince affaire : c’était un vétéran, qui avait déjà appartenu à un chevalier. Il refusait de se laisser approcher et ne voulait plus voler. Son désir de bataille était mort avec son ancien maître. Je sentais qu’il était comme moi : seul et perdu. C’était mon dragon. C’est mon dragon. Il s’appelle Oarf.

Sennar a toujours été à mes côtés. Quand nous nous sommes connus, nous étions à peine plus que des enfants. Nous avons grandi ensemble, en partageant les rires, les rêves, et les souffrances. Nous nous sommes battus pour la même cause.

Je pense souvent à lui. Sennar, mon meilleur ami. Sennar le magicien. Sennar le conseiller.

Je ne sais pas s’il a déjà rejoint le Monde Submergé, et j’ignore si je le reverrai.

Notre dernière rencontre s’est terminée par un adieu que je n’oublierai pas.

Son absence est une douleur qui m’accompagne chaque jour.

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À présent qu’il se tenait devant elle et qu’il pouvait lui parler, Sennar se sentit soudain sans forces. — Alors ? lança-t-elle. Qu’est-ce que tu veux ? — Je ne sais pas. Après tant d’années de silence, que pouvait-il bien lui dire, en effet ? Il prit une grande inspiration et récita d’une traite : — J’étais encore un enfant quand je suis parti, Kala. Ensuite, papa est mort. Et Soana me répétait sans cesse que si je voulais combattre le Tyran je devais continuer ma route et devenir magicien. Kala le regarda avec mépris : — Tu es exactement comme papa ! — Papa a voulu apporter sa contribution à la lutte pour la liberté, protesta-t-il, blessé par ces paroles. On ne peut que l’admirer

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 Ah ! C’est qu’il est fort, notre magicien, pas vrai ? s’exclama l’aubergiste en lui donnant une nouvelle tape sur l’épaule. Sennar était heureux de retrouver le franc-parler des siens, et leur humour. Il aimait cette terre qui l’avait vu naître. Après un nombre de verres qu’il n’était plus en état de compter, Faraq lui demanda la raison de son retour. Le visage rougi par l’alcool, Sennar lui raconta tout. L’aubergiste n’en crut pas ses oreilles 

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Je n’ai rien, c’est seulement que… je dois faire un voyage… Je pars pour une terre lointaine et… C’est pour ça que je suis venu. Je serai absent assez longtemps, je crois. Il ne voulait pas lui avouer la vérité. L’important, c’était qu’il ait pu la revoir une dernière fois, le reste ne comptait pas. Sa mère l’observa longuement en essayant de lire sur son visage ce qui le tourmentait. Puis elle baissa les yeux. — Elle habite maintenant dans une maison à l’autre bout du village, murmura-t-elle. Au bord de la mer

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_ Allez, ne te fais pas prier, insista Aïrès. Si un homme appelle une femme dans son sommeil, cela ne veut dire qu'une seule chose: il est amoureux d'elle.

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"Son absence est une douleur qui m'accompagne chaque jour."

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-Je dois te faire un aveu Bénarès . La première fois que je t'ai vu ,j'ai pensé que tu étais un imbécile . Ensuite ,quand on m'a raconté la libération de Rool , j'ai changé d'avis . A ce que je vois là , on dirait qu'il faut se fier à sa première impression ...

Les yeux de Bénarès s'allumèrent comme deux tisons ardents .Sennar claqua des doigts et il retrouva la voix .

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- Je ne doute pas de ta bonne foi, Nihal. Mais à l'intérieur de toi vit une bête à peine assoupie. Son sommeil est léger, crois-moi. Et quand Dola sera à terre devant toi, cette bête se réveillera et te mangera le coeur.

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Sennar obéit pour lui faire plaisir, malgré les remords qui lui nouaient la gorge. Bien que des années se soient écoulées, et bien que sa mère ne lui ait jamais reproché son choix, Sennar avait toujours le sentiment de les avoir abandonnées, elle et sa sœur. N’avait-il pas quitté cette maison pour suivre ses rêves, laissé Soana l’emmener au loin, sur une Terre épargnée par la guerre ? Son départ avait trop ressemblé à une fuite

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Une femme frêle au visage couvert de taches de rousseur vint lui ouvrir. Elle avait vieilli depuis la dernière fois que Sennar l’avait vue. Elle portait la modeste robe noire des femmes pauvres qui reprisent à l’infini le seul vêtement qu’elles possèdent, mais ennoblie par un col de dentelle. Autrefois, elle aussi avait eu les cheveux rouge feu, comme son fils, mais à présent sa chevelure, sagement rassemblée dans un chignon lâche, était striée de mèches blanches. Seuls ses yeux étaient encore ceux de la jeune fille qu’elle avait été, d’un vert vif et joyeux ; ils s’allumèrent lorsqu’elle vit Sennar

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