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Un grand type costaud d’un mètre quatre-vingts qui avoue à une jeune fille timide et sans défense qu’il a peur d’être un monstre, l’invite à le suivre dans un lycée désert en pleine nuit, sachant que le père de la jeune fille a été brutalement assassiné par un inconnu. Pas étonnant qu’elle ait pris la fuite !
Afficher en entierLe garçon le plus romantique et le plus généreux que je connaissais était un assassin.
Afficher en entierPeut-être ressentais-je ce calme parce qu'à mon réveil, après avoir rêvé du meurtre de Jill Jekel, j'avais réalisé, sans l'ombre d'un doute, que j'étais amoureux d'elle. Peut-être étions-nous "tous les deux" amoureux d'elle, la bête et moi. Attirés par son innocence, ces grands yeux confiants, sa fragilité,...
La différence, c'est que la bête voulait verser le sang de Jill, la posséder pour mieux la détruire... Tandis que moi... j'étais prêt à verser mon "propre" sang pour la sauver.
Afficher en entier"tu m'as attendu longtemps? Tu commençais à te demander si j'allais venir ?
- Non Tristan, répond-elle, ses ailes d'anges collées contre moi. J'avais confiance. Je savais que tu viendrais.
- Bien sûr, mon amour, lui dis-je en sortant mon autre main de derrière mon dos pour venir presser, lentement, la lame du poignard contre sa gorge.
- Tristan ? gémit-elle, comprenant enfin qu'elle a été piégée, et se débattant en vain entre mes bras. Tristan ? que fais-tu, Tristan ?"
Afficher en entier-Je te hais, Tristan.
Afficher en entierPourtant, la présence de Jill entre mes bras, ce mélange ennivrant de passion et de tendresse qu'elle éveillait en moi... Je n'avais rien éprouvé de tel avec aucune autre fille, et je ne pouvais me résoudre à m'y arracher. Je voulais que ce baiser dure pour toujours, certain qu'il s'agissait du dernier, absolument certain qu'il s'agissait du plus beau, et je serrai Jill plus fort contre moi, avide de sa présence, tel un condamné à mort s'efforçant de savourer son dernier repas alors qu'il entend se dresser l'échafaud de l'autre côté de sa cellule.
Afficher en entier-Ça va aller, Jill. Ne pleure pas à cause de moi.
Mais je ne pleurais pas seulement pour lui. Je pleurais pour moi aussi. Pour nous deux.
Afficher en entierJill Jekel : docile, corvéable à merci, mais jetable comme un kleenex.
Afficher en entierJ'avais beau savoir que j'étais en train de contaminer son âme, que je le conduisais droit à sa perte, je l'ambrassai avec une tendresse et une passion telle que l'espace d'un court instant, j'eus le sentiment de ne faire plus qu'un avec lui. De vivre et de respirer à travers lui. De partager la force qui avait toujours été la sienne, homme ou monstre. L'espace d'un instant, "j'étais" Tristan et il faisait parti de moi.
Afficher en entierJamais je ne sus ce que mon alter ego avait fait, cette nuit-là. Mais au matin, en me regardant dans le miroir, je découvris avec stupeur que j'avais les oreilles percées.
Pourvu que ce soit la seule bêtise que j'aie commise pendant la nuit.
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