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C’est une sacrée révélation de se rendre compte que les parents ont besoin d’encouragements de la part de leurs enfants.
Afficher en entierJe ne suis personne. Rien. Selon les lois de la nature, je devrais ramper sous une table et pleurer après ma maman.
Afficher en entierElle me surprend une fois dans les bras d'un mec, et elle nous marie. Je me demande si Raffe serait content d'avoir une belle-mère comme elle...
Afficher en entierÉvidemment que tu vas bien, fait-elle sans s'arrêter. Tu es la fiancée du démon et ces créatures sont ses serviteurs.
Afficher en entierTout le monde pense que je suis morte.
Je suis allongée sur la plate-forme d’un gros camion, la tête posée sur les genoux de ma mère. La lumière de l’aube creuse des rides de chagrin sur son visage. Les trépidations du moteur vibrent dans mon corps inerte. Nous suivons la caravane de la résistance. Une demi-douzaine de véhicules militaires, de fourgonnettes et de SUV slaloment au milieu des voitures à l’arrêt. Nous nous éloignons de San Francisco. Sur l’horizon derrière nous, le nid des anges est toujours en proie aux flammes suite à l’assaut de la résistance.
Des journaux occultent les fenêtres des magasins, le long du chemin, nous rappelant la Grande Attaque. Je n’ai pas besoin de lire les gros titres pour savoir ce qu’ils disent. Nous avons tous suivi les infos non-stop, au tout début, lorsque les journalistes bossaient encore.
PARIS EN FLAMMES, NEW YORK SOUS LES EAUX, MOSCOU DÉTRUITE.
QUI A ABATTU GABRIEL, LE MESSAGER DE DIEU ?
LES ANGES TROP AGILES POUR LES MISSILES.
DES CHEFS D’ÉTAT DISPERSÉS OU DISPARUS.
LA FIN DU MONDE !
Nous dépassons trois individus au crâne rasé enveloppés dans des couvertures grises. Ils scotchent des prospectus tout tachés et froissés d’une secte de l’Apocalypse. Entre les gangs de rue, les sectes et la résistance, tout le monde fera bientôt partie d’un groupe. La fin du monde elle-même ne semble pas pouvoir anéantir le besoin d’appartenance.
Les membres de la secte s’arrêtent sur le trottoir pour regarder passer notre convoi bondé.
Ma famille doit paraître bien frêle – une mère effrayée, une adolescente aux cheveux sombres, et une fillette de sept ans, assises dans un camion plein à craquer d’hommes armés jusqu’aux dents. Dans n’importe quelles autres circonstances, nous aurions été des moutons au milieu de loups. Mais dans le cas présent, c’est plutôt l’inverse.
Quelques types à bord arborent des tenues de camouflage et des fusils. D’autres, des mitraillettes pointées vers le ciel. Certains viennent de la rue et portent encore des tatouages de gangs, des brûlures qu’ils s’infligent eux-mêmes après chacun de leurs meurtres.
Et pourtant, pour leur propre sécurité, ces hommes restent loin de nous.
Ma mère se balance d’avant en arrière, psalmodiant dans des langues de sa création. Sa voix s’élève et retombe comme si elle se disputait avec Dieu lui-même. Ou avec le diable.
Une larme roule de son menton jusque sur mon front. Je sais qu’elle a le cœur brisé. Le mien n’est pas en très bon état non plus. Moi, sa fille aînée de dix-sept ans, j’étais censée veiller sur sa famille.
Afficher en entierJ'espère juste qu'ils plaisantaient, à propos de l'autopsie.
Afficher en entierIl me dévisage comme s’il le détestait déjà.
— Alors ? C’est quoi, son nom ? J’envisage une seconde de mentir, mais à quoi bon ? Je m’éclaircis la voix.
— Nounours… Raffe reste silencieux si longtemps que je finis par me demander s’il m’a bien entendue.
— Nounours…
— Ce n’était qu’une blague. Je ne savais pas.
— Je t’ai dit que les noms avaient du pouvoir. Est-ce que tu te rends compte que les prochaines fois où elle se battra, elle devra annoncer ce nom-là à l’épée adverse ? Qu’elle devra dire un truc ridicule du genre « bonjour, je suis Nounours, et je suis l’héritière d’une longue lignée d’épées d’archange ». Ou « incline-toi devant Nounours, qui n’a que deux égales à travers les mondes ».
Afficher en entier— Je connaissais un mec qui avait un katana.
— Un quoi ?
— Une épée de samouraï japonais. Elle était sublime, fait-il en portant la main à son cœur comme s’il était amoureux. Il l’appelait Épée de Lumière. J’aurais vendu ma grand-mère comme esclave pour l’avoir.
Afficher en entierMon père m'avait dit un jour que la vie deviendrait plus compliquée, lorsque je grandirais.Je suppose qu'il ne pensait pas à ce cauchemar.
Afficher en entierQu'est-ce que tu vas faire? Me tabasser avec un ours en peluche?
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