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Nous avions un cadavre sur les bras. La question classique se posait : que peut-on bien en foutre ?

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Les contes de fées, les romans à l'eau de rose, les séries télévisées : un ramassis de mensonges. L'amour ne vient pas à bout de tous les obstacles.

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Just because you are human doesn’t mean you aren’t one of the monsters.

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Le silence s’épaissit jusqu’à remplir la pièce, si profond que j’entendais mon sang battre à mes tempes. On eût dit le calme originel, celui qui avait dû précéder la Création. On sentait que quelque chose d’énorme se préparait, mais impossible de savoir quoi.

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"J'ai fais mettre la peau de cygne sous verre, dans un cadre de bon goût, et je l'ai accroché dans mon salon. Elle va bien avec mon canapé. Richard ne l'aime pas du tout. Moi, elle me plait beaucoup."

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Les monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit.

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Une lycanthrope bouchère. Ça ressemblait à une plaisanterie. Mais je comprenais l’inquiétude de M. Smitz. Manipuler de la nourriture alors qu'on est atteint d'une maladie pareille... Les services d'hygiènes savent aussi bien que moi que la lycanthropie est uniquement transmise par l'attaque d'un métamorphe sous sa forme animale. Mais la plupart des gens n'y croient pas. Je ne peux pas les blâmer. Moi non plus, je n'ai pas envie que mon système pileux se développe outre mesure. L'esthéticienne une fois par mois, ça coûte déjà assez cher.

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Chapitre 14

Chaque année, je me demande ce que je vais offrir à ma belle-mère pour Noël. On pourrait croire qu’au bout de quatorze ans j’ai une petite idée sur ses goûts. On pourrait aussi croire quelle en a une sur les miens.

Judith et moi, on finit toujours par s’observer de part et d’autre d’un gouffre d’incompréhension. Elle aimerait que je sois féminine et élégante. Moi, je voudrais qu’elle soit ma défunte mère. Comme je ne peux pas avoir ce que je veux, j’ai toujours fait en sorte quelle ne puisse pas l’avoir non plus. De toute façon, elle a déjà Andria. Un parangon de perfection par famille, c’est amplement suffisant.

Ronnie et moi faisions nos courses de Noël. Nous avions couru dans les rues verglacées à 9 heures du matin, après que j’eus dormi environ trois heures. Courir m’avait aidée à me réveiller, et le vent qui me giflait la figure avait fini le boulot. Du coup, j’étais à peu près consciente – à défaut de très fraîche – lorsque nous débarquâmes au centre commercial, les cheveux humides après la douche que nous venions de prendre.

Ronnie mesure un mètre soixante-douze. Ses cheveux blonds sont coupés un peu comme ceux d’un page. Elle n’a pas changé de coiffure depuis que je la connais. Mais bon, moi non plus. Ce jour-là, elle portait un jean, des santiags mauves et un trois-quarts sur un pull couleur lilas. Pas de flingue. Les elfes du Père Noël n’ont pas la réputation d’être agressifs.

J’avais mis ma tenue de travail, parce que je serais obligée de filer directement au bureau en sortant du centre commercial. Un tailleur bleu marine, de la couleur des yeux de Jean-Claude, avec une ceinture noire pour y fixer les lanières de mon holster d’épaule. L’ourlet de la jupe était cinq centimètres plus haut que mon seuil de confort, mais Ronnie avait insisté. Elle s’intéresse à la mode plus que moi. D’accord, ce n’est pas très difficile. Un chemisier d’un bleu un peu plus clair, avec des motifs vaguement orientaux, et des escarpins noirs à talons hauts complétaient ma tenue. Ainsi vêtue, je n’étais pas loin de ressembler à l’idéal de Judith.

Le seul défaut de mon tailleur, c’est que la veste ne dissimule pas très bien mon Browning. On aurait donc pu l’apercevoir pendant que je marchais. Mais jusqu’à présent, personne n’était allé chercher les vigiles. Peut-être parce que j’avais vraiment bien planqué les deux couteaux, dans mes manches.

Plantée devant une vitrine de chez Krigle’s, Ronnie observait des bijoux. Elle a les yeux gris, la même couleur que ceux de Gabriel, mais en infiniment plus humains. Rectification : humains, tout court.

— Qu’est-ce qui ne va pas ? demanda-t-elle.

Je secouai la tête.

— Rien. Je pensais à la nuit dernière.

— As-tu changé d’opinion au sujet de ton petit ami ?

La bijouterie était bondée. Nous avions dû jouer des coudes pour nous approcher des vitrines. Mais comme je n’avais pas l’intention d’acheter, je me tenais un peu en retrait de Ronnie, balayant la foule du regard.

Tous les visages paraissaient hostiles. Mais pour une fois, ça n’avait rien de personnel. Faire ses courses deux semaines avant Noël mettrait n’importe qui dans cet état. Les gens se bousculaient sans vergogne, et je sentais venir une attaque de claustrophobie.

— Tu comptes acheter quelque chose ?

Ronnie leva les yeux vers moi.

— Tu n’as pas répondu à ma question...

— Laisse-moi sortir d’ici, et je le ferai peut-être.

Elle me fît signe de la précéder. Je nous ouvris un chemin jusqu’à la sortie. Je suis petite et j’étais trop bien habillée pour avoir l’air intimidant, mais les gens s’écartèrent quand même sur mon passage. Peut-être qu’ils avaient vu mon flingue, en fin de compte.

Quand nous nous retrouvâmes dans la galerie, je pris une profonde inspiration. C’était encombré, mais beaucoup moins que les boutiques. Ici, personne ne me bousculait. Et si quelqu’un le faisait, j’aurais le droit de l’engueuler.

— Tu veux t’asseoir ?

Par miracle, il y avait deux places libres sur un banc. Ronnie m’avait fait cette proposition parce que j’étais en tenue de travail : autrement dit, en talons hauts. Avec ses baskets confortables, elle n’en avait pas besoin. Mais mes pieds ne me faisaient pas encore mal. Je m’habituais peut-être à porter des chaussures de fille. Beurk !

Je secouai la tête.

— Allons plutôt voir chez Nature et Découverte. Je voudrais trouver quelque chose pour Josh.

— Quel âge ça lui fait ? Treize ans ?

— Quinze. La dernière fois que je l’ai vu, il était aussi grand que moi. Ça n’a pas dû s’arranger. Il parait qu’il pousse à toute vitesse. Judith prétend que les jeans qu’elle lui achète sont trop petits au bout d’une semaine.

— C’est peut-être pour t’inciter à lui en offrir un, hasarda Ronnie.

— Pas question ! me récriai-je. J’ai envie de lui faire un cadeau plus amusant.

— La plupart des ados adorent les fringues.

— Pas Josh. Pas encore. Il tient de moi, de ce côté-là.

— Tu ne m’as pas dit ce que tu comptais faire avec Richard.

— Laisse tomber, tu veux ?

— Non, je ne veux pas.

— Je ne sais pas ce que je compte faire, avouai-je. Entre ce que Jean-Claude m’a dit et ce que j’ai vu la nuit dernière... Franchement, je suis un peu paumée.

— Tu sais que Jean-Claude l’a fait exprès pour creuser un fossé entre vous.

— Oui, et ça a marché. J’ai l’impression de ne pas connaître Richard. Comme si j’avais embrassé un étranger.

— Ne laisse pas Croc-Blanc vous séparer.

Je ne pus m’empêcher de sourire. Jean-Claude aurait adoré ce surnom.

— Il n’a aucune emprise sur moi.

Ronnie me flanqua un petit coup de poing dans l’épaule.

— Tu mens.

— Si nous devons nous séparer, ce ne sera pas à cause de Jean-Claude. Mais si Richard me mène en bateau depuis deux mois...

Je ne terminai pas ma phrase.

Nous étions plantées devant Nature et Découverte, qui grouillait de gens pareils à des lucioles enfermées dans un bocal. En moins brillant.

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Chapitre premier

C’était deux semaines avant Noël. Une période plutôt calme pour relever les morts.

J’affrontais mon dernier client de la soirée. Sur mon carnet de rendez-vous, il n’y avait que son nom, sans précision sur ce qu’il attendait de moi : animer un zombie, buter un vampire ? Ça signifiait probablement qu’il voulait quelque chose que je ne pourrais ou ne voudrais pas faire. Les fêtes de fin d’année, c’est vraiment mort dans notre secteur. Sans jeu de mots. Du coup, mon patron, Bert, accepte un peu n’importe quoi.

George Smitz était grand – plus d’un mètre quatre-vingts –, avec des épaules larges et musclées. Pas le genre de muscles qu’on obtient en soulevant des poids dans une salle de gym : plutôt ceux des travailleurs manuels. J’aurais juré que M. Smitz était maçon ou fermier. De ses grosses mains aux ongles sales, il triturait nerveusement le bonnet posé sur ses genoux.

Il n’avait pas touché au café que je lui avais offert, et qui refroidissait sur le bord de mon bureau. Je buvais le mien dans la chope de Noël que j’avais apportée, car Bert exigeait que tous ses employés en fournissent une. Selon lui, ça ajoutait « une note personnalisée à l’environnement de travail ». Sur ma chope, un renne en pantoufles et robe de chambre, une guirlande lumineuse entortillée dans les andouillers, brandissait une coupe de champagne en disant : « Noyeux Joël. » Bert ne l’aimait pas beaucoup, mais il n’avait rien dit, craignant sans doute que j’en dégotte une encore plus affreuse.

En revanche, ce soir-là, il avait eu l’air satisfait par ma tenue : un chemisier rouge qui m’avait forcée à me maquiller pour ne pas paraître trop livide, et un tailleur vert foncé. Ce n’était pas pour Bert que je m’étais habillée ainsi, mais pour mon rendez-vous avec Richard. Une broche en argent représentant un ange était épinglée au revers de ma veste. Bref, je ressemblais vaguement à un sapin de Noël.

Seul mon Browning Hi-Power 9 mm jurait un peu avec le reste mais, comme il était dissimulé sous ma veste, ça n’avait pas d’importance. De plus, M. Smitz semblait assez inquiet pour ne pas s’en soucier, tant que je ne le braquais pas sur lui.

— En quoi puis-je vous être utile ? demandai-je.

Mon client avait la tête baissée. Il leva les yeux vers moi comme un petit garçon hésitant – un sacré contraste avec son physique robuste.

— J’ai besoin d’aide, et je ne savais pas à qui d’autre m’adresser.

— De quel genre d’aide exactement, monsieur Smitz ?

— C’est ma femme...

J’attendis qu’il continue, mais il s’obstinait à fixer ses mains et son bonnet, qui n’était plus qu’une boule informe.

— Vous voulez que nous la ranimions ? demandai-je.

M. Smitz sursauta et écarquilla les yeux.

— Non. Elle n’est pas morte, j’en suis sûr.

— Dans ce cas, que puis-je pour vous ? Je suis une réanimatrice de zombies et une exécutrice de vampires. Bref, je ne fais pas dans les vivants.

— M. Vaughn m’a dit que vous vous y connaissiez en lycanthropie, déclara-t-il comme si ça expliquait tout.

Ce qui n’était pas le cas.

— Mon patron a une fâcheuse tendance à s’avancer. Quel rapport avec votre femme ?

C’était déjà la deuxième fois que je l’interrogeais à ce sujet. J’avais l’impression de m’exprimer normalement, mais peut-être m’étais-je mise à parler swahili sans m’en apercevoir. À moins que quelque chose de trop affreux soit arrivé à Mme Smitz et qu’il ne puisse pas me le raconter. Ça arrive souvent dans mon boulot.

Mon client se pencha vers moi, me fixant d’un regard intense. Je ne pus m’empêcher de l’imiter.

— Peggy, ma femme... C’est une lycanthrope.

Je clignai des yeux.

— Et... ?

— Si ça venait à se savoir, elle perdrait son travail.

Je ne le contredis pas. Il est illégal de faire de la discrimination vis-à-vis des lycanthropes. Pourtant, ça arrive souvent.

— Quel genre de métier exerce-t-elle ?

— Elle est bouchère.

Une lycanthrope bouchère. Ça ressemblait à une plaisanterie. Mais je comprenais l’inquiétude de M. Smitz. Manipuler de la nourriture alors qu’on est atteint d’une maladie pareille... Les services d’hygiène savent aussi bien que moi que la lycanthropie est uniquement transmise par l’attaque d’un métamorphe sous sa forme animale. Mais la plupart des gens n’y croient pas. Je ne peux pas les blâmer. Moi non plus, je n’ai pas envie que mon système pileux se développe outre mesure. L’esthéticienne une fois par mois, ça coûte déjà assez cher.

— Elle a hérité une boutique de son père. Les affaires marchent bien...

— Un lycanthrope ?

M. Smitz secoua la tête.

— Non. Peggy a été attaquée il y a quelques années. Elle a survécu, mais... (Il haussa les épaules.) Vous voyez ce que je veux dire.

Je comprenais parfaitement.

— Donc, votre femme est une lycanthrope, et elle risquerait de perdre sa clientèle si ça venait à se savoir. Je saisis ! Mais ça ne m’explique pas en quoi je peux vous être utile.

Je luttai contre l’envie de consulter ma montre. Richard ne pourrait pas entrer sans moi, vu que j’avais les billets.

— Peggy a disparu.

— Je ne suis pas détective privé, monsieur Smitz. Je ne m’occupe pas de ce genre d’affaires.

— Mais je ne peux pas aller voir la police ! Les flics découvriraient le pot aux roses !

— Quand a-t-elle disparu ?

— Il y a deux jours.

— Je vous conseille d’aller quand même voir la police.

Il secoua la tête, obstiné.

— Non.

— Je ne suis pas payée pour faire des enquêtes : seulement pour relever les morts et tuer les vampires. C’est tout.

— M. Vaughn a dit que vous pourriez m’aider.

— Vous lui avez expliqué votre problème ?

Il hocha la tête.

Et merde. Il faudrait que j’aie une longue conversation avec Bert. Une de plus...

— Les flics connaissent leur boulot, monsieur Smitz. Contentez-vous de leur dire que votre femme a disparu. Ne mentionnez pas son petit secret, et attendez de voir ce qu’ils trouveront.

Je n’aimais pas lui conseiller de dissimuler des informations à la police, mais si c’était le seul moyen pour qu’il s’adresse à elle...

— Mademoiselle Blake, je vous en prie. Je suis très inquiet, nous avons deux enfants.

J’ouvris la bouche pour énumérer toutes mes raisons de ne pas accepter ce boulot, puis me ravisai. Je venais d’avoir une idée.

— Réanimateurs Inc. travaille souvent avec une détective privée, Veronica Sims. Elle a déjà été impliquée dans beaucoup d’affaires liées au surnaturel. Elle pourra peut-être vous aider.

— C’est une personne de confiance ?

— Absolument.

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J'ai fait mettre la peau de cygne sous verre, dans un cadre de bon goût, et je l'ai accrochée dans mon salon. Elle va bien avec mon canapé. Richard ne l'aime pas du tout. Moi, elle me plaît beaucoup.

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