Benjamine d’une fratrie de quatre enfants, Crevette entre dans une sorte de transe à chaque nouvelle nuit de pleine lune depuis la disparition de son père pilote d’essai. La gamine rêve d’atteindre la lune, car elle croit que l’avion de son père s’y est écrasé, ce qui expliquerait pourquoi les enquêteurs n’ont jamais retrouvé les débris de la carcasse.
La grande bâtisse dans laquelle vit toute cette famille participe à la mélancolie ambiante. Sa mère, veuve éplorée, est tentée par le suicide, tandis que ses frères jumeaux, surnommés les « Twins », prennent leur distance avec le domicile familial. Sa sœur aînée, Sister, se mure dans sa chambre pour oublier son père. Elle va néanmoins essayer de faire parler sa sœur lors d’une séance mémorable d’hypnose.
Crevette s’accroche à son idée de faire revenir son géniteur, Daddy. Elle trouvera en la personne d’un SDF un soutien inespéré. La gamine parviendra-t-elle à rendre plausibles ses rêves d’enfant ? Et si la vérité était pire que le rêve ? Comment Crevette, du haut de ses 8 ans, fera-t-elle basculer les pièces complexes du jeu de la vie ?

Tu sens bon…
Tiberius n’arrivait pas à y croire. Il tenait Peter dans ses bras. Tellement chaud contre lui. La tête du sculpteur reposait sur sa poitrine. Il serrait un pan de la chemise du Romain dans son poing fermé.
Tiberius ne se souvenait plus très bien comment le jeune artiste avait fini dans cette position. Il s’était assoupi sur le canapé, pendant que lui préparait de quoi manger. Quand le décurion était revenu, il n’avait pas eu le courage de le réveiller. Il s’était au contraire assis tout près de lui, son bras était venu naturellement se glisser autour des épaules de Peter, lorsque ce dernier avait commencé à basculer vers lui, cherchant peut-être inconsciemment sa présence. Mais comment Tiberius s’était-il allongé ainsi avec le jeune homme ? Mystère. Peu importait, en vérité : il n’aurait cédé sa place pour rien au monde.
Le Romain se pencha sans réfléchir et déposa un baiser sur les cheveux dorés du bel endormi. Celui-ci bougea dans son sommeil.
Non, ne te réveille pas.

NouvelCitation
Nous les amoureux
1961, interprété par Jean-Claude Pascal, écrite par Maurice
Vidalin et composée par Jacques Datin
Nous les amoureux, on voudrait nous séparer. On voudrait
nous empêcher, d’être heureux.
Nous les amoureux, il paraît que c’est l’enfer, qui nous
guettent, ou bien le fer et le feu.
C’est vrai, les imbéciles et les méchants, nous font du mal,
nous jouent des tours. Pourtant rien n’est plus évident, que
l’amour.
Nous les amoureux. Nous ne pouvons rien contre eux. Ils
sont mille et l’on est deux, les amoureux.
Mais l’heure va sonner, des nuits moins difficiles et je
pourrai t’aimer sans qu’on en parle en ville. C’est promis, c’est
écrit.
Nous les amoureux, le soleil brille pour nous et l’on dort sur
les genoux du bon Dieu.
Nous les amoureux, il nous a donné le droit, au bonheur et à
la joie, d’être deux.
Alors, les sans-amour, les mal-aimés, il faudra bien nous
acquitter. Vous qui n’avez jamais été, condamnés.
Nous les amoureux, nous allons vivre sans vous. Car le ciel
est avec nous, les amoureux extrait

Nouvel extr Extrait Matt :
" Elle, c'était une fille rencontrée sur Internet. Je sortai avec Bethany qui partageait mon appartement, mon lit et ma vie.
Hannah avait les miettes.
- Pas de photo, ai-je dit à Hannah sur Skype. Pas de détails personnels, ni de nom de famille ni numéro de téléphone. Rien. Je ne veux pas te connaître ni que tu me connaisses. Nous écrivons ensemble en ligne, c'est tout. Je ne suis pas à la recherche d'un nouvel ami. Juste d'un partenaire d'écriture Fyctia.
- Compris, a-t-elle répondu.
Je me souviens d'être resté à fixer les phrases sur mon ordinateur portable en me demandant si je l'avais vexée. Impossible à dire, des mots figés sur un écran ne rendent pas le ton."ait