À la longue, je crois que tout ce charivari pèserait lourd sur ma santé mentale!

"-Bon, les gars, j'ai pris une grande décision.
-Ah? On a fait en chœur, plutôt intrigués.
-Oui. J'ai décidé qu'il était temps que je me débarrasse de mon beau-père.
-Aaah? on a répété, toujours en chœur, plus inquiets qu'intrigués.
-Du même coup, je débarrasse ma mère de ce... ce ... de ce type IGNOBLE. Vous me suivez?
D'habitude, Linda emploie des termes beaucoup moins "corrects", quand elle en a après quelqu'un. En vérité, ça donnait un effet encore plus terrible à ses paroles. Et grave.
-Heu... t'en débarrasser... oui, d'accord... mais t'as une idée précise, là ? j'ai demandé, de plus en plus inquiet.
C'est pas que je suis pas courageux, attention ! Mais je ne voyais pas trop ce que Linda attendait de nous. Je ne voyais pas trop non plus comment elle comptait s'y prendre, vu que son beau-père, il ressemble à Godzilla en moins gentil."

"-Il m'arrive aussi de me dire que tuer des gens, c'est plus simple que de les aimer. Enfin, je ne sais pas. C'est sans doute une petite phrase que j'ai lue quelque part, et que je répète pour faire maligne.
-Mais l'amour, ça t'obsède?
-Je suis une grande théoricienne."

"Comment lui expliquer que sans Catherine, ma mère ou Mme V., j'étais incapable de manger? Il fallait qu'on me nourrisse comme un bébé. Et encore, même avec leur aide, j'en mettais partout."

"Je baisse la tête pour cacher ma gêne. Ce garçon est vraiment super fort pour me faire rougir."

"Et pile quand je commence à tout voir en noir, Thomas est là -sans que je l'aie entendu approcher."

"-Ah, chouette! Il va bientôt pleuvoir.
-Quel est l'intérêt ?
-Le bruit de la pluie couvrira ton verbiage ennuyeux."

Toutes vitres baissées et musique à fond, les garçons roulaient tranquillement sur l'autoroute à la circulation très dense. A l'avant, Nick et Leroy accompagnaient la radio en chantant a tue-tête pendant que Kenny, accoudé à la portière, jouait de la batterie sur la carrosserie.

"-Ma reine, les frontières des mondes viennent de s'ouvrir. Il faut faire quelque chose, car l'équilibre si fragile de nos univers est en danger. Bien qu'habitué aux étrangetés, votre royaume risque d'en être chamboulé...
-Obéron, votre présence ici est déjà plus que suspecte. Si mon royaume s'en trouve perturbé, je vous coupe la tête! Et les cornes! Faites donc ce qu'il faut... Et que mes sujets ne s'en trouvent pas plus chamboulés qu'ils ne le sont déjà naturellement!
-Vos désirs sont des ordres, majesté."