Commentaires sur ses livres

Pas le meilleur roman d' Arthur Schnitzler. Ce monologue intérieur, sur lequel flotte un subtil parfum de scandale, est l’occasion pour Schnitzler de peindre une bourgeoisie autrichienne en décrépitude, hésitant entre absence de scrupule, ennui et sauvegarde des apparences. Nourri de psychanalyse, il sonde aussi les désirs refoulés d’une jeune fille de 19 ans.

J'ai juste adoré ma lecture !
Je n'avais jamais lu de monologue intérieur et pour être tout à fait honnête, ça ne m'intéressait pas nécessairement. J'avais des aprioris sur ce type de livre et je pensais que c'était fort ennuyant. Retournement de situation parce que je n'ai absolument pas trouvé ma lecture ennuyante !

Le lecteur suit le monologue intérieur d'une jeune femme nommée Else. Else, alors qu'elle est en vacances chez sa tante, reçoit une lettre de sa mère qui sera le début du conflit intérieur d'Else. En effet, sa mère lui demande d'emprunter de l'argent à un ami, M.Dorsday, parce que son père est endetté. Malgré ses réticences, Else rejoint M.Dorsday, lui explique la situation et la voilà dans une situation délicate. Elle doit, pour recevoir l'argent, se dénuder à la fin de la journée devant M.Dorsday. Débute alors les nombreuses réflexions d'Else qui va se questionner sur son rôle dans la société, dans sa famille et en tant que femme. Le lecteur est alors le témoin de l'impact de cette discussion sur Else.

Les pensées d'Else sont éparpillées mais surtout, torturées. Ce chantage l'a fait sombrer dans une réflexion sur sa vie, sa mort et sur ce qu'elle doit faire. Doit-elle sauver son père en se dénudant ou doit-elle abandonner son père à son sort ?

J'ai beaucoup aimé cette œuvre parce qu'elle explique de nombreux problèmes dans notre société et met en avant des thèmes forts et sombres. J'ai aimé lire les réflexions d'Else, voir ses états d'âme.

Le texte est beau et torturé. C'est une œuvre à lire.
Je vous la conseille énormément !

J’ai vraiment adoré suivre le cours des pensées de cette jeune femme, partager ses hésitations quant à ce qui est attendu d’elle, et enfin se libérer des contraintes que la société lui impose. Je le recommande vivement, une belle découverte.

Une histoire très moyenne...

Elle rend sûrement bien adapté au théâtre mais à lire... elle n'était pas très intéressante...

je ne vois pas où est le chef-d'oeuvre d'érotisme. Si, la couverture de Klimt. Je suis pourtant grand lecteur ayant déjà un grand âge mais je n'ai pas accroché. Le message est confus ( c'est peut être ça sa valeur) le style est trop basique ( mais peut être j'aime trop Maupassant ) l'histoire ne m'a pas emporté bref je suis déçu.

"Fräulein Else" est un classique de la littérature allemande qui m'a beaucoup touché !
Cette nouvelle est un monologue intérieur de la jeune femme Else, fille d'un avocat. Alors qu'elle est en vacances, elle apprend qu'elle doit emprunter de l'argent pour son père endetté. En échange, elle doit montrer son corps nu. Else ne peut s'y résoudre, et alors qu'elle ne peut s'y résoudre, elle commence à perdre confiance et à divaguer... Jusqu'à devenir hystérique sous la pression.
Schnitzler présente ici une critique de la condition féminine de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème. Il montre que les femmes ne sont pas maîtresses de leur destin et que leur prétendue hystérie, faiblesse de caractère, ne sont en réalité que leur seule manière de se protéger, de se rebeller.
Une belle découverte dans mes études qui m'a vraiment intéressé !
(lu en allemand)

Lecture qui vaut le détour pour découvrir comment de jeunes Viennois du 19ème pouvait parler.
"Freilich"

J'ai lu La Nouvelle rêvée au début de l'été et je n'ai hélas pas réussi à écrire une chronique sur la lancée.
Je sais que je ne dois jamais faire cela.
Entre deux, il y a eu plusieurs livres, plusieurs ambiance, plusieurs émotions.
Et me voilà en ce jour d'août, perplexe devant mon écran, à tenter de faire remonter les souvenirs de ma lecture à la surface...
Et c'est compliqué...
En voici des bribes : Carnaval, masque, femme, fantasme, rêve, désir, Carnaval encore, rue sombre, trouble, fantasme encore...
Je me souviens avoir apprécié cette histoire d'un autre temps mais sans débordement d'émotions.
Eyes Wide Shut... Je ne l'ai pas vu. Peut-être qu'en découvrant Tom Cruise et Nicole Kidman mis en scène par Kubrick, La Nouvelle rêvée se rappellera à moi de manière plus intense.

Entre nouvelle et roman (par la taille), "Gloire tardive" n'a pas l'ambition des œuvres les plus célèbres d'Arthur Schnitzler. On y retrouve pourtant tout ce qui témoigne de son talent. Sur la forme, ce texte présente une intrigue, une chute, un enseignement moral. La narration est délicate et précise et son impact sur le lecteur est renforcé par le débat intérieur permanent du vieux fonctionnaire, jadis poète oublié. C'est très agréable à lire et très amer aussi.

Unique en son genre ce roman présente de nombreux caractéristiques du changement de siècle. Il bouleverse en effet les codes en proposant pour la première fois une nouvelle sous la forme d'un monologue intérieur nous permettant à ma fois un accès aux pensées du personnage et à une vision de la société.
Cette nouvelle est courte et efficace, néanmoins tous autant complexe. Elle permet de nous faire réfléchir sur l'hypocrisie, l'honneur, l'antisémitisme et leurs places dans la société de Schnitzler. Ce roman questionne également sur la façon dont les hommes traitent les femmes.
Leutnant gustl, cet anti héros qu'on aime détester nous permet une critique à peine voilé de la société de 1900.
Je le conseille à tous les amoureux d'histoire et de littérature, qui veulent passer un moment de détente et d'instruction

Arthur Schnitzler signe avec ce monologue une œuvre fabuleuse qui regroupe plusieurs thèmes intéressants (la prostitution, le suicide, la place de la femme), qui tournent autour d'un personnage complexe et travaillé faisant face à un choix terrible. Le récit est très bien mené et poétique. Je recommande !

Romancier du "monologue intérieur", Arthur Schnitzler est aussi un fin connaisseur de la psychologie féminine et un ami de Sigmund Freud dont il "traduit" les essais scientifiques en œuvre d'imagination. Ici, il nous décrit les pensées et les émotions d'une jeune fille en proie à un terrible conflit existentiel (doit-elle accepter de se donner à un vieil homme pour éponger les dettes de sa famille et si oui comment de sorte à respecter ses valeurs et son statut social ?) avec un grande intelligence et sans jugement. Inlassablement, Arthur Schnitzler sonde le caractère des êtres humains (souvent bourgeois ou nobles) et leur fragilité. La déflagration entre le rêve et la réalité, le choix et le destin, l'espoir et le néant. Dans un style élégant et précis, il nous rappelle que nous sommes le jouet d'un conditionnement collectif dont il serait vain de tenter d'échapper par la raison. A lire et à méditer.

Cette nouvelle que l'on peut catégoriser dans le ''monologue intérieur'' est l'une des meilleurs que j'ai lue jusqu'à présent.
Les thèmes du suicides, de la séduction et de la femme se mêlent avec un belle virtuosité. La chute pressentie dés le début de la nouvelle regorge de poésie. Je ne suis pas fan du genre ''monologue intérieur" en temps normal mais je trouve en Mlle Else mon exception. L'emploi de la première personne fait beaucoup et le personnage, soumise et rebelle à la fois, à quelque chose d'attachant. Elle est une figure séductrice sans aucun doute, veut plaire, et donne dans le genre théâtrale jusque dans sa mort.

Cette grande nouvelle ou petit roman est écrit en monologue intérieur ; nous plongeons dans l'intériorité d'Else, jeune femme issue de la haute société viennoise du début du XXe siècle. Et elle va payer le prix de cette vie en société. Son père a des problèmes d'argent, et va lui demander d'aller négocier avec un certain Mr von Dorsday pour qu'il leur prête de l'argent le temps de se racheter. Et cet homme va profiter de la situation pour demander une faveur à Else qui va la tourmenter jusqu'à la faire sombrer dans la folie. Jusqu'à quel point? Ca, c'est à vous de le découvrir.
Le monologue intérieur est parfaitement compréhensible. La spontanéité des pensées n'entraîne pas celle du lecteur. Tout est compréhensible. On suit le fil des pensées d'Else, même si on se retrouve plongé dans un mélange de réflexions, de pensées sur le vif, de discussions; un mélange entre ce qui se passe au moment présent, et la pensée d'Else en deçà de cela.
Et à vrai dire, ce style va permettre de plonger dans un esprit de plus en plus tourmenté, d'assister à une montée en tension impressionnante.
Le personnage d'Else est touchant. Il est pris dans une spirale infernale, et le style de Schnitzler n'en est que plus admirable.
Cette nouvelle de moins de 100 pages se lit très bien, et est véritablement touchante.

Facile et agréable à lire, La Ronde traite avec efficacité plusieurs thématiques et surtout celle de la difficulté des rapports humains.