Boris Dokmak

Le pitch un brin allumé : on est en 2023 et cela fait dix ans qu’on est sans nouvelles de Paris Hilton. Envolée la milliardaire, évaporée. Morte, dit-on… Mais un meurtre du genre sordide (une jeune femme momifiée dans un hôtel particulier de Bruges) et de bien curieux indices forcent les enquêteurs à rouvrir l’ancien dossier « Paris Hilton ».

Almayer, ancien agent du Secret Service et ex-bodyguard de la jeune femme, est appelé à la rescousse. Mais la petite Hilton avait une vie sacrément compliquée, un véritable sac de nœuds, et très vite Almayer sent les embrouilles. Etait-elle liée à un complot compromettant la Maison Blanche ? Qui est ce mystérieux Bob qui hante son journal intime ? Que est ce fou furieux qui trucide des jeunes femmes aussi blondes que l’ancienne starlette ?

Car contre toute attente, la milliardaire évaporée et la momie belge ont plus d'un point commun.

Voici un un texte qui réjouit le lecteur, à tous égards, par sa finesse, son style, ses personnages hallucinés, son côté propre et bien ficelé mais aussi son côté déjanté et mélancolique.

Une série trash-tv élevée au rang de littérature ; un polar stylé ; un ovni dans le genre.

Mais quel genre ? Difficile à dire : le roman respecte les codes tout en les maltraitant. C’est jubilatoire, un brin provocateur, plein d’humour.

Rien n’est laissé au hasard et finalement tout se tient. C’est un travail d’orfèvre ou une véritable usine à gaz, c’est selon.

Foisonnant, très littéraire, bourré de références, provocateur et drôle, ce polar baroque secoue son lecteur (limite on ne dort plus !!!) et le tient jusqu’à la dernière page. Il surprend à chaque page, récrit l’histoire (la petite, la grande), entasse des écoutes téléphoniques ou des documents vidéos, donne à lire le journal intime de Paris Hilton ou les confessions d’un terroriste, offre des coupures de presse ou des biographies insolites et dérisoires : l’histoire d’un légiste gay qui vit à la colle avec un jeune homme salement amoché et en état végétatif, l’histoire d’une victime d’attaque terroriste lentement et méthodiquement démembrée incapable de refaire surface, mais aussi l’histoire de Staline comme on ne l’imagine pas ou quelques potins de la Maison Blanche.

Une jubilation !

Un bonheur !

Vous avez compris j’ai adoré ! Suradoré !

Pas de soucis à vous faire si vous ouvrez ce livre : embarquement immédiat pour Dokmakland, et vous n’en sortirez pas indemnes. Vous ne lâcherez pas ce roman avant d’en connaître la fin, et la fin vous ravira ; quelle fin, mes aïeux !

Un thriller cinq étoiles !!!

Quelques dialogues savoureux, un style débridé très sympa et un bon scénario: On est quand même loin des éloges sur-etoilees de la 4eme de couverture et ça, ça m'énerve parce-que, forcément, à la fin, je suis déçu.

Courant des années 1960, on dépêche l'inspecteur Saint-Mars vers une mission en Guyane. Sur les traces d'un meurtre à élucider se profile une aventure classée défense secrète...

L'auteur nous offre un roman hors norme, multiple, mystérieux. Le dépaysement est de taille, il nous immerge dans la forêt amazonienne, sauvage, humide, hostile. On est fasciné par cette exploration, cette découverte en terre inconnue.

Cela grouille de bêtes, qui envahissent votre corps, votre esprit. L'atmosphère est étouffante, on va à la rencontre de tribus ancestrales, cannibales. On se fige, on a peur, on se passionne... On avance dans cette intrigue avec nos peurs, nos fantasmes au coin du ventre. Il y a quelque chose d'électrique, d'effrayant et fascinant à la fois. Derrière le crime commis se cache la partie immergée de l'iceberg, un projet abominable, inhumain et ignoble. L'auteur nous entraîne au cœur des ténèbres. L'écriture se veut tranchante, stigmatisée. À mi-chemin entre thriller et document, ce roman nous pousse au bord du précipice dans une réflexion humaniste et philosophique. Il y a une volonté de pointer du doigt une expérience édifiante, éhontée, mais également de déranger, choquer aussi.

Au nom de quelle recherche, l'homme peut-il sacrifier ce qu'il a de plus humain ?

"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme" formulait Rabelais. De qui l'homme, de qui la bête ? On peut se poser la question.

Vous n'êtes pas au bout de vos surprises, la barbarie n'a pas de frontières et le voyage est long, putréfiant, amer.

Ce roman est un électrochoc, l'explosion d'un scandale tragique et classé secret. Ce voyage horrifique au bout de la nuit devrait faire grésiller les consciences. Âmes sensibles s'abstenir !

Premier roman de Boris Dokmak qui n'en a malheureusement écrit que deux. Des scènes épouvantables, de l'humour grinçant et une intrigue qui vous tient en haleine. Un bad boy américain sur le déclin et un Poirot belge accompagné de Dupont et Dupond aux trousses de docteurs Frankenstein sans oublier tous les services secrets qui surveillent tout ce petit monde. A lire absolument.

Magnifique bouquin de Boris Dokmak qui nous a quitté bien trop tôt. A sa lecture on passe des rires aux larmes. On se voit au fin fond de l'Amazonie à découvrir des paysages vierges et les tribus qui l'habite et aussi l'ingérence de l'homme blanc dans ce paradis.

Ah c'est sur que l'auteur ne fait pas dans le guide du routard... A prime abord, le pays ne me plait pas vraiment mais là c'est sûr, aucun doute, je n'irais jamais.

Ce livre est vraiment terrible, des personnages rabelaisiens qui sont tous un peu plus barrés les uns que les autres, c'est drôle, c'est crû (sans jeu de mot), c'est horrible et passionnant à la fois. L'auteur arrive à nous transporter et à nous faire vivre cette quête, c'est vraiment chaud pour notre héros qui se révèle tellement humain...

Un peu contrarié par la fin mais bon comment finir un tel bouquin !