Ghislain Gilberti

Avec ce nouveau titre, Gilberti valide un nouveau succès.

Livre efficace, histoires stimulantes, intrigues secondaires sympas, personnages creusés.

Donc, pour la partie créative et artistique, ça le fait, on est vite embarqué et le suspense dure jusqu’au bout. Voilà pour la partie littéraire.

Images, symboles et sensibilité

Personne ne le dit, mais ce vaste fond peut détruire un auteur pour une raison dont il ignore tout : commentaire religieux mal tourné, le nom de famille donné à un personnage sans savoir ce qu’il signifie. On peut aussi jouer le jeu, tenter de gagner la sympathie d’un communauté ou d’une noble cause. C’est un terrain où l’on mesure la somme des indices positifs et les pénalités causée par un sujet sensible mal utilisé, une allusion maladroite. Par exemple, un auteur qui met en scène un personnage issu de la communauté gay sans en connaître un minimum peut caricaturer ou le mettre dans une situation incorrecte. Ajoutons tous les mouvements, les communautés, les associations, et les sujets délicats, on doit savoir glisser sans tomber et, si possible, gagner la sympathie avec un sujet traité habilement.

Il faut dire que ce jeu-là, Gilberti a pris cher pour une erreur dans la présentation d’’un article de journal. Agression, blessures graves… Plein tarif. Du coup, il a vite compris et n’a pas rejoint ceux qui ne s’engagent pas ni ne tentent un coup de sympathie.

Pour ce qui concerne ce livre, il a joué gros mais malin. Sa démonstration volontaire de sensibilité, l’engagement et le soutien de communautés, on voit que Gilberti a voulu tenter de chopper des bons points aventureux. Mais côté stratégie, il assure.

Déjà, une prise de risque majeure avec démonstrations nombreuses qui vise et touche directement la communauté gay. Il y va avec l’inclusion d’un personnage central représentatif de cette communauté. On sent d’emblée, à sa première apparition, que Gilberti lui a donné des atouts. Dans l’histoire, c’est un commandant de PJ gay. Il assume sans démonstration, avec virilité. J’ai senti que Gilberti avait joué gros sur ce coup : il le place parmi les trois personnages principaux, ceux qui apparaissent souvent, augmentant d’autant plus les risques de se planter.

Ce sera un sans faute sur le coup.

Il place une scène d’appui à l’attention des nombreux groupes de défenseurs des animaux. Il parvient à faire son effet en mettant en jeu une situation de départ risqué mais reçoit un soutien poussé malgré la mise en situation périlleuse. Pour jouer la sécurité, Gilberti a appuyé la conclusion de la scène adroitement, un coup de zèle quitte ou double...

Pour le féminisme, pas de soucis. Gilberti arrive à écrire au féminin et avec l’importance des personnages féminins dans tous ses livres, c’est gagné d’avance. Il a même inséré un divorce sur décision de la femme avec allusions claires de la domination physique sur le mari.

Pour éviter d’avoir à se faire chier avec les contraintes techniques, pas de soutien à la communauté végane mais aucune description des repas.

Concernant les sujets sensibles, Gilberti n’a pas pris de risque :

Pas d’allusion à l’Islam du tout : Idem pour la communauté juive. Les chrétiens, et plus

Esquive du nationalisme, du communisme, du judaïsme, de l’Islam n’a pas pris la peine de d’inclure de démonstration positive.. Aucune communauté des gens du voyage.

Avec son sujet, il a été forcé de jouer avec la chrétienté, mais il n’a mis en scène que des membres de l’église catholique, apostolique et romaine pour tous les personnages obligatoires (pas de réformés, d’orthodoxes, de coptes, de baptistes, et.).. Pas d’animaux tués (la mise à mort d’un enfant ne pose en général pas de problème, mais les animaux, c’est trop sensible : je ne pige pas !) Pour être tranquille, Gilberti a inséré trois marques nettes de distinction entre les fanatiques et les fidèles.

Bref, un succès franc avec les sujets sensibles ou carrément trop chauds

Basé sur des crimes en série à connotation religieuse ce thriller m’a surprise à mi-parcours alors que l’intrigue commençait à s’enliser (quelques longueurs et redondances). Un twist inattendu a relancé l’intrigue et lui a permis d’acquérir l’ampleur qui lui manquait un peu dans sa première partie. J’ai bien aimé l’équipe d’enquêteurs de la SRPJ mise en place par l’auteur (aussi bien les personnages principaux que les secondaires) et j’aimerais les retrouver dans une deuxième enquête mais je ne sais pas si l’auteur a prévu d’écrire un autre opus avec ses personnages. Sans rien dévoiler, la finalisation de la quête personnelle de Seth m’a bien plue. Un roman agréable mais qui pêche parfois par des longueurs et un aspect psychologique des « méchants » un peu simpliste.

Dément, génial, incroyable..addictif et pourtant si sombre.

Voilà la lecture d'une trilogie dont on ne sort pas indemne.

Depuis le commencement de ma lecture, je ne peux m'empêcher de penser aux informations dans les médias relatives à toutes les victimes de la drogue.et de leurs familles.

Maintenant que le dernier tome est achevé je me pose des questions concernant les injustices sociales et ce qu'elles pourraient induire.

Dans quel vivrons nous si les victimes de tous les genres menaient une révolte....

C'est un vrai coup de coeur...vrai et fort. On monte encore d'un cran. C'est toujours sombre et puissant mais quel régal pour le lecteur....

J'ai beaucoup aimé le début :

-les scènes de crime sont très bien détaillées (mais attention aux âmes sensibles)

-on côtoie le tueur, on rentre dans sa tête

Mais... C'est long, beaucoup trop long pour moi.

Ca mets trop de pages à tourner en rond Spoiler(cliquez pour révéler)dans les égouts etc

Je me suis lassée et c'est dommage parce que ça partait bien.

🕯 Un polar d'une noirceur incroyable. Une enquête à cent à l'heure qui sème le trouble dans les esprits. La terreur prend forme au fil des pages. De fil en aiguille le lecteur s'enfonce dans la folie, le fanatisme. L'aspect psychologique de ce polar est extrêmement fort. Habilement, l'auteur dresse des portraits de personnages plus vivant que nature. C'est l'aspect de l'intrigue qui m'a le plus subjuguée je dois bien l'avouer. C'est fin, subtil. Le style est percutant, va à l'essentiel. Les chapitres sont assez courts mais toujours source de rebondissements et fort justement amenés. Le réalisme qui transparaît de cet univers m'a mise sur le cul, littéralement.

☠ J'ai accroché très rapidement. Ghislain Gilberti a sû m'embarquer dans cette virée dans les abysses avec brio. Je ne me suis ennuyée à aucun moment et j'ai pu m'attacher à de nombreux personnages. Un peu comme une famille. On apprend tellement bien à connaître les protagonistes que le moindre événement douloureux touche en plein coeur. Car cette enquête laisse aussi une place de choix à la vie privée de nos enquêteurs. Une vie peu tranquille. L'exposition à l'épouvantable ne se fait pas que dans les enquêtes. Il faut mener de front cette incroyable chasse à l'homme et gérer ses démons intérieurs.

Il y a déjà quelques temps que je me suis plongée dans une lecture aussi difficile à lâcher. Du début à la fin cette horrible histoire se dévore, tant le rythme est soutenu et laisse hors d'haleine. Si vous aimez les intrigues bien ficelées, documentées et dont l'aspect psychologique est d'une importance capitale, je ne peux que vous encourager à le lire. Même si vous êtes juste curieux c'est fort possible que vous passiez également un excellent moment. C'est bien là le seul risque encouru 😉

😱Apocalyptiquement intense, addictif 🥰

Dans ce tome 3, tout est centrer sur cette équipe de sociopathes Bordeline. On apprend ce qui les amener à être ce qu'ils sont et représentent.

Depuis le milieu du 2ème tome, un personnage m'a subjuguer, interpeler "Lolita", son corps est une arme, une carapace, mais son âme est passion, fidélité.

Le mal engendre le mal mais peut-on y échapper.On peut couper les racines mais ils subsisteras toujours cette noirceur.

La force de Ghislain Gilberti est d'être capable d'écrire l'horreur brut et de glisser des sentiments plus doux, mais toujours d'une passion extrême, on ressent bien cette implication émotionnel personnel ( surtout si vous avez pu rencontrer l'auteur et parler avec lui).

Une écriture aguerri, percutante , émotionnel à tout point qui vous donne cette impression de vivre cette histoire. Être dans ce livre est inéluctable

C'est avec un immense plaisir que je me suis plonger dans ce thriller mais aussi psychologique de ce roman .

Comme à son habitude Ghislain nous immerge immédiatement dans une aventure où on a pas le temps d'une pause , tout s'enchaîne habilement , avec des rebondissements et de l'action omniprésente.

Des personnages sont pour certains imprégner d'une touche personnelle et authentique. D'autres torturés dans leur esprits , leur âmes, mais tous ont leur importance.

L'écriture est toujours intense, percutante et addictive .

Un one show qui peut se lire sans connaître ses autres romans. Mais pour moi j'ai apprécié de retrouver un personnage, mais mon plus beau boom au coeur sera pour ce final avec " votre meilleure ennemie " qui ne quitte pas mon esprit depuis très longtemps. Ghislain on a parler et milles 🙏🙏🙏 pour ça. Je suis pour ma part toujours fan et de ce travail que notre auteur donne toujours plus et pas que dans l'horreur sanguinolente d'un thriller .

" L'écriture, les mots sont un exécutoire en bien ou en mal "

J’ai des difficultés à trouver chaussure à mon pied concernant l’horreur. Et encore moins lorsqu’il s’agit de western. Cependant, je commence à devenir accro aux anthologies de Livr’S éditions et quand plusieurs autrices issues de Licares y participent, il m’en faut peu pour faire sauter la pression qui retient les pans de mon portefeuille.

Nouvelles de L’Ouest — Crépuscule est l’un des tomes d’une série de deux anthologies du genre horrifique basées sur le sujet du western. Alors que Crépuscule a été présentée comme sanglante à souhaite, aube serait plus « douce et psychologique ». Je n’ai pas encore lu la deuxième, je ne peux donc que certifier les effusions de sang dans la première.

Alors qu’une liberté de temps permettait aux auteurs d’éviter le récit historique, peu de textes dans ce recueil se sont éloignés de cette période aride et cruelle où les lois des Hommes blancs dominent et étouffent les autochtones au mépris des croyances ancestrales et pourtant bien vivantes. Si l’intrigue se situe de nos jours, la narration immerge les lecteur.ices dans le passé comme au cinéma. On retrouve les ingrédients propres au Far West, cette période inventée par les producteurs sur une fondation réelle du Nouveau Monde. Pistolets, Chevaux, Saloon, vulgarité et violence sont au rendez-vous.

La condition de la femme n’est pas épargnée. Toutefois, elle ne se présente pas uniquement dans le rôle de la prostituée bien que la violence lui colle à la peau. Elle étonne dès qu’elle sort du carcan patriarcal et est désignée sorcière, source de tout les maux (par exemple, Brume et Ce qui gronde).

Le folklore amérindien s’immisce, bien entendu, dans les récits pour punir le mépris et reprendre ses droits sur les terres colonisées. Toutefois, ce n’est pas les seules légendes qui colorent les textes.

N’étant pas bon public pour ces deux thématiques (horreur et Western), mon avis est plutôt mitigé sur la globalité de l’anthologie. Certaines histoires ont réussi à me conquérir, d’autres à me divertir et les dernières m’on laissée sur le quai, regardant les vapeurs de la locomotive s’éloigner à l’horizon. Comme d’habitude voici mes trois nouvelles préférées dans leur ordre de parution dans le recueil :

Jérôme de Jo Hanscom

Chiara est en vacances avec sa famille aux USA. Parcourant les routes américaines, elle ronchonne, car son père souhaite les emmener à Jérôme, une ville reconstituée qui immerge les touristes dans le Far West. La jeune femme déteste tout ce qui touche au Western : les cowboys, le rôle des femmes, la concupiscence, la vulgarité et le manque d’hygiène ! C’est dans ce décor respirant l’authenticité que les choses vont déraper. En effet, les acteurs incarnent à la perfection leur rôle, un peu trop en vérité.

L’intrigue est super bien menée. Même si on se doute de certains points, j’ai été happée par la plume dynamique qui projette l’horreur sur Chiara. Malgré l’absurdité qui l’a frappe, elle démontre un sang-froid héroïque au vu de la situation.

Red Coyote de Morgane Pajot

Cette nouvelle se partage entre lettres et journal intime. Joséphine a été abandonnée par son chauffeur de diligence dans une bourgade malfamée. Elle loge au Red Coyote, un saloon de dépravés. Tout y est crasseux et horrible. Le gérant la voit clairement comme un bout de viande exploitable. On pourrait avoir de la peine pour elle, mais on ressent d’abord ses manières de bourgeoise et son caractère hautain.

Les écrits se succèdent, nous plongeant dans l’évolution psychologique de Joséphine. Lassitude, psychose, résignation, paranoïa et acharnement vont être ses nouvelles amies lorsqu’elle sent des regards lubriques à travers les parois et des courants d’air glacial. Progressivement, le récit se teinte de fantastique. Les fantômes hantent les murs du Red Coyote marmonnant des horreurs sur ce qui fut, si bien qu’on se demande quel Mal sera le moins pire pour Joséphine.

Peacemaker de Julien Schneider

John B.Chesterfiel se réveille avec de drôle de sensation. Normal, vu qu’il est mort. À peine remis de son étonnement, Avispa lui explique pourquoi il l’a transformé en zombie. Il doit aller sauver sa fille des griffes des Hommes blancs. Une mission surprenante quand on rencontre Nascha qui se débrouille à merveille pour trucider les mâles de la plus terrifiante des façons pour eux. Nous sommes loin de la princesse en détresse et du chevalier servant pour mon plus grand plaisir. Peacemaker renie son titre tant le récit est trash et léger à la fois. Les épisodes s’enchaînent humour, tension et action avec un dynamisme prenant. La tournure des événements dans les dernières pages est inattendue et diabolique. Je crois sincèrement que c’est la meilleure scène horrifique que j’ai lue de ma vie. Et on sait à quel point c’est un défi de me faire frissonner.