Christine Montalbetti

L’auteur s’est passionnée pour la dernière mission d’Atlantis, l’expédition de la dernière navette habitée, en juillet 2011. Quatre astronautes sont présents, Sandra, Fergie, Doug et Rex; qui vont rejoindre la station afin de ravitailler les cosmonautes qui sont en mission là-haut.

Le voyage ne dure qu’une dizaine de jours, mais l’auteur nous détaille tout, qui dit quoi, les vêtements qu’ils portent, ce qu’ils mangent, les odeurs, les goûts, les couleurs, etc. Presque un film écrit, on visualise chacune des actions. Quelques digressions apportent des informations historiques ou sur les personnages qui existent donc, ou encore sur l’auteur elle-même. D’ailleurs, elle s’adresse constamment à nous dans un style assez unique.

Ça n’a pas été un coup de cœur, car finalement c’est le quotidien (un quotidien extraordinaire, unique), mais sans intrigue particulière. On apprend plein de choses, c’est agréable, mais la lenteur et les descriptions risquent d’en rebuter certains. J’ai passé malgré tout un agréable moment en impesanteur (où effectivement ça doit vraiment pas être pratique, on s’imagine toujours qu’ils ne restent comme ça que quelques heures, mais c’est plus difficile à concevoir sur plusieurs jours, voir semaines !). A découvrir, donc !

Un livre de réécriture plutôt bien. Quelques nouvelles sortent du lot (comme "le Chat 2.0").

Je comprends les motivations de l'auteur a vouloir laisser une trace écrite du passage sur terre de son arrière-arrière-grand-père. Elle a fait des recherches pour tenter de combler les blancs, les lacunes comme elle dit mais elle laisse aussi ses pensées dérivées en imaginant.

L'auteur est le dernier maillon, le dernier bourgeon de l'arbre généalogique et elle a un devoir de mémoire.

Je n'y adhère malheureusement pas.

Et si les objets avaient la parole ? Et si ils avaient des sentiments ?

C'est en tout cas ce que nous propose la dramaturge en nous plongeant dans les pensées d'objets plus ou moins remarquables tel le parapluie rêvant d'être un cerf-volant (mais pas n'importe lequel non plus).

Au travers de ces objets, elle va mettre en avant des sentiments très humains.

Tels :

L'impression d'inutilité

L'envie d'être important

L'amertume de la vie

Le sentiment d'imposture

La peur de l'oublie

L'inquiétude pour ses proches

L'amour et ses implications.

Des sentiments qui ne sont pas rares, des sentiments que tout le monde a dû ressentir. Mais ce sont des objets qui nous les montrent en face.

Très court, absurde et parfois (voir plus que parfois) profond au point de se reconnaître dans La Lampe ou Le Parapluie.