Franck Courtès

A la mort accidentelle du père, une famille, la mère, la fille aînée, le fils, implose. Chacun vit sa douleur dans son coin, incapable de faire son deuil. Le défunt semble être le seul dénominateur commun. La veuve s'enferme dans un amour éternel, l'aînée fuit à travers le monde, le fils multiplie les conquêtes pour lui ressembler. Et il y a ce fantôme qui apparaît sans cesse. Et pas qu'à eux...

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2014/11/on-nest-pas-toujours-le-fils-de-son.html

Un recueil très inégal, mais une écriture attachante, précise, sensible.

Quelques très bonnes nouvelles, qui me font mettre ce recueil en Or malgré tout (dont Autorisation de pratiquer la course à pied, Chevaline, Mauvaise pioche, Au revoir, Le fil, Je peux te poser une question ?), d'autres assez moyennes, voire pas terribles, d'autres sans grand intérêt.

Chevaline est assez horrible, âmes sensibles s'abstenir. Tout propriétaire de cheval ne pourra que frémir en la lisant, et aller installer des miradors autour du pré ou du box de son cheval...

On retrouve certains personnages récurrents d'une nouvelle à l'autre, et si ça fonctionne bien pour certaines, c'est plus discutable pour d'autres.

Ensemble de nouvelles, racontant comment l'être humain peut se comporter. Elles se lisent rapidement et facilement et terriblement introspectives.

Tous les aspects de la conscience humaine sont passés au crible et restitués avec une finesse incroyable et particulièrement...véridique.

La lâcheté, l'amour, une certaine forme de reconquête, la volonté ...vaine, le racisme, la bêtise...et même, si tout n'est pas excusable, tout est compréhensible : C'est la vie ou l'usure de la vie qui guide nos pas, nos pulsions, nos interrogations, nos sentiments ou ressentiments.

C'est ce qui fait ...l 'Homme.

En lisant ces nouvelles, j'ai eu peur, j'ai été émue et j'ai aussi compris... Pas forcément cautionné, mais compris.

A lire,

Lorsque la France rurale se fait grignoter par l'inexorable modernité, la pauvreté s'installe et le terreau devient fertile pour l'insécurité et les trafics. Entre Quentin, attaché à ses racines, à cette terre vouée à disparaître, et Gary, le voyou, violent et sans état d'âme, la guerre va se déclarer. Celle de deux visions du monde, l'une (dé)passée et l'autre, qui n'a qu'un avenir à court terme.

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2016/02/ces-gamins-quand-ils-seront-habitues.html

Mouais mouais mouais ...

un père de famille se fait renverser pas un chauffard alors qu'il sort de chez sa maîtresse, il meurt sur le coup.

Ils sont 4 personnages ( la mère et ses 2 enfants ainsi que le chauffard) à tenter de survivre après ce drame.

Chacun va réagir à sa façon pour essayer de maintenir la tête hors de l'eau.

Mireille, la mère, va magnifier son héros de mari.

La fille oublie en traversant les océans.

Le frère Mathis s'identifie au père et adopte le même comportement de séducteur passant de conquêtes en conquêtes.

Le chauffard vit en reclus.

Tous vivent dans le souvenir mais un jour il faudra affronter l'avenir .

Alors .. Certes, l'écriture est fluide et les chapitres très courts rendent la lecture rapide.

Il faut cependant attendre d'avoir lu une bonne centaine de pages pour que la trame se mette en place et de tous ces personnages, c'est essentiellement le fils que nous allons suivre. Son évolution douloureuse pour essayer de s'affirmer et son entrée dans l'âge adulte .

La lecture en soi n'est pas désagréable mais j'ai vraiment eu beaucoup de mal à trouver de l'empathie pour les différents personnages.

Ce " roman" sur les non-dits et l'exploration du deuil avait pourtant tout pour me plaire.

Je l'ai lu, et digéré avec une certaine indifférence

Roman autobiographique ? oui je pense !