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Il ne se passe rien du tout, arrivé à la moitié, on tourne en rond, en boucle, sur la même chose, aucune action, aucun rebondissement, aucun enjeux.
Dommage c'était prometteur, car les personnages sont très intéressants et plutôt bien écrits.
Un vrai gâchis.
Meute
Je recommanderais surtout Meute aux inconditionnels du sujet, qui pensent en avoir déjà fait le tour, mais qui en redemandent quand même. Quant aux autres lecteurs, ça pourrait en revanche vous donner une idée de ce que lit votre ado lorsqu’elle mentionne suivre des fanfics (bien souvent) anglophones.
Meute
Déjà la plume. La narration est à la deuxième personne du singulier ce que je n’avais absolument jamais rencontré avant. Je n’ai pas vraiment apprécié ce procédé d’écriture, j’ai trouvé que ça me sortait de l’histoire plus qu’autre chose. Après, je dois reconnaître l’originalité de la plume, ça donne un style assez chouette qu’on ne retrouve pas partout. Ça aide également à mettre en place une ambiance très particulière, mais je pense que le genre y est également pour beaucoup. Un mélange entre roman dystopique et bit-lit, c’est du jamais-vu, en tout cas en ce qui me concerne. Ajouté à ça un personnage ouvertement gay, mais pas la moindre trace de romance, on est face à un petit ovni de la littérature. Et ça, c’est sans compter la diversité des représentations, la puissance des sentiments et des émotions dépeints, le rythme lent et le peu d’action, le vocabulaire peu soutenu, voire carrément familier… Bref beaucoup de choses qui, associés, contribuent à en faire un roman unique en son genre.
Unique et il faut bien l’admettre, très bon. Tous ces éléments se marient curieusement très bien et il en sort un univers passionnant, une écriture addictive, bien que peu fluide, des personnages touchants et attachants, beaucoup d’émotions et un très bon moment de lecture. Et si quelqu’un m’avait décrit ce roman ainsi avant que je ne le commence, j’aurais parié sur un coup de cœur. Mais voilà mon gros souci ici, c’est que je suis malheureusement restée très à distance de l’histoire. J’ai lu les émotions, mais je ne les ai pas ressentis, j’ai été touché par les personnages, mais je n’ai pas repensé à eux une fois le livre fermé, j’ai été emporté dans ma lecture, mais sans ressentir de suspense. Je n’ai pas su saisir les messages disséminés par l’autrice dans le récit et je ne me suis pas du tout retrouvée dans les thématiques abordées. Bref, je suis resté spectatrice d’un roman dont je sens bien que le but premier était de me faire vibrer.
Pour conclure, je dirais que ce roman mérite indéniablement d’être lu, maintenant, je pense qu’il n’était tout simplement pas pour moi. Après ça reste une bonne lecture, mais je garde en bouche le petit goût amer de la lectrice qui sent bien qu’elle est passée à côté de quelque chose qui aurait dû être formidable, maintenant à vous de vous faire votre avis !
Meute
Ensuite l'histoire en elle-même, j'ai globalement apprécié, ça change un peu des autres romans loup-garous, on trouve un peu plus de la violence (par rapport à mes lectures en tout cas) et la notion des différents couleurs également. Agréablement surprise par ce roman 👀
Meute
Diluées
J'ai aimé chaque histoires toutes aussi différentes des autres.
Chaque auteur.rice à sa manière de raconter et j'ai adoré les découvrir à travers ces nouvelles. Merci à elle.eux de m'avoir fait voyager dans leurs univers respectifs!
Je recommande vivement au public avertis comme le dit la 4ème de couverture, certains sujets traités sont délicats.
Mon booksta https://www.instagram.com/leena_reads_/
Faux-semblants
Dès le début, j’ai été captivée par la narration surprenante à la deuxième personne du singulier. J’avais l’impression que Nath, Val et même Calame étaient assis en face de moi, en train de me raconter leur histoire. J’ai trouvé que cela donnait une dimension très personnelle, très intime à l’histoire. Ça implique davantage celui qui écoute, je crois.
On plonge dans un monde post-apocalyptique dont on ne sait presque rien (mais ce n’est pas gênant pour un sou !) pour y rencontrer deux loups et un humain qui a tout d’un alpha qui survivent comme ils peuvent. Ils n’ont pas grand chose et ne peuvent compter que sur eux-mêmes et c’est déjà fabuleux. Ce sont tous des écorchés-vifs, aux sentiments exacerbés, justes et honnêtes, francs, forts et incroyablement vulnérables.
Je me suis passionnée pour cette histoire qui décrit la naissance d’une meute, un truc inattendu, totalement soudain, complètement irrépressible. Un truc qui éclate au museau tel une épiphanie, un truc qui ressemble à une chute dans les escaliers qui ferait dire, une fois en bas, sans dessus dessous, plein de bleus et de bosses : « c’est exactement là où je devais aller ».
C’est une histoire est pleine d’émotions brutes, vives, puissantes et presque ingérables. L’impact de chaque mot est saisissant ; je suis ressortie de ma lecture émotionnée. Bouleversée même. Je me suis prise d’affection pour Nath (peut-être parce que je me suis beaucoup identifiée à lui) ainsi que pour les autres, même les secondaires.
Meute, c’est une histoire qui ne m’a pas laissée indemne et je suis ravie que Karine Rennberg nous l’ai offerte !
Meute
Malheureusement, j'ai eu beaucoup de mal avec la narration à la deuxième personne du singulier. J'ai trouvé que ça ne correspondait pas avec l'alternance des personnages, je me suis même perdue dans ce style narratif qui donnait trop de froideur et de retrait aux personnages.
Je pense être passée à côté de ma lecture, de ne pas avoir tout saisi.
Meute
En fait le gros du problème d'ordre général, c'est que les relations entre les personnages changent à peine, et les personnages, pas du tout. Loupé pour la romance donc.
Puisque Daren reste le même gars renfrogné et responsable du début à la fin, et pareil pour Emre, qui reste taiseux, soumis, et répète les mêmes activités en boucle pour ne pas sombrer dans la folie. Rien pour les faire évoluer, ni dans leurs caractères trop semblables, ni dans les actions particulièrement inintéressantes de leur voyage.
Le rythme alors affreusement lent s'ajoute à la linéarité de l'histoire (les personnages vont d'un point A à un point B sans trop d'épreuves), et les personnages secondaires font tapisserie.
À vouloir mener deux lignes narratives (le sauvetage et la romance entre les deux hommes) les autrices ont complètement raté l'intrigue secondaire (la romance), en ont mal géré le rythme et l'évolution, et c'est dommage.
Ce n'est pas mauvais en terme de narration, globalement ça tient la route, et le système magique est super intéressant (j'aurais d'ailleurs aimé que ce soit beaucoup plus approfondi), mais la déception est tout de même au rendez-vous.
Je ne conseillerais pas ce roman à des personnes s'attendant à une très bonne histoire et une romance développée.
Spirites
Ici pas de gnangnan on est plongé dans un monde impitoyable.
Le duo Val /Nath fonctionne très bien. J'ai adoré ces personnages. L'histoire s'enchaîne bien. On partage un moment de vie dans la meute sans qu'il y ait une fin bien définie.
Le seul petit point qui m'a gêné est l'écriture à la seconde personne du singulier. Je trouve cela très particulier.
Meute
Je ne suis pas habituée à lire des romans de fantastiques avec des créatures comme les loups-garous, mais le parti pris de ce titre est chouette. On part sur une histoire contée par plusieurs narrateurs, avec chacun ses spécificités. Nath est un bourrin beaucoup trop susceptible et avec un cœur bien plus tendre qu'il ne voudrait le laisser penser. Val est hyper résilient, hyper touchant et avec la dose d'autorité qu'il faut. Loupiot/Calame est une peuchère ambulante.
Autour de ces trois gravitent d'autres personnages, des humains ou des loups-garous, plus ou moins bienveillants, soucieux ou égoïstes. Mais eux aussi offrent une jolie palette d'humanité dans sa diversité et ses contradictions. Le roman est complètement porté par ses personnages. Il y a bien entendu une histoire qui trace son chemin au fil de leur développement, mais ce n'est pas renversant. L'essentiel de l'histoire repose sur ces 3 là et la façon dont ils vont réussir à sortir de leurs cercles vicieux de violence, de solitude et de trauma.
On est vraiment sur un concept de trauma-healing doux et réaliste. Les choses prennent leur temps, ne sont pas toujours élucidées. Mais c'est normal et c'est bien aussi de mettre ce genre de choses en avant. Les personnages masculins sont vulnérables, sensibles, même s'il règne toujours ce côté domination avec le principe de mâle alpha (même si ça reste dans une espèce de logique animale et pas quelque chose d'hyper malsain). La notion de meute m'a d'ailleurs bien plu, avec les divers rôles que chacun peut avoir et la façon dont l'alpha influence les autres.
Je me suis évidemment attachée aux personnages, surtout à Nath et Val, qui m'ont beaucoup touchée dans leur relation de confiance absolue. J'ai eu plus de mal avec Loupiot, car sa souffrance et son trauma a dressé un mur entre lui et ma compréhension. Et, surtout, c'est malheureusement un personnage que j'ai du mal à appréhender au-delà de ses peines. Je n'ai pas vu ce qu'il offrait de plus que des tas de souvenirs et actes en réaction à ce qui lui est arrivé.
De manière générale, j'ai donc beaucoup aimé pour l'extrême bienveillance et la diversité des personnages (sans compter les rep queer qui font plaisir), mais je n'ai pas été transcendée non plus. Pour autant, je trouve ça top et important de proposer ce genre de titre au milieu des autres avec les mêmes thématiques.
Meute
Ce roman est davantage centré sur la relation entre les personnages que finalement sur l'univers proposé. On devine beaucoup de choses, l'autrice nous en dévoilant trop peu pour moi sur le contexte de notre histoire. Que c'est il passé ? On suppose une catastrophe, un cataclysme, mais on n'en saura très peu. J'ai trouvé ça dommage.
Beaucoup de chapitres vont tourner autour des sentiments, des relations, et vont être très introspectifs. Nos personnages réfléchissent, se posent beaucoup de questions. Et malheureusement j'ai surtout trouvé ça très ennuyeux.... Je n'ai pas été touché par les évènements vécus par certains, et je suis donc passé à côté de ce roman.
Je me suis douté de certains évènements, et l'autrice faisant durer le suspens, j'ai trouvé ça parfois long, et je suis ressortie de ma lecture avec un sentiment de "tout ça pour ça"....
Même si j'ai apprécié la représentation présente, et la construction originale, le choix d'axer sur la (les) relation(s) m'a surtout beaucoup ennuyé. Je sais que c'est un roman qui a beaucoup plu, mais heureusement il en faut pour tout les lecteurs, et ce titre n'était pas pour moi !
Meute
Meute, c’est un roman dont j’ai beaucoup entendu parler. Et j’ai l’impression qu’il y a deux clans de lecteurs avec lui : ceux qui détestent et ceux qui adorent. Il faut dire qu’avec sa narration à la 2e personne du singulier, il a le mérite de sortir du lot. Ça change, c’est inhabituel et moi j’adore ça. Les romans qui sortent des sentiers battus, c’est typiquement ce qui m’attire. Parfois ça casse… mais pas avec Meute. J’ai adoré dès les premières lignes! Je n’ai donc pas hésité à le faire dédicacer par son autrice, adorable, à Ouest Hurlant alors que je n’avais lu que 50 pages. Actu SF, la maison d’édition, a d’ailleurs parfaitement bien cerné ce titre. C’est bien la première fois que je lis une quatrième de couverture qui décrit si bien un roman : Atypique, tranche de vie et couleurs sont réellement les mots parfaits pour le décrire!
Meute, c’est avant tout une histoire de personnages. On découvre Nathanaël, Val et Calame à un moment clé de leur vie. Celui qui va tout chambouler, les déstabiliser, les mettre en danger et tester la solidité de leurs relations, qu’elles soient anciennes ou récentes. A Ouest Hurlant, l’autrice m’a demandé lequel des 3 je préférais. La question m’avait prise de court et j’avais répondu Val par réflexe. C’est le plus facile des 3 à aimer. Il est loyal, dévoué, fort, posé, intelligent, calme. Mais il n’a pas vraiment de défaut en fait et il reste ainsi assez fidèle à lui-même tout au long du récit. Val était peut-être un peu trop parfait à mes yeux pour avoir ma préférence. J’aurais pu répondre Calame aussi. Avec sa sensibilité, sa gentillesse et son traumatisme, c’est un jeune homme qu’on a envie de rassurer, d’aider pour qu’il se sente mieux et qu’il survive aux épreuves qui le hantent. Et il a une façon bien particulière de penser, chaque émotion ayant une couleur précise pour lui. Le côté atypique de cette oeuvre n’est donc pas que dans la narration en « tu » mais aussi dans la manière de penser de ses héros et dans leur personnalité, leur vécu. Après être venu à bout de ce pavé, j’ai donc réfléchi de nouveau à la question de l’autrice et en réalité mon choix s’est porté sur Nath. Ne te méprends pas, j’ai adoré les deux autres mais Nath est celui qui m’a le plus plu. C’est un homme complexe, qui a du mal à apprivoiser ses failles et qui fait de son mieux pour faire face à l’arrivée de Calame et à tout ce que ça change pour lui. Il le gère parfaitement, trouve les mots et les gestes qu’il faut alors qu’il est perdu, prend sur lui. Il gère comme il peut sa colère aussi. J’ai trouvé son évolution incroyable tout au long du récit et c’est justement pour ça qu’il a ma préférence.
Meute, c’est aussi un parti pris avec un worldbulding assez léger. Si tu es friand(e) des descriptions et de l’histoire de l’univers dans lequel prend place le récit, tu risques d’être un brin frustré(e). Tu n’apprendras pas grand chose et tu devineras plus qu’on ne t’expliquera ce monde dystopique. Personnellement, me sachant dans un récit « tranche de vie », je n’ai pas ressenti de manque. Ce qui est dit, clairement ou non sur ce monde, m’a suffit. Car encore une fois, on est plus sur une histoire de personnages et de psychologie que sur un récit d’actions. Il y a bien un petit fil rouge ceci dit, une intrigue à laquelle on a besoin que des réponses soient apportées, ce qui apporte un intérêt supplémentaire pour l’histoire.
Meute enfin, c’est un rythme pausé, davantage tourné vers les pensées de ses narrateurs que vers le dialogue, d’autant qu’ils ne sont pas très bavards de base, pour différentes raisons que je tairais ici. Le récit est donc assez dense et ce roman étant déjà un pavé, je ne te cache pas que j’ai mis pas mal de temps avant d’en venir à bout. Même si j’aurais bien aimé qu’il y ait un peu plus d’actions et de rythme par moment, je n’ai toutefois pas ressenti de longueurs à sa lecture. L’ambiance est rude, violente, dure, marquée par la loi des gangs et par une menace pesant sur nos héros. Mon attachement pour eux grandissant de pages en pages, mon angoisse et ma crainte de les voir mourir n’a donc fait que grandir au fil de ma lecture et m’a tenue en haleine jusqu’au bout. De plus, Nath, Val et Calame ont pris une place de choix dans mon coeur dès les premiers chapitres. J’ai aimé leur différence et la belle représentativité que l’autrice a glissé dans son histoire. Comme quoi, ce n’est pas si dur de représenter, de manière naturelle, les genres, les populations, les identités, les handicaps dans un roman. Karine Rennberg le fait parfaitement bien. Alors, merci pour cette magnifique lecture, elle se démarque et sera parmi mes plus marquantes de cette année, c’est sûr.
Meute
une chronique exquise ! Et pour l’occasion, nous avons sorti nos couleurs préférées, Nawal le bleu, et Cassie le violet.
On remercie à cette occasion ActuSF pour l’envoi de cette oeuvre qui nous a charmé l’une et l’autre, et on espère que notre avis vous plaira.
Ereshkigal – Morgane Stankiewiez
Une nouvelle assez particulière, de la SF, ce qui n’est pas mon genre de prédilection ordinairement.
Et pourtant, l’ambiance si étrange m’a vite convaincue, avec cet univers sale, glauque, et en même temps trop aseptisé.
Le personnage, auquel on a un peu de mal à s’attacher au début, nous séduit peu à peu au fil de son étrange pérégrination.
Et quelle pérégrination ! Une catabase, rien de moins, une belle réécriture de ce topos de la littérature antique.
Topos littéraire antique qui invoque un mythe mésopotamien, d’Ishtar et d’Ereshkigal, deux sœurs rivales.
Bref, nos petits coeurs de Lettres Classiques sont comblés. D’autant plus qu’elle permet un renouveau, une redécouverte du soi : Anna se défait de ce qui la retenait attachée aux cieux, et ce n’est qu’une fois ce passage achevé, qu’elle peut redécouvrir qui elle est, qui elle veut être.
Couleur d’écume – Morgan of Glencoe
Des pirates ! Et des pirates écrites par Morgan of Glencoe ! Comment ne pas tomber amoureuse de ces reines de la mer portées par la plume d’une autrice talentueuse au langage fleuri ?
Impossible en effet, d’autant qu’elle sait manipuler ses personnages avec brio pour nous faire vivre à travers eux. Nous sommes totalement immergées et les sensations vécues par les protagonistes nous arrivent en plein visage, comme la mer se fracassant sur une falaise.
Que rajouter de plus ? Des personnages avec du caractère, des sensations qui prennent aux tripes, une intrigue qu’on ne veut pas quitter, le tout dans une plume térébrante.
Voeux électriques – Karine Rennberg
Nawal me tannait pour lire Meute, me vantant les mérites de la plume de l’autrice… Eh bah je comprends bien mieux maintenant. La narration, cette 3ème personne qui s’adresse au lecteur, qui virevolte dans l’intrigue… C’est tout simplement électrisant.
Aussi électrisant que ce que partagent les personnages entre elles. Cette divinité qui se propage autant dans la narration que dans l’air et les corps, nous guide à travers l’histoire de beaux personnages auxquels on s’attache énormément.
Elles sont si différentes, et pourtant si semblables. L’une est ingénieure dans l’âme, l’autre a soif de connaissances. Elles s’aiment, semblablement, elles s’aiment, différemment.
Bouches d’Incendie – Cordélia
Ah, le personnage de Sam… Un véritable coup de coeur. Sa fragilité, sa détermination, l’eau qui éclate de la bouche d’incendie.
Cette eau qui revient d’ailleurs sans cesse, tel le fil d’Ariane à travers le labyrinthe, et qui relie nos personnages entre eux. Sam donc, avec sa vulnérabilité et son authenticité, frappe en plein coeur.
C’est une lecture qui reste par couleurs, par impression, par son protagoniste principal. Plus que l’intrigue, c’est bien tout cela qui m’a charmée.
Vielles connaissances – Nadège Da Rocha
Des chevaleresses ! Et des chevaleresses qui n’ont pas leur langue dans leur poche si je puis me permettre !
Quel plaisir de lire une histoire qui met en scène des femmes fortes, indépendantes, et qui pourtant ne sont pas du tout semblables. Quel plaisir également que de voir des protagonistes âgées, dont l’heure de gloire a sonné depuis longtemps !
Mais cela ne les arrête pourtant pas, les personnages restant pleine de courage et de vaillance. Ce qui m’a le plus touchée reste la certaine vulnérabilité Viviane, cachée derrière un caractère bien trempé et une personnalité bornée.
J’ai beaucoup apprécié cette réécriture et cette réinterprétation féminine des chevaliers de la table ronde… Viviane et Morgane ont choisi un autre chemin que celui imposé par des siècles de tradition, faisant des femmes des saintes ou des putains, sans nuances.
Alpha Beauty – Théodore Koshka
Si j’ai trouvé intéressant d’un point de vue linguistique les innovations de genres appliqué à la langue, le tableau était assez conséquent, et un peu indigeste pour qui n’est pas habitué à ce genre. J’avoue ne pas avoir dépassé celui-ci, parce que les A/B/O-verse ne sont vraiment pas ma tasse de thé, puisque je suis facilement heurtée par ce qui touche au (non)-consentement, ces univers franchissant ma limite personnelle.
Ce fut quant à moi ma première expérience de l’A/B/O-verse, qui m’a laissé assez perplexe, n’ayant vraiment pas l’habitude de ce genre de narration. J’ai été assez souvent perturbée dans ma compréhension, ce qui a rendu ma lecture assez difficile et assez peu agréable en fin de compte. Mais cela reste tout de même assez intéressant de s’ouvrir à une nouvelle forme d’écriture et de vision du monde.
Comme un soleil – J. M. Corrèze
Quelle poésie ! Cette nouvelle, splendide, nous plonge au plus profond du divin, nous donne un point de vue finalement peu exploré : celui de l’amour inconditionnel d’une divinité pour ses fidèles.
Une divinité attachante, qui voit les humains naître et mourir sans que jamais son amour ne s’amenuise.
Elle devient la voix de son peuple, celle qui se souvient d’eux, de leur épopée, de leurs innombrables traversées d’étendue d’eau, qu’elle redoute pourtant tant. C’est elle qui, en l’espace de quelque page, nous fait connaître son peuple, nous raconte son histoire, don divin de celle qui est louée et révérée par toute une civilisation.
Un recueil très intrigant, intéressant, multiple. Plus que de l’érotisme, c’est avant tout de belles photographies littéraires de ce que sont les amours, dans toutes leurs riches variétés.
Un petit ovni qui mélange les genres, des personnages divers et uniques, portés par des belles plumes own voice où chaque récit a sa petite patte.
Diluées
La première chose qui m’a frappé dans ce roman, comme un peu tout le monde je pense, c’est sa narration. L’usage de la deuxième personne du singulier est assez rare dans mes habitudes de lecture. J’ai tendance à préférer une narration à la troisième personne et je suis un peu gênée par les autres. Or, ici, la deuxième personne est parfaitement à sa place. Agréablement surprise, cela m’a d’autant plus ouvert à cet univers que nous offre ce roman si beau, qui mélange avec finesse la douceur et la violence. Tout est dans l’ambiance, l’atmosphère, mais aussi dans les personnages et leurs relations. L’autrice nous narre l’histoire de personnages complexes, originaux, vivants et réalistes. J’ai eu un énorme coup de cœur pour les trois personnages principaux : l’adorable et déchirant petit Calame, le vaillant et protecteur Val et l’impétueux Nath. Il s’avère que j’ai néanmoins une petite préférence pour le dernier dont le côté perdu, frustré qui le pousse à la colère et la violence m’a énormément touché. Nath est un personnage qui veut faire de son mieux. C’est un homme qui veut tout faire et tout bien faire sinon rien. Et c’est ce que j’admire chez ce personnage qui nage contre le courant, qui s’acharne à vouloir tout gérer tout seul, tout encaisser, même quand il a des gens sur qui compter comme Val, l’ami fidèle et protecteur, ou encore Enzo, l’amant patient et confiant. Mais comment ne pas se donner à fond quand on doit protéger quelqu’un comme Calame ? Cet incroyable bout de chou dont la maltraitance a fait des dégâts proches de l’irrémédiable, qui voit la vie et les gens en palette de couleurs, qui aime le chocolat chaud et les gâteaux et qui refuse d’affronter le monde extérieur. A la découverte de ce personnage, une bouffée de tendresse et d’élan protecteur m’a traversé à son égard, tout comme Nath.
Je pourrais encore discourir longuement sur ces personnages, notamment Val dont je parle peu mais qui apporte tellement à ce roman et ses autres personnages. Val qui est présent, souvent dans l’ombre, mais toujours là quand on en a besoin. Mais je vais plutôt vous laisser les découvrir à travers la plume de Karine, bien plus belle et forte que la mienne, et vous parler un peu plus de l’intrigue. Intrigue qui ne cesse de monter en tension à chaque changement de point de vue, créant des effets d’attente qui nous empêche de reposer le roman. On suit en effet la difficulté de Nath à trouver un équilibre dans sa vie quand Calame y entre de manière fracassante. Loup solitaire et violent, plongé en plein cœur d’un monde de gang et de tournois de combat, le voilà en charge d’un petit louveteau traumatisé aux portes de la mort.
Vous en dire plus serait vous gâcher la lecture de ce roman si atypique et incroyablement bien écrit. Je vous laisse donc ici sur une dernière chose : lisez Meute.
Meute