Philippe Fuzellier

L’histoire me semblait intéressante autant par le résumé que par le début du roman.

J’ai apprécié les personnages mais j’ai parfois eu l’impression qu’ils n’étaient pas assez approfondis.

J’aurais vraiment aimé en savoir plus, les connaître et les voir évoluer. Dans ce roman Philippe Fuzellier n’évoque que les deux protagonistes principaux. Les autres personnages auraient pu être beaucoup plus approfondis. J’ai eu le sentiment que certains passages auraient pu être ajoutés pour nous permettre de mieux les cerner.

Plus on avance dans l’histoire et plus je trouve qu’elle est assez sordide. Je ne m’attendais vraiment pas à ce genre de retournement de situation. Personnellement la motivation des deux meurtriers est assez spéciale et les explications ne sont pas totalement justifiées…

Je n’aime pas vraiment lire ce genre de roman. Je trouve que notre Histoire est assez dure pour ne pas en rajouter… J’ai eu parfois un peu l’impression aussi de lire une sorte de remake malsain…

Les idées du début du roman sont intéressantes. Je m’attendais vraiment à une bonne enquête, des recherches d’indices, des suspects… Mais je n’ai pas retrouvé cela dans l’histoire.

L’histoire, du moins la partie qui m’a plu, se lit assez facilement. Concernant la partie des révélations j’ai eu plus de mal et j’ai vraiment senti une distance se creuser entre les personnages et le lecteur.

Ce qui m’a un petit peu dérangé c’est le retournement de situation à la fin du roman concernant les deux personnages principaux. On ne s’y attend pas… J’aurais apprécié voir des petits signes, tout au long du roman, annonciateurs de cette « nouvelle » et il n’y en a aucun.

En résumé un livre qui aurait pu me plaire s’il avait continué dans la lignée du début mais qui m’a vraiment déçue par la suite…

http://fais-moi-peur.blogspot.fr/2015/09/affaire-n086-operation-synapsen-r4-de.html

Un roman touchant : "L'évadé de Fleury Merogis" de Philippe Fuzellier, paru chez Mon Petit Editeur.

Le pitch : 14 janvier 1989. Alors qu'il passe la soirée dans un bar, une rixe éclate entre Franck Davenne, jeune homme de 20 ans en déshérence, et un dénommé Francis Marteau. Expulsés de l'établissement, la bagarre s'essouffle entre les jeunes gens et Franck finit par rentrer chez lui. Mais Francis Marteau est retrouvé assassiné le lendemain, poignardé non loin du lieu de l'altercation. Malgré le trou noir qui l'empêche d'être précis sur sa nuit, Franck ne cesse de clamer son innocence, certains de ne pas avoir commis de telles exactions. Pour autant, les quelques indices retrouvés sur les lieux sont accablants, et au terme d'un procès expéditif il se voit déclaré coupable et condamné à 13 ans de réclusion criminelle, puis incarcéré à la Maison d'Arrêt de Fleury Mérogis. Plein de rancœur et d'amertume, victime du choc carcéral et sombrant dans la dépression, Franck se laisse dépérir et n'aura de cesse de trouver un moyen, physique ou psychique, de s'évader, avant de faire une rencontre qui va bouleverser sa vie...

"J’ai lu ton livre en une seule fois, tellement le scénario était captivant. L’histoire est très émouvante, et les personnages sont très attachants. Tu as marqué des points d’avance pour séduire le lectorat. Donc l’impression d’ensemble, un critère capital, laisse le lecteur ébahi, surpris, conquis par cette histoire extraordinaire, écrit dans un style qu’on qualifiera de belle plume, j’en suis sûr". Voilà une citation qui résume idéalement ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman.

L'auteur nous plonge ici dans un huis clos carcéral intense et riche en émotions, au cœur d'une intrigue solide et intelligemment menée, jouant habilement avec les multiples sens du mot "évasion".

Véritable force de ce roman, les personnages sont remarquablement construits et étoffés et, bien que présumés délinquants, restent particulièrement attachants. Les flash-backs subtilement distillés tout au long du récit renforce l'empathie qu'on peut ressentir pour Franck, ce jeune homme blessé par la vie en manque d'une figure paternelle à laquelle se raccrocher. On se plait ici à le voir reprendre peu à peu goût à la vie, suivre une sorte de thérapie par l'écriture qui lui permet de garder espoir pour arriver enfin au bout du tunnel.

La plume de l'auteur est belle, le style soutenu et soigné, ce qui rend cette lecture d'autant plus plaisante.

En bref, il s'agit là d'un roman émouvant révélateur d'une belle leçon de vie ! A découvrir.

Un polar machiavéliquement bien pensé : "Le Sens du Sacrifice", de Philippe Fuzellier, paru chez Mon Petit Editeur.

Le pitch : Alors qu'Eric Dampierre, Commissaire de Police et profiler au 36 Quai des Orfèvres, prend quelques jours de congés pour rendre visite à sa mère hémiplégique, ce dernier est contacté par le Capitaine Evelyne Soulat à St Etienne, qui requiert son assistance afin de résoudre l'enquête sur le meurtre de Mohamed Ismoura, 42 ans, célibataire et sans profession, retrouvé dans un cimetière de voitures, étranglé puis égorgé, la main tranchée et introuvable. Arrivé sur place, le Commissaire décide de reprendre l'enquête depuis le début avec le Capitaine et son équipe. Mais les cadavres commencent à s'empiler, à Tours, puis Clermont Ferrand, et Roanne... Alors que le temps presse, le Commissaire Dampierre va devoir user de toute sa perspicacité pour résoudre cette enquête hors norme...

Découvert après avoir été contacté par son auteur sur Twitter, ce dernier m'ayant gentiment proposé deux de ses manuscrits avant leur parution, je me suis volontiers plongée dans ce roman policier dont le synopsis m'intriguait décidément beaucoup et qui s'est révélé à la hauteur de mes attentes !

L'auteur nous entraîne ici au cœur d'une enquête complexe, incroyablement solide et bien ficelée. Le rythme s'accélère au fur et à mesure des chapitres, ce qui accroît le sentiment de réalisme prégnant durant toute la lecture. Le suspense est brillamment maintenu tout au long du roman, l'auteur ayant habilement glissé quelques fausses pistes au fil des chapitres pour semer le doute dans l'esprit de son lecteur avant de lui asséner un dénouement totalement imprévisible et stupéfiant.

Les personnages sont réalistes et intéressants, et plus particulièrement ce Commissaire en charge de l'enquête qu'on apprend d'abord à connaître sur le plan personnel avant de le voir évoluer dans son milieu professionnel.

Le style est soutenu et soigné, La plume très agréable, ce qui ne fait qu'accroître le plaisir de lire ce roman.

Bref, un polar original et intelligent !

mellen – 12 octobre 2014: Un livre bouleversant empreint de beaucoup d’humanisme, qui se lit bien, où le bien- faire a remplacé ce monde de violences lem – 14 octobre 2014: Lecture facile, donne envie d’aller jusqu’au bout, lecture à recommander

Aaron – 16 octobre 2014: Le sentier débouche sur un chemin, celui de la générosité et du service des autres, chemin où se croisent des hommes finalement si proches. A découvrir !

nouma – 20 octobre 2014: Un livre sensible qui devrait être offert aux 12.000 personnes, en attente de greffes, car il est un sentier de l’espoir.

Icare – 24 octobre 2014:Lecture émouvante, où on ne s’ennuie pas avec ce héros, qui d’aventure en aventure, recherche en permanence à s’accomplir dans des actions humaines et humanitaires. A partager.

BERGER – 26 octobre 2014: Un livre difficile de s’extraire. Une multitude de séquences qui aboutissent à un espoir de la vie.

milleca – 28 octobre 2014: J’ai dévoré ce livre de la première à la dernière page. Belle leçon de vie, à méditer, pour améliorer notre façon d’être, et nous rendre meilleurs.

loulou – 29 octobre 2014: Très bon livre et je le dis avec beaucoup d’enthousiasme. Vivement le prochain livre de ce nouvel auteur. Bravo pour le style et une écriture agréable.

Prix spécial du Jury au prix Fondcombe 2015, titre décerné du Prix de la procédure criminelle.

Un roman noir fort surprenant : "Intrigue au Manoir des Boissac" de Philippe Fuzellier, publié chez Mon Petit Editeur.

Le pitch : "A votre grande surprise, vous découvrez un monticule de terre avec une croix, bien solitaire. Il y est inscrit "Noam Mahler 1977-2008". C'est de moi qu'il s'agit". Mais comment notre défunt narrateur, orphelin promis à un bel avenir, marié à Isabelle Boissac, fille d'une grande famille bourgeoise d'origine bretonne, a-t-il pu en arriver là ?

Adepte de cette plume qui sait si bien s'adapter à l'audace et l'imagination débordantes de son maître, c'est toujours avec bonheur et curiosité que je découvre les derniers travaux de cet auteur qui varie les genres et les plaisirs au fur et à mesure de ses parutions, et m'offrant cette fois encore une nouvelle facette de son talent.

Prenant le parti de nous surprendre d'entrée de jeu, l'auteur donne ainsi la parole à un narrateur dans une position bien délicate pour partager avec nous son histoire puisqu'il est... Mort et enterré au fin fond d'un petit cimetière bien rarement visité. Pour autant l'attention du lecteur est immanquablement retenue par cette intrigue audacieuse et bien construite, et ce dernier poursuivra bien volontiers cette lecture, ne se rendant pas compte du piège qui tend à se refermer sur lui. En effet, bien loin d'imaginer la tournure que vont prendre les évènements au fur et à mesure que défilent les chapitres, le lecteur se laisse volontiers promener au gré des révélations et porter par cette intrigue machiavélique, conduite avec brio par un auteur qui l'est tout autant, jusqu'à un dénouement à la fois épatant et frustrant, teinté d'un soupçon de sadisme voire même d'une pointe de perfidie tant il laisse volontairement la tête du lecteur emplie de questions à jamais en suspens.

Fort bien croqués et brossés avec soin tout au long du récit, les personnages s'avèrent tous fort intéressants. Chacun y tient sa place et son rôle à jouer et, telle une pièce de théâtre jouée avec finesse et subtilité, le lecteur lui-même prend part à cette scène qui devient la sienne, tant et si bien qu'il se laisse volontiers berner à l'instar des autres protagonistes.

La plume reste toujours aussi élégante et travaillée, le style ravissant et soigné, ce qui ne manque pas d'ajouter à la qualité du roman.

En bref, une bien singulière histoire aux allures de thriller qui ne manquera pas de intriguer ! Pénétrez vous aussi au cœur du Manoir des Boissac... Mais prenez garde à vous...

Merci à Philippe Fuzellier pour m'avoir permis de lire son roman.

Nous sommes en compagnie de Noam Mahler qui nous raconte sa vie avant sa mort. Car oui, c’est bien un mort qui nous raconte son histoire déchirante. Comment est-il en arriver là, dans son monticule de terre avec une croix, seul alors qu’il avait un avenir prometteur avec sa femme, Isabelle Boissac, fille d’une grande famille bourgeoise.

Déjà, dès le début, nous avons un rebondissement, un mort qui nous raconte son histoire n’est pas très courant. Nous sommes très curieux de découvrir son histoire et surtout, pourquoi il tient à nous le raconter. Les évènements prennent ..

https://egideofbooks.blogspot.fr/2017/05/51-intrigues-au-manoir-des-boissac.html

Un agréable moment de lecture avec ce polar qui se déroule de 1993 à 2020, une enquête en deux temps.

Décembre 1993. Yann Lenormand, épicier ambulant, découvre le corps de Louis, un veuf âgé de 85 ans. La maison semble avoir été cambriolée et Yann est le principal suspect. Il est reconnu innocent mais cela lui fait perdre son travail et la situation de son couple ne fait que se dégrader.

Novembre 1995. le meurtre de Louis n'est toujours pas résolu. Mais le cadavre de Yann est découvert, mis en scène. L'équipe en charge de l'enquête n'a rien pour avancer, si ce n'est une légende locale. Mais ce ne sera pas suffisant. Pour la capitaine Evelyne Soulat, c‘est un échec.

Mars 2020. L'enquête sur ces cold cases est réouverte. La science ayant fait des progrès, les nouveaux enquêteurs ont des petites choses supplémentaires à se mettre sous la dent. Puis un nouveau meurtre… Avec la même mise en scène… Est-ce le même assassin ? Dans ce cas, pourquoi 25 ans plus tard ? Ou alors un copycat ? Mais pourquoi après si longtemps ?

Comme je vous l'ai dit, j'ai passé un bon moment. L'intrigue est bien menée ; je ne peux pas parler de suspense, mais d'une envie de connaître le coupable et son mobile, d'une curiosité qui devient de plus en plus grande.

Le style est agréable à lire, malgré quelques petites maladresses qui ne sont pas gênantes pour la lecture (je pense par exemple à la phrase « voir son père une paire de fois par mois » ; rien de méchant comme vous le constatez).

J'ai eu le sentiment, pas désagréable du tout, de lire un rapport de police écrit comme un roman. Comme si j'étais spectatrice, comme si je découvrais le côté flic.

C'est une sensation assez étrange parce que ce livre n'est pas une histoire vraie. Il montre les difficultés rencontrées par les forces de police, le piétinement dû au manque de preuves et d'indices. Mais aussi les progrès, par exemple au niveau de l'ADN, ce qui a permis d'avancer dans l'enquête.

L'auteur fait de bonnes descriptions, mais par moments je suis restée un peu sur ma faim. Par exemple les deux ans qui séparent les meurtres de Louis et de Yann. On voit surtout ce dernier qui subit les conséquences d'avoir été suspect. Mais rien, ou peu, sur l'enquête. Ce n'est pas désagréable, mais un peu déroutant, comme s'il y avait deux côtés dans le livre, un plus rapport de police et l'autre plus roman.

J'ai beaucoup apprécié que l'auteur aille jusqu'au bout de son histoire. Je ne peux pas vous ire de quoi il s'agit, mais vous comprendrez lorsque vous arriverez à la fin du roman.

En conclusion, c'est un bon polar, qui se lit vite et bien, un peu déroutant parfois (pour moi) sur la forme.