L’hémoglobine ne ment jamais

Quelques bémols, mais un polar relativement agréable à lire dans l'ensemble.

Avril 1999 à Varennes-Vauzelles (Nièvre). Une famille entière disparait sans laisser de trace. (ça ne vous rappelle rien ?) L'affaire est confiée à la capitaine Evelyne Soulat, qui fera appel à Éric Dampierre, un ancien commissaire qui s'est formé au profilage.

Le lecteur va suivre l'enquête quasiment pas à pas, aux côtés des forces de l'ordre. Les auditions, les doutes, les pistes, les démarches auprès du procureur, du juge. Y compris le procès et le verdict.

Je ne peux pas parler d'action. le rythme n'est pas trépidant comme dans un thriller, mais pourtant ce n'est pas vraiment ennuyeux. Des découvertes seront faites sur le père de famille et je me suis mise moi aussi à échafauder des scénarios.

J'ai suivi les personnages avec de la curiosité. Je ne me suis pas attachée à eux, mais j'avais envie de découvrir leurs hypothèses, les failles qu'ils pourraient exploiter pour avancer.

Globalement, c'était une lecture assez agréable. L'affaire est bien menée. Mais il y a quand même parfois des petites longueurs (trop de détails). Je pense surtout à ce début qui ne m'a pas vraiment convaincue. La présentation De Dampierre est pour moi trop longue et pas spécialement accrocheuse. Et puis il y a cette erreur de date. Ce n'est qu'un détail, qui ne joue pas vraiment sur l'enquête, mais ça m'a quelque peu perturbée pendant un certain temps. Je me demandais si je n'étais pas passé à côté de quelque chose, si j'avais bien lu. D'aucuns diront que je suis trop tatillonne mais j'aime bien comprendre. Surtout que dans une enquête, les dates ont une certaine importance.

N'entamez pas ce roman si vous cherchez de l'action à tout bout de page, le rythme est assez lent, comme dans une « vraie » enquête. Si la « procédure », les déductions vous intéressent, alors probablement l'aimerez-vous.